Joseph Caillaux
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Joseph Marie Auguste Caillaux, habituellement désigné sous le nom de Joseph Caillaux, né le 30 mars 1863 au Mans (Sarthe), décédé le 21 novembre 1944 à Mamers (Sarthe), était un homme politique français.
Il fut élève au lycée Condorcet.
Il a exercé les fonctions de président du Conseil des ministres :
- du 27 juin 1911 au 11 janvier 1912 : voir gouvernement Joseph Caillaux
succédant à Ernest Monis (gouvernement Monis), et étant à son tour remplacé par Raymond Poincaré (1er gouvernement).
Il a en outre exercé diverses responsabilités ministérielles :
- du 22 juin 1898 à 1902 : ministre des Finances (gouvernement Pierre Waldeck-Rousseau)
- du 25 octobre 1906 au 20 juillet 1909 : ministre des Finances (gouvernement Georges Clemenceau (1)), poste dans lequel il s'est illustré, en 1907, par le projet d'établissement d'un impôt sur le revenu, lequel servit de base à la réforme de la fiscalité directe mise en place de 1914 à 1917
- du 27 juin 1911 au 11 janvier 1912 : ministre de l'Intérieur (fonction cumulée avec la présidence du Conseil)
- du 9 décembre 1913 au 17 mars 1914 : ministre des Finances (gouvernement Gaston Doumergue (1)). Il est contraint à la démission après le meurtre de Gaston Calmette, directeur du Figaro, commis par sa propre épouse, excédée par une violente campagne menée par le quotidien contre son mari (et orchestrée en sous-main par Louis Barthou et Raymond Poincaré).
Poursuivi à partir de décembre 1917 à la demande de Georges Clemenceau, pour de supposées intelligences avec l'ennemi comme pour certaines de ses relations sulfureuses, il devra attendre 1920, partageant son temps entre la prison de la Santé et l'assignation à résidence, pour comparaître devant la Haute Cour. Celle-ci le condamna à trois ans de prison pour « aide involontaire » apportée à l'ennemi par ses paroles, ses relations et sa virulente opposition politique. Il sera toutefois amnistié le 1er janvier 1925 et reprendra aussitôt sa carrière politique.
- Du 17 avril 1925 au 25 octobre 1925 : ministre des Finances (gouvernement Paul Painlevé (2))
Il fut élu sénateur en octobre 1925, et présida jusqu'en juillet 1940 la Commission des Finances du Sénat, où il se fera craindre par un certain autoritarisme.
Il fut à nouveau nommé ministre des Finances dans le gouvernement Fernand Bouisson, mais sa présence dans le cabinet entraîna une opposition telle qu'elle entraîna le renversement du gouvernement le jour même de sa présentation devant la Chambre des députés (4 juin 1935).
[modifier] Liens externes
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