Langues du Sénégal
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Une première approche des langues du Sénégal met en évidence le fait que le français – langue officielle – est utilisée par l'administration, l'enseignement, les médias et le monde des affaires. Le wolof est la langue la plus comprise dans le pays (80%), y compris par d'autres ethnies mais essentiellement en milieu urbain. Cependant les populations s'expriment aussi dans bien d'autres idiomes selon les régions, voire les villages.
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[modifier] Familles linguistiques
La plupart de ces langues appartiennent à la branche atlantique des langues nigéro-congolaises – c'est le cas du wolof, du peul, du sérère et du diola – ou font partie des langues mandées, comme le soninké, le mandingue et le bambara.
[modifier] Politique linguistique du Sénégal
La prise en compte des langues vernaculaires fait partie des problématiques auxquelles se voit confrontée toute démocratie. Le Sénégal a affirmé cette priorité dès l'Article premier de sa Constitution du 7 janvier 2001 : « La langue officielle de la République du Sénégal est le Français. Les langues nationales sont le Diola, le Malinké, le Pular, le Sérère, le Soninké, le Wolof et toute autre langue nationale qui sera codifiée ».
Un ministère, celui de l' Enseignement technique, de la Formation professionnelle, de l'Alphabétisation et des Langues nationales (METFPALN) en est chargé, de même que d'autres organismes tels que la Direction de la promotion des langues nationales (DPLN). Des associations se sont également attelées à la tâche, comme l'Union nationale des associations de langues (UNAL), l'Union des écrivains sénégalais en langues nationales (UESLAN) ou la Coordination nationale des opérateurs en alphabétisation du Sénégal (CNOAS).
[modifier] La place du français dans le Sénégal contemporain
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[modifier] Les langues nationales
Concernant les langues nationales – c'est-à-dire reconnues parce que codifiées –, la politique gouvernementale s'est mise en place par étapes successives, après des études approfondies ayant porté sur 28 langues[1].
On peut donc distinguer trois statuts linguistiques :
- Le premier groupe est celui des 6 langues reconnues en 2001 : wolof, sérère, peul, mandingue, soninké et diola. Elles sont considérées comme suffisamment outillées pour pouvoir être introduites à l’école, mêle si des travaux complémentaires et l’édition de manuels scolaires appropriés seront nécessaires.
- Le second comprend de nouvelles langues, également promues au rang de langues nationales car codifiées dans l'intervalle. Ce sont le hassaniya, le balante, le mancagne, le noon, le manjaque et quelques autres plus récemment. Pour celles-ci, l’introduction à l’école n’est pas envisageable pour le moment. Des recherches complémentaires devront encore être menées.
- Le troisième inclut les autres langues de l'étude : saafi, baynunk, badiaranké, ndut, jalonké, bëdik, bambara, coniagui, bassari, lehaar, palor, bayot, pepel, malinké, xaasonke, jaaxanke et ramme. Pour celles-ci, il faudra en passer d’abord par un programme spécifique de description, de codification et d’outillage. Mais certaines, telles que le saafi, viennent déjà d'accéder à leur tour au statut de langue nationale, qui pourrait être octroyé à une vingtaine de langues au total.
[modifier] Notes
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Bibliographie
- (en) A. Yaqub Vawda et Anthony Patrinos, « Producing educational materials in local languages: costs from Guatemala and Senegal », International Journal of Educational development, 1999, vol. 19, n° 4-5, p. 287-299
- (en) J. Irvine, « Mastering African languages: The politics of linguistics in nineteenth century Senegal », Social Analysis, 1993, n° 33, p. 27–44
- (fr) Maurice Calvet et Pierre Dumont, « Le français au Sénégal : Interférences du wolof dans le français des élèves sénégalais », Bulletin de l’IFAN, tome 31, 1969
- (fr) Moussa Daff, « L’aménagement linguistique et didactique de la coexistence du français et des langues nationales au Sénégal », DiversCité Langues, vol. 3, 1998
- (fr) Birahim Diakhoumpa, Étude syntaxique des formes interrogatives dans le français parlé et écrit au Sénégal, thèse soutenue à l’Université de Dakar
- (fr) Pierre Dumont, Le français et les langues africaines au Sénégal, Paris, Karthala et ACCT, 1983, 380 p.
- (fr) Odile Felgine, La Politique des langues nationales au Sénégal, 1983
- (fr) Omar Ka, « Une nouvelle place pour le francais au Sénégal ? », The French Review, vol. 67, n° 2, décembre 1993, p. 276-290
- (fr) Francine Kane, Sociologie des langues au Sénégal, 1975
- (fr) André Thiriet, Le Sénégal, population, langues, programmes scolaires, Centre de linguistique appliquée de Dakar, 1964?
[modifier] Liens externes
- (en) Languages of Senegal (données de géographie linguistique sur Ethnologue.com)
- (en) Senegal : données sur les langues (références sur PanAfrican L10n)
- (fr) Les langues africaines sur la toile
- (fr) DPLN, État des lieux de la recherche en/sur les langues nationales (note de synthèse, juillet 2002, 14 p.)
- (fr) Ethnies et langues au Sénégal (dossier de l'Université de Laval)
- (fr) « Langues, État et société au Sénégal » (article de Mamadou Cissé dans SudLangues n° 5, décembre 2005, 35 p.)
- (fr) , « Le Français au Sénégal : Une approche polynomique » (article de Pape Alioune Ndao dans Sud Langues n° 1, décembre 2002
- (fr) « Regards sur les emprunts en français du Sénégal » (article de Geneviève N’Diaye-Corréard)
- (fr) « Sénégal: Ecriture africaine en français ou en langues nationales, l'heure est-elle à une combinaison des deux ? » (article de Fatou K. Sene dans Wal Fadjri, 21 Mars 2007)
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