Parti québécois
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Parti québécois | |
---|---|
Parti provincial actif | |
Fondation | 11 octobre 1968 |
Chef | André Boisclair |
Président | Monique Richard |
Permanence | 3075 boulevard Wilfrid-Hamel Bureau 110 A Québec Qc G1P 4C6 1200 avenue Papineau Bureau 150 Montréal Qc H2K 4R5 |
Idéologie politique | Souverainisme Social-démocratie] |
Alignement international | Aucun |
Couleurs | Bleu et Vert |
Site web | www.pq.org |
Le Parti québécois (PQ) est un parti politique québécois, œuvrant sur la scène provinciale, qui préconise la souveraineté du Québec. Un membre du PQ est appelé un(e) péquiste. Le Parti québécois aurait actuellement (nov. 2005) plus de 140 000 membres.
- Note : pour le contexte historique du Québec, voir l'article Histoire du Québec.
Sommaire |
[modifier] Fondation
Le Parti québécois a été créé par la fusion du Mouvement Souveraineté-Association (MSA) de René Levesque et du Ralliement national (RN) de Gilles Grégoire. Refusé lors de la création, les membres du Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN) de Pierre Bourgault devront dissoudre leurs organisations et adhérer à titre individuel.
L'objectif premier du Parti québécois était d'obtenir l'indépendance politique, économique et sociale, qui était perçue à la fois comme cadre et comme moyen du développement du Québec. Le Parti québécois a participé pour la première fois aux élections générales le 29 avril 1970, où sept députés sont élus, mais pas son chef, René Lévesque. En 1971, lors du troisième congrès national, René Lévesque menace de démissionner si une résolution reconnaissant les droits linguistiques de la minorité anglophone n'est pas adoptée. Aux élections générales du 29 octobre 1973, six députés sont élus et le parti devient l'opposition officielle; René Lévesque n'est cependant pas élu dans son comté. Le Parti québécois remporte les élections provinciales du 15 novembre 1976 avec 41.4 % des voix et l'élection de 71 députés; René Levesque est élu dans le comté de Taillon et devient premier ministre. L'engagement est pris de soumettre, par voie référendaire, l'option souverainiste.
Le premier gouvernement du PQ fut surnommé la République des professeurs à cause du nombre élevé de ses membres qui étaient professeurs au niveau universitaire. Le PQ fut un des premiers gouvernements au sein du Canada à reconnaître le droit à l'autonomie gouvernementale aux Premières Nations.
Durant son premier mandat, le PQ a voté la Loi sur les consultations populaires (Québec), la Loi sur le financement public des partis politiques (Québec), ainsi que la Charte de la langue française (loi 101).
[modifier] Protection de la langue française
À la suite d'une Commission d'enquête (de 1968 à 1972) sur la langue et les droits linguistiques au Québec, dans la foulée de la Révolution tranquille, le 31 juillet 1974, donc avant l'arrivée au pouvoir du Parti québécois (le premier ministre à cette époque étant Robert Bourassa, du Parti libéral du Québec), la Loi sur la langue officielle (« Loi 22 ») a été sanctionnée, faisant ainsi du français la seule langue officielle du Québec.
La Charte de la langue française (« Loi 101 »), fut quant à elle proposée par René Lévesque, premier ministre du Québec à cette époque, et adoptée le 26 août 1977. La première version de la Charte de la langue française (« Loi 101 ») fut l'objet d'une controverse sur sa réglementation de l'affichage commercial qui imposait l'unilinguisme français sur les enseignes extérieures. Cette loi fut grandement modifiée par les libéraux en 1993 avec la Loi 86 qui l'harmonisa avec l'Arrêt FORD, un jugement rendu par la Cour suprême le 15 décembre 1988 (une dérogation de cinq ans avait été obtenue par l'Assemblée nationale avec la Loi 178). Aujourd'hui, l'affichage peut être fait en n'importe quelle langue, dans la mesure où le français est prédominant (dans la pratique, ceci signifie que le texte en français doit être sensiblement plus grand que le texte dans une autre langue; mais il est courant que cette règle ne soit pas respectée). Par contre, le français peut être complètement absent losrqu'il s'agit de publicité véhiculée par des organes d'information diffusant dans une langue autre que le français (ex.: une publicité pour un journal anglophone). La Charte de la langue française ne concerne cependant pas que l'affichage, elle encadre aussi les modalités d'accès à l'école en langue anglaise, par exemple. Notons que la Charte de la langue française est souvent citée par son numéro, la « Loi 101 ». [1].
[modifier] Référendums sur la souveraineté
Le Parti québécois a tenu deux référendums sur la souveraineté du Québec. Le premier novembre 1979 est déposé à l'Assemblée Nationale le Livre Blanc du projet de Souveraineté-Association.
Le premier référendum se tint le 20 mai 1980. Il se solda par une victoire de l'option fédéraliste dans une proportion approximative de 60%. Par contre, le PQ remporta les élections provinciales du 13 avril 1981.
Le 30 octobre 1995, la population du Québec fut à nouveau consultée sur la question de la Souveraineté-Association. Jacques Parizeau, Premier-ministre du Québec et chef du Parti québécois à ce moment, déclara en entrevue à Stephan Bureau qu'il donnerait sa démission en cas de défaite. C'est ce qui arriva, l'option fédéraliste ayant remporté la victoire par moins d'un pourcent des suffrages.
La question du référendum de 1995 était: "Acceptez-vous que le Québec devienne souverain, après avoir offert formellement au Canada un nouveau partenariat économique et politique, dans le cadre du projet de loi sur l'avenir du Québec et de l'entente signée le 12 juin 1995?"
Le texte de l'entente tripartite ("l'entente signée le 12 juin 1995") [2], signée par Jacques Parizeau du Parti Québécois, Lucien Bouchard, leader du Parti Québécois et Mario Dumont de l'ADQ, a été envoyé à tous les domiciles au Québec quelques semaines avant le vote. Plusieurs fédéralistes pensent cependant que la question n'était pas claire.
Il peut être discuté que la question était vague et utilisait des euphénismes pour diminuer les conséquences advenant la séparation de la province du Québec du Canada [3][4]. En effet, le but ultime de la souveraineté est de gagner le support nécessaire pour créer un nouveau pays, puis de proposer une collaboration avec le Canada. Mais en fait, le Canada n'a absolument aucune obligation de former de collaborations spéciales avec le Québec s'il devient un pays (par exemple, en laissant le Québec utiliser la monnaie canadienne ou non, considérant que le dollar canadien a augmenté sa valeur après la perte de popularité du Parti Québécois) [5]. L'entente signée le 12 juin 1995" était en fait signée par le PQ, l'ADQ et le Bloc Québécois, où, en réalité, aucun d'entre eux ne représente les intérêts fédéraux. L'entente n'indique pas si le fédéral va accepter quelconque collaboration ou pas avec un Québec indépendant, mais dit plutôt que le Québec va proposer des partenariats au Canada. [6].
Sans l'utilisation de langue de bois ou d'euphénismes, la question se traduirait comme étant: "Acceptez-vous que la province de Québec quitte le Canada et devienne un pays indépendant, sachant que le Québec a l'intention de proposer des partenariats politiques et économiques futurs avec le Canada?"
[modifier] Orientations sociopolitiques et réalisations
Le Parti québécois est un parti qui se définit comme étant social-démocrate et nationaliste. Il est traditionnellement un peu plus à gauche sur l'échiquier politique québécois. Il préconise une approche plus interventionniste en matière d'économie.
Depuis les années 1970, de multiples propositions ont été émises pour l'adoption d'un mode de scrutin à représentation proportionnelle. Toutefois, les gouvernements se sont succédés et aucun n'a voulu faire adopter un tel projet de loi. En 1984, René Lévesque prépara un projet de loi prévoyant un mode de scrutin à représentation proportionnelle des régions, mais la majorité de son cabinet s'y opposa.
Dans la deuxième moitié des années 1990, le Parti québécois a adopté une orientation plus centriste. En 1996, Lucien Bouchard a fait le saut en politique provinciale pour devenir chef du parti et Premier ministre du Québec.
En 2004, Pierre Dubuc a créé le SPQ Libre, un mouvement progressiste à l'intérieur du Parti québécois. À l'automne 2005, M. Dubuc fut candidat à la direction du parti. Après son élimination de la course, ses partisans se sont rassemblés autour de Pauline Marois, considérée comme étant plus progressiste que son rival, André Boisclair.[réf. nécessaire]
André Boisclair, devenu chef du parti en 2005, n'a jamais caché ses idées dites plus néo-libérales.[réf. nécessaire] En 2006, il s'est opposé à une proposition adoptée par les militants qui préconisait la nationalisation de l'énergie éolienne au Québec.
[modifier] Sa relation avec le Bloc québécois
Le Bloc québécois est un parti fédéral canadien, il n'agit donc pas sur le même palier de gouvernement que le Parti québécois. Favorable à la souveraineté du Québec, il est considéré comme étant près du Parti québécois, l'un de ses fondateurs, Lucien Bouchard, ayant par ailleurs rejoint le Parti québécois — et fut élu premier ministre du Québec, avant de démissionner et de céder sa place à Bernard Landry.
[modifier] Courses à la direction du Parti québécois
Depuis 1968, 6 courses à la direction du Parti québécois ont eu lieu. Deux d'entre eux ont nécessités un suffrage. Dans les autres cas, le chef du pati fut élu sans opposition. À noter qu'il existe des règlements[7] concernant la mise en candidature, notamment à propos du nombre d'appuis nécessaire de la part des membres, actuellement situé à 1000 signatures.
En 1968, René Lévesque étant le fondateur du Parti québécois, il n'eut aucune opposition et fut déclaré Président du Parti le jour même du vote, le 13 octobre 1968.
- Article détaillé : Élection à la direction du Parti québécois de 1985.
En 1985, suite au départ de René Lévesque, Pierre Marc Johnson, fut choisi comme chef du Parti québécois le 29 septembre 1985 suite au premier tour de scrutin, récoltant 58,7 % (56 925) des votes. Les autres candidats étaient Pauline Marois qui récolta 19,7 % (19 471) des votes, Jean Garon qui récolta 16,2 % (15 730) des votes, Guy Bertrand qui récolta 2,8 % (2 733) des votes, Francine Lalonde qui récolta 1,5 % (1 484) des votes et Luc Gagnon qui récolta 1,1 % (1 046) des votes.
Le 19 mars 1989, suite au départ de Pierre Marc Johnson, Jacques Parizeau fut déclaré, sans opposition, chef du Parti québécois.
Le 27 janvier 1996, suite au départ de Jacques Parizeau, Lucien Bouchard fut choisi, sans opposition, chef du Parti québécois.
Le 2 mars 2001, suite au départ de Lucien Bouchard, Bernard Landry fut choisi, sans opposition, chef du Parti québécois. Jean Ouimet s'étant présenté contre lui avait retiré sa candidature quelques temps avant.
[modifier] Course à la direction du Parti québécois de 2005
- Article détaillé : Élection à la direction du Parti québécois de 2005.
Suite à la démission surprise de Bernard Landry le 4 juin 2005 (pour avoir reçu un vote de confiance de 76,2 %), une autre course à la direction eut lieu. Le caucus des députés choisit Louise Harel comme chef intérimaire.
Le vote pour ce poste eut lieu du 13 au 15 novembre 2005 par scrutin téléphonique de tous les membres et le résultat fut annoncé dans la soirée du 15 novembre 2005, date du 29e anniversaire de la 1re accession au pouvoir du PQ.
Sept candidats et une candidate officiels se proposèrent pour succéder à Bernard Landry. Il s'agit de Louis Bernard, André Boisclair, Pierre Dubuc, Ghislain Lebel, Richard Legendre, Pauline Marois, Jean Ouimet et de Jean-Claude Saint-André.
Suite au scrutin, André Boisclair fut élu au premier tour de vote avec 53,68 % des voix (soit 56 503 votes), devançant ainsi Pauline Marois qui récolta 30,6 % des voix (soit 32 166 votes).
Par la suite, en 2006, celle-ci, membre du Parti québécois depuis 1981 et ayant occupé de nombreux postes importants dont celui de vice-Première Ministre, se retira de la vie politique.
[modifier] Chefs du Parti québécois
Nom | Chef | Premier ministre |
---|---|---|
René Lévesque | 1968-1985 | 1976-1985 |
Pierre-Marc Johnson | 1985-1987 | 1985 |
Jacques Parizeau | 1988-1996 | 1994-1995 |
Lucien Bouchard | 1996-2001 | 1996-2001 |
Bernard Landry | 2001-2005 | 2001-2003 |
André Boisclair | 2005- |
Guy Chevrette et Louise Harel ont été chef intérimaire de l'opposition officielle à l'Assemblée nationale, respectivement de 1987 à 1988 et en 2005
[modifier] Voir aussi
[modifier] Autres partis politiques provinciaux au Québec
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens externes
- (fr) Site officiel
- (fr) Site sur le passé du PQ
- (fr) Site du Parti québécois de Verchères
- (fr) "La souveraineté était au coin de la rue" (article de La Presse sur les 30 premières années du PQ)
- Course à la direction du Parti québécois — QuébecPolitique.com
[modifier] Références
- ↑ Office québécois de la langue française. Charte de la langue française. En ligne.
- ↑ Le Droit. ENTENTE TRIPARTITE PQ-BQ-ADQ. En Ligne.
- ↑ Radio-Canada. Flou autour de la clarté référendaire. Online.
- ↑ Radio-Canada. La clarté référendaire a maintenant force de loi. Online.
- ↑ Bloomberg. Canada Dollar Gains as Separatists Lose Ground in Quebec Polls. En Ligne.
- ↑ Le Devoir. Impasse constitutionnelle. Online.
- ↑ Parti québécois. [pdf]Règlements de 2005 et [pdf]Règlements de 2001
Partis politiques provinciaux québécois |
---|
Représentés à l'Assemblée nationale : |
Portail du Québec – Accédez aux articles de Wikipédia concernant le Québec. |