Genève
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Cet article concerne la ville de Genève. Voir Canton de Genève pour le canton et Genève (homonymie) pour les homonymes.
Genève (Genève) | |
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Administration | |
Pays | Suisse |
Canton | Genève |
Langue(s) | Français |
Syndic / Maire / Président de commune |
M. André Hediger |
Localité | Quartiers de Genève |
Code postal | 1200-1209 1211 1215 1240 1289 |
N° OFS | 6621 |
Site Web | www.ville-ge.ch |
Géographie | |
Latitude | 46° 12' N |
Longitude | 06° 10' E |
Altitude | 374 m |
Superficie | 15,86 km² |
Communes limitrophes | Pregny-Chambésy, Cologny, Chêne-Bougeries, Veyrier, Carouge, Lancy, Vernier, Grand-Saconnex |
Démographie | |
Population - Totale (année) |
185 028 hab. (2005) 11 669 hab/km2 |
Gentilé | Les Genevois |
Localisation | |
Genève est la seconde ville de Suisse et le chef-lieu du canton de Genève. La commune de Genève comptait 185 028 habitants en 2005. Son aire urbaine forme une agglomération transfrontalière, le Bassin franco-valdo-genevois, qui s'étend sur le canton de Vaud et les départements français de l'Ain et de la Haute-Savoie, pour un total d'environ 760 000 habitants. Le canton de Genève compte 445 000 habitants.
Selon une étude menée par Mercer Consulting, c'est la métropole qui offre la meilleure qualité de vie au monde avec Zurich et devant Vancouver et Vienne. Genève fait également partie des villes mondiales.
Sommaire |
[modifier] Dénominations
Genève s'écrit Genava en latin et Geneva en francoprovençal. Dans les langues nationales suisses, Genève s'écrit Genf en allemand, Ginevra en italien et Genevra en romanche.
[modifier] Histoire
Genève entre dans l'histoire en -58, quand Jules César mentionne son passage dans cette cité dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules (De Bello Gallico). Voulant empêcher le passage des Helvètes, César coupe le pont sur le Rhône. Ce bourg allobroge (depuis -500) est dès lors devenu une ville romaine (Gaule narbonnaise). Pourtant, Nyon (Colonia Julia Equestris) puis Avenches (Aventicum) ont, administrativement parlant, plus d'importance. L'agglomération se développe durant l'Empire romain et, au moment des invasions barbares, Genève prend une importance considérable.
Peu avant 400, Genève est érigée en évêché au centre d'un grand diocèse. En 443, les Burgondes se fixent dans la région et font de Genève la capitale de leur royaume. En 534, les Francs occupent Genève - sainte Clothilde, épouse de Clovis, est une princesse genevoise - et la ville est incorporée dans le royaume mérovingien, puis dans l'empire carolingien. La cathédrale Saint-Pierre et son baptistère sont érigés sur la colline de la vieille ville.
Lorsque l'empire de Charlemagne se désagrège, Genève fait partie du second royaume de Bourgogne qui passe en 1032 au Saint Empire romain germanique. À partir du XIe siècle, Genève est gouvernée par ses évêques, devenus seigneurs de la ville.
Au milieu du XIIIe siècle, les marchands et artisans se regroupent pour lutter contre la puissance seigneuriale de l’évêque. En 1309, l’évêque Aymon de Quart doit reconnaître l’existence de la commune et lui permet de participer à l’administration de la ville. Les franchises et coutumes de la ville sont confirmées et publiées par l’évêque Adhémar Fabri en 1387. L’organisation de base est le Conseil Général auquel participent les habitants et qui élit pour un an les syndics de Genève.
Genève prend une importance internationale au XVe siècle, avec d'importantes foires (concurrencées plus tard par Lyon). La ville est convoitée par les princes de Savoie, qui cherchent à s'en emparer (du XIIIe au XVIIe siècles) pour en faire leur capitale. La cinglante défaite du duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie face aux citoyens genevois, l'Escalade (1602), est encore commémorée de nos jours. Le duc est contraint d'accepter une paix durable scellée par le traité de Saint-Julien du 12 juillet 1603. Les négociations sont placées sous la médiation des cantons suisses de Bâle, Schaffhouse, Soleure, Glaris et Appenzell.
Entre temps, Genève passe à la Réforme protestante en 1535. Avec le départ de l’évêque, la commune lui succède dans le gouvernement de la cité et ses institutions deviendront celle de la république qui prend le nom de Seigneurie de Genève. Genève récupère également des terres de ses environs qui dépendait de l'évêque. Jean Calvin fait de la république une Rome protestante et y accueille de nombreux protestants (français et italiens surtout) qui donnent un nouveau dynamisme économique à la ville (horlogerie et banques), les foires ayant décliné. Une nouvelle vague de réfugiés français coïncide avec la révocation de l'édit de Nantes. L'université de Genève (l'une des plus anciennes du monde) est fondée en 1559 à l'initiative de Jean Calvin et le premier recteur en est Théodore de Bèze. A partir de ce moment la ville acquiert alors un grand rayonnement intellectuel.
Sous l'impulsion de Calvin les institutions politiques et religieuses de Genève sont réorganisées.
Germain Colladon sera le principal auteur des édits de 1568 qui mettent à jour les ordonnances sur les offices de 1543, régissant l'organisation politique genevoise, et surtout les édits civils qui fixent pour plus de deux siècles les règles de procédure et de droit privé de Genève, dans une synthèse du droit genevois, du droit romain et des coutumes du Berry.Les institutions politiques comprennent le Conseil Général où siègent les membres de la bourgeoisie de Genève , le conseil des Deux-Cents , le conseil des Soixante et pour les affaires religieuses le Consistoire de Genève.
Le XVIIIe siècle est un siècle de grande prospérité et Genève devient un centre scientifique où l'imprimerie bénéficie d'une assez grande liberté. Toutefois, ce siècle est marqué par des troubles politiques. Le système politique en place repose sur la distinction entre deux groupes : ceux qui bénéficient des droits politiques (aristocrates et bourgeois) et ceux qui n'ont pas tous les droits (habitants et natifs). Les natifs peuvent accéder à la bourgeoisie en payant une taxe. Or, celle-ci augmente beaucoup dès la moitié du XVIIe siècle. L'aristocratie tend à s'accaparer le pouvoir au détriment de la bourgeoisie par un système de cooptation au Petit Conseil et au Conseil des Deux-Cents et en ne demandant plus l'avis du conseil général comme c'est le cas en 1737 à propos du financement des fortifications. Une échauffourée provoque onze morts. Le gouvernement demande l'aide de la France qui intervient en imposant le Règlement de la médiation en 1738 qui sert pendant trente ans de constitution. Ce règlement accorde davantage de droits aux natifs et oblige de passer par le conseil général pour toute nouvelle loi ou tout nouveau projet d'impôt. De même, en 1738, Genève abolit la question (le fait de soumettre les prévenus à la question lors de procédures criminelles afin de leur faire avouer leur crime) dans sa pratique de la justice. En 1781, les bourgeois et les natifs occupent la ville et proclament une loi donnant l'égalité civile aux natifs et aux habitants. L'aristocratie fait de nouveau appel à la France. Louis XVI, qui craint que les troubles à Genève ne donnent un mauvais exemple à ses sujets, intervient. Les troupes assiègent la ville qui capitule le 2 juillet 1782. L'aristocratie retrouve le pouvoir. Si les natifs gardent l'égalité civile, on bloque leur accession à la bourgeoisie et 400 natifs devenus bourgeois sont rétrogradés. Les clubs sont dissous et la liberté de la presse est supprimée. Un millier de personnes partent vers Paris, Bruxelles et Constance. La prospérité économique pose aussi des difficultés car les prix augmentent alors que les salaires restent assez stables à partir de 1720. En 1788, s'ajoute à cela une mauvaise récolte. Le gouvernement, toujours dominé par l'aristocratie, veut augmenter le prix du pain. Cela provoque de nouvelles émeutes, qui entraîne une libéralisation du régime de 1782. En 1793, l'Ancien Régime prend fin à Genève et, en 1794, une constitution plus démocratique est adoptée, sacralisant le contrôle des citoyens sur le gouvernement. Cependant, la notion de la citoyenneté rejette une partie de la population, car pour être citoyen, il faut être un homme et être protestant. En juillet, des clubs extrémistes, qui redoutent un complot contre-révolutionnaire et le rejet d'une loi qui doit créer un impôt destiné à financer les occasions de travail, lancent une insurrection. Un tribunal révolutionnaire est constitué et condamne à mort 37 personnes (pas uniquement des aristocrates), mais seul onze d'entre elles sont exécutées.
En 1798, la république perd son indépendance et est annexée par la France. Elle devient le simple chef-lieu du département du Léman. La défaite des armées napoléoniennes lui rend son indépendance le 31 décembre 1813 : c'est la Restauration qui est célébrée comme une fête patriotique marquant la renaissance de la république. Cependant, les magistrats sont conscients que Genève ne peut plus former un état isolé et se tournent vers les anciens alliés suisses en demandant l'entrée de la république dans la Confédération. Ce qui est fait le 1er juin 1815.
En 1846, une révolution menée par le Parti radical de James Fazy renverse le gouvernement de la Restauration et établit la constitution actuelle. Durant les XIXe et XXe siècles, Genève accueille de nombreux réfugiés politiques et devient le berceau de la Croix-Rouge (suivant les idées du Genevois Henri Dunant et du comité présidé par le général Guillaume-Henri Dufour).
La mission internationale de Genève s'affirme après la Première Guerre mondiale : Genève devient le siège de la Société des Nations, en 1919, et de dizaines d'organisations internationales. C'est à Genève, au CERN (sur la frontière franco-suisse), qu'est inventé le World Wide Web.
En 1930, une votation populaire approuve l'extension du territoire de la commune de Genève. Elle absorbe l'année suivante les communes voisines des Eaux-Vives, de Plainpalais et du Petit-Saconnex.
Le 9 novembre 1932, de jeunes recrues faisant face à une manifestation ouvrière antifasciste à Plainpalais tirent sans sommation sur la foule faisant treize morts et 63 blessés (voir l'article détaillé sur la fusillade du 9 novembre 1932). Cette tragédie engendre, quelques jours plus tard, une grève générale en signe de protestation.
Le 1er juin 2003, une grande manifestation rassemble de 20 000 à 30 000 personnes contre le G8 qui se tient à Évian, les autorités françaises ayant interdit toute manifestation dans le périmètre du sommet. Des incidents se déroulent en marge de la manifestation, notamment avec une descente de groupes de Black Blocs dans la rue commerçante de la ville.
[modifier] Tradition d'accueil
Elle est depuis longtemps considérée comme une terre d'asile de par son rôle de ville d'accueil pendant les persécutions à l'encontre des protestants qui ont suivi la Réforme. Avec l'accueil de nombreux réformateurs comme Guillaume Farel, Jean Calvin ou Théodore de Bèze, elle gagne son surnom de Rome protestante ou de cité de Calvin. De nombreuses personnalités internationales y trouvent refuge comme le célèbre Lénine avant la révolution russe de 1917.
C'est grâce à cette tradition d'accueil et à la neutralité de la Suisse que de nombreuses organisations internationales décident d'y installer leur siège :
- l'Organisation des Nations unies (ONU) - siège européen (palais des Nations)
- le Comité international de la Croix-Rouge (CICR)
- la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FISCR)
- le Forum économique mondial (WEF)
- l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) - basée à Meyrin
- l'Organisation internationale de normalisation (ISO)
- l'Organisation internationale du travail (OIT)
- l'Union internationale des télécommunications (UIT)
- l'Organisation météorologique mondiale (OMM)
- l'Organisation mondiale du commerce (OMC)
- l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI)
- l'Organisation mondiale de la santé (OMS)
- l'Union interparlementaire (UIP)
- et bien d'autres indiquées ici
Genève donne son nom aux quatre conventions de 1949, instrument fondamental du droit international humanitaire développant la convention de 1864, ainsi qu'à la convention de 1951 sur le statut des réfugiés.
[modifier] Géographie
Centre commercial, bancaire, industriel, intellectuel et universitaire, la ville se développe à l'endroit où le Rhône quitte le lac Léman et à la confluence de ce fleuve avec l'Arve. Elle se trouve dans une cuvette, encadrée par les Voirons, le Salève, le Mont de Sion, le Vuache (département de la Haute-Savoie) et le Jura (département de l'Ain), montagnes qui se trouvent toutes sur territoire français (partiellement pour le Jura qui est en grande partie en Suisse).
[modifier] Référence topographique
Dans la rade de Genève se situent les pierres du Niton, deux rochers émergeant du lac Léman et datant de la dernière ère glaciaire. L'un d'eux est choisi par le général Guillaume-Henri Dufour comme point de référence du calcul de toutes les altitudes en Suisse.
[modifier] Quartiers
[modifier] Mise en valeur du Rhône
La commune obtient en 2000 le prix Wakker de la Ligue suisse du patrimoine national pour son concept de réaménagement des berges du Rhône et de son environnement urbain immédiat. Le projet du Fil du Rhône est progressivement mis en œuvre.
[modifier] Via Gebennensis
Genève est l'une des étapes importantes sur le chemin du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle donne son nom à la via Gebennensis, qui part de Genève (où se rassemblent les pèlerins venus de Suisse et d'Allemagne) et va jusqu'au Puy-en-Velay (où elle prend le nom de via Podiensis). Le chemin est balisé de Genève à Pampelune d'après la classification française GR 65.
[modifier] Jumelages
- Buenos Aires (1991)
- Paris (2002)
[modifier] Attraits culturels
[modifier] Parcs
De nombreux parcs (310 hectares représentant près de 20% du territoire) forment de grands espaces de loisirs et de détente. La plupart, situés au bord du lac, accueillent des maisons de maître et disposent d'une arborisation de grande qualité. Certains de ces parcs étaient de grandes propriétés privées qui ont été rachetées ou offertes à la ville au fil du temps. Leur entretien est assuré par le SEVE (Service des espaces verts et de l'environnement).
[modifier] Rive gauche
- Le Jardin anglais est une partie d'une promenade au bord du lac. Situé près du pont du Mont-Blanc, on y trouve le Monument national (célébrant l'union avec la Confédération en 1815) et la célèbre horloge fleurie.
- Le Parc des Bastions abrite le Mur des Réformateurs où sont sculptés Jean Calvin, Guillaume Farel, Théodore de Bèze et John Knox.
- Le Parc Bertrand comprend de très beaux spécimens dont un grand pin de l'Himalaya, des hêtres pourpres, deux très grands platanes et trois séquoias géants.
- Le Parc des Eaux-Vives, l'un des plus beaux sites des bords du lac, abrite de très vieux arbres et un hôtel-restaurant parmi les plus côtés de la ville.
- Le Parc La Grange, adjacent au Parc des Eaux-Vives, abrite une grande roseraie. Une demeure du XVIIIe siècle se trouve à mi-hauteur. En haut, on trouve des vestiges gallo-romains qui attestent de la présence d'une grande propriété il y a 2000 ans. L'été, en juillet et août, on peut assister à des concerts gratuits sur la scène Ella Fitzgerald.
À mi-distance entre le Jardin anglais et le Parc de la Grange, sur une longue jetée perpendiculaire du quai Gustave-Ador se trouve le Jet d'eau haut de 130 mètres. Pour les marcheurs, une promenade goudronnée permet de parcourir environ quatre kilomètres sur la rive gauche avant de rejoindre la rive droite par le pont du Mont-Blanc et de faire encore environ quatre kilomètres en traversant les parcs de la rive droite.
[modifier] Rive droite
- Le Parc de l'Ariana abrite le Musée de la céramique et du verre et le Palais des Nations.
- Le Parc Barton comprend un magnifique peuplement de séquoias géants.
- Le Jardin botanique
- Le Parc Mon Repos
- Le Parc Moynier
- La Perle du Lac abrite le Musée d'histoire des sciences.
[modifier] Île Rousseau
L'île Rousseau, nommée en hommage à Jean-Jacques Rousseau, se trouve sur le Rhône (entre le pont du Mont-Blanc et le pont des Bergues) et abrite de nombreux oiseaux.
[modifier] Monuments
Statue du général Dufour |
[modifier] Vie culturelle
Genève dispose d'une vie culturelle d'une grande richesse. Elle est d'ailleurs la ville d'Europe qui consacre la plus grande part de son budget à la culture (plus de 20%). Voici quelques unes de ses institutions culturelles :
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[modifier] Vie nocturne
De l'avis de beaucoup, la vie nocturne de Genève n'est pas à la mesure de la réputation de la ville dans d'autres domaines : néanmoins, on peut constater la présence de nombreux nightclubs :
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On peut également citer d'autres salles et lieux alternatifs des soirées genevoises comme l'Usine (http://www.usine.ch/), Artamis, qui n'est pas une salle mais une zone comprenant salles de concert, théâtre, salle de grimpe, atelier de réparation de vélos, etc.
[modifier] Éducation
- Université de Genève
- Institut de hautes études internationales
- Bibliothèque de Genève (anciennement BPU)
- École d'Ingénieurs de Genève
- Haute école d'art et de design de Genève
- Institut Jaques-Dalcroze
- Espace musical Genève
- Institut Florimont
- Conservatoire de Genève, Haute école de Musique
[modifier] Associations
- Aspasie
- Dialogai
- Fédération des écoles genevoises de musique
- Hôpiclowns
- Société astronomique de Genève
- SIT - Syndicat interprofessionnel de travailleuses et travailleurs
[modifier] Manifestations
De nombreuses manifestations ont lieu tout au long de l'année parmi lesquelles :
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[modifier] Liens
[modifier] Vie culturelle
[modifier] Manifestations
[modifier] Politique
[modifier] Pouvoir délibératif
Le pouvoir délibératif est exercé par le Conseil municipal. Il est composé de 80 conseillers municipaux élus directement par le corps électoral au scrutin proportionnel tempéré d'un quorum de 7%. Leur mandat dure quatre ans et est renouvelable indéfiniment.
Ils votent le budget municipal et les projets d'arrêtés présentés par le Conseil administratif (CA) qui impliquent une obligation d'exécution. En outre, ils peuvent prendre diverses initiatives :
- Motion (chargeant le CA de déposer un projet d'arrêté visant un but déterminé ou une mesure à prendre)
- Résolution (simple déclaration d'intention)
- Motion préjudicielle ou d'ordre (concernant le déroulement de la séance)
- Interpellation (demande d'explication adressée au CA)
- Questions orales ou écrites au CA
[modifier] Pouvoir exécutif
Il est exercé par le Conseil administratif qui est un collège de cinq membres élus directement et séparément par le corps électoral de la ville au scrutin majoritaire et pour un mandat de quatre ans. Par tournus, le maire est élu chaque année parmi ses membres. Il s'agit toujours d'une coalition et sa composition actuelle est la suivante :
- André Hediger (PdT), département des sports et de la sécurité (maire en 2006-2007)
- Pierre Muller (LIB), département des finances et de l'administration générale
- Manuel Tornare (SOC), département des affaires sociales, des écoles et de l'environnement
- Christian Ferrazino (ADG), département de l'aménagement, des constructions et de la voirie
- Patrice Mugny (VERTS), département des affaires culturelles
[modifier] Droits populaires
Les citoyennes et citoyens sont électeurs et éligibles à condition d'être de nationalité suisse et d'être domiciliés sur le territoire de la commune. Les étrangers domiciliés depuis au moins huit ans en Suisse (dont trois mois dans la commune) ont également le droit de vote communal depuis l'adoption d'une initiative populaire cantonale lors de la votation du 24 avril 2005. L'autre initiative octroyant le droit d'éligibilité a en revanche été refusée. Genève suit ainsi la plupart des villes romandes, plus libérales que les villes alémaniques, quant aux possibilités données aux étrangers de participer à la vie politique locale.
Les citoyens et citoyennes de la ville de Genève disposent du droit de référendum et d'initiative populaire. Ces droits existent aussi au niveau cantonal et fédéral. Ils permettent de soumettre au corps électoral un arrêté voté par le Conseil municipal ou une demande de délibération sur un objet déterminé. Il faut pour ce faire réunir les signatures de 4 000 électeurs au moins, dans les quarante jours qui suivent l'adoption de l'arrêté ou le lancement de l'initiative. Si les signatures sont réunies, le corps électoral est obligatoirement appelé aux urnes.
[modifier] Infrastructures
[modifier] Transports
L'Aéroport international de Genève, à Cointrin, est situé à moins de dix minutes du centre-ville et accessible en bus ou en train. De grandes compagnies telles que EasyJet, British Airways, Air France, Lufthansa et Swiss proposent des lignes à destination de toute l'Europe et du reste du monde.
La ville est desservie par les réseaux ferroviaires suisses (CFF) et français (SNCF). Des liaisons TGV directes la relient à Paris et Marseille. Des trains régionaux circulent également entre Lancy-Pont-Rouge et Coppet et le RER (Rhône Express Régional) la relie à Bellegarde. Ces deux lignes régionales sont aujourd'hui insuffisantes et couvrent inégalement l'agglomération. Le réseau express régional sera vraiment complet une fois réalisé le projet du CEVA [1] (Cornavin-Eaux-Vives-Annemasse) qui est planifié depuis 1884. En connectant le réseau suisse avec le réseau de la Haute-Savoie (par un tunnel sous une partie de la ville) les trains pourront circuler dans la région transfrontalière tout autour de Genève et, grâce à de nouvelles gares, desserviront des zones densément peuplées de la ville.
Genève est reliée au réseau autoroutier suisse par l'A1 et français par l'A40.
Au sein de la ville, les Transports publics genevois (TPG) exploitent un réseau dense de bus et de trolleybus ainsi qu'un réseau de tramways en pleine renaissance. Un service de bateau est également assuré par les Mouettes genevoises, reliant entre elles les deux rives de la rade. D'un usage premier essentiellement touristique, leur développement actuel leur permet de plus en plus d'assurer un véritable rôle dans le transport urbain.
Navire de la CGN |
[modifier] Énergies
L'eau potable, le gaz naturel et l'électricité sont fournis par les Services industriels de Genève (SIG).
80% de l'eau est extraite du lac Léman et 20% d'une nappe phréatique née d'infiltrations de l'Arve.
30% de l'électricité est produite localement par les barrages hydroélectriques sur le Rhône (Seujet, Verbois et Chancy-Pougny) ou par la chaleur induite par la combustion des déchets ménagers à l'usine des Cheneviers. Les 70% restants sont importés d'autres cantons suisses ou d'autres pays européens. Les SIG n'achètent alors que de l'électricité produite par des énergies renouvelables.
Le gaz naturel est importé par la compagnie suisse Gaznat.
[modifier] Médias locaux
Le principal journal de la ville est La Tribune de Genève. Depuis mars 2006, le quotidien gratuit 20 minutes, le plus lu de Suisse, a une édition genevoise. Le Courrier, fondé en 1868, est soutenu à l'origine par l'Église catholique romaine mais devient indépendant en 1996. Principalement centré sur Genève, il essaye de s'étendre en Suisse romande. Le Temps et Le Matin (basé à Lausanne) ne couvrent pas spécifiquement l'actualité locale. L'actualité financière est couverte notamment par le quotidien L'Agefi.
La Suisse, journal réputé, disparaît en 1994. Le Journal de Genève a fusionné en 1998 avec le Nouveau Quotidien et devient Le Temps.
De nombreuses radios sont disponibles dont celles de la SSR, en particulier la Radio suisse romande, ainsi que Radio Lac, NRJ Léman, OneFM, Radio Plus ou encore World Radio Geneva (en anglais) et Radio Orient (en arabe).
En ce qui concerne la télévision, outre la Télévision suisse romande basée dans une tour du quartier de Plainpalais, Genève dispose de sa chaîne locale, Léman Bleu, fondée en 1996.
[modifier] Sports
La principale équipe sportive de Genève est le club de football du Servette FC fondé en 1890. En 2005, des problèmes de gestion causent la banqueroute du club qui est relégué en ligue amateur. Il évolue au Stade de Genève.
Genève dispose également d'une équipe de hockey sur glace, le Genève-Servette Hockey Club, qui joue en Ligue Nationale A.
Genève a la seule équipe romande de handball évoluant en Ligue Nationale A. Elle est issue du regroupement entre les clubs du Chênois et du Servette et est d'ores et déjà assurée de participer à la saison 2007/2008 en Ligne Nationale A.
Son accès au lac Léman lui permet d'être un centre nautique important avec sa société nautique, où est basé le syndicat Alinghi, et la régate du Bol d'or.
[modifier] Cimetières
Entre 1700 et 1853, le seul cimetière de la ville est celui de Plainpalais. Au début des années 1850, le cimetière de Châtelaine est construit, puis celui de Saint-Georges dans les années 1880. Le cimetière du Petit-Saconnex est intégré à la ville en 1931 suite à la fusion des communes.
À la fin du XIXe siècle, des études sont entamées en vue de la construction d'un crématorium au cimetière de Saint-Georges. Le projet aboutit et l'inauguration a lieu en mars 1902. À côté de l'installation, on construit un columbarium (agrandi en 1916). En 1907, un second four est installé. Durant les deux dernières années de la Première Guerre mondiale, les incinérations sont interrompues à cause de la pénurie de combustible. L'installation est modernisée dans son ensemble en 1942.
Par la suite, des centres funéraires sont construits comme la chapelle des Rois en 1956 et le centre funéraire de Saint-Georges en 1976.
[modifier] Plainpalais
La ville entre en possession du cimetière protestant de Plainpalais (également appelé cimetière des Rois) en 1869. Il est alors géré par l'Hôpital général de Genève. Jusqu'en 1876, seuls les protestants y sont ensevelis. Dès 1883, le cimetière est fermé pour les inhumations ordinaires et est réservé aux personnes ayant acquis une concession. Le prix de la concession y étant plus élevé que dans les autres cimetières, le nombre d'inhumations diminue et la coutume d'ensevelir à cet endroit les conseillers d'État, les conseillers administratifs ou d'autres personnalités s'installe peu à peu. Autour de 1945, des aménagements sont effectués et le lieu peut désormais être apparenté à un parc.
Parmi les personnalités qui y reposent, on peut citer :
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[modifier] Châtelaine
Ouvert en 1853, le cimetière dit du Lazaret est d'abord réservé aux catholiques. Dès 1864, on y ensevelit en général les personnes décédées sur la rive droite du Rhône et il est considérablement agrandi. Cependant, la nature marécageuse du terrain pose de nombreux problèmes et des travaux de drainage doivent être entrepris. Entre 1899 et 1911, le nombre d'inhumations est donc limité au strict minimum. Il est véritablement réouvert en 1918. Dès 1946, les inhumations sont à nouveau limitées, puis restreintes dès 1969 aux carrés réservés.
[modifier] Saint-Georges
Le cimetière est ouvert en 1883. Durant les dix premières années, seule la moitié de l'espace est utilisée. En 1898, une convention est passée avec la commune de Lancy qui cède du terrain à Genève afin d'augmenter la surface du site. D'une façon générale, Saint-Georges accueille les personnes décédées sur la rive gauche du Rhône. En 1911, le cimetière est encore agrandi en raison de sa promotion comme unique cimetière pour les inhumations ordinaires des personnes domiciliées à Genève. Un emplacement spécial et gratuit est concédé pour les soldats allemands décédés à Genève pendant la Première Guerre mondiale. Entre 1942 et 1944, le site est cultivé et plusieurs tonnes de légumes et céréales sont récoltées chaque année. En 1945, la partie orientale est transformée en parc. Ferdinand Hodler figure parmi les personnalités enterrées ici.
[modifier] Petit-Saconnex
Le Petit-Saconnex constitue une commune à part entière jusqu'en 1931. Son cimetière est ouvert en 1815 et partagé en deux parties jusqu'en 1878. À partir de juillet 1931, Genève prend en charge l'entretien du site. Ce cimetière est ensuite agrandi en 1932 et 1942. Dès 1946, le Conseil administratif décide que toutes les personnes décédées sur la rive droite du Rhône sont inhumées au Petit-Saconnex. Dès 1947, le nombre de sépultures augmente suite à la fermeture provisoire du cimetière de Châtelaine.
[modifier] Personnalités nées à Genève
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[modifier] Voir aussi
[modifier] Notes et références
[modifier] Liens connexes
- Accords de Genève
- Initiative de Genève
- Comtes de Genève
- Michel Servet
- Service d'incendie et de secours de la ville de Genève
[modifier] Liens externes
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