Marguette Bouvier
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Marguerette Bouvier réalise la première descente à skis du Mont Blanc en 1929
[modifier] Biographie
Dès sa naissance, en 1908, Marguette Bouvier a vécu la plus grande partie de l’année au pied des pentes vertigineuses du Brévent, à Chamonix. Comme beaucoup d’enfants de la région, Marguette a eu les skis aux pieds avant de faire ses premiers pas! Elle fut un témoin privilégié lorsque le Brévent s’ouvrit à ce sport: la piste passait sur la propriété de ses parents. Son père était très ami de Henri de Peufeilhoux qui présida à la création du funiculaire le plus haut du monde, celui de l’Aiguille du Midi, et connut une fin tragique à pied d’œuvre. Juste en face du chalet de Marguette se trouvait le Mont Blanc, qui la faisait rêver...
La première femme à atteindre le sommet du Mont Blanc fut Marie Paradis le 14 juillet 1808. La seconde ascension féminine est l’œuvre de Henriette d’Angeville en septembre 1838. La première ascension hivernale fut réalisée par Isabella Stratton en janvier 1876.
Marguette Bouvier effectue la première descente à skis du Mont Blanc en février 1929, par 40º en-dessous de zéro, avec le célèbre guide Armand Charlet. Auparavant, au 17e Championnat international de ski (ceux de France n’existaient pas encore), en 1928, à Chamonix, elle se classa seconde, après la Polonaise Janina Lotescka : elle était donc championne de France. À Chamonix également, aux Championnats de France de patinage de 1929, elle fut deuxième avec Charles Sabouret, derrière le couple Bruney-Joly, champions olympiques. Marguette, infatigable, pratiqua aussi le ski joëring et le vol à voile. Plus tard, elle possèda son propre avion.
En 2005, à 97 ans, alors qu’on fêtait le cinquantenaire du Téléphérique de l'Aiguille du Midi, qui avait succédé au funiculaire, elle conservait toujours l’œil alerte, ne se lassant pas de contempler les chères montagnes de sa jeunesse. Ses témoignages et photos d’archive – elle a été journaliste et amie de nombreux artistes et écrivains comme Matisse ou Malraux – permettent de retrouver un temps disparu.