Nissan-lez-Enserune
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Nissan-lez-Ensérune | |
Pays | France |
---|---|
Région | Languedoc-Roussillon |
Département | Hérault |
Arrondissement | Arrondissement de Béziers |
Canton | Canton de Capestang |
Code INSEE | 34183 |
Code postal | 34440 |
Maire Mandat en cours |
Jean-Claude Galan 2001 |
Intercommunalité | Communauté de communes la Domitienne |
Latitude | 43° 17' 21" Nord |
Longitude | 03° 07' 46" Est |
Altitude | 0 m (mini) – 122 m (maxi) |
Superficie | 29,74 km2 |
Population sans doubles comptes |
2 907 hab. (1999) |
Densité | 97 hab./km2 |
Nissan-lez-Enserune est une commune française, située dans le département de l'Hérault et la région Languedoc-Roussillon. Ses habitants sont appelés les "Nissanais".
Sommaire |
[modifier] Géographie
Le village de Nissan est niché dans un terroir de collines tertiaires entre les vallées de l'Orb à l'est et de l'Aude à l'ouest. Il fait partie du canton de Capestang dans l'Hérault et se situe à la limite du département de l'Aude.
Les collines qui l'entourent sont constituées au nord de buttes témoins miocènes (dont la colline d'Ensérune) alors que l'accès vers le sud est barré par une longue ligne de collines oligocènes dont une partie forme les argiles rouges de Nissan. Ces bancs d'argiles ont été exploités au XIXe siècle par des potiers et des tuiliers. Les collines souvent incultes aujourd'hui, sont propices à la culture de la vigne qui les colonise à nouveau. La diminution de l'élevage du mouton a permis le reboisement d'une partie des collines, offrant ainsi de vastes espaces de promenade.
La culture de la vigne a fortement marqué le territoire. Dès l'époque romaine, la vigne s'étend à la fois en plaine et sur les côteaux. Toutefois, le développement massif de cette monoculture date de la fin du XIXe siècle, les cartes antérieures et la toponymie attestent l'extension des autres cultures, en particulier des céréales dans les zones de plaines aux périodes plus anciennes. La viticulture a également marqué l'habitat. Les anciennes maisons du centre du village, comme dans tous les villages languedociens, ont souvent leur cave et leur remise abritant autrefois les foudres en bois et le cheval. Pendant la première moitié du XXe siècle, le mouvement des coopératives viticoles a contribué à maintenir en activité un grand nombre de petits propriétaires de vignes. La coopérative de Nissan fait désormais partie de l'un des groupements de caves les plus vastes et les plus actifs du départements, les Vignerons du Pays d'Ensérune.
Nissan a bénéficié dès l'installation du chemin de fer d'une gare située à quelque distance du village autour de laquelle s'est développée une petite zone d'activité, en particulier une usine de conditionnement et d'expédition de jus de fruits qui a travaillé sur l'ensemble de l'Europe. La présence de la route royale, grand axe développé à l'époque de Louis XIV afin de faciliter les communications entre Béziers et Narbonne, et le percement du Canal du Midi ont contribué à faire vivre le village, bien qu'actuellement ce soient les villages situés en bordure immédiate du canal (Colombiers, Poilhes, Capestang, Sallèles) qui profitent de son attrait touristique.
Depuis 1970, le village s'est fortement développé vers le sud avec l'apparition de nouveaux lotissements et l'installation d'une population de travailleurs urbains (Béziers est à 10km, Narbonne à 15). Le nombre d'habitants directement concernés par la viticulture a fortement diminué. Cependant quelques domaines relèvent le défi de la production de vins de qualité et participent au nouvel essor de la viticulture méridionale.
[modifier] Histoire
Nissan lez Ensérune (Nissan "en face" d'Ensérune) s'est développée progressivement à partir du dépeuplement de l'oppidum d'Ensérune, principal lieu d'habitations jusqu'au Ier siècle avant notre ère. A l'origine du village se trouve très probablement une grande villa romaine dont le propriétaire aurait pu porter un nom tel que "Anisius". De telles villas sont fréquentes dans les environs et forment un habitat dispersé caractéristique des débuts de l'empire romain. On a par exemple mis en évidence sur le territoire de la commune une grande villa au sud en bordure de l'étang de Vendres (restes de murs en grand appareil, stucs peints) ainsi qu'un petit établissment thermal dans la campagne environnante.
Des vestiges dispersés de l'époque wisigothique ont été également retrouvés dans les environs. Les chapelles et oratoires construits à l'écart du village témoignent de l'essor du christianisme à partir du Ve siècle. La période troublée du haut moyen âge a probablement conduit les habitants à se réfugier dans le village naissant à l'abri d'une enceinte fortifiée. Ce nouveau village est attesté au XIème. Imbert et Bernard de Nissan plaident en 1105 pour la possession d'une partie du chateau de Montady. Bernard de Nissan engage pour 2000 sols le château de Nissan et son fief de Lespignan à Bernard Pons de Colombiers. Le 7 août 1178, Bérenger, et ses frères, Pierre et Bernard de Nissan, vendent des terres lors de la profession religieuse de Bérenger à l'abbaye de Fontcaude. Un autre Bernard de Nissan participera activement à la défense des terres du midi contre les croisés de Simon de Montfort lors de la croisade contre les albigeois. Après la prise de Béziers par les croisés, les seigneurs de ces villages de plaine difficilement défendables se retrouvent parmi les défenseurs de Minerve. Bernard de Nissan trouve la mort en combattant près du château de Ventenac en ne laissant qu'une fille, Adalays.
Les templiers fondent au XIIIe siècle une commanderie au hameau de Périès.
Nissan n'est ainsi mentionné dans l'histoire que de façon très épisodique. Lors des guerres de religion, Henri de Montmorency, nommé gouverneure du Languedoc en 1563 fera de fréquents séjours à Béziers à partir de 1576, tentant de négocier avec les ligueurs du duc de Joyeuse. Plusieurs trèves, en 1584, 1586, 1592 et 1595 seront conclues, le plus souvent à Nissan.
Signalons une mention de Nissan lors l'un des épisodes de peste de la fin du XVIIIe siècle, où les autorités du village prennent la décision d'en interdire l'accès aux étrangers pendant toute la durée de l'épidémie.
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | |||
Période | Identité | Parti | Qualité |
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mars 2001 – | Jean-Claude Galan | ||
Toutes les données ne nous sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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2 330 | 2 450 | 2 251 | 2 519 | 2 835 | 2 907 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Lieux et monuments
- L'oppidum d'Ensérune
Situé à proximité et dominant la voie domitienne, a été occupé du VIe siècle au Ier siècle avant notre ère. Fondé par des populations celtibères, il est le témoin d'une activité d'échanges intenses avec l'ensemble du bassin méditérranéen. Cela explique la richesse des céramiques retrouvées dans les habitations et la nécropole, en particulier des céramiques étrusques et d'exceptionnelles céramiques attiques que l'on pourra admirer dans le musée créé sur le site.
Depuis l'oppidum, la vue s'étend dans toutes les directions (table d'orientation) jusqu'à la mer, aux contreforts de la Montagne Noire et les Pyrénées. On pourra admirer au nord les vestiges de l'étang de Montady asséché au XIIe siècle par un curieux système de canaux rayonnants.
On remarquera au pied de la colline le complexe du Malpas où le canal du midi, le canal d'aterrissement de l'étang de Montady, le tunnel du chemin de fer et la route se superposent.
- La chapelle Notre Dame de miséricorde
Petit oratoire isolé dans un vallon à l'écart du village, date probablement du Ve siècle.
- La chapelle Saint Christol
Récemment restaurée, elle est le témoin d'un petit établissement monastique actif jusqu'au XVIIe siècle. Des fouilles ont permis de dégager le bâtiment dont les parties les plus anciennes datent du Ve siècle, et de rendre visible le portail orné de colonnes que l'on peut dater du XVIe siècle. Une construction adossée en appareil soigné, prise pour les ruines d'un édifice plus ancien, est en réalité une extension probablement commanditée ou financée par l'archevêque de Narbonne.
- L'église Saint Saturnin
Anciennement le siège d'un chapitre de chanoines et actuellement l'église paroissiale, classée monument historique, constitue un très bel ensemble du XIIIe siècle. Grâce à la diligence du chanoine Joseph Giry elle abrite de nombreuses oeuvres d'art dont des fonds baptismaux anciens et une dalle d'autel wisigothique. On peut y observer des restes de fresques sur le mur sud-est du transept.
- Le plo
Situé au centre du village, cet ensemble de maisons, traversé par un réseau de rues étroites, est le témoin de la cité au Moyen-Age. Il est ceinturé par des rues plus larges qui dessinent le contour des fortications et sont édifiées sur les anciens fossés. De ces fortifications, ne reste que la tour de l'horloge en face de la mairie. A noter en bordure de cet ensemble, un ancien puits couvert, le pouzet.
- Les moulins
Sur les collines au sud du village se trouvent les ruines de trois anciens moulins, dont un a été récemment restauré. Ces moulins ont été habités jusqu'au début du XXe siècle par des familles pauvres. De leur plateforme, on pourra découvrir un vaste panorama au nord vers le saint-chinianais et la Montagne Noire, au sud sur les étangs de Vendres, la plaine de l'Aude et la mer. L'association culturelle "Les Amis de Nissan" a restauré Tiquet et Balayé, 2 des 3 moulins de 1986 à 1996. Balayé est fonctionnel et lors de grandes occasions est moulu le blé.
[modifier] Personnalités liées à la commune
Emile Barthe (1874-1939) : Ecrivain, auteur de plus de 40 pièces de théâtre en occitan (Paure Miètjorn, Lo Perdon de la Terro, Lous Proufitaires) qui ont connu un grand succès au début du XXe siècle.Il est également l'auteur dun roman (La Nissanenco).
Pierre Cros et René Dez : résistants contre l'occupation allemande, membres du Maquis de Fontjun, arrêtés, torturés puis fusillés le 7 juin 1944 au Champ de Mars à Béziers.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- Nissan-lez-Enserune sur le site de l'Institut géographique national
- Nissan-lez-Enserune sur le site de l'Insee
- Nissan-lez-Enserune sur le site du Quid
- Localisation de Nissan-lez-Enserune sur une carte de France et communes limitrophes
- Plan de Nissan-lez-Enserune sur Mapquest
- Le Foyer Rural de Nissan-lez-Enserune
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