Mascara (Algérie)
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Mascara en arabe '''مـعـسـكـر''' est une ville de l'Ouest de l'Algérie, chef-lieu de la wilaya du même nom.
Elle fut brûlée et partiellement détruite par le maréchal Clauzel en 1855. Le 18 août 1994, un tremblement de terre - à 5,6 sur l'échelle de Richter - a tué 171 personnes.
L'éthymologie du mot Mascara, qui vient dit-on de"Oum'Askeur"(la mère des soldats)ou de Maskeur, lieu où se rassemblent les soldats, atteste une réputation guerrière qui semble justifiée par tout ce que nous savons de son histoire, du moins dans les temps modernes.
Mascara n'a point échappé aux sanglantes sarcasmes que Sidi Ahmed ben Youssef, le marabout de Miliana, laissait tomber sur chaque localité de l'Algérie, et qui sont arrivés jusqu'à nous sous forme de dictons:
« J'avais conduit des fripons prisonniers sous les murs de Mascara ; ils se sont sauvés dans les maisons de cette ville [...]. Si tu rencontres quelqu'un gras, fier, tu peux dire: c’est un habitant de Mascara »
De tout temps, la plaine de Ghriss doit toute son importance à la ville de Mascara. Le capitaine français Tatareau en fait en 1835 la description suivante:
« Située au Nord-Est de la plaine, l'agglomération est coupée en deux par le ravin de l'oued Toudman dont une partie de l’eau est détournée par un aqueduc alimentant la ville. Sur la rive gauche, se dresse Mascara entouré d'une enceinte de 350 mètres sur son plus grand côté, de 2 mètres d'épaisseur et de 10 mètres de haut. Un petit fort triangulaire "El Bordj" occupe l'angle le plus élevé, au Nord-Ouest un second"La Kasbah" domine la petite place intérieure. L'enceinte est coupée de trois portes: Bab-ech-Chergui dite la porte de l'Est… celle de Bab Ali empruntée par la route de Tlemcen à Oran où on expose les têtes des condamnés… et enfin une porte de secours donnant sur le ravin. La ville est alors entourée de cinq faubourgs. Sur la rive droite, sur une croupe s'étend le faubourg de Bab Ali… en aval sur une butte l'Argoub Ismaêl… à l'Est le faubourg de Bab-ech-Chergui… au sud celui d'Aïn Beîda (la source blanche) et celui de Si Ali Mohamed sur la rive gauche d'un ruisseau alimentant des tanneries. »
Ville et faubourgs sont en ruines. Les rues et les maisons sont misérables. Ces derniers sont couvertes en terrasses, à la mode berbère, ou en tuiles romaines du type kabyle. Dans les faubourgs les gourbis remplacent les masures. La maison du Beylick est également en ruines, au rez de chaussée la salle d'audience soutenue par des colonnes de marbre, au premier étage le cabinet de l'Emir où voisine une quarantaine de manuscrits arabes, couverts de mosquée très ordinaire, élevée en 1750,sur la place prés du bordj et une seconde dans les faubourgs du sud, construite en 1761 sous l'occupation turque.
Un marché se tient trois fois par semaine à la porte de Bab-Ali, aux étales variées, où l'on vend garance sauvage pour la teinture eu rouge, écorce de grenade pour la teinture en jaune maroquin, poudre à fusil, mercerie, épicerie, légumes et chevaux. De l'autre côté de la rue, se tiennent des boucheries deux fondouks ou caravansérails dont une réserve aux gens de Tlemcen et du Maroc. La rue descendante de la place à la porte de Bab-Ali est bordée de petits boutiques juives et maures qui se prolongent hors de la porte jusqu'au pont. L'oued Toudmane est franchi par quatre ponts de pierre à une seule arche dont une sans parapet.
Le marché aux grains se tient sur la place, face au bordj. On y vend également des tapis d'El Kalaa, des laines et des burnous. Le fondouk de l'ouest est achalandé de sabres, bois de fusil, pantoufles ou "babouch", mouchoirs de soie et calicots. Plusieurs armuriers se consacrent à la réparation des armes. Quelques boutiques abritent des brodeurs en soie, or et argent ornant des harnachements. Il existe aussi des tuileries et des poteries à Aîn Sultan et prés d'Aîn Khial. La ville compte plusieurs écoles coraniques. Elle abrite jusqu'à 10.000 habitants dont 450 juifs, puis des Kouloughlis descendants des Turcs, qui se confondent avec les Maures.
C'est à Mascara que s'établit Abd-el-Kader, natif de la région (Guethna) et descendant du Prophète lorsqu'à 24 ans, il fut reconnu en 1832 Emir des croyants par les Hacem, les Beni Amar et les Chraba. Il y installe le siége de son gouvernement et fit appel à l'assistance du sultan du Maroc Moulay Adderrahmane. Le Maréchal Clauzel (*) entre à Mascara en décembre 1835,puis l'évacue les deux jours suivants, aprés avoir démantelé la Kasbah (le fort) et les remparts. Maréchal de France (1772-1842), Clauzel nommé après la révolution de 1830 général en chef des troupes en Algérie occupa Blidah, Médéah après avoir forcé le col de Mouzaïa et tenta le premier l’œuvre de colonisation. Mais il eut la malheureuse idée de céder les provinces de Constantine et d’Oran à des princes tunisiens et fut écarté pour ce motif. Il reçut néanmoins en 1831 le bâton de Maréchal. Envoyé de nouveau en Afrique en 1835,avec le titre de Gouverneur Général, il prit Mascara, mais échoua devant Constantine(1836) et fut définitivement remplacé. Député de Rethel depuis 1827, il soutint constamment les idées libérales et la cause de l’Algérie).Mascara a été promue wilaya lors du découpage administratif de 1974 , elle compte 47 communes et 16 daïras (sous-préfectures). Aujourd'hui Mascara est une ville de plus 89 000 habitants et compte plusieurs infrastructures éducatifs (lycées ,technicum) et un centre universitaire (plus de 13 000 étudiants)et une radio régionale émettant sur la bande FM (98.5 Mhz) couvrant une bonne partie de l'Oranie.Un complexe omnisports construits récemment comprends un stade olympique d'une capacité de 25 000 spectateurs ; une salle couverte ; une piscine et des aires d'entrainements.
La superficie de la Wilaya est de 5.848,15 km; sa population est estimée 732 352 habitants en 2007 soit une densité de 125 habitants/km2.
A voir dans la ville :
Les mosquées Djemaa El Kébir et Abdel Kader (1750)
Quartiers de Bab Ali
Mascara Algérie de ma jeunesse
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