Mirepoix (Ariège)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Mirepoix. 

---

Mirepoix
Pays	France
Région	Midi-Pyrénées
Département	Ariège
Arrondissement	Arrondissement de Pamiers
Canton	Canton de Mirepoix (Chef-lieu)
Code INSEE	09194
Code postal	09500
Maire Mandat en cours	Jean Cazanave 2001-2008
Intercommunalité	Communauté de communes du Pays de Mirepoix
Latitude	43° 05' 23" Nord
Longitude	01° 52' 28" Est
Altitude	276 m (mini) – 462 m (maxi)
Superficie	47,28 km2
Population sans doubles comptes	3 061 hab. (1999)
Densité	64 hab./km2

Mirepoix (occitan : Mirapeis) est une commune française, située dans le département de l'Ariège et la région Midi-Pyrénées. Ses habitants sont appelés les Mirapiciens.

Sommaire 1 Géographie 2 Histoire 2.1 Etymologie 3 Administration 4 Animations 5 Démographie 6 Lieux et monuments 7 Personnalités liées à la commune 8 Voir aussi 9 Liens externes 10 Références

[modifier] Géographie

[modifier] Histoire

La ville, initialement établie près du lit de l'Hers, sur sa rive droite, est inondée par une violente crue (accompagnée de la rupture du verrou du Lac de Puivert) en 1289, et non 1279, comme l'erreur ancienne d'un copiste l'a longtemps fait croire.

Totalement détruite, elle est rebâtie immédiatement sur l'autre rive de la rivière, mais cette fois sur une terrasse naturelle surélevée, cédée par le Seigneur de Mirepoix.

Mirepoix n'est donc pas à proprement parler une "bastide" (ville nouvelle de repeuplement), mais une ville ancienne reconstruite sur les plans urbanistiques en vigueur à cette époque, et qui sont typiques des bastides.

[modifier] Etymologie

L'étymologie du nom Mirepoix semble ne pas faire entièrement consensus: la plupart des références (guides touristiques, etc.) mentionnent une origine basée sur l'occitan "Miro Peix" c'est à dire "qui regarde les poissons", ce qui ferait référence au fait que la ville est bâtie à proximité d'un gué sur l'Hers, aux eaux supposées suffisamment claires et limpides en cet endroit pour pouvoir y admirer les poissons.

Cette explication est toutefois réfutée par les érudits qui se sont penchés sur la question (cf. p. ex. F. Taillefer, 1998).

Selon ces travaux, l'origine du nom vient du bas latin "Mirum Podium", ce qui signifie: "qui regarde la montagne". Sur le site "histariege", on trouve notamment: " Le nom primitif était « Mirum Podium »". L'évolution normale de ce toponyme en occitan devient alors "Miro Pech". Une étymologie fautive, assez ancienne, aurait alors transformé ce nom en "Miro Peix", phonétiquement voisin.

Le blason de la ville, établi tardivement (au début du XIXème siècle), - "D'azur, à un poisson (truite) d'argent, posé en fasce, et un chef cousu de gueules, chargé de trois étoiles d'or", - serait basé sur cette étymologie fautive.

L'armorial "De gueules, à un poisson d'or, posé en fasce, et un chef cousu d'azur chargé de trois étoiles d'or", date quant à lui de 1697.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période	Identité	Parti	Qualité
mars 2001	Jean Cazanave

[modifier] Animations

• Début août , festival de la marionnette

Le site du festival : site de l'association organisatrice

[modifier] Démographie

Évolution démographique

1962	1968	1975	1982	1990	1999
3 078	3 255	3 273	3 139	2 993	3 061
Nombre retenu à partir de 1962  : Population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

• L'ancienne cathédrale Saint-Maurice, dont la première pierre fut posée par Jean de Lévis le 6 mai 1298. Son édification s'étale sur six siècles. C'est en 1317 que le pape nouvellement élu Jean XXII fait de Mirepoix le siège d'un nouvel évêché. L'église devient cathédrale. Elle sera restaurée en 1858 et 1859 par Viollet le Duc. En 1860, son unique nef, élargie de 3,30 à 21,40 mètres, en fera l'édifice religieux le plus large de France. La flèche du clocher (achevé en 1506), qui fait la renommée de l'ancienne cathédrale, est érigée par l'évêque Philippe de Lévis (1497-1537). Deux étages carrés maintenus par des contreforts sont surmontés par deux étages octogonaux éclairés par des fenêtres à meneaux. La flèche très aiguë, à 8 faces, porte à 60 mètres de hauteur la croix terminale.

• Le palais épiscopal, adossé à la cathédrale, date du XV^e siècle. Il fut bâti, également, par Philippe de Lévis. Il abrite de nos jours le Musée Patrimoine et Traditions.

• La Maison des Consuls du XV^e siècle : Le 5 janvier 1274, Guy III de Lévis donne aux habitants de la cité le droit d'élire des consuls. Après la crue dévastatrice de l'Hers en juin 1289, il leur fait concession, quelques jours plus tard, de cent sétérées de terre sur la rive gauche de la rivière pour y bâtir la ville nouvelle. En l'année 1500, les consuls se voient octroyé le droit de bâtir leur maison sur le solier de la maison de Justice. Le 14 août 1655, ils achètent une maison pour en faire l'Hôtel de Ville. Elle faisait office de tribunal, de salle de conseil et de prison. Poutre de près de 12 mètres de long et de plus de 60 cm d'épaisseur. La demeure est ornée de 104 sculptures.

• La Porte d'Aval : Elle date de 1372. La tour se trouvant à proximité, aujourd'hui propriété privée, est celle de Charles de Montfaucon, seigneur de Rogles (XVI^e siècle). Elle servait de poste de guet.

• Les couverts et maisons à colombages : À l'ouest du Grand Couvert, un écusson porte la date de 1573. Une carte de l'Ariège est peinte au plafond.

• Maisons d'illustres personnages : celle du Maréchal Clauzel, de l'astronome Jean-Joseph Vidal, né et mort à Mirepoix (30 mars 1747 - 2 janvier 1819), qui avait installé un observatoire dans sa maison natale pour l'observation de la planète Mercure en particulier et qui a laissé des mémoires scientifiques. Hôtels de Montfaucon, des Lévis...

• L'église des Trinitaires (ordre créé par Jean de Matha et Félix de Valois) : Elle est située dans le cimetière et présente quatre tableaux et un retable du XVII^e siècle. On peut voir de même dans le cimetière le mausolée du Maréchal Clauzel.

• Le pont : D'une longueur de 206 mètres et comportant 7 arches, il est l'œuvre de l'architecte Jean-Rodolphe Perronnet (1708-1794), qui fonda avec Trudaine l'Ecole des ponts et chaussées, et dont les ouvrages les plus connus sont le pont de la Concorde à Paris (1787-1791) et le pont de Nantes. Sa construction est initiée en 1776. Le chêne vert, proche du pont, est un vénérable arbre de 800 ans.

• Dans la périphérie, la fontaine des Cordeliers date du XVII^e siècle. C'est en 1272 que les franciscains « Cordeliers » s'étaient installés à Mirepoix, à la demande de Guy de Lévis (1216).

• Le château de Terride : l'ancien château de Mirepoix, dont la première mention remonte à 960, avait été pris (en même temps que la cité, le 22 septembre 1209, jour de la Saint-Maurice), par les croisés deSimon de Montfort. Celui-ci l'avait donné à Guy de Lévis (c'est le 1^er décembre 1212 que ce dernier reçoit un domaine d'environ 200 Km², dont Mirepoix est le siège). Le château ne prit le nom de "Terride" qu'au XVI^e siècle, en vertu d'une convention conclue entre Jean de Lévis et Catherine-Ursule de Lomagne, qui lui apporta en dot la baronnie de Terride en Gimois (Lot-et-Garonne, commune de La Bourgade, où se trouve le château de Terride).

[modifier] Personnalités liées à la commune

Le général d'Empire Bertrand Clauzel (1772-1842); il recevra son bâton de maréchal de France sous Louis-Philippe en 1831.

Le duc Antoine de Lévis-Mirepoix, académicien, historien et écrivain (1884-1981). Il fut maire de la cité par délégation spéciale durant la seconde guerre mondiale.

J.B. Mercadier (1750-1618), ingénieur de la province du Languedoc. Il supervisa les travaux du pont.

Pierre Poisson : originaire et architecte de la ville, il est appelé en Avignon par Jacques Fournier (évêque de Mirepoix en 1326 et 1327), après que celui-ci ait été élu pape sous le nom de Benoît XII, pour y édifier le Palais des Papes.

[modifier] Voir aussi

• Communes de l'Ariège

[modifier] Liens externes

• site de l'association organisatrice du festival de la marionnette
• Mirepoix sur le site de l'Institut géographique national
• Mirepoix sur le site de l'Insee
• Mirepoix sur le site du Quid
• Localisation de Mirepoix sur une carte de France et communes limitrophes
• Plan de Mirepoix sur Mapquest

• Mirepoix sur Histariège

[modifier] Références

• F. Taillefer (1998): Bulletin Annuel de la Société Ariégeoise des Sciences, Lettres et Arts.
• Dominique Vingtain "Avignon, Le Palais des Papes" Editions Zodiaque 1998, page 93 "Les débuts du chantier et le rôle de Pierre Poisson".

Portail de la région Midi-Pyrénées – Accédez aux articles de Wikipédia concernant la région Midi-Pyrénées.

Portail de l'Ariège – Accédez aux articles de Wikipédia concernant le département de l'Ariège.

Portail des Pyrénées – Accédez aux articles de Wikipédia concernant les Pyrénées.