Michèle Alliot-Marie
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Michèle (Jeanne Honorine) Alliot-Marie est une femme politique française née le 10 septembre 1946 à Villeneuve-le-Roi dans le Val-de-Marne. Ministre de la Défense depuis 2002, elle fut également la première femme politique française à diriger un parti politique en France. Elle est la femme de Patrick Ollier (actuel président de l' Assemblée nationale)
Au sein de l'UMP, tout comme le Président de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, elle incarne le courant social. Héritière du gaullisme, elle veut promouvoir une certaine vision de la France et de l'action au service des Français.
En 2006, elle est classée comme la 57e femme la plus puissante au monde par le magazine Forbes.
Sommaire |
[modifier] Origine
Elle est la fille de Bernard Marie, ancien député-maire de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) et arbitre international de rugby (voir Tournoi des cinq nations 1965).
[modifier] Diplômes
- Diplômes d'études supérieures de droit privé, de sciences politiques et d'histoire du droit.
- Docteur en droit et docteur en sciences politiques.
- Titulaire du CAPA (Certificat d'aptitude à la profession d'avocat) et du Certificat de droit et d'économie des pays d'Afrique.
- Lauréate de la faculté de droit et de sciences économiques de Paris.
- Maîtrise d'ethnologie.
[modifier] Carrière professionnelle
- Maître de conférences à l'Université de Paris I, et ancienne directrice de l'UFR de sciences politiques (en détachement pour fonction élective).
- Avocate
[modifier] Carrière politique
- 1981 : secrétaire nationale chargée de la fonction publique au RPR.
- 1990 : secrétaire générale adjointe chargée des affaires étrangères du RPR.
- 1991 : membre du bureau politique du RPR.
- 1998 - 2002 : vice-présidente du groupe RPR à l'Assemblée nationale.
- 1999 - 2002 : présidente du RPR. En décembre 1999, presqu'à la surprise générale, elle est largement élue Présidente du RPR au terme d'une campagne interne l'opposant à Jean-Paul Delevoye, soutenu par l'Élysée, et à François Fillon, Patrick Devedjian et Jean-François Copé, qui faisaient un "ticket". Entre 1999 et 2002, elle s'attache à remettre en ordre de fonctionnement le mouvement gaulliste et sort victorieuse de l'ensemble des échéances électorales qui se déroulent ces années-là. Au moment des élections présidentielles de 2002, se pose la question de la création d'un parti fusionné de la droite et du centre (improprement qualifié d'"unique" par ses adversaires) . Opposée dans un premier temps à la création de l'UMP, elle s'assure qu'un certain nombre de valeurs, mais aussi de conditions de fonctionnement soient clairement précisées dans les statuts du futur parti, avant d'accepter en septembre 2002 que le RPR fusionne dans l'UMP.
- 1983 - 1988 : conseillère municipale de Ciboure (Pyrénées-Atlantiques).
- 1989 - 1992 : conseillère municipale de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques).
- 1992 - 2002 : maire de Saint Jean de Luz (Pyrénées-Atlantiques).
- 1994 : conseillère générale des Pyrénées-Atlantiques.
[modifier] Carrière parlementaire
- En mars 1986, juin 1988, mars 1993, septembre 1995, juin 1997, juin 2002, élue et réélue députée dans la 6e circonscription des Pyrénées-Atlantiques.
- 1988 - 1993 et 1996 - 2002, membre de la Commission des affaires étrangères.
- 1991, membre de la Commission de contrôle du fonctionnement et du devenir des premiers cycles universitaires.
- 1995 - 1996, membre de la Commission de la défense nationale et des forces armées.
- 1997 - 2002, membre de la Délégation de l'Assemblée nationale pour l'Union européenne.
- 1996 - 2002, membre puis vice-présidente (1997) de l'Office parlementaire d'évaluation de la législation.
- 1989 - 1992, députée au Parlement européen.
[modifier] Carrière ministérielle
- Mars 1986 - mai 1988, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale, chargée de l'enseignement (Gouvernement Jacques Chirac).
- Mars 1993 - mai 1995, ministre de la Jeunesse et des Sports (Gouvernement Édouard Balladur).
- Mai 2002 - juin 2002, ministre de la Défense et des Anciens Combattants (Gouvernement Raffarin I).
- Depuis juin 2002 : ministre de la Défense (gouvernements Raffarin II et III et premier gouvernement Dominique de Villepin).
Précédé par | Michèle Alliot-Marie | Suivi par | |
Alain Richard |
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en fonction | |
Frédérique Bredin |
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Guy Drut |
[modifier] Élection présidentielle de 2007
Le 6 avril 2006, lors d'un déplacement à Marseille, elle a affirmé qu'elle n'excluait rien et qu'elle pourrait décider début 2007 de se porter candidate à l'élection présidentielle. Plusieurs fois interrogée depuis, elle a réitéré ses positions.
Au dernier palmarès des leaders politiques, droite et gauche confondues, un sondage du 11 janvier 2007 la place en 4e position avec 58% d'opinions favorables.
Le 7 octobre 2006, un article dans Le Parisien annonce que Michèle Alliot-Marie déclarera la semaine suivante sa candidature à l'Elysée. "MAM" dément à Deauville, où elle participe au Forum mondial des femmes ; elle indique qu'elle annoncera sa décision en janvier 2007 et que "rien ni personne ne fera modifier ce calendrier".
En outre, Michèle Alliot-Marie a fondé une association baptisée "Le Chêne" (en référence à son dernier livre "Le Chêne qu'on relève") qui s'est installée dans ses locaux à Paris à la fin octobre 2006, comme MAM l'avait annoncé. Hasard de l'immobilier ou clin d'oeil, "Le Chêne" est installé au 88 rue de Lille, dans le 7e arrondissement de Paris ; à quelques mètres des lieux qui furent, pendant des décennies, le siège des Mouvements Gaullistes, jusqu'au RPR dont "MAM" fut la dernière présidente. Le site Internet du "Chêne", http://www.lechene.org, a été ouvert le 31 octobre, et Michèle Alliot-Marie y a animé un Chat en direct le 2 novembre. Depuis le 1er décembre 2006, "Le Chêne" est structuré sous la forme d'un parti politique.
Le 27 décembre, Michèle Alliot-Marie annonce dans une interview au journal Sud Ouest, qu'elle ne demandera pas "le soutien logistique et financier" de l'UMP à l'élection présidentielle de 2007 mais qu'elle réfléchit à une candidature hors parti. À l'affirmation du journaliste qui lui dit "Tout laisse à penser que vous serez candidate", Michèle Alliot-Marie répond : "Il est vrai que j'ai envie d'être candidate. J'ai un certain nombre de convictions et d'idées que j'ai envie de porter devant les Français."
Le 12 janvier 2007, MAM annonce qu'elle apportera son soutien au candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy qui a "repris l'essentiel des idées et valeurs" défendues par elle. Michèle Alliot-Marie entend incarner un "gaullisme du renouveau".
Le 14 janvier 2007, lors du congrès d'investiture de l'UMP, elle prononce un discours de soutien en faveur de Nicolas Sarkozy.
[modifier] Bibliographie
- 1983, « La Décision politique - Attention ! Une République peut en cacher une autre », PUF.
- 1996, « La Grande Peur des classes moyennes », La table ronde.
- 1997, « Les boursiers étrangers en France: errements et potentialités », rapport parlementaire au nom de la commission des affaires étrangères.
- 1999, « La République des irresponsables », Odile Jacob.
- 2005, "Le Chêne qu'on relève", Odile Jacob
[modifier] Polémiques
- En avril 2006, une polémique a eu lieu dans le cadre de l'affaire Clearstream 2. En effet, un des conseillers, chargé du renseignement et des opérations spéciales (CROS) du ministère de la Défense, le général Philippe Rondot, était informé dès novembre 2003 de la circulation d'un listing trafiqué de Clearstream, impliquant des cadres dirigeants de l'armement, des hauts fonctionnaires et des personnalités politiques, telles que le Ministre Sarkozy. On apprit plus tard que le propre "conjoint" de Madame Alliot-Marie Patrick Ollier, député UMP, aurait également été cité dans les listes remises au général Rondot, d'après des sources journalistiques.
- Lors de sa déposition devant les juges le 28 mars 2006, le général Rondot aurait déclaré : "Dès le mois de mai 2004, j'ai senti que cette affaire de listings était un montage et je l'ai dit à mon ministre, Mme Alliot-Marie. J'ignore si elle a pris son téléphone pour en informer alors M. Sarkozy. Si elle ne l'a pas fait, je le regrette".
- Pour sa part, Michèle Alliot-Marie affirme n'avoir été informée qu'au début de l'été 2004 par la presse de la tentative de mise en cause de "politiques" dans l'affaire (Article du Point de juillet 2002). Selon elle, Philippe Rondot ne lui avait pas parlé de la liste politique et elle s'en était tenue à une enquête sur des industriels et membres de son ministère. En outre, elle a précisé, lors d'une intervention télévisée sur France 2, qu'on avait cherché à la viser dans cette affaire, de par sa position politique personnelle, à travers son "conjoint", Patrick Ollier.
- Plus récemment, dans ses déclarations du début de l'été 2006, le général Rondot a confirmé le calendrier évoqué par Michèle Alliot-Marie sur la façon dont elle-même a été informée du dossier.
- En novembre 2006, Michèle Alliot-Marie a déclassifié du "Secret défense" un certain nombre d'éléments utiles au bon déroulement de la Justice. Dans le même temps, elle a demandé au Conseil de Ministres de l'autoriser à répondre à l'invitation des juges d'instruction chargés de l'affaire, afin d'être auditionnée en qualité de simple témoin.
[modifier] Citations
"L'espérantisme a toujours eu pour objectif de rapprocher les hommes par-delà leurs différences raciales, culturelles et linguistiques et j'estime que, dans le monde troublé et dangereux qui est le nôtre, cette philosophie doit plus que jamais prévaloir. L' espéranto, considéré comme langue auxiliaire et respectant les langues et cultures nationales, me paraît avoir fait les preuves de son utilité comme le reconnaissent d'ailleurs de nombreux organismes internationaux."
[modifier] Références
- Affaire Clearstream : Michèle Alliot-Marie dit avoir été visée, Reuters, 2006
[modifier] Divers
Depuis sa campagne lors de l'élection à la présidence du RPR, en 1999, elle est surnommée M.A.M pour Michèle Alliot-Marie. Un raccourci très couramment utilisé par les médias ou par ses proches.
[modifier] Liens externes
- LE CHÊNE, Site Officiel du mouvement de Michèle Alliot-Marie
- Ministère de la Défense
- Réseau MAM pour la France(Blog Militant)
- Interview vidéo de MAM déc. 2006
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