Le Prince d'Égypte

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le Prince d'Égypte est un long-métrage d'animation américain réalisé par les studios DreamWorks en 1998.

Sommaire

1 Synopsis
2 Fiche technique
3 Distribution (voix)
4 Commentaire
5 Anecdote
6 Liens externes

[modifier] Synopsis

Moïse, fils adoptif de Pharaon, découvre ses origines et fuit l'Égypte où il revient, sur ordre divin, pour libérer les esclaves hébreux.

[modifier] Fiche technique

Titre d'origine : The Prince of Egypt
Réalisateurs : Brenda Chapman, Steve Hickner, Simon Wells
Scénaristes : Ken Harsha, Anthony Leondis, Philip LaZebnik, Ronaldo Del Carmen, Carole Holliday, Nicholas Meyer, Frank Tamura
Producteur exécutif : Jeffrey Katzenberg
Musique : Hans Zimmer (additionnel : Stephen Schwartz (chansons), Ofra Haza, Diane Warren (une chanson), Harry Gregson-Williams, Jeff Rona, Gavin Greenaway, Justin Caine Burnett et Rupert Gregson-Williams). Le theme musical principal "When You Believe" a été co-ecrit, ré-arrangé et produit par Babyface et interprété en duo par Mariah Carey et Whitney Houston
Durée : 99 minutes
Pays : États-Unis d'Amérique
Sortie : le 16 décembre 1998 aux États-Unis, en France, en Belgique et en Suisse.

[modifier] Distribution (voix)

Val Kilmer VF Emmanuel Curtil : Moïse/Dieu
Ralph Fiennes VF Emmanuel Jacomy : Ramsès II
Michelle Pfeiffer VF Brigitte Berges : Séphora
Sandra Bullock VF Annie Milon : Myriam
Jeff Goldblum : Aaron
Danny Glover : Jethro
Patrick Stewart : Séthi Ier
Helen Mirren : la reine
Steve Martin : Hotep
Martin Short : Huy

[modifier] Commentaire

Le Prince d'Égypte s'inspire de la vie de Moïse telle qu'elle est relatée dans le livre de l'Exode, chapitres 1 à 20.

En janvier 1999, le film a été interdit aux Îles Maldives par le conseil suprême des affaires islamiques, car Moïse, en tant que messager de Dieu, reconnu par l'Islam, ne peut être représenté, et en Malaisie, sans justification officielle.

Les studios Dreamworks ont annoncé avoir consulté près de 600 experts en religion afin d'obtenir un scénario fidèle au texte et respectueux de son essence. Des anthropologues, des historiens et des archéologues ont aussi été mis à contribution, dans le but, entre autres, de donner aux personnages des caractéristiques physiques "scientifiquement valides". En réalité, ce film s'inscrit dans un débat polémique américain concernant l'appartenance ethnique des égyptiens de l'antiquité qui, pour certains membres de la communauté afro-américaine, étaient noirs.
On peut s'étonner du grand-écart que constitue ce film qui annonce une quête de validité scientifique (sans se hasarder le moins du monde à éprouver l'Historicité de la Bible) mais qui, dans le même temps, constitue une illustration des textes bibliques pour le moins naïve, conventionnelle et plutôt insultante envers la civilisation pharaonique dont les croyances sont raillées et dont les mœurs sont décrites d'une manière plus proche du film Les Dix Commandements que de ce que nous apprennent des sources directes comme les enquêtes d'Hérodote.

En dehors des questions religieuses ou idéologiques qui y sont abordées, Le Prince d'Égypte est un film d'aventures dynamique et bien rythmé, échappant au canon disneyien par un character design original et des effets visuels innovants. Dans un premier temps, les producteurs du film l'ont annoncé comme étant un dessin animé destiné à un public ayant une certaine maturité (il fut même question de l'interdire aux moins de 13 ans aux États-Unis), correspondant au positionnement maketing de DreamWorks. Cette intention ainsi que les mécontentements divers qu'a provoqué le film (accusé d'être une forme de catéchisme historiquement absurde par certains et accusé d'avoir au contraire pris des libertés avec le Bible par d'autres) ont abouti à ce que son succès financier reste modeste, puisque, si l'on prend en compte les énormes dépenses publicitaires qui ont entourré sa sortie, Le Prince d'Égypte a coûté à peu près autant qu'il a rapporté.

Le caractère « adulte » du film n'a pourtant pas convaincu tout le monde. Comparant aux productions Disney, Jérôme Larcher (Les Cahiers du cinéma) en a dit : « on retrouve les mêmes stéréotypes, une idée du monde aussi simpliste que chez le concurrent. Pas de quoi donc crier au génie ou vanter la nouveauté ».