Ligue achéenne
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La Ligue achéenne (en grec ancien τὸ Ἀχαϊκόν / tò Achaïkón) est une confédération de villes d'Achaïe, sur la côte nord-est du Péloponnèse.
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[modifier] La première ligue
Une première ligue existe au Ve siècle. À l'époque d'Hérodote, elle compte douze cités : Pellène, Égire, Égée, Bura, Helicé, Égion, Rhypes, Patras, Phares, Olenos, Dymé, et Tritée. Rhypes et Égée disparaissent ensuite, et sont remplacées par Leontion et Cérynée. Les liens unissant ces cités sont mal connus, sans doute la nature de la ligue était-elle plus religieuse que politique.
La ligue est dissoute de fait par les Macédoniens : Démétrios Ier Poliorcète et Cassandre de Macédoine imposent aux cités des garnisons et souvent, des tyrans sous leur contrôle. Les cités se trouvent ainsi séparées.
[modifier] La ligue hellénistique
La ligue achéenne est reconstituée vers 280, quand Antigone II Gonatas, fils de Démétrios Poliorcète, tente de reprendre le trône de Macédoine à Ptolémée Kéraunos. Profitant de l'affaiblissement de leur ennemi, les Achéens chassent de leurs cités les garnisons macédoniennes et les tyrans à leur solde. Ils donnent à la ligue des institutions fédérales : toutes les cités sont sur un pied d'égalité, elles doivent se comporter comme des membres d'un État, obéir à un gouvernement fédéral et ne pas négocier séparément avec les autres cités. L'État fédéral paraît alors la seule manière de tenir tête aux États hellénistiques.
Les cités à l'origine de cette deuxième confédération sont Dyme, Patras, Tritée et Pharée. D'autres cités se joignent à ce premier groupe au cours des trois décennies suivantes : Aegium, Bura, Leontium, Aegeira, Pellene. À partir de 255–254, son magistrat principal est un stratège, rééligible, mais pas deux ans de suite.
Très vite, la ligue se développe sous l'autorité d'Aratos, qui y réunit sa cité natale de Sicyone, pourtant d'origine dorienne : dès lors, les cités non achéennes de dialecte peuvent faire partie de la ligue. Rejoignent ensuite la ligue Mégare, Trézène, Megalopolis ou encore Épidaure. Aratos réussit à faire main basse sur Corinthe, et bon gré, mal gré, Athènes, Égine et Salamine rejoignent la confédération. C'est l'apogée de la ligue, qui contrôle tout le Péloponnèse à l'exception de Tégée, Orchomène, Mantinée et Élis.Sparte, fit partie de la ligue depuis 192 mais n'aura de cesse de vouloir recouvrer son indépendance.
La ligue ne parvient pourtant pas à unifier le Péloponnèse sous son égide : la sécession de Sparte, les manœuvres romaines et son imprudence, sous la conduite de Philopoemen et Cristolaos, conduisent à sa dissolution en 146, suite à la guerre d'Achaïe.
[modifier] Liste des généraux (strategoi) de la Ligue
Toute les dates suivantes sont av. J.-C. :
- Margos 256 - 255
- Aratos de Sicyone 245 - 244
- Dioedas 244 - 243
- Aratos de Sicyone 243 - 242
- Aegialeas 242 - 241
- Aratos de Sicyone 241 - 243
- Lydiadas de Mégalopolis 234 - 233
- Aratos 233 - 232
- Lydiadas de Mégalopolis 232 - 231
- Aratos de Sicyone 231 - 230
- Lydiadas de Mégalopolis 230 - 229
- Aristomachos de Argos 228 - 227
- Aratos de Sicyone 227 - 226
- Hyperuatas 226 - 225
- Timoxenos 226 - 225
- Aratos de Sicyone 225 - 218
- Épiratos 218 - 217
- Aratos de Sycione 217 - 213
- Cycliadas 210 - 209
- Philopoemen 209 - 208
- Cycliadas 200 - 199
- Aristaenos de Mégalopolis 199 - 198
- Nicostratos 198 - 197
- Aristaenos de Mégalopolis 195 - 194
- Philopoemen 193 - 192
- Diophanes 192 - 191
- Philopoemen 191 - 186
- Aristaenos de Mégalopolis 186 - 185
- Lykortas de Mégalopolis 185 - 184
- Archon 184 - 182
- Philopoemen 183 - 182
- Lykortas de Mégalopolis 182 - 181
- Calicrates 180 - 179
- Xenarchos 175 - 174
- Archon 172 - 169
- Menalkidas de Sparte 151 - 150
- Diaeos de Mégalopolis 150 - 149
- Damocritus 149 - 148
- Diaeos de Mégalopolis 148 - 146
- Critolaos de Mégalopolis 147 - 146
[modifier] Bibliographie
- André Aymard, Les premiers rapports de Rome et de la Confédération achaienne (198–189 avant J.-C.), Féret, Bordeaux, 1938 ;
- Pierre Cabanes, Le Monde hellénistique de la mort d’Alexandre à la paix d’Apamée, Nouvelle histoire de l’Antiquité, vol. 4, Seuil, coll. « Points Histoire », 1995 (ISBN 2-02-013130-7) ;
- (en) Harry Thurston Peck, Harper's Dictionary of Classical Antiquities, Harper & Brothers, New York, 1898 [lire en ligne].
- Édouard Will, Histoire politique du monde hellénistique 323-30 av. J.-C., Seuil, collection « Points Histoire », Paris, 2003 (ISBN 202060387X).
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