Jean Bureau
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Jean Bureau, seigneur de Montglat (ou Montglas), Grand-Maître de l'Artillerie du Roi Charles VII qui, en utilisant massivement l'artillerie pour la première fois en Occident, a remporté la victoire contre les Anglais à la bataille de Castillon, mettant ainsi un terme à la guerre de Cent Ans.
Sommaire |
[modifier] Biographie
Deuxième fils de Simon Bureau et de son épouse Hélène, bourgeois de Paris, Jean Bureau est né à Semoine en Champagne. Il fait ses études de droit à Paris. Il est commissaire au Châtelet lorsque Paris est occupé par les Anglais sous la tutelle du Duc de Bedford.
En 1434, il quitte la capitale et s'associe au destin du roi Charles VII. Il n'est encore que receveur ordinaire de Paris lorsque Charles VII le fait maître de l'artillerie de France, après qu'il se soit distingué au siège de Meaux (1439). Avec son frère cadet Gaspard Bureau, seigneur de Villemomble, il réorganise l'artillerie de campagne, en développant l'utilisation du canon. Tous deux dirigent personnellement l'artillerie dans toutes les batailles de Normandie et de Guyenne, où ils commandent également les francs archers.
Jean Bureau sert aux sièges de Pontoise (1441) et de Harfleur (1449), assiste à la prise de Bayeux, et s'emploie à la capitulation de Caen. Il se signale encore devant Bergerac, et après avoir contribué à la reddition des châteaux de Montguyon et de Blaye, assiége Libourne qu'il emporte.
Il est nommé collecteur des impôts de Paris et, en 1443, trésorier général de France.
La Guyenne entièrement soumise, Charles VII nomme le seigneur de Montglat maire de Bordeaux. Il y fait édifier le Château Trompette. Mais Bureau s'entend mal avec les Bordelais, notamment le Captal de Buch. La ville se soulève et les Anglais la réinvestissent en 1452.
En 1453, pendant la seconde campagne de Guyenne, les troupes anglaises placées sous les ordres du général John Talbot subissent une lourde défaite à Castillon-la-Bataille devant les troupes des frères Bureau. Cette bataille marque la fin de la domination anglaise en Aquitaine, et plus généralement, de la Guerre de Cent Ans.
Louis XI le fait chevalier à l'occasion de son sacre en 1461. C'est dans sa maison des Porcherons, dans le nord-ouest de Paris, que loge Louis XI après son entrée solennelle dans la capitale. Il meurt à Paris le 5 juillet 1463.
Sa fille Isabelle épouse en 1463 un des fils de Jacques Cœur, Geoffroy.
[modifier] Témoignages
Un texte d'époque de l'évêque Basin, que Bureau a certainement connu, le décrit comme un homme d'origine humble, de basse stature, mais d'une grande détermination et courage. Selon les récits, Bureau était un perfectionniste; méthodique, esprit mathématique, c'était aussi un brillant administrateur, doué d'une vive imagination technique qui lui permettait de tirer le meilleur parti des armes primitives de l'époque.
[modifier] Les armes
Pendant le XVe siècle, l'activité des frères Bureau évolue avec le progrès des technologies.
- la poudre à canon : vers 1429, un grand progrès technologique est réalisé avec l'invention du moulin à poudre ; celle-ci est auparavant préparée sur le champ de bataille. C'est un mélange qui contient une mesure de charbon végétal, une mesure de soufre et six mesures de salpêtre, recette venant de Chine. Au commencement, la poudre sert plutôt d'agent incendiaire que d'explosif, d'où l'expression : armes à feu. Un pas en avant est fait quand on découvre que la poudre détone mieux quand elle est assez broyée. A l'origine de l'artillerie, le progrès des explosifs facilite également le travail des sapeurs.
- Les canons : il y a une rapide évolution dans la fonderie des canons en bronze, en laiton et plus rarement, en fer. Il arrive souvent aux canons d'exploser. Pendant le siège de Cherbourg, on célèbre le fait que quatre canons seulement aient éclaté.
- Le canon à main ou couleuvrine
[modifier] Source partielle
« Jean Bureau », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)
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