Marc Boegner

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Marc Boegner, couramment appelé le pasteur Boegner, né le 21 février 1881 à Épinal, mort le 18 décembre 1970 à Paris, est un théologien, homme d'Église et essayiste français.

Sommaire

1 Biographie
2 Ouvrages
3 Fonctions et disctinctions
- 3.1 Engagement spirituel
- 3.2 Autres
4 Voir aussi
- 4.1 Liens internes
- 4.2 Liens externes

[modifier] Biographie

Après avoir été pasteur dans une paroisse rurale à Aouste-sur-Sye dans la Drôme), il est nommé en 1911 professeur à la Maison des Missions de Paris et en 1918 à la Paroisse de Poissy-Annonciation. En 1928, il inaugure les prêches du Carême protestant à la radio, ce qui contribue à sa notoriété. Il y prêche l'Unité des Chrétiens. En 1929, il devient le premier président de la Fédération protestante de France et en 1938, le premier président du conseil national de l'Église réformée de France

Le pasteur Boegner œuvra activement, durant l'Occupation, tant de façon ouverte que clandestinement, pour essayer d'améliorer le sort des Juifs, voire en défendre et en sauver un certain nombre, compassion d'ailleurs étendue à de nombreux réfugiés politiques. Il intervient auprès de Pierre Laval, en vain, pour lui demander de renoncer à inclure les enfants juifs de moins de 16 ans dans les convois de déportation. En 1943, il condamne aussi l'envoi forcé des travailleurs en Allemagne au titre du STO. Réservé sur la violence et la lutte armée, il laissa cependant ses fidèles choisir en conscience d'aller ou non au maquis.

Ayant rencontré à six reprises, dans le cadre de ses fonctions, le maréchal Pétain, il fut décoré de la Francisque et nommé membre du Conseil National de Vichy. Il s'attacha, lors de sa déposition au procès du vieux dirigeant, le 30 juillet 1945, à témoigner des bonnes intentions et de la bonne volonté manifestées par celui-ci dans les circonstances difficiles que connaissait la France - une vision indulgente de l'action de Pétain, démentie aujourd'hui par tous les travaux historiques.

Après guerre, il continue son combat pour l'unité en participant au mouvement œcuménique. Il est aussi observateur au concile Vatican II.

Son action en faveur des Juifs durant la guerre fait qu'il est désigné Juste parmi les nations en 1988.

[modifier] Ouvrages

Les Catéchismes de Calvin, étude d'histoire et de catéchétique, thèse de doctorat soutenue devant la faculté de théologie protestante en 1905
The Unity of the Church (1914)
La Vie et la pensée de T. Fallot, 2 vol. (1914-1926)
L'Influence de la Réforme sur le développement du droit international (1926)
Le Christianisme et le monde moderne (1928, recueil de prédications)
Les Missions protestantes et le droit international (1929)
Dieu, l'éternel tourment des hommes (1929, recueil de prédications)
Jésus-Christ (1930, recueil de prédications)
T. Fallot, l'homme et l'œuvre (1931)
Qu'est-ce que l'Église ? (1931, recueil de prédications)
L'Église et les questions du temps présent (1932)
La Vie chrétienne (1933)
Le Christ devant la souffrance et devant la joie (1935, recueil de prédications)
L'Évangile et le racisme (1939)
Le Problème de l'unité chrétienne (1947, recueil de prédications)
La Prière de l'Église universelle (1951)
La Vie triomphante (1953)
Le Chrétien et la souffrance (1956)
Les Sept paroles de la Croix (1957)
Notre vocation à la sainteté (1958)
Ténèbres et Lumières aux abords du Calvaire (1960, recueil de prédications)
L'Exigence œcuménique des Églises. Souvenirs et perspectives (1968)

[modifier] Fonctions et disctinctions

[modifier] Engagement spirituel

Président de la Fédération française des associations chrétiennes d'étudiants (1923-1935),
Président de la Fédération protestante de France (1929-1961),
Président du conseil national de l'Église réformée de France (1938-1950),
Président de la Société des missions évangéliques de France (1945-1968),
Président du Mouvement œcuménique des Églises chrétiennes (1948-1954).

[modifier] Autres

Membre de l'Académie des sciences morales et politiques (1946)
Membre de l'Académie française (1962). À ce jour, Marc Boegner reste le seul pasteur à avoir jamais été élu à l'Académie française.
Juste parmi les nations (1988)
Grand officier de la Légion d'honneur