Lise Thiry
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Lise Thiry est une personnalité belge, scientifique de renom et femme politique progressiste, engagée dans de nombreuses causes du féminisme à la défense de la médecine sociale, au soutien au victimes du sida et à l’appui des demandeurs d’asile.
[modifier] Biographie
Née en 1921 à Liège, elle est la fille du sénateur Rassemblement wallon, écrivain et poète Marcel Thiry qui l’encouragera à entreprendre des études scientifiques. Elle effectue des études de médecine pendant la Seconde Guerre mondiale à une époque ou face au manque de médecins et d’infirmières, les étudiants sont directement mis à contribution. À la fin de ses études en 1946 elle est l’une des trois femmes diplômées sur un total de 140 étudiants.
Elle entre ensuite en tant que chercheuse à l’institut Pasteur de Bruxelles où elle se spécialise en virologie et microbiologie. En 1952, elle y créera le service de virologie. Elle est également cofondatrice du Groupe d'Étude pour une Réforme de la Médecine (GERM). Elle échoue à accéder à la direction de l'institut à cause d'un examen linguistique.
Elle sera nommée professeur à l'Université Libre de Bruxelles (ULB). Après avoir travaillé sur le virus de la rage, la poliomyélite et sur l'herpès génital, elle met au point un système de dépistage du virus du sida. Elle est également présidente du Conseil scientifique de prévention du sida.
Dès 1973, Lise Thiry commence à militer au sein du Parti socialiste belge. Son combat principal en tant que femme et en tant que médecin sera la lutte pour la dépénalisation de l'avortement. En 1985, elle est élue au Sénat et reçoit le titre de femme de l'année. Elle participera en 1990 à une commission chargée de l’évaluation des effets de la nouvelle Loi relative à l'interruption volontaire de grossesse dont elle est l’une des rédactrices.
Depuis plusieurs années elle milite en faveur des droits des « sans papiers ». Elle a été la marraine de Sémira Adamou, la jeune Nigérienne étouffée par les gendarmes belges chargés de son expulsion en 1998 et dont le décès qui a suscité une vive indignation en Belgique a provoqué la démission du ministre de l’intérieur de l’époque.
Lise Thiry participe alors à toutes les manifestations et apporte sa caution aux pétitions des associations de soutien aux illégaux. Lors de l’application de la loi de régularisation des sans-papiers (2000), elle est invitée à siéger comme représentante d'une ONG dans une des chambres de la commission de régularisation des sans-papiers. Dans son livre "Conversations avec des clandestins", sorti en 2002, elle offre un autre regard sur l'immigration. Au travers d’extraits de conversations et de débats réalisés au sein de cette commission, l’auteure rend compte du vécu des demandeurs d'asile en Belgique.
En 2005, à l’occasion du retrait des troupes israéliennes de la Bande de Gaza, elle participe avec cinq autres femmes membres du corps médical à un visite destinée à évaluer et témoigner des besoins palestiniens en matière de santé.
Déçue par l'évolution institutionnelle de la Belgique et constatant l'échec du fédéralisme en Wallonie, elle rejoint le Rassemblement Wallonie-France en 2006 dont elle partage les objectifs.
[modifier] Bibliographie
Outre ses publications scientifiques, Lise Thiry a également publié plusieurs ouvrages à destination du grand public :
- Marcopolette (Mémoires 1921-1977) - 1990
- Tutoyer les virus – 1993
- Conversations avec des clandestins – 2002
- Dessine-moi un virus, Conversation avec Janine Lambotte - 2004
- La science et le chercheur, les chemins du doute – 2004
- Autour d'Ishango - 2005
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