Musique russe

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Les chansons et les musiques russes font partie du folklore de la Russie. Un exemple connu et souvent repris aujourd'hui est la chanson et la musique Korobeiniki qui symbolise bien la musique folklorique russe.

Sommaire

1 XXe siècle

[modifier] XXe siècle

[modifier] Les bardes

Les premiers piliers de la musique russe actuelle étaient les bardes, l'équivalent en France de Brel.

Le premier grand était Alexander Vertinski. auteur-compositeur-interprète, il chantait accompagné au piano. Sur scène, il se montrait toujours en smoking et maquillé en blanc, ce qui lui donnait une apparence de Pierrot.

Ayant commencé sa carrière dans les années 1910, il avait fui l'Union soviétique lors de la révolution de 1917 pour la France. Malgré l'admiration que lui portaient les émigrés russes, il ne supporta pas cet exil. Finalement, il demanda l'autorisation de retourner en Union soviétique. À son retour, bien que toléré par Staline, tel Mikhaïl Boulgakov, il ne fut autorisé à jouer que sur des scènes de province jusqu'à sa mort en 1943.

Parmi les bardes mythiques d'après la Seconde Guerre mondiale, tels Bulat Okoudjava ou Youri Vizbor, le plus marquant est sans doute Vladimir Vissotsky. Né en 1938, il s'imposa comme l'un des acteurs phare du théâtre de la Taganka à Moscou dès le début des années 1960. En même temps, il se mit à composer des chansons en s'accompagnant à la guitare. Ces chansons n'étaient d'abord pas destinées au public, mais des enregistrements privés circulèrent rapidement. Cependant, de son vivant, il ne fut jamais reconnu comme chanteur par les autorités, car ses chansons étaient soit politiques, soit non-conformes à la ligne poétique du Parti. Ceci n'empêcha pas un succès toujours croissant et de nombreux concerts plus ou moins clandestins. Suite à son mariage avec Marina Vlady, il réussi à enregistrer quelques disques à l'étranger. Tout comme Vertinski, il ne supportait pas la vie d'émigré, et resta en Union soviétique, malgré la censure. Il mourut d'une crise cardiaque en 1980. Malgré le silence de la presse, plus de 40 000 fans se présentèrent à son enterrement.

[modifier] Les premiers groupes

Parmi les groupes de musiques apparus entre 1950 et 1990, relativement peu d'entre eux ont marqué la mémoire. Mais ils se sont imposés de manière d'autant plus forte, copiant souvent les groupes occidentaux. Le premier groupe à s'imposer est Aquarium (Аквариум) dès les années 1970, groupe considéré aujourd'hui comme l'un des fondateurs du rock russe actuel. Chez les femmes, Alla Pougachova s'établit dans la même période.

Tout aussi marquant qu'Aquarium est le groupe Kino de Viktor Tsoï. Depuis la sortie du premier album «45» en jusqu'à la mort de Tsoï en 1990 dans un accident de voiture, le groupe se développa comme LE groupe des années 1980.

Si des groupes de rock tels Nol, DDT ou Brigada S s'étaient déjà formés au début des années 1980, ils étaient limités dans leur popularité par le manque de possibilités à se produire. En effet, étant donné qu'ils n'entraient pas dans le cadre de «l'art soviétique» (en gros, ils n'avaient pas à être politiques pour cela, il suffisait qu'ils fassent ce que EUX voulaient), ils ne pouaient pas faire de concerts officiels, ni sortir de disques, du moins en Russie. Ceci menait bien sûre à un marché noir de disques produits à l'étranger (surtout aux États-Unis et en France), et à un circuit de concerts illégaux. Ce n'est qu'avec le dégel de la perestroïka à la fin des années 1980 que les groupes commencèrent à un public officiel.

[modifier] L'ère post-soviétique

Le mouvement commencé dans le milieux des années 1980 s'accélère. Les nouveaux groupes prolifèrent dès le début des années 1990, s'orientant souvent au style des groupes américains, souvent dans un style rock, tels DDT ou Alisa, ou plus commercial (appelé «popsa», попса, en russe) tels Zemfira, ou plus récemment Alsou ou Tatu. Mais l'expansion se fait dans tous les genres, du rap de Legalny buisness au reggae de 5-Nizza, en passant par la réponse russe à la Mano Negra : Markscheider Kunst.

L'une des spécificités de la pop russe est un genre peu spécifique. Il s'agit d'un mélange de musique folklorique avec presque n'importe quel genre. L'un des prédessesseur, Vopli Vidopliassova, fut rapidement suivi dans ce mouvement. Que ce soit Leningrad, groupe de punk-rock connu en Russie pour sa vulgarité, ou La Minor, groupe plutôt klezmer, c'est le trait qui resort le plus du chaos du paysage (musical) Russe.

Mais suite à l'émigration massive de Russes vers l'étranger, un certain nombre de groupes s'est formé à l'étranger, en Allemagne et aux États-Unis avant tout. Souvent, ces groupes continuent à chanter en russe pour attirer leur public, par exemple Rot Front à Berlin, ou alors, joue sur leur origine comme les Red Elvises, ou Gogol Bordello.