L'Espy
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François Bedeau, dit Gorgibus, dit L'Espy, était un comédien français, né vers 1603. Il finit sa carrière dans la troupe de Molière.
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[modifier] Biographie
Il était le frère aîné de Jodelet. Il joua tout d’abord à l'Hôtel de Bourgogne, passa au Théâtre du Marais, avant d’entrer le 13 avril 1659 dans la troupe de Molière. Comme il aimait parfois le faire, Molière créa pour lui, en utilisant son second surnom, le personnage de Gorgibus, bon bourgeois de Paris dans Les Précieuses ridicules et dans Sganarelle. L'âge aidant sans doute (il avait 20 ans de plus que Molière, qui le lui fait remarquer dans L'École des maris), il tint plusieurs fois des rôles de raisonneur, notamment auprès d'Arnolphe de L'École des femmes.
Le 12 mars 1663, âgé de plus de 60 ans, il prit sa retraite et se retira à « Vigray, près d'Angers »[1] (Vigré, commune de Cuillé dans la Mayenne), où il meurt après avoir abjuré le protestantisme[2].
La circonstance qui le fit chercher un lieu si retiré pour mourir, reste ignorée. On sait pourtant qu'il possédait avec son frère d'autres biens dans la même contrée. Il est enterré le 17 septembre 1663 dans l'église de Cuillé[3].
[modifier] Quelques-uns de ses rôles
- Gorgibus, bon bourgeois, dans Les Précieuses ridicules le 18 novembre 1659 ;
- Gorgibus, bourgeois de Paris, dans Sganarelle le 28 mai 1660 ;
- Ariste dans L'École des maris le 24 juin 1661 ;
- Damis, tuteur d’Orphise, dans Les Fâcheux le 17 août 1661 ;
- Chrysalde, ami d’Arnolphe, dans L'École des femmes le 26 décembre 1662 ;
[modifier] Notes et références
- ↑ Ce n'est point à Vigré de Saint-Martin-du-Bois (Maine-et-Loire)
- ↑ Une mention explicite de son décès est faite aux registres paroissiaux du Pertre, qui nous apprennent que ce comédien était protestant. Monsieur de l'Epy, vivant l'un des comédiens du roy et seigneur de Vigrés et autrefois de la Religion prétendue réformée, étant revenu de Paris et devenu malade fut inspiré par la grâce de Dieu à recognoistre la voie de son salut, dont il fit abnégation de la dite prétendue religion. Et après avoir receu la sainte communion et après l'extrême-onction, le tout avec emur jugement et contrition de ses pêchés, décéda à sa maison dudit Vigrès (1663)
- ↑ Son décès est relaté plus sommairement sur les registres de Cuillé :Honeste homme François Bediau, seigneur de Vigrais, a esté ensépulturé en l'église de Cuillé, le dixiesme septembre mil six cents souissante et trois
[modifier] Sources
- Henry Lyonnet, Dictionnaire des comédiens français, Bibliothèque de la revue Universelle Internationale Illustrée, Paris et Genève, 1902-1908
- Pierre Larousse Grand Dictionnaire Universel du XIXe siècle
- Théâtre complet de Molière, Le Livre de poche.
- « L'Espy », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 ([détail édition])
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