Lautignac
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Lautignac | |
Pays | France |
---|---|
Région | Midi-Pyrénées |
Département | Haute-Garonne |
Arrondissement | Arrondissement de Muret |
Canton | Canton de Rieumes |
Code INSEE | 31283 |
Code postal | 31370 |
Maire Mandat en cours |
Alain Bouchard 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté de communes du Savès |
Latitude | 43° 22' 57" Nord |
Longitude | 01° 03' 29" Est |
Altitude | 281 m (mini) – 351 m (maxi) |
Superficie | 17,77 km2 |
Population sans doubles comptes |
258 hab. (2006) |
Densité | 14,5 hab./km2 |
Lautignac est une commune française, située dans le département de la Haute-Garonne et la région Midi-Pyrénées.
Ses habitants sont appelés les Altinacois ou les Lautignacais.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Située dans le Savès à 27 km au Sud-Ouest de Muret sur les cours d'eau : la Saverette, le Monsenac et le Touch.
Le paysage est formé de combes et de lignes de crêtes, c'est le début des côteaux du Gers.
La commune est fortement boisée, la vente des "coupes communales" a fait sa richesse pendant de longues années. Le travail hivernal dans les bois était un complément pour les petits fermiers et métayers de la commune.
Actuellement, l'agriculture reste importante avec des exploitations spécialisées dans l'élevage ou la polyculture.
L'habitat est entrain de se transformer et de nouvelles maisons sont construites par des habitants qui travaillent sur Toulouse.
Après un baisse sensible dans les années 60-70, la population est actuellement en pleine croissance.
[modifier] Histoire
Origine du nom : de l'anthroponyme gallo-romain Altignanus, qui possède le domaine Altinaco vers 1100, qui dérive en Lautinhaco en 1300.
Le « fundus=villa » de Altignanus se trouvait à Savères (une tradition orale décrit un sous terrain reliant ces deux communes : ne s’agirait-il pas tout simplement du lien vers la maison du maître gallo-romain ?).
Un tumulus (situé dans la vallée de la Saverette) recelant des pièces de monnaie est mis au jour en 1823, attestant une présence humaine à l'époque gauloise. Des prospections archéologiques n'ont pu localiser le site. mais une monnaie gauloise a été trouvée au lieu-dit Le Tucau (distant de 3 km). Au XIIe siècle. Scenebrun du Pin cède deux territoires et une église aux hospitaliers de Saint-Jean-de- Jérusalem, dont Toumoustin (quartier de la grande Nère) qui est repris en 1234 par les cisterciens de Bonnefont, et La Tourasse, sur le site d'une motte castrale antérieure.
L'église n'est pas celle de la paroisse de Lautignac, qui se trouve près de la seigneurie temporelle : la motte castrale des Falgar.
Lautignac appartenait au diocèse de Lombez et à l'élection de Comminges. La commune possède un espace forestier important. En 1701, elle rachète les droits seigneuriaux au roi de France ; La Petite et la Grande Nère, quartiers appartenant autrefois à Sajas, agrandissent l'espace communal - 41 feux en 1881. La population de la commune comptait 510 habitants en 1881.
![Douves toujours visibles (3/4 de cercle) Xlle siècle](../../../upload/thumb/6/6e/Douves.jpg/280px-Douves.jpg)
Il est impossible de dater l'implantation de ce castrum sur ce site. Seule l'archéologie pourrait nous renseigner. Fut-il créé a novo ou doubla-t-il un habitat antérieur ?
Les hospitaliers occupent La Tourasse (route de Plagnole à Savères) vers 1100 ; ils n'ont jamais eu la seigneurie spirituelle de Lautignac. Une paroisse existait donc ici, sur et aux alentours de la motte. Odon du Falgar est seigneur de Lautignac en 1274 puis, pendant quelques années, Bernard VIII de Comminges, de 1300 à 1304. Il est comte de Comminges en 1312.
LA TOURASSE
XIIe siècle (route de Plagnole à Savères)
Ce site rappelle que les chevaliers de Saint Jean de Jérusalem avaient ici des possessions. La fondation hospitalière part d'une donation de terres en 1100. La position géographique donc stratégique du site est remarquable. En 1569, le grand prieur ordonne la destruction de la tour dite « Tourasse » et la construction d'une métairie employant des matériaux récupérés. En 1680, les frères visiteurs de l'ordre évoquent une métairie en ruine sur le site.
[modifier] La résistance
En 1942, le Juge d'instruction de Muret, André Reboul, constitue avec quelques patriotes le groupe qui en 1944 deviendra le Maquis de Rieumes.
En 1943, le groupe se renforce et est rejoint entre autres par Jules Delattre, capitaine retraité de l'Armée de l'air, qui deviendra le Commandant du Maquis de Rieumes et par les Rieumois : le Docteur Robert Roger (Médecin Capitaine de réserve), le Docteur Charles Chwartz (Médecin Lieutenant de réserve), Jean Lécussan ( Adjudant chef retraité de l'Armée de terre). L'année 1943 est consacrée au recrutement, à la formation, à l'organisation des équipes dans les villages des cantons d'Auterive, de Carbonne, de Muret et de Rieumes.
En 1944, les évènements s'accélèrent suite à des parachutages annoncés par radio Londres, un dépôt d'armes est constitué à Rieumes. Le 1er juin "Messieurs, faites vos jeux", ce message annonce la mise en alerte. Le 5 juin, deux autres messages "Le père la Cerise est verni" et "Veronese était un peintre" annoncent le débarquement en normandie. Dans la nuit, les groupes formés rejoignent la région boisée de Rieumes, ils se répartissent en trois compagnies dont une basée dans la forêt de Lautignac-Savères. À la fin juin, le dispositif est allégé car le juge Reboul rejoint le corps franc Pommiès avec 200 hommes.
Les faits marquants du Maquis
- 7 juin 1944 : Sabotage de la voie ferrée à Capens
- 8 juin 1944 : Sabotage de lignes téléphoniques dans les cantons de Rieumes et de Carbonne.
- 10 juin 1944 : Sabotage de aiguillages et de pylônes HT à Noé.
- 11 juin 1944 : Sabotage de aiguillages et de pylônes HT à Muret.
- 12 juin 1944 : Destruction de conduites de gaz souterraines à Carbonne.
- 14 juin 1944 : Sabotage de pylônes HT à Le Fauga.
- 15 juin 1944 : Sabotage de aiguillages et de pylônes HT à Longages.
- 16 juin 1944 : Coup de main sur un dépôt de carburant sur l'aérodrome de Francazal.
- 29 juin 1944 : Sabotage de aiguillages et de pylônes HT, destruction d'une station de pompage d'eau pour les locomotives à vapeur à Muret.
- 2 juillet 1944 : Destruction de panneaux de signalisation SNCF, sabotage de la voie ferrée, destruction de lignes téléphoniques à Muret.
- 14 juillet 1944 : Dépôt d'une gerbe aux monument aux morts et défilé dans les villes de Rieumes et Muret.
- 15 juillet 1944 : Embuscade allemande (mort du Lieutenant Roger CABE, responsable de la section destructions)
- Le 17 juillet, à 6 h du matin 4 bombardiers JU 88 attaquent et déversent leurs bombes sur la partie de la forêt dans la direction de Sajas mais le maquis occupe l'autre extrémité (voir plan). Une partie de la forêt prendra feu.
Vers midi, un drap blanc est posé par Berthe sur le pré de la "Rougeat", c'est le signal de l'arrivée des allemands par la route. La colonne comprend 2 tractions avant, 6 camions, une auto-mitrailleuse, une ambulance et 200 hommes environ. Les combats dureront 3 heures et feront une vingtaine de victimes parmi les troupes allemandes. Vers 15h, menacé d'encerclement le Maquis qui n'avait pas de blessé, se replie vers Montastruc Savès. (Voir plan).
- 20 juillet 1944 : Installation du Maquis dans la forêt de Fabas
Le Maquis poursuivra son action jusqu'à la libération de Muret le 20 août 1944.
Une stèle de remerciement aux populations de Savères et Lautignac est érigée en bordure de la forêt.
[modifier] Administration
Période | Identité | Qualité | |
mars 2001 | Bouchard Alain | Agriculteur | |
1983-2001 | Soulès Jean | Agriculteur | |
1959-1983 | Bouchard Jean | Agriculteur | |
1945-1959 | Delage Lucien | Agriculteur | |
1944-1945 | Delage Lucien | Agriculteur | |
1919-1944 | Laffont Justin Pierre | Agriculteur | |
1899-1919 | Despis Barthélémy | * | |
1893-1899 | Faget François | * | |
1888-1893 | Castaing Isidore | * | |
1881-1888 | Labatut Jean | * | |
1865-1881 | Castaing François | * | |
1860-1865 | Médous François | * | |
1852-1860 | Labatut Louis | * | |
1850-1852 | Dario Louis | * | |
1848-1850 | Muguet Jean Bernard | * | |
1843-1848 | Labatut Louis | * | |
1830-1843 | Dario Louis | * | |
1826-1830 | Roques | * | |
1813-1826 | Dario Louis | * | |
1802-1813 | Sarrau Raymond | * | |
1793-1802 | Dario Louis | * | |
1793-1793 | Nougaro François | * | |
1793-1793 | Barrère Jean | * | |
Les données antérieures ne sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 |
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188 | 205 | 171 | 191 | 201 | 218 | 258 |
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Lieux et monuments
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Les noms des disparus et leurs portraits sont inscrits sur le monument, ce qui est assez exceptionnel pour l'époque car on utilisait en général des photographies.
[modifier] Voir aussi
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