Pontoise
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Pontoise | |
Blason de la ville |
|
Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Val-d'Oise |
Arrondissement | Arrondissement de Pontoise (chef-lieu) |
Canton | Canton de Pontoise (chef-lieu) |
Code Insee | 95500 |
Code postal | 95300 |
Maire Mandat en cours |
Philippe Houillon 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Cergy-Pontoise |
Latitude Longitude |
|
Altitudes | moyenne : 27 m minimale : 22 m maximale : 87 |
Superficie | 715 ha = 7,15 km2 |
Population sans doubles comptes |
27 494 hab. (1999) |
Densité | 3 845 hab./km2 |
Gentilé | Pontoisien(ne)s |
Site | www.ville-pontoise.fr |
Pontoise est une commune française, située dans le département du Val-d'Oise et la région Île-de-France. Elle est située à environ 30 km au nord-ouest de Paris et est sous-préfecture du Val-d'Oise, ( Préfecture à Cergy). La ville est également le siège d'un évêché catholique, détaché de Versailles, depuis 1966.
Ses habitants sont appelés les Pontoisien(ne)s.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Pontoise est située sur un éperon rocheux dominant le confluent de l'Oise et de la Viosne. Chef lieu d'arrondissement, elle fait partie de l'agglomération de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise. C'est aussi un petit port, le long de quelques quais.
Les communes limitrophes sont Auvers-sur-Oise, Cergy, Ennery, Éragny-sur-Oise, Osny et Saint-Ouen-l'Aumône.
[modifier] Organisation
La ville est divisée en deux par la voie ferrée du XIXe siècle, qui partage la partie haute au nord (Mont Bélien) et la partie boisée de Saint-Martin au sud (traversée par l'autoroute A15).
La gare de Pontoise a la particularité d'être reliée en même temps aux gares de Paris-Saint-Lazare et Paris-Nord et desservie également par la ligne C du RER.
Pontoise comporte de petits quartiers pittoresques comme les Etannets (style andalou) ou l'Hermitage.
[modifier] Réseau routier
Traversée par la RN14 mise à 2x2 voies (quartiers de Saint-Martin, du Port et de l'Hôtel-Dieu) qui emprunte à certains endroit l'ancienne Chaussée Jules César, le contournement du centre historique a été rendu possible par le viaduc de la Viosne (RD915) qui permet actuellement de rejoindre les quartiers nouveaux et les infrastructures modernes (centre hospitalier, lycée départemental, maison d'arrêt…) plus rapidement. La petite rue de l'Hôtel-Dieu longeant l'Oise est le carrefour de toutes les routes anciennes et nouvelles et la zone du pont de Pontoise est un endroit souvent embouteillé.
Liste des rues ayant changé de nom au fil du temps:
Nom actuel | Ancien nom |
---|---|
avenue François Mitterrand | boulevard de Cergy |
boulevard Jacques Tête | boulevard d'Ennery |
boulevard Jean Jaurès | boulevard des Fossés |
avenue de la Palette | avenue du Stade + avenue du Marché |
avenue Rédouane Bougara | avenue de Normandie |
rue Thiers | rue Impériale |
rue du Vert Buisson | rue Carnot (continuité) |
[modifier] Ponts
Il existe 5 ponts à Pontoise :
- Pont de Pontoise (réouvert après la guerre, en 1948) : routier à fort débit (3 voies)
- Pont de Saint-Ouen (vers 1860, rénové en 2001) : ferroviaire à 6 voies + passerelle piétonne
- Pont de l'Ecluse (XXe) : privé pour le fonctionnement de l'écluse
- Pont de l'A15 (années 1970) : routier à très fort débit (8 voies)
- Pont de l'Oise ou d'Eragny (1990) : routier à débit moyen (2 voies + piste cyclable)
[modifier] Histoire
Pontoise fut la capitale historique du Vexin français. Ce fut jusqu'en 1970 la préfecture unique du Val-d'Oise (depuis 1964) avant d'en devenir une sous-préfecture. Elle abrite aujourd'hui la résidence du Préfet tandis que Cergy accueille la préfecture.
[modifier] Origines
Sa fondation date d'avant l'époque romaine Pontisara, Isara étant la traduction latine de rivière, à l'origine des noms Oise ou Isère. Les habitants se sont d'abord agglutinés au confluent de l'Oise et de la Viosne à l'endroit même où passait la Chaussée Jules César sur une zone actuellement boisée. Les invasions barbares poussent les habitants à se réfugier sur le piton rocheux surplombant l'Oise plus au nord (Mont Bélien) qui favorise ainsi la défense de la ville et son ascension dans la domination de la région. La première zone de peuplement est convertie en une abbaye (Saint Martin) et laissée boisée. La chaussée est abandonnée en partie.
[modifier] Haut Moyen Âge
La période mérovingienne est attestée à Pontoise par la présence de sépultures de cette époque dans l'école Saint-Martin de France, toujours aux abords de la voie romaine, et de structures rurales (fond de cabane, trous de poteaux et silos).
La première mention d'une implantation dans un acte manuscrit date de 864 sous le règne de Charles Le Chauve (époque carolingienne). On y mentionne la présence d'un port sur les bords de l'Oise et de la voie romaine ainsi que d'un marché hebdomadaire.
Au IXe siècle il existe probablement (là encore faiblesse des données de terrain) une installation urbaine sur le mont Bélien car une abbaye, dédiée à Notre-Dame de Lorette (Loreto en Italie), y a été construite et sert d'église paroissiale. Dans cette abbaye les reliques de Saint-Mellon sont transportées depuis Rouen pour les mettre à l'abri des raids des Normands qui ravagent la France. En 885 les Normands assiègent et prennent la ville de Pontoise.
En 911, au traité de Saint-Clair-sur-Epte, Charles le Simple, roi des Francs, donne à Rollon, un Normand, les terres de l'Epte à la mer. Pontoise devient rapidement ville frontière et défend les abords de Paris.
[modifier] Moyen Âge
Peu à peu la ville s'est agrandie, le passage de l'Oise ne se fait plus par l'ancienne voie mais par un nouveau pont construit au pied du château vers 1070.
A la fin du XIe siècle une abbaye, initialement fondée à Pontoise rue de la Coutellerie, s'implante sur le plateau Saint-Martin. Les moines y ont droit de foire, on y vend du vin produit par les vignes environnantes et du hareng. C'est l'origine de la foire actuelle de Saint Martin. Par tradition, on y boit encore aujourd'hui le vin des coteaux de la région, le "ginglet" . À cette époque la ville de Pontoise fait partie du domaine royal. Les rois y viennent fréquemment avec leur cour et y font frapper monnaie.
En 1188 Philippe Auguste donne à la ville une charte communale. La maintenance des remparts est à la charge des bourgeois. La charte reconnaît l'existence du maire et de ces pairs. C'est une date importante dans la vie de la commune. Pontoise est alors une ville commerçante et industrielle. À cette date, ou peu de temps auparavant, le cours de la Viosne a été aménagé. De nombreux moulins se sont installés, moulins à blé mais aussi moulins à tan pour le façonnage du cuir et moulins foulons pour les draps. Au XIIe siècle, le faubourg Notre-Dame, hors les murs de l'enceinte de la ville, est installé. Des ouvriers anglais viennent y travailler le drap. Au XIIe siècle la ville a pris une forme qui perdurera jusqu'au XVIIIe siècle et qui se ressent encore aujourd'hui dans l'aménagement de ses rues en les murs. On peut d'ailleurs facilement retrouver le tracé des remparts inscrit dans le parcellaire .
Le XIIIe siècle est celui de la prospérité. La ville compte plusieurs paroisses et abbayes : Saint-Martin, Saint-Mellon, Saint-Pierre, les Cordeliers ( l'Hôtel de Ville actuel est dans les murs de cet ancien couvent), pour les établissements conventuels; Notre-Dame, Saint-Maclou, Saint-André, Saint-Mellon, Saint-Pierre, pour les églises paroissiales. Une Maison-Dieu, sorte d'hôpital médiéval, se trouve sur la place du petit Martroy. Saint Louis fait transférer celle-ci, en 1256, sur les rives de l'Oise à peu près à l'emplacement de l'ancienne piscine.
La ville prospère, un recensement de 1332 donne de 8 000 à 10 000 habitants (en 1906 la population était de 8 492 habitants). Elle abrite plusieurs marchés et foires, les corporations y sont puissantes (boulangers, bouchers). La prospérité de son commerce et de son industrie attire les bourgeois et les financiers étrangers, Juifs, Lombards, Anglais. C'est une époque de développement pour toute l'Europe.
En 1337, commence la guerre de Cent Ans (communément divisée en deux périodes, 1337 à 1380 et 1415 à 1453). À ces troubles militaires viennent s'ajouter plusieurs épidémies de peste qui seront responsables de la mort d'un habitant sur huit. Malgré tout, les effets de ces catastrophes ne se font pas sentir immédiatement, on construit encore l'hôpital Saint-Jacques pour les pèlerins de Compostelle en 1368, la façade du bâtiment est encore visible rue du grand godet.
Le XVe siècle est celui du déclin, bien que puissamment fortifiée, la ville passe à plusieurs reprises entre les mains des Anglais. Elle sera reconquise définitivement par le roi de France en 1441. Tous ces combats et pillages ne se font pas sans détériorations, l'église Notre-Dame située hors des murs est plusieurs fois détruite.
[modifier] De la Renaissance au XIXe siècle
Le XVIe siècle est marqué par les guerres de religions. Pontoise est à nouveau assiégée et prise, dont une fois durant la huitième guerre de religion, par les deux Henri (le roi de France Henri III et Henri de Navarre) en 1589[1]. Ses fortifications sont renforcées. La construction d'une citadelle est entreprise rue de Gisors par Henri III. Elle ne sera jamais terminée. En effet les frontières s'éloignent et Pontoise va perdre son statut de ville frontière. Les religieux de tous ordres commencent à arriver.
Le XVIIe siècle, malgré une nouvelle épidémie de peste, voit la ville renaître. De nouvelles installations religieuses s'implantent, Carmélites en 1605 (initialement rue Marcel Rousier puis transporté rue Pierre Butin où il se trouve encore), Ursulines en 1611, Jésuites en 1604, Bénédictines anglaises en 1658. De ville commerçante et industrielle puis de ville forte, Pontoise est devenue une ville religieuse. Peu à peu les fortifications se détériorent et sont abandonnées.
Au XVIIIe siècle, la ville va prendre son aspect actuel. Les fortifications sont vendues et détruites tout comme l'ancien château de Pontoise (par Louis XV, pour cause d'insalubrité). La révolution porte un coup fatal à plusieurs établissements religieux. Saint-Mellon est détruite ainsi que Saint-Pierre et Saint-André. Les Ursulines et les Bénédictines anglaises disparaissent ainsi que les Jésuites et l'abbaye de Saint-Martin. Au cours de ce siècle, Pontoise joue un rôle politique inattendu : le roi Louis XV y envoie à plusieurs reprises le Parlement de Paris en exil.
[modifier] Ère industrielle
Au XIXe siècle, l'arrivée d'une ligne de chemin de fer (avec une gare construite en 1863) permet à Pontoise de communiquer avec Paris et la banlieue proche. Les zones industrielles et d'habitat se développent alors aux alentours grâce au train (nœud ferroviaire de Saint-Ouen-l'Aumône).
Un grand cimetière (1809), un tribunal de commerce (1886), un collège (1903), et un hôpital (1935) sont construits. Les murs d'enceinte sont abandonnés et un projet de grandes percées comme à Paris voit le jour pour relier les quatre points cardinaux à la cathédrale Saint-Maclou : seule la rue Thiers (forte pente) verra le jour (1869), à l'origine nommée rue Impériale. Quelques murs sont encore visibles aujourd'hui à certains endroits (boulevard Jean Jaurès, ancien boulevard des Fossés en particulier et remparts de Pontoise près de l'Oise).
[modifier] De 1900 à nos jours
La ville est bombardée durant la seconde guerre mondiale : d'abord les 7 et 10 juin 1940, puis les 9 et 14 août 1944. Le quartier du pont routier est ravagé. Il sera reconstruit après guerre dans un style évoquant les bords de Loire. La population de la ville double entre 1945 et la fin du siècle avec la construction de nouveaux quartiers au nord de la ville.
En 1964 avec la création du département du Val-d'Oise, et devenu siège d'un évêché en 1966, Pontoise connaît un essor administratif et commercial remarquable et devient le centre de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise avec Cergy. La ville continue à se développer jusque dans les années 1980 avec l'apparition de tours HLM sur le Plateau et près de sa limite avec Cergy. Sa croissance est terminée, même si de nouveaux logements sont encore en construction. Le vieux-Pontoise est toutefois en rénovation notamment à cause des éboulements dus aux souterrains et galeries situés sous la roche.
[modifier] Démographie
PONTOISE | 1806 | 1820 | 1876 | 1881 | 1886 | 1901 | 1921 | 1936 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Population | 5 161 | 5 339 | 6 412 | 6 675 | 7 192 | 8 180 | 9 915 | 12 183 | 14 139 | 15 232 | 16 817 | 26 014 | 26 780 | 27 150 | 27 494 | |
Source : INSEE |
[modifier] Tableau démographique du XXe siècle
[modifier] Administration
Pontoise est le siège d'une sous-préfecture (dont les services sont logés rue de la Coutellerie). La ville compose seule le canton de Pontoise. L'administration continue d'utiliser les locaux de la sous-préfecture de Pontoise, qui existait déjà quand la ville était chef-lieu d'arrondissement de Seine-et-Oise.
La ville appartient à l'agglomération de Cergy-Pontoise, mais également à l'unité urbaine et à l'aire urbaine de Paris.
Date d'élection | Identité | Parti | Qualité |
---|---|---|---|
18 mai 1945 | Charles Bouticourt | ||
24 octobre 1947 | Pierre-Maurice Decuty | ||
7 mai 1953 | Adolphe Chauvin | MRP | |
27 mars 1977 | Jean-Philippe Lachenaud | RPR | |
17 mars 1989 | Philippe Hemet | RPR | |
23 juin 1995 | Jean-Michel Rollot | PS | |
Mars 2001 | Philippe Houillon | UMP | Député de la 1re circonscription du 95 |
Les données antérieures ne sont pas encore connues. |
[modifier] Jumelages
- Böblingen (Allemagne)
- Geleen (Pays-Bas)
- Sevenoaks (Royaume-Uni)
[modifier] Économie
Le caractère provincial de la ville a attiré de nombreuses professions libérales. L'activité judiciaire est importante (Cité judiciaire 2006 commerce et grande instance; nouvelle maison d'arrêt située à Osny mais associée)
- Fonctions publiques générales (hôpitaux, gare, lycées…)
- Fonctions administratives et ecclésiastiques (sous-préfecture, cathédrale, églises…)
- Aéroport de Pontoise - Cormeilles-en-Vexin à 4 km au nord-ouest accessible rapidement par la route (situé à Cormeilles-en-Vexin)
- Le port est peu utilisé car l'Oise est une rivière assez étroite, mais un projet récent compte l'aménager en port touristique.
- École privée Saint-Martin de France
- Université (Site Saint-Martin spécialisée dans les sciences)
- Centre commercial (situé à Osny mais associé)
[modifier] Parcs et espaces verts
- Le jardin des Cinq Sens entoure le musée Pissarro. Il présente la particularité d'être conçu également pour les malvoyants, présentant de nombreuses plantes et fleurs aux parfums soutenus (accès libre tous les jours de 10h à 21h).
[modifier] Monuments et lieux touristiques
Pontoise est classée ville d'art et d'histoire depuis le 30 mars 2006.
Cathédrale Saint-Maclou (XIIe siècle) : monument de style composite, au chevet et transept en gothique primitif (XIIe siècle), à la façade en gothique flamboyant (XVe siècle), et aux bas côtés de style Renaissance (XVIe siècle), elle domine le centre ancien de Pontoise. Elle a été consacrée en 1966.
Musée Tavet-Delacour (sculptures médiévales, manuscrits du XVIIIe siècle, et peintures du XXe siècle) : Installé dans un hôtel particulier de la fin du XVe siècle, autrefois demeure du Grand Vicaire de Pontoise, le Musée Tavet-Delacour conserve les collections historiques de la Ville. Ses collections du XXe siècle furent essentiellement constituées autour de la Donation Freundlich (1968). Le musée présente des expositions consacrées au XXe siècle, aux collections historiques, et à celles qui relèvent de la programmation du Musée Pissarro.
Musée Pissarro (collections impressionnistes), dans le parc de l'ancien château, et jardin des cinq sens : installé dans une maison bourgeoise qui domine la vallée de l'Oise et la vieille ville, sur l'emplacement de l'ancien château royal, le musée Camille Pissarro rend hommage à son travail fait à Pontoise entre 1866 et 1883. Pissaro fut à l'origine des séjours à Pontoise et Auvers-sur-Oise de Cézanne, Gauguin et Vincent Van Gogh. Ce musée a constitué en une vingtaine d'années une collection articulée autour d'un ensemble d'eaux-fortes de Camille Pissarro, mais aussi d'œuvres des nombreux artistes qui travaillèrent dans la seconde partie du XIXe siècle entre Pontoise et L'Isle-Adam.
La Fontaine d'amour : cette tour date probablement de la fin du XVIIIe siècle. Son nom a été associé à une légende : alors qu'elle se rend à cette fontaine, lieu de rendez-vous secret avec son amant, une jeune fille trouve celui-ci assassiné par ordre de son père.
Les caves et les souterrains : le Mont Bélien, sur lequel l'ancien château de Pontoise a été édifié, est un éperon de calcaire. L'extraction du matériau nécessaire à la construction a laissé de nombreuses caves et carrières du XIIe au XVIe siècle.
Le couvent des Cordeliers : la réforme franciscaine fit son apparition à Pontoise sous la forme d'un couvent de Cordeliers, d'abord installé hors les murs, puis du côté de la Porte d'Ennery, et enfin reconstruit au cœur de la ville. C'est l'actuel Hôtel de Ville.
Le Carmel : il s'agit du plus ancien carmel de France en activité. Ses bâtiments, datant du début du XVIIe siècle, sont intacts. On trouve dans le carmel un témoignage de l'ingéniosité du Moyen Âge : l'ancien cours de la Viosne dévié pour alimenter en eau une partie du Centre Ville.
[modifier] Personnages célèbres
- Philippe II de Bourgogne est né à Pontoise en 1342. La ville, située sur la route de Compiègne et des Flandres, est alors l'une des plus peuplées et des plus riches du royaume.
- Nicolas Flamel (natif de la ville, ca. 1330) : orfèvre de profession, il aurait découvert la pierre philosophale qui permet de changer les métaux en or (place N. Flamel près de la Cité judiciaire, et Collège Nicolas Flamel, anciennement des Louvrais)
- Guillaume Du Val (1570-1646), professeur de médecine et de botanique au Collège de France, est natif de Pontoise
- Pierre François Léonard Fontaine (1762-1853) : architecte, il rénove notamment avec son complice Percier la Malmaison, le palais du Louvre, les Tuileries, l'arc de triomphe du Carrousel sous Napoléon et achève le Palais-Royal en 1822.
- Victor-Emmanuel Leclerc (1772-1802) : général et beau-frère de Napoléon Ier, sa statue trône face à la gare (rue du général Leclerc à Saint-Ouen-l'Aumône)
- Camille Pissaro, peintre impressionniste, a immortalisé par ses tableaux plusieurs quartiers de la ville
- Eugène Turpin (1848-1927), inventeur de la mélinite, est enterré au cimetière de Pontoise. En 1897, Turpin poursuivit en justice Jules Verne parce qu'il l'aurait caricaturé avec le personnage du savant Thomas Roch, héros tragique du roman Face au drapeau. Verne, défendu par Raymond Poincaré, fut innocenté, mais une lettre à son frère Paul confirme bien que Turpin était une source d'inspiration du roman.
- Édouard-Alfred Martel : est considéré comme le fondateur de la spéléologie moderne.
- Rédouane Bougara (1972-1998) : sportif champion du monde (son nom a été donné à l'ancienne Avenue de Normandie)
- Jules Lambert (1883-1977) : maire-adjoint de Pontoise (rue Jules Lambert)
[modifier] Culture
Chaque année en septembre et octobre, le festival Baroque de Pontoise propose des interprétations des grands compositeurs des XVIIe siècle et XVIIIe siècles [2].
[modifier] Arts
Pontoise est l'une des capitales du mouvement impressionniste. De nombreux peintres se sont inspirés de la ville et de sa région pour la création de paysages. Camille Pissarro y vécut pendant dix-sept ans. D'autres artistes habitèrent ou travaillèrent dans la région tels que Vincent Van Gogh (Auvers-sur-Oise), Paul Cézanne, Charles-François Daubigny, Gustave Caillebotte, etc.
[modifier] Médias
La presse locale est constituée de plusieurs publications : outre le magazine municipal Pontoise Magazine, complété par une lettre municipale d'information mensuelle qui rappelle les travaux de voirie ou les dates de réunions publiques par exemple, la communauté d'agglomération diffuse un magazine gratuit Douze comme une, jeu de mot autour du nombre de communes composant cette communauté.
La ville renferme les sièges des journaux la Gazette du Val d’Oise et l’Echo Régional, le siège départemental du journal Le Parisien se situant dans la ville voisine de Cergy.
La chaîne de télévision départementale VOTV, financée essentiellement par le conseil général a ses studios dans les bâtiments de l'université Saint-Martin de Pontoise. Elle a été diffusée de la Tour Eiffel dans le cadre des expérimentations de diffusion de télévisions locales. Elle est actuellement disponible en partage de temps d'antenne sur Télif, rassemblement de télévisions locales d'Île-de-France diffusé par satellite, sur les réseaux câblés de Noos, Numericable et via l'adsl.
Deux radios locales émettent sur l'ensemble de la ville nouvelle, RGB (99.2 FM) et la radio étudiante REVE FM (89.6 FM); toutes deux diffusent leurs programmes de Cergy.
Une association gère le site web 95degres.net qui présente l'agenda culturel de Cergy-Pontoise et ses environs.
[modifier] Foire Saint-Martin
Foire annuelle en novembre depuis le Moyen Âge, aujourd'hui fête foraine. Spécialités culinaires : le hareng (il était amené facilement de Dieppe par la route Dieppe-Paris qui traverse Pontoise) et le ginglet (vin produit autrefois dans Cergy-Pontoise, aujourd'hui aux alentours). Foire commerciale également dans le Parc des Expositions de Cergy-Pontoise.
Le Parc des Expositions de Cergy-Pontoise se trouve à Pontoise sur l'ancienne Chaussée Jules-César, lieu de plusieurs salons régionaux et également le Salon national de l'humanitaire.
[modifier] Cinéma
La ville de Pontoise est dotée d'un cinéma Utopia, un cinéma indépendant possédant les statut « Art et Essai » et « Cinéma de Recherche ».
Quelques films tournés à Pontoise :
- Les Anges gardiens (1995) de Jean-Marie Poiré avec Depardieu, Clavier, Grimaldi, Rénier
- Deux hommes dans la ville (1973) de José Giovanni avec Delon, Babin, Bouquet (Titre international : Two Men in Town)
- L'Esprit de famille (1982) de Roland Bernard avec Biraud, Lejeune, Dupray, Teyssèdre, Delbourg
- La Gitane (1986) de Philippe de Broca avec Brasseur, Kaprisky, Lamotte, Audran, Célarié, Chazel
- Profs (1985) de Patrick Schulmann avec Bruel, Bourseiller, Gamelon, Luchini
- La Verte moisson (1959) de François Villiers avec Dux, Saval, Perrin, Brasseur
- Victoire, ou la douleur des femmes (2000) de Nadine Trintignant avec Trintignant, Vlady, Castellitto, Lambrecht, Citti, Fête, Haudepin, Berléand, Chevrier
Et deux téléfilms :
- Balzac (1999) de Josée Dayan avec Depardieu, Moreau, Ardant, Lisi, Riemann, Voss
- Les Allumettes suédoises (1995), de Jacques Ertaud.
[modifier] Sport
La ville possède une équipe de rugby, le RCACP.
[modifier] Lieux de culte
- Cathédrale Saint-Maclou
- Église Notre-Dame
- Église Saint-Pierre des Louvrais
- Chapelle Saint-Mathias
- Couvent des Carmélites de Pontoise
- Mosquée de Pontoise
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Bibliographie
- Taillepied (Noël), Les antiquités et singularités de la ville de Pontoise, 1587, réimpression de A. François, Pontoise-Paris, Librairie Alex. Seyès-Librairie H. Champion, 1876, 141 p.
- Le Charpentier (Henri), La ligue à Pontoise et dans le Vexin français, Pontoise, 1878, XIII-246 p.
- Brécy, Lucien (chanoine). La Belle église Saint-Maclou de Pontoise, 1956.
- Sere-Depoin (Pierre-Ernest), Trois catastrophes à Pontoise en 1788-1789, 1988, 182p.
- Duclos (Georges), Le Pontoise féodal et souterrain, Pontoise, Imprimerie Pâris, 1968, 237 p.
- Gressier (James), Champion (Jean-Marcel), Demurger (Alain), Dupâquier (Jacques), Gaucher (Gilles), Hecquet (Jean) et Lecuir (Jean), Pontoise, 2000 ans d'histoire, Pontoise, Imprimerie Paris, 1973, 195 p.
- Dousset (François), La commune de Pontoise au Moyen Âge; étude administrative et économique de 1188 au début du XVIe siècle, Pontoise, Mairie de Pontoise, Société Historique et Archéologique de Pontoise, du Val-d'Oise et du Vexin, 1989, 189 p.
- Brettell (Richard R.), Pissaro et Pontoise, Paris, Valhermeil, 1991, 226 p.
- Dupâquier (Jacques), Pontoise et les Pontoisiens en 1781, Ville de Pontoise, Société Historique et Archéologique de Pontoise, du Val-d'Oise et du Vexin, 1992, 190 p.
- Defossez (Marie-Paule), Revenir à Pontoise, 1997, 150p.
- Bernard Hirsch, L’invention d’une ville nouvelle : Cergy-Pontoise, 1965-1975, 2000.
[modifier] Notes, sources et références
- ↑ Pierre Miquel. Les Guerres de religion. Club France Loisirs, 1980. ISBN 27274207858 p 353
- ↑ Festival Baroque de Pontoise
[modifier] Liens externes
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