Meaux
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Meaux | |
Pays | France |
---|---|
Région | Île-de-France |
Département | Seine-et-Marne (sous-préfecture) |
Arrondissement | Arrondissement de Meaux (chef-lieu) |
Canton | chef-lieu de 2 cantons |
Code INSEE | 77284 |
Code postal | 77100 |
Maire Mandat en cours |
Jean-François Copé 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays de Meaux |
Latitude | 48° 57' 37" |
Longitude | 2° 53' 18" E |
Altitude | 39 m (mini) – 107 m (maxi) |
Superficie | 14,80 km2 |
Population sans doubles comptes |
49 800 hab. (2005) |
Densité | 3 339 hab./km2 |
Meaux est une commune française, ancienne capitale de la Brie, aujourd'hui chef-lieu d'arrondissement du département de Seine-et-Marne et la région Île-de-France.
Les habitants de Meaux sont appelés Meldois. Les habitants des villages de Brie et du Multien les appelaient naguère les Miauleux (mot de patois briard).
Sommaire[masquer] |
[modifier] Géographie
Meaux est la ville la plus peuplée du département de Seine-et-Marne. Elle est située au nord du département, sur la Marne, près du canal de l'Ourcq, à 51 km au nord de Melun et à 43 km au nord-est de Paris La commune est desservie par une gare sur la ligne Paris - Château-Thierry.
[modifier] Homonymes
- Meaux la Montagne, département du Rhône (France)
- Meaux Abbey (Royaume-Uni). Voir sur carte
- Meaux, Louisiane (USA)
[modifier] Histoire
La ville de Meaux (Iantinum à l'origine) doit son nom moderne au peuple gaulois des Meldes (Meldii ).
Le christianisme est prêché chez les Meldes dès le IIIe siècle par saint Denis. Le martyr eut pour successeur saint Saintin qui devint le premier évêque de Meaux.
La richesse de la cité et le défaut de paiement par Charles II le Chauve d'une indemnité aux Vikings à la forteresse d'Oissel les fait occuper la cité notamment en 852 et en 886. Deux conciles se tiennent à Meaux à propos de l'attitude à adopter face à ces taxes.
Meaux fut dès le Xe siècle la possession des comtes de Champagne qui s'appelaient aussi comtes de Meaux ; elle revint à la couronne sous Philippe IV le Bel
En 1235, le capitulaire de Thibaud de Champagne (conservé à la Médiathèque de Meaux) mentionne l'existence du canal Cornillon, qui sert à la fois de défense du marché de Meaux qui se tient sur la presqu'île formée par la boucle de la Marne, et aussi de passage pour les bateaux, leur évitant de passer sous le pont encombré par des moulins. Ces moulins brûleront dans les années 1920 et ne seront jamais reconstruits.
Meaux se signale en 1239 en générant un groupe d'hérétiques cathares, bien loin de sa zone d'origine. Le 22 mai 1239, 83 hérétiques sont brûlés.
En 1420, Meaux tient le siège pendant cinq mois, mais préfère se rendre. Les Anglais sont sans pitié : les défenseurs de la ville sont pendus ou ont la tête tranchée. Elle fut possédée par les Anglais de 1421 à 1436, puis réunie définitivement à la couronne.
La guerre de Cent Ans est particulièrement pesante avec son cortège de pillages, de peste et de famines. Cette instabilité conduit les paysans au soulèvement en 1358 sous la conduite de Guillaume Callet. Les Jacques brûlent une soixantaine de belles demeures, massacrant tous leurs occupants. Quand la troupe se présente devant les portes de Meaux, les nobles se cachent. Les habitants de Meaux ouvrent alors les portes de la ville aux émeutiers et le maire, Jean Soulas, les guide lui-même à la cachette des nobles. Gaston Phoebus, comte de Foix, arrive à la rescousse avec une troupe de chevaliers, taillant en pièces les révoltés. En punition, la ville de Meaux fut livrée aux flammes pendant quinze jours tandis que son maire fut pendu.
[modifier] Guerres de religion
Meaux est l'une des villes françaises les plus actives en matière de protestantisme au XVIe siècle. Ainsi, le cénacle de Meaux fut fondé en 1521 à la demande de Guillaume Briçonnet par son ami et humaniste Jacques Lefèvre d'Étaples alors que Jean Leclerc y prêche dès 1523. En 1546, 14 protestants sont brûlés sur la place publique tandis que nombre d'autres furent bannis. En 1562, la liberté de culte est accordée aux protestants, mais ces derniers tentent de prendre le contrôle de la ville[réf. nécessaire].
En 1567, lors de la surprise de Meaux, la famille royale ne doit qu'aux Cent-Suisses d'échapper à la capture par les troupes protestantes du prince de Condé.
La nouvelle du massacre de la Saint-Barthélemy atteint Meaux le 25 août. C’est le procureur du roi qui organise le massacre. Sur les 8000 protestants du bailliage, 600 sont massacrés en deux jours[1].
La ville prit le parti de la Ligue avant de se rendre à Henri IV en 1593.
[modifier] Du XVIIe siècle à la Révolution française
[modifier] Repères historiques
- Chronologie de l'histoire de Meaux Faits, arts, personnages…
[modifier] Blasonnement
Parti de gueules et de sinople à la lettre M onciale d'or brochant sur le parti, au chef d'azur semé de fleurs de lis d'or.
[modifier] Économie
Meaux possède deux zones industrielles qui, sur 135 hectares, au nord et au sud de la ville, regroupent 250 entreprises et plus de 2500 emplois. Une zone artisanale (la ZA des platanes) est également implantée à l'Est de la ville et regroupe 143 entreprises et 1046 emplois sur 22,5 hectares. La ville accueille également six marchés chaque semaine.
Meaux a aussi donné son nom à une variété de fromage, le brie de Meaux, ainsi qu'à une moutarde, la moutarde de Meaux.
[modifier] Administration
- Le canton de Meaux-Nord, formé d'une partie de Meaux et des communes de Barcy, Chambry, Chauconin-Neufmontiers, Crégy-lès-Meaux, Germigny-l'Évêque, Penchard, Poincy et Varreddes (46 528 habitants);
- Le canton de Meaux-Sud, formé d'une partie de Meaux et des communes de Fublaines, Isles-lès-Villenoy, Mareuil-lès-Meaux, Montceaux-lès-Meaux, Nanteuil-lès-Meaux, Trilbardou, Trilport, Vignely et Villenoy (31 457 habitants).
Les cantons de Meaux-nord et Meaux-sud forment depuis 2003 la Communauté d'Agglomération du Pays de Meaux (CAPM), présidée par Jean François Copé.
[modifier] Mandats municipaux
- Liste des maires depuis la Révolution jusqu'à nos jours.
- Jean Lion, socialiste, 1977-1995
- Jean-François Copé, 1995-aujourd'hui
- Ange Anziani, de 2002 à 2005 (maire intérimaire)
[modifier] Sous-préfets de Meaux
- Liste des sous-préfets de Meaux
- Actuellement : Bruno Delsol, depuis le 27 septembre 2004
[modifier] Personnalités liées à la commune
- Saint Fiacre, ce saint (patron des jardiniers) d'origine irlandaise, s'établit dans les années 600 près de Meaux, sous la protection de Saint Faron.
- Philippe de Vitry, évêque de Meaux de 1351 à 1361, fut une figure emblématique du Moyen Âge et publia un fameux traité : Ars Nova.
- Guillaume Briçonnet (1470-1534), évêque de Meaux, fut, avec le Cénacle de Meaux, l'un des précurseurs de la Réforme en France
- Jacques Bénigne Bossuet, surnommé l'Aigle de Meaux, fut évêque de Meaux de 1681 à 1704.
- La Fayette, fut député de Meaux. Le 8 août 2002, il a été élevé à titre posthume citoyen d'honneur des États-Unis d'Amérique.
- Henri Moissan, connu pour avoir isolé le premier le fluor, il a également inventé le four à arc électrique. Il reçu le prix Nobel de chimie en 1906.
- Sébastien de Brossard, (1655-1730) compositeur et théoricien de la musique.
- Georges Courteline[1], romancier et dramaturge, fut élève du collège de Meaux, de même que l'homme politique Lionel Jospin.
- Véronique Genest, comédienne, née le 26 juin 1957 à Meaux.
- Pascal Ancelin, joueur de rugby à XV professionel né le 13 janvier 1982 à Meaux.
- Olivier Ledroit, né à Meaux le 3 juin 1969, est un dessinateur de BDs.
[modifier] Listes de personnalités
[modifier] Monuments et lieux touristiques
Meaux est classée ville d'art et d'histoire.
- Les remparts gallo-romains
- Le site archéologique de La Bauve : temple et théâtre gallo-romains
- La cité épiscopale avec :
- La cathédrale Saint-Étienne (XIIe et XVe siècles)
- Le palais épiscopal (XIIe et XVIe siècles)
- Le vieux chapitre (XIIIe siècle)
- Le jardin Bossuet (XVIIe siècle) et le jardin des remparts. Le jardin reprenant le dessin d'une mitre d'évêque est attribué à Le Notre. Il se présente aujourd'hui tel qu'il fut restauré en 1910 (de cette époque date le rocher romantique posé au centre du bassin). Les remparts aménagés en jardins-suspendus, abritent le cabinet de travail de Bossuet.
- La Pierre Collinet : Grand ensemble réalisé par Jean Ginsberg entre 1959 et 1963, constitué de 6 barres et 3 tours. Ce projet est venu se substituer au projet de "cité radieuse" prévue non loin de là , à Beauval, par l'architecte Le Corbusier.
- Espace culturel Luxembourg : théâtre et médiathèque conçue par Jacques Ripault dans un style architectural néo-moderne.
Curiosités et autres ballades intéressantes
- Le barrage : structure métallique sur la Marne, à la limite entre Meaux et Villenoy (proche du centre ville)
- Le jardin des Trinitaires : promenade plantée de peupliers d'Italie centenaires, le long de la Marne, face à la gare.
- Le canal Cornillon : canal ancien (attesté en 1235 dans le capitulaire de Thibaud de Champagne), coupant la boucle de la Marne, et conservant en partie les traces des anciennes fortifications du quartier du Marché. Son écluse actuelle date de la fin du XVIIIe siècle.
- Halle métallique place du Marché
- Le boulet russe : boulet datant de la guerre de 1814 resté fiché dans la façade sud de l'immeuble de la MAAF, dans le quartier du Marché, face à la halle métallique.
- Le vieux cimetière : quelques tombes anciennes intéressantes, dont le tombeau du général Raoul, enfant du pays s'étant illustré sous le règne de Napoléon premier.
- Nombreux hôtels particuliers du XVI-XVIIeme siècle : dont l'hôtel Macet, l'hôtel Passelaigle, ou l'hôtel de la Sirène…
- Brassets St-Faron et St-Remy Coulée verte
Monuments et bâtiments remarquables disparus
- Édifice de spectacle gallo-romain (rue C. Guérin)
- Le château des comtes de Brie et de Champagne.
- Les moulins du pont du Marché
- Les moulins de l'échelle
- L'église Saint-Christophe. Il ne reste qu'un portail en mauvais état (rue du Grand Cerf)
[modifier] Jumelages
Heiligenhaus, Allemagne, voir Heiligenhaus (de) et site web
Basildon, Royaume-Uni
[modifier] Liens externes
Cartographie:
Histoire et archéologie:
- S.H.M.R. Société historique de Meaux et sa région
- IANTINUM : Meaux gallo-romain
- Histo-Meaux (Meaux et Villenoy)
- meauXfiles, avec en particulier le parc aérostatique de Beauval
- Dictionnaire des rivières et canaux dans le Projet Babel : le Canal Cornillon et le Canal de Chalifert.
- Les monnaies féodales de Meaux
Divers:
- Meaux (le blog)
- Image-Meaux
- RERSM Site du Réseau d'échanges réciproques de savoirs de Meaux
- Films tournés à Meaux
- Annuaire des sites internet relatifs à Meaux
- Atome77 : Meaux dans l'annuaire des communes et panoramiques 360°.
- 1000 cartes postales anciennes de Meaux sur Cpa77
- Présentation de Meaux
[modifier] Bibliographie
- Antoine-Etienne Carro, Histoire de Meaux et du pays meldois, 1868. Réimpressions : Laffitte Reprints, Marseille 1976 & Librairie Honoré Champion, Paris 1989.
- Georges Gassies, Histoire de Meaux, des origines à la fin du Moyen Age, pub. posthume, éd. Société Littéraire et Historique de la Brie.
- Des origines à la fin du Moyen Age, 1982.
- De la Renaissance au Second Empire, 1983.
- Robert Perreau, Bibliographie de Meaux et de Coulommiers, éd. Perreau, Meaux, 1969.
- Claude Mettra, Meaux, vingt siècles d'histoire, éd. Actica, Paris, 1977.
- Société Littéraire et Historique de la Brie, Dictionnaire topographique et historique des rues de Meaux (3 tomes) :
- La vieille ville rive droite (éd. SLHB, Meaux 1988)
- Le quartier du Marché (éd. SLHB, Meaux 1992)
- Faubourgs et nouveaux quartiers (éd. SLHB, Meaux 1999)
- Damien Blanchard, Meaux, collection « Mémoire en Images », éd. Alan Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 1998.
- Patrice Croisy, Bibliographie de Meaux, Meaux, 2006-2007. Base de plus de 6 000 données bibliographiques sur Meaux et ses environs.
|
|