Berlin
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Berlin | |
---|---|
Localisation | |
Coordonnées : 52° 31’ 07’’ N, 13° 24’ 30’’ E |
Fuseau horaire : UTC+1/ Été UTC+2 |
Drapeau | Blason |
Informations | |
Superficie | 891.82 km² |
5 370 km² Aire Metro | |
Population | 3 399 511 (06/2006) |
3 675 000 Aire Urbaine | |
4 262 480 Aire Metro | |
Densité | 3 812 hab/km² |
Altitude | 34 - 115 m |
Code postal | 10001-14199 |
Indicatif téléphonique | +49-30 |
Politique | |
NUTS | DE3 |
Pays | Allemagne |
Land | Berlin |
Quartiers | 12 Bezirke (arrondissements) |
Bourgmestre | Klaus Wowereit 2001/2006 et 2006/2011 |
Partis au pouvoir | SPD / Linkspartei 2001/2006 et 2006/2011 |
Site Web | www.berlin.de |
Berlin est la capitale de la République fédérale d'Allemagne.
Sommaire |
[modifier] Généralités
Si Berlin est redevenue en droit la capitale de l'Allemagne dès le 3 octobre 1990, il a fallu un vote très tendu et très serré (21 juin 1991) au Bundestag pour que la décision soit prise de transférer effectivement les institutions de Bonn à Berlin. Le transfert du gouvernement et du chancelier à Berlin a eu lieu en 1999. Par référendum, les électeurs de Berlin et du Land de Brandebourg ont refusé l'unification de leurs Länder en 1996 (sous le nom proposé de "Prusse"). Pour les promoteurs de cette proposition, l'objectif était de créer une région-capitale importante, le projet reste d'ailleurs d'actualité, et une nouvelle consultation devrait se tenir quand l'opinion sera jugée prête par les dirigeants politiques.
[modifier] Histoire
Berlin a été fondée aux alentours de 1200. Son nom aurait une étymologie d'origine slave et viendrait probablement du terme sorabe : barlen ou berlén, qui désigne des grillages en bois placés en certains endroits de la Spree par les pêcheurs. En 1307, elle est agrandie par l'unification des villes de Berlin et Cölln, Berlin est donc une ville assez ancienne, même s'il reste peu de monuments ou de souvenirs de cette époque. Quelques restes sont à voir dans le Nikolaiviertel, à côté de l'hôtel de ville. En fait, visiter Berlin laisse une impression de totale discontinuité, reflétant l'évolution de l'histoire de l'Allemagne, notamment au XXe siècle.
Au XIVe siècle, Berlin est la ville principale de la Marche de Brandebourg. La croissance de Berlin s'accompagne d'une envie d'indépendance et, pour résister aux princes allemands, elle s'allie à la Hanse en 1430. La publication des thèses de Martin Luther au XVIe siècle y connaît un fort succès et Berlin devient alors essentiellement protestante. La Guerre de Trente Ans (1618-1648) laisse la ville exsangue.
Avec la paix et le Grand Électeur Frédéric-Guillaume, Berlin se reconstruit et retrouve sa magnificence. Elle s'agrandit, et de nouvelles villes, qui deviendront des quartiers comme Friedrichstadt, sont créées. Elles accueillent les protestants fuyant la France après la révocation de l'Édit de Nantes en 1685. Sous les rois de Prusse, la ville s'étend et est aménagée comme lieu de résidence royale. C'est aussi un lieu qui attire les étrangers et les intellectuels : Frédéric II, qui se veut un despote éclairé, invitera Voltaire à sa cour. Elle sera occupée par les armées de Napoléon en 1806 .
Avec le XIXe siècle, Berlin s'industrialise et accueille des sidérurgies et des usines de textile. En 1871, Berlin devient la capitale de l'Empire allemand qui vient d'être créé, notamment grâce à Bismarck. Après la Première Guerre mondiale, alors que l'empire allemand est dissous et laisse place à la République de Weimar, Berlin est maintenue capitale.
La ville voit la prise de pouvoir des Nazis (incendie du Reichstag en 1933), et devient le siège du pouvoir dictatorial de Hitler. Elle est alors durant la Seconde Guerre mondiale une cible prioritaire des bombardements alliés. La Bataille de Berlin avec les forces soviétiques est acharnée et les dégâts sont considérables : de 1939 à 1945, la population chute de 4,3 à 2,8 millions d'habitants ; la ville est en grande partie détruite, le centre-ville un désert de ruines, débarrassées par les « femmes des ruines ».
Cependant Berlin n'est pas, contrairement à une idée reçue, la ville la plus détruite d'Allemagne. En 1945, 20% des logements sont dits "inhabitables", ce qui est un taux relativement faible par rapport à d'autres cibles de l'aviation britannique, comme Dresde, Francfort ou Cologne. Les bombardements alliés se sont concentrés sur les quartiers centraux, mais ont épargné volontairement des zones proches des aéroports que l'on souhaitait utiliser après la fin des hostilités. De plus, la faible densité de Berlin, (moins de la moitié de celle de Paris), la largeur des boulevards, les nombreux espaces verts ont empèché de nombreuses munitions d'atteindre un objectif. Enfin les bombardements alliés les plus meurtriers et les plus destructeurs furent ceux, de sinistre mémoire, de Hambourg et de Dresde, du fait de techniques mixtes, mêlant explosifs et torches incendiaires, aux effets combinés dévastateurs. Ces formules n'ont jamais réussi à Berlin.
Enfin la plupart des monuments importants ont été reconstruits ou restaurés, surtout depuis 1989, la plus grande part du patrimoine important se trouvant jusqu'alors à "Berlin-Est". Ainsi, à l'instar de Munich, le visage actuel de Berlin a bien moins changé par rapport à l'avant guerre que celui d'autres villes allemandes.
À la fin de la guerre, Berlin est séparée en quatre secteurs d'occupation : américain, britannique, français et soviétique. Les secteurs américain, britannique et français sont regroupés et forment Berlin-Ouest tandis que le secteur soviétique devient Berlin-Est et capitale de la RDA. Durant la Guerre froide, Berlin constitue un point de discorde entre les deux blocs et l'URSS de Staline qui cherche à faire pression sur le bloc de l'Ouest en organisant un blocus à partir du 24 juin 1948. Les Américains y répondent dès le lendemain par un pont aérien qui dure jusqu'à la fin du blocus en mai 1949, transportant près d'un million neuf cent mille tonnes de ravitaillement (dont 80 % de charbon).
Les 16 et 17 juin 1953, Berlin-Est est le théâtre d'un soulèvement d'ouvriers contre les hausses des normes de productivité exigées par le régime. Très vite les manifestations tournent à l'insurrection contre le pouvoir communiste de la RDA.
L'armée soviétique intervient pour ce qui sera le premier écrasement militaire d'un mouvement d'émancipation dans un pays du bloc soviétique. Symboliquement, la RFA décide de faire du 17-Juin sa fête nationale, et l'artère ouest-berlinoise menant à la porte de Brandebourg est rebaptisée Strasse des 17. Juni (rue du 17 juin, en allemand). Le 13 août 1961, le Mur de Berlin est construit entre les deux parties de la ville par les autorités est-allemandes avec l'aval des Soviétiques afin d'empêcher les Berlinois de l'Est de fuir à l'Ouest. Jusqu'à la chute du mur le 9 novembre 1989, chaque moitié de Berlin se veut une vitrine idéologique de son camp. Berlin-Est est la capitale choyée de la RDA (grandes réalisations architecturales plus ou moins heureuses, vie culturelle dense et relativement libre), tandis que Berlin-Ouest est une île capitaliste et libertaire au milieu du bloc soviétique subventionnée par la RFA qui attire nombre d'artistes.
[modifier] Politique et administration
En 2006, le montant de la dette s'élevait à 60 millards d'euros[1].
[modifier] Quartiers
Le 10 juin 1998, une loi réforme la règlementation sur les quartiers (Bezirke en allemand). Le 1er janvier 2001, le nombre de quartiers administratifs à Berlin passe de 23 à 12 :
Nom des nouveaux quartiers |
Nom des anciens quartiers |
Superficie en km² |
Population | |
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I | Mitte | Mitte, Tiergarten, Wedding | 39,74 | 320,420 |
II | Friedrichshain-Kreuzberg | Friedrichshain, Kreuzberg | 20,16 | 256,419 |
III | Pankow | Prenzlauer Berg, Weißensee, Pankow | 103,07 | 348,412 |
IV | Charlottenburg-Wilmersdorf | Charlottenburg, Wilmersdorf | 64,72 | 315,054 |
V | Spandau | Spandau (inchangé) | 91,91 | 225,856 |
VI | Steglitz-Zehlendorf | Steglitz, Zehlendorf | 102,50 | 288,285 |
VII | Tempelhof-Schöneberg | Tempelhof, Schöneberg | 53,09 | 335,171 |
VIII | Neukölln | Neukölln (inchangé) | 44,93 | 306,214 |
IX | Treptow-Köpenick | Treptow, Köpenick | 168,43 | 233,923 |
X | Marzahn-Hellersdorf | Marzahn, Hellersdorf | 61,74 | 252,602 |
XI | Lichtenberg | Lichtenberg, Hohenschönhausen | 52,29 | 258,455 |
XII | Reinickendorf | Reinickendorf (inchangé) | 89,45 | 246,118 |
Berlin s'étant en partie formée en absorbant des villes environnantes mais surtout parce qu'elle résulte aujourd'hui de la réunification des deux Allemagne, la ville connaît plusieurs centres. La plupart des quartiers ont leur propre centre et leur propre style.
[modifier] Un tour dans Berlin
Berlin s'est développée à partir du vieux noyau de la ville, le Nikolaiviertel, de la ville jumelle Cölln, de fondations de villes princières comme Dorotheenstadt et Friedrichstadt et enfin de la formation du Grand-Berlin en 1920 qui a incorporé des villes jusqu'alors indépendantes comme Spandau, Charlottenburg ou encore Cöpenick, formant alors un Berlin de quatre millions d'habitants. Du fait de ce développement décentralisé, Berlin présente de nombreuses choses à voir, dans son centre comme dans sa périphérie. Pour diverses raisons, la Porte de Brandebourg (Brandenburger Tor) est devenue l'emblème de la ville — et plus encore, puisqu'elle représente aussi la réunification des deux Allemagne. Deux tours s'élancent dans le paysage berlinois : la Fernsehturm (tour de la télévision) sur l'Alexanderplatz dans le quartier Mitte et la Funkturm (tour de la radio) qui se trouve dans le parc des expositions de Charlottenburg.
[modifier] Dans le centre-est
- L'Île aux Musées (Museumsinsel) ;
- Le Berliner Dom : la cathédrale historique de Berlin, superbe intérieur ;
- Le Lustgarten : jardin sur l'île des musées ;
- Les différents musées : le musée de Pergame (où se trouvent notamment la porte de Babylone et l'autel de Millet), le musée de Bode, l'Ancien Musée dédié aux collections antiques grecques, le Nouveau Musée qui retrouvera à sa réouvertue en 2009 sa collection d'antiquités égyptiennes (actuellement dans l'Ancien Musée), et l'Ancienne Galerie Nationale.
- Unter den Linden (ancienne avenue fastueuse avec de nombreux bâtiments historiques) ;
- La Neue Wache : dédiée aux victimes des guerres. Elle abrite une copie de la sculpture de la Mère et son fils mort de Käthe Kollwitz ;
- La Zeughaus (Deutsches Historisches Museum) ;
- Le Staatsoper Unter den Linden, le plus beau des trois opéras de Berlin ;
- La Cathédrale Sainte-Hedwige (catholique) sur la Bebelplatz où se trouve un monument en souvenir des livres qui y ont été brûlés (au milieu de la place, une vitre sur le sol laisse découvrir les rangées vides d'une bibliothèque) ;
- La Alte Bibliothek (surnommée « la commode »), désormais une annexe de l'université d'Humboldt ;
- L'université d'Humboldt (Humboldt-Universität) ;
- La Staatsbibliothek zu Berlin (en RDA : Deutsche Staatsbibliothek).
- La Porte de Brandebourg (Brandenburger Tor) : véritable symbole de Berlin et de l'Allemagne réunifiée, elle figure sur les euros allemands ;
- La Pariser Platz où se trouvent l'ambassade française (et bientôt l'ambassade amàricaine) et l'hôtel Adlon, l'un des plus renommés de Berlin, où a, par exemple, séjourné Chaplin ;
- L'Alexanderplatz et le Nikolaiviertel ;
- La Fernsehturm : la tour de télévision est la construction la plus haute de la ville avec ses 368 m de haut (deuxième en Europe après la Tour Ostankino de Moscou)
- Le Rotes Rathaus : la mairie historique de la ville face à laquelle se trouve la très belle fontaine de Neptune (Neptunbrunnen) ;
- La Marienkirche ;
- La Nikolaikirche, facilement reconnaissable dans le panorama berlinois grâce à ses deux tours.
- La place du Gendarmenmarkt, sans doute la plus belle place de Berlin ;
- La Konzerthaus de Berlin (anciennement Schauspielhaus) ;
- Le Deutscher Dom (cathédrale allemande) et le Französischer Dom (cathédrales française): aujourd'hui le Deutscher Dom (au sud de la place) accueille le musée de l'histoire parlementaire allemande (entrée libre) et le Französischer Dom le musée des huguenots
- La Neue Synagoge : la nouvelle synagogue, malgré son nom, n'est pas un monument moderne, mais datait de 1859 (Eduard Knoblauch, architecte). C'était un remarquable exemple de pastiche Byzantin et mauresque de type "orientaliste". La célèbre photo qui la montre en train de brûler est souvent légendée comme un incendie criminel nazi. Celui-ci a bien eu lieu, mais a fait peu de dégâts. La photo a été prise en réalité en 1943, pendant un bombardement allié qui l'a, lui, totalement détruite.
Elle se trouvait dans l'Oranienburgerstrasse, rue aujourd'hui très touristique, où se trouvent de nombreux cafés et restaurants, la Tacheles Haus ainsi que l'ancienne Poste. Véritable symbole pour le judaïsme, elle a été reconstruite à l'identique en 1993 et fait l'objet d'une surveillance constante eu égard aux craintes de vandalisme à caractère antijuif. Sa coupole dorée est à nouveau visible de loin ;
- Les Hackesche Höfe : un ensemble de bâtiments aménagés autour de cours communicantes.
[modifier] Dans le centre-ouest
- Dans le Tiergarten ;
- La Siegessäule ou colonne de la Victoire : symbole du Berlin de la Love Parade. De nombreuses manifestations ont lieu sur la rue du 17 juin (Straße des 17. Juni), la Siegessäule y est souvent un point de rassemblement ;
- Le Château de Bellevue (Résidence du Président) ;
- Le Hansaviertel à Moabit, quartier choisi pour un concours d'architecture en 1953 grâce auquel on peut admirer 35 bâtiments réalisés jusqu'en 1957 par cinquante trois architectes mondiaux dont Alvar Aalto, Egon Eiermann, Walter Gropius, Arne Jacobsen, Wassili Luckhardt, Oscar Niemeyer, Sep Ruf, Paul Schneider-Esleben, Hans Schwippert et Max Taut.
- Du côté du Kurfürstendamm;
-
- La Kaiser-Wilhelm-Gedächtniskirche ou église du Souvenir : l'église a été gravement endommagée pendant la Seconde Guerre mondiale et a été conservée telle quelle en guise de mémorial. En raison de sa forme, elle est surnommée la dent creuse par les berlinois ;
- L'Europa-Center : centre commercial sur plusieurs étages avec « L'horloge du temps qui passe » ;
- Le Kranzler-Eck ;
- Le « Theater des Westens » (Théâtre de l'Ouest) ;
- Le Zoologischer Garten, un véritable zoo au cœur de la ville: le plus grand de l'Europe. C'est aussi le nom d'une station-gare à coté du zoo. ; ** Le Deutsche Oper Berlin dans la Bismarckstraße à Charlottenburg ;
- Le KaDeWe (Kaufhaus des Westens) : le plus grand magasin de l'Europe continentale, très chic ;
- La Funkturm ou tour de la radio ;
- Le Château de Charlottenburg entouré d'un très beau parc avec étendue d'eau, béveldère, pavillon
- Le Luisenstädtischer Kanal ;
- Le Carillon ;
- Le quartier de Kreuzberg, un des quartiers turc de Berlin.
[modifier] Le nouveau Berlin aux alentours de la Potsdamer Platz
- La Potsdamer Platz (place de Potsdam). Le quartier a été entièrement reconstruit. Il fut une zone de no man's land lorsque Berlin était divisé. Cet immense espace vide situé en plein centre (la Potsdamer Platz était avant la guerre un des centres les plus importants de Berlin) a fait la joie des architectes — dont les célèbres Richard Rogers, Rafael Moneo, Renzo Piano, Arata Isozaki — qui ont pu se lancer dans les projets les plus fous. Le nouveau quartier qui s'y est construit est résolument tourné vers l'avenir ;
- Le Sony-Center (remarquable coupole) avec le Musée du Film, la Kaiser-Saal et des cinémas (dont un IMAX) ;
- Le complexe de Daimler avec notamment le centre commercial des Arcades (Arkaden), des cinémas (dont un IMAX), un théâtre musical et un casino ;
- Le Kulturforum ;
- La Philharmonie, salle de concert attitrée de l'orchestre philharmonique de Berlin, surnommée un temps « Le Cirque Karajan » par les Berlinois en hommage à celui qui en fut le chef de 1954 à 1989 ;
- La Nouvelle Galerie Nationale de Berlin (Neue Nationalgalerie Berlin) ;
- Le Tempodrom, avec le Liquidrom.
[modifier] Le quartier du gouvernement
Ce quartier se construit autour du Reichstag, où siège le Bundestag. Cette zone était déjà auparavant consacrée à la politique et à la diplomatie.
Il contient :
- Le palais du Reichstag dans lequel siège le Bundestag, la chambre basse du parlement allemand;
- Les nouveaux bâtiments du parlement (commissions, bureaux des groupes parlementaires, présidence et bibliothèque) ;
- La chancellerie ;
- La Wilhelmstrasse (ministère des finances, ambassade britannique...) ;
- Le quartier des ambassades (Botschaftsviertel) près du Tiergarten.
[modifier] Autres quartiers
- Petit château d'Humboldt (Humboldt-Schlösschen) Tegel ;
- Château Biesdorf ;
- Marzahn avec son moulin ;
- Le Tierpark et le château de Friedrichsfelde ;
- Château Köpenick — rouvert comme musée de l'art Renaissance, Baroque et Rococco — et l'île au château ;
- Pavillon de chasse de Grunewald ;
- Pavillon de chasse de Glienicke ;
- L'île Pfaueninsel ;
- Le Mur de Berlin avec la East Side Gallery dans le quartier de Friedrichshain ;
- Le Checkpoint Charlie : le point de passage entre Berlin-Est et Berlin-Ouest. Le point de contrôle (ou une reconstitution) y demeure et un musée racontant les histoires de ceux qui s'évertuèrent à essayer de passer le mur a été aménagé à proximité.
[modifier] Culture
Après la chute du mur de Berlin en 1989, de nombreuses maisons partiellement détruites pendant la Seconde Guerre mondiale et pas encore reconstruites se retrouvèrent au centre de Berlin. Elles se situaient à l'ouest dans l'ancien Berlin-Est. Ces lieux abandonnés en plein centre ville attirèrent beaucoup d'artistes et ils devinrent le sol fertile pour toutes sortes de cultures underground et autres contre-cultures. Des clubs s'y installèrent y compris le célèbre « Tresor », un des clubs techno les plus importants au monde.
Ce développement culturel passe notamment par l'occupation d'immeubles désertés par des artistes alternatifs. L'exemple de la Tacheles Haus est sur ce point tout à fait remarquable. Berlin a donc une vie culturelle riche et très diverse. Spectacles et manifestations de tout genre sont nombreux. C'est une ville internationale, très ouverte et tolérante, multi-culturelle.
Aujourd'hui, Berlin doit faire face à des difficultés financières très importantes mais les manifestations culturelles continuent. On peut noter le Carnaval des Cultures, un défilé de rue multi-ethnique annuel, ainsi que le CSD (Christopher Street Day) qui est la plus grande manifestation d'homosexuels en Europe centrale. Ces événements attirent des millions de Berlinois et sont soutenus par le gouvernement de la ville. Jusqu'en 2003, durant chaque été eut lieu aussi la Love Parade, le plus grand défilé d'amoureux de la musique techno, en plein centre-ville, dans le Tiergarten.
La réputation du clubbing berlinois est reconnue et enviée dans le monde entier grâce à des discothèques légendaires, tel le fameux Kitkatclub et, plus récemment, le Berghain, deux institutions mondialement connues pour leur excellente programmation musicale combinée à une certaine liberté sexuelle de leur clientèle.
Bien que la population diminue et que le taux de chômage soit élevé, beaucoup de jeunes allemands et d'artistes continuent à s'installer à Berlin, faisant de la ville la capitale de la jeunesse et de la culture pop d'Allemagne. D'ailleurs, en 2003, il a été annoncé que l'annuel Popkomm, une référence mondiale dans l'industrie musicale, aurait lieu désormais à Berlin, après s'être déroulé pendant 15 années à Cologne. De plus, la chaîne musicale MTV Allemagne a aussi déménagé son siège de Munich pour Berlin fin avril 2004.
Enfin, Berlin est aussi une référence pour le cinéma avec l'accueil chaque année en février de la Berlinale, festival international de cinéma dont la récompense suprême est l'Ours d'Or.
[modifier] Quelques musées
- le Musée juif, construit par Daniel Libeskind
- le Musée des Technologies à Kreuzberg
- la Neue Nationalgalerie (Nouvelle Galerie Nationale), une des dernières constructions de Ludwig Mies van der Rohe
- le Bauhaus-Archiv
- la Berlinische Galerie
- le Bröhan-Museum
- le Brücke-Museum
- le Ethnologische Museum
- le Gemäldegalerie
- le Jagdschloss Grunewald
- le Kulturforum
- le Museum Berggruen
- le Museum Europäischer Kulturen
- le Museum für Indische Kunst
- le Museum für Ostasiatische Kunst
- le Musikinstrumenten-Museum
- le Museum für Naturkunde der Humboldt-Universität zu Berlin (muséum d'histoire naturelle).
[modifier] Île des Musées
L'Île aux Musées abrite :
- l'Altes Museum (réalisé par Karl Friedrich Schinkel) : antiquités grecques ;
- l'Alte Nationalgalerie ;
- le musée de Bode ;
- le Neues Museum : antiquités égyptiennes (réouverture en 2009) ;
- le musée de Pergame : collection perse.
[modifier] Quelques théâtres
- Berliner Ensemble ;
- Deutsches Theater ;
- Grips-Theater ;
- Schaubühne ;
- Theater des Westens ;
- Volksbühne.
[modifier] Cinéma
Berlin accueille chaque année en février la Berlinale. Quelques films se déroulant à Berlin :
- Berlin: Die Sinfonie der Großstadt ("Berlin: la symphonie de la Grande ville") (1927)), film muet de Walter Ruttmann ;
- Kuhle Wampe oder: Wem gehört die Welt? (1932), sur la Kuhle Wampe ;
- Les Assassins sont parmi nous (Die Mörder sind unter uns) (1946) , première production sous contrôle soviétique ;
- La légende de Paul et Paula (Die Legende von Paul und Paula) de Heiner Carow (1972), film culte de la RDA ;
- Les ailes du désir (Der Himmel über Berlin) de Wim Wenders (1987) ;
- Cours, Lola, cours ! (Lola rennt) de Tom Tykwer (1998) ;
- Sonnenallee de Leander Haußmann (1999) ;
- Berlin est en allemagne (Berlin ist in Germany) de Hannes Stohr (2001) ;
- Good bye, Lenin! de Wolfgang Becker (2002) ;
- Herr Lehmann (2003) de Leander Haußmann, sur le quartier du Kreuzberg en 1989 ;
- The Edukators (Die Fetten Jahre sind vorbei) de Hans Weingartner (2005) ;
- La mort dans la peau (2004) ;
- Final Contract.
[modifier] Opéras
- Deutsche Oper ;
- Komische Oper ;
- Staatsoper Unter den Linden.
[modifier] Orchestres et chorales
Orchestres :
- Berliner Philharmoniker : le célèbre orchestre autrefois dirigé par Herbert von Karajan et Claudio Abbado. C'est le britannique Simon Rattle qui est désormais à la tête de la philharmonie ;
- Konzerthausorchester Berlin (anciennement Berliner Sinfonie-Orchester) : autrefois dirigé par Kurt Sanderling et Eliahu Inbal notamment. Le chef actuel est Lothar Zagrosek ;
- Deutsches Symphonie-Orchester Berlin : autrefois dirigé par Ferenc Fricsay et Lorin Maazel notamment. Le chef actuel est Ingo Metzmacher ;
- Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin : autrefois dirigé par Hermann Abendroth et Heinz Rögner notamment. Le chef actuel est Marek Janowski ;
- Staatskapelle Berlin : orchestre de l'Opéra Unter den Linden (Staatsoper), dirigé par Daniel Barenboim ;
- Akademie für Alte Musik Berlin : orchestre spécialisé dans le répertoire baroque, souvent dirigé par René Jacobs.
Chorales :
- RIAS Kammerchor ;
- Rundfunkchor Berlin
[modifier] Universités
- Université libre de Berlin ;
- Université Humboldt ;
- Université technique de Berlin ;
- Universität der Künste.
Autres établissements assimilables à des universités techniques :
- Alice-Salomon-Fachhochschule für Sozialarbeit/-pädagogik ;
- Evangelische Fachhochschule ;
- Fachhochschule für Technik und Wirtschaft ;
- Fachhochschule für Wirtschaft ;
- Hochschule für Musik Hanns Eisler ;
- Technische Fachhochschule.
[modifier] Les transports dans Berlin
Berlin est très bien desservie par les transports publics : le réseau de trains urbains (S-Bahn), métro (U-Bahn), tramway (Straßenbahn) et de bus assure une couverture quasi-complète de la ville aussi bien de jour que de nuit. Le vendredi soir, le samedi soir et les veilles de jours fériés, les métros et les S-Bahn fonctionnent même en continu pendant toute la nuit. Pendant la semaine des autobus remplacent les métros entre environ 1 h et 4 h 30.
La ville est traversée d'est en ouest par le Berliner Stadtbahn. Sur cette ligne se trouvent notamment les stations de Ostkreuz, Warschauer Straße, Ostbahnhof, Jannowitzbrücke, Alexanderplatz, Hackescher Markt, Friedrichstraße, Hauptbahnhof (anciennement Lehrterbahnhof), Bellevue, Tiergarten, Zoologischer Garten, Charlottenburg et Westkreuz.
Récemment, de nombreux travaux ont eu lieu pour transformer l'ancienne gare de Lehrte renommée Hauptbahnhof (« gare centrale ») en véritable gare centrale : elle est devenue le nœud central de Berlin pour le transport ferroviaire et du S-Bahn sur l'axe est-ouest. Le raccordement à un axe de S-Bahn nord-sud plus dense et au métro (avec le prolongement de la ligne 5) est programmé. Une partie des travaux (notamment concernant la desserte de la gare par les transports urbains) est retardée, voire suspendue sine die, faute de financements, Berlin étant au bord de la faillite. La gare est entrée cependant en fonction pour le trafic régional interrégional et international le 28 mai 2006. La liaison Est-Ouest existante a été complétée par une liaison Nord-Sud (partie du Pilzkonzept, « concept du champignon »), les deux liaisons se croisant à la gare centrale.
Le réseau a été complété en 2002 par la remise en service de l'intégralité du chemin de fer de ceinture qui avait été divisé par le Mur puis mis hors service à Berlin-Ouest. Le S-Bahnring ou Ringbahn permet de faire le tour de la ville en 60 minutes exactement.
Après la construction du mur, les deux parties de la ville ont choisi leur propre moyen de transport. À l'Ouest, on a privilégié les lignes de métro de Berlin (U-Bahn). Les lignes historiques desservaient déjà avant-guerre majoritairement les quartiers occidentaux. Les autorités de Berlin-Ouest ont choisi de renforcer le réseau, offrant une desserte très rapide et fiable. A l'Est, une grande partie des transports se fait au moyen de tramways, qui n'existent plus à l'Ouest, même si des prolongements sont prévus. Plusieurs lignes de bus et de tram dites « métro » permettent aussi des déplacements rapides à travers la ville. Le prolongement de la ligne de ceinture M10 jusqu'à la gare centrale (ancienne gare de Lehrte) est en cours, et devrait ouvrir en 2008.
Concernant le réseau autoroutier, la ville ne connaît pour l'instant qu'une demi-rocade du côté ouest ; elle devrait à long terme être bouclée. Il existe une deuxième rocade qui fait le tour de la ville à une plus grande distance (l'autoroute A10) qui est le plus grand périphérique d'europe.
Pour le transport ferroviaire, la Deutsche Bahn fait rouler des trains et des express régionaux ainsi que des ICE. Il y a aussi deux lignes de la compagnie InterConnex.
Pour le transport aérien, Berlin possède trois aéroports : Tegel, Schönefeld et Tempelhof. Tempelhof devrait fermer dans les années à venir (peut-être en 2006), suivi par Tegel. Schönefeld, en cours d'agrandissement, deviendra à terme le grand aéroport Berlin Brandenbourg International (BBI).
[modifier] Personnages célèbres
À Berlin sont nés :
- Max Liebermann (1847 - 1935), peintre
- Kurt Tucholsky (1890 - 1935), écrivain et journaliste
- Joseph Weizenbaum (1923 - ), informaticien et philosophe
- Stefan Beinlich (1972 – ), footballeur
- Guido Buchwald (1961 – ), footballeur
- Judith Holofernes (1976 - ), chanteuse
- Julia Jentsch (1978 - ), actrice
- Niko Kovač (1971 – ), footballeur
- Robert Kovač (1974 – ), footballeur
- Erik Zabel (1970 – ), cycliste
- Christoph Schneider (1966 -), batteur du groupe Rammstein
À Berlin sont décédés :
- Ernst Schering (1824 - 1889), pharmacien et industriel allemand
- Herluf Bidstrup (1912 - 1988), caricaturiste danois
[modifier] Divers
En 2005, Berlin avait le deuxième plus haut taux de délinquance d'Allemagne (15 002 délits pour 100 000 habitants)[2]
[modifier] Voir aussi
[modifier] Notes
- ↑ Pascale Hugues, « Berlin en faillite », dans Le point, du 26/10/06, n°1780, p.84
- ↑ Courrier International, web, 16/05/2006
[modifier] Liens internes
- Jeux Olympiques d'été de 1936
- Émigration messine à Berlin suite à la révocation de l'Édit de Nantes
- La Gazette de Berlin
- Alexanderplatz
- Neue Synagoge
[modifier] Bibliographie
- Alfred Döblin, Berlin, Alexanderplatz, Gallimard, 1981 (ISBN 2-07037-239-1)
- Anonyme, Une femme à Berlin, Gallimard, coll. « Témoins », 2006.
- Régine Robin, Berlin chantiers : Un essai sur les passés fragiles, Stock, 2001 (ISBN 2-23405-335-8)
- Jean-Michel Palmier, Retour à Berlin, Payot, 1989 (ISBN 2-228-88212-7)
- Magnus Hirschfeld, Les Homosexuels de Berlin, 1908. Notes, préface et nb. annexes de Patrick Cardon. Inclus : Ruth Margarete Roellig, Les Lesbiennes de Berlin, 1928. Lille: QuestionDeGenre/GKC, 2001.
- Ruth Margarete Roellig, Les Lesbiennes de Berlin, 1928. Préf. Magnus Hirschfeld. Description contemporaine des cabarets lesbiens de Berlin. Texte original et trad. de Charles Adam. Illustrations. Couv. quadri d'après l’originale. 150 pp. Lille: QuestionDeGenre/GKC, 2001.
[modifier] Liens externes
- (de) Site officiel de la ville de Berlin
- Catégorie Berlin de l'annuaire dmoz.
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