Madeleine Barot
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Madeleine Barot (4 juillet 1909, Châteauroux - 28 décembre 1995, Paris) cumule une reconnaissance pour son rôle dans le protestantisme français et pour son engagement pour l'œcuménisme et de la défense des Droits de l'homme.
[modifier] Biographie
De 1927 à 1934, elle poursuivit des études universitaires à la Sorbonne, prépara une licence, un diplôme d’études supérieures d’Histoire, puis un diplôme des archives et bibliothèques. Elle fut en 1934 stagiaire à la Bibliothèque nationale, puis archiviste-bibliothécaire à l’École française de Rome de 1935 à juin 19401. Elle milita tôt pour une Fédération universelle des associations chrétiennes d'étudiants. Elle fut nommée le 15 août 1940, au cours d’une réunion des responsables des mouvements de jeunesse, secrétaire générale de la Cimade(succédant à Georgette Siegrist) et le resta jusqu’en 1956. Madeleine Barot qui fut l’animatrice de la Cimade, l’initiatrice de l’entrée dans les camps, une chrétienne engagée dans l’Histoire pleine d’une « indomptable énergie », fut aussi une personne qui « avait le sens des réseaux » et de l’international. Ainsi en juillet-août 1939, elle présida l’une des commissions de la Conférence mondiale de la jeunesse chrétienne d’Amsterdam, organisé par Visser’t Hooft, (réunissant, au plan mondial, l’ensemble des mouvements de jeunesse d’obédience protestante) participant ainsi au brassage d’idée d’avant-guerre et à la construction d’un esprit de Résistance. En 1953, Madeleine Barot se trouve chargée du département "L'homme et la femme dans l'Église et la société" au sein du COE. Elle va faire un gros travail pour la reconnaissance de la place de la femme dans l'Église. S'impliquant de plus en plus, elle occupera des postes importants :
- à la commission de "participation des Églises au développement"
- à la Fédération protestante de France
- à l'ACAT, Action des chrétiens pour l'abolition de la torture
- à la Conférence des religions pour la paix
Tout ceci, sans jamais délaisser son action à la Cimade.
En 1988, le Mémorial de Yad Vashem lui décerne le statut de "Juste", créé pour honorer les personnes, connues et moins connues, qui ont participé pendant le Troisième Reich, un peu partout en Europe, parfois sans en avoir pleinement conscience, à la protection de quelques milliers de Juifs persécutés.
[modifier] Notes
1. BAROT Madeleine (dir.), Itinéraires socialistes chrétiens : jalons sur le christianisme social hier et aujourd’hui : 1882-1982, Labor et Fides, Genève, 1983, p. 117.
[modifier] Ressources bibliographiques
- André Jacques, Madeleine Barot. Une indomptable énergie, Genève, éditions du Cerf et Labor et Fides, 1989.