Jean Louis Paul François de Noailles
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Jean Louis Paul François de Noailles, 2e duc d'Ayen puis (1793) 5e duc de Noailles, marquis de Maintenon, est un militaire et chimiste français né à Paris le 26 octobre 1739 et mort à Fontenay-Trésigny le 20 octobre 1824.
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[modifier] Famille
Fils du maréchal Louis de Noailles (1713-1793), 4e duc de Noailles. Il épouse le 25 février 1755 Anne Louise Henriette d'Aguesseau (†1794). Ils ont huit filles dont cinq atteignent l'âge adulte et deux garçons morts en bas âge :
- Antoine Paul Louis de Noailles (1756-1757) ;
- Anne Jeanne Baptiste Pauline Adrienne Louise Catherine Dominique de Noailles (1758-1794), qui épouse (1773) Louis Marc Antoine de Noailles, vicomte de Noailles ;
- Marie Adrienne Françoise de Noailles (1759-1807), qui épouse (1774) le marquis de La Fayette ;
- Françoise Antoinette Louise de Noailles (1763-1788), qui épouse (1779) Marie François Scipion de Grimoard de Beauvoir du Roure, marquis du Roure (†1782), se remarie (1784) avec Jean François Bérenger, comte de Thézan du Poujol (†1804), maître de camp de cavalerie ;
- Anne Pauline Dominique de Noailles (1766-1839), qui épouse (1783) Joachim de Montagu-Beaune, marquis de Pouzols (†1834) ;
- Angélique Françoise d'Assise Rosalie de Noailles (1767-1833), qui épouse (1788) Alexandre Marie François de Sales Théodule, marquis de Gramont ;
- Louis Gabriel de Noailles (1768-1770).
Veuf en 1794, il se remarie en 1796 avec Elisabeth Wilhelmie Justine von Mosheim (†1824), comtesse Golowkine, rencontrée en Suisse, mais il n'a pas d'enfants de ce second mariage.
[modifier] Biographie
À seize ans, il est colonel du régiment de dragons Noailles cavalerie. Il gravit les échelons de la hiérarchie militaire (maréchal de camp en 1770) jusqu'au grade de lieutenant général (1784), participant notamment aux quatre dernières campagnes de la guerre de Sept Ans.
En 1781, il est nommé au Conseil supérieur de la guerre où il propose notamment des réformes visant à améliorer les conditions de vie des soldats. Il peut y exercer son tempérament appliqué, minutieux et travailleur et y appliquer ses idées philosophiques. Dans l'esprit du temps, il fait profession d'irréligion et de scientisme, tenant l'homme pour une « moisissure » et proclamant que l'âme n'existe pas. Reçu à l'Académie royale des sciences en 1777, il y présente des mémoires de physique et de chimie.
Son mariage avec la pieuse Henriette d'Aguesseau est un échec et les époux vivent de fait séparés, la mère et ses filles à Paris et le duc d'Ayen à l'armée et à la Cour. Sous la Révolution française, il émigre, une première fois en 1791 puis, définitivement en 1792 après avoir défendu les Tuileries lors de la journée du 10 août 1792. Il laisse derrière lui sa femme, qui est guillotinée avec sa fille aînée le 4 thermidor an II (22 juillet 1794), alors que lui se trouve à Rolle en Suisse. C'est là qu'il rencontre sa seconde épouse, la comtesse Golowkine.
Il rentre en France sous la Restauration qui le fait entrer à la Chambre des pairs et le nomme à l'Institut de France.
Il fut fait chevalier de l'Ordre de la Toison d'or en 1780.
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[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- Jean de Viguerie, Histoire et dictionnaire du temps des Lumières. 1715-1789, Paris, Robert Laffont, coll. Bouquins, 2003 - ISBN 2221048105