Pie IV
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Jean-Ange de Médicis (en italien Gian Angelo de' Medici), né à Milan en 1499, pape de 1559 à 1565 sous le nom de Pie IV (en latin Pius IV, en italien Pio IV). Son nom est à la fin du concile de Trente.
[modifier] Biographie
Né dans une famille milanaise sans lien avec la puissante dynastie des Médicis florentins, il fait des études de droit à l'université de Bologne, où il est reçu docteur in utroque jure (« dans les deux droits », civil et canonique). Deux ans plus tard, en 1527, il entre dans la Curie romaine. Il reçoit le chapeau de cardinal en 1549. De goûts simples pour la cour pontificale, il n'est pas néanmoins sans reproches : on lui connaît trois enfants illégitimes.
Dix ans plus tard, il est élu pape au terme d'un long conclave et prend le nom de Pie IV. Il inaugure son pontificat par le procès de la famille de son prédécesseur, Paul IV Carafa, qui avait pratiqué un népotisme jugé outrancier même pour l'époque. Conformément à la capitulation électorale votée par les cardinaux pendant le conclave, et avec l'appui du roi d'Espagne, Pie IV rouvre en 1562 le concile de Trente qui avait été suspendu par Jules III en 1552. La nouvelle session, à laquelle les Espagnols et Français assistent plus nombreux qu'auparavant, s'attache en particulier à réformer le clergé : les séminaires sont institués et les évêques et cardinaux se voient rappeler l'obligation de résidence. La bulle Professio fidei tridentina (« profession de foi tridentine ») s'impose désormais à tous les clercs, supérieurs d'ordre et professeurs d'université.
Pie IV suit de près les efforts conciliaires, dépêchant, outre ses légats, les théologiens Laynez et Salmeron, deux jésuites, ainsi que le dominicain Pedro Soto. Les pères conciliaires en viennent à se plaindre de travaux trop dirigés par la papauté, et l'on raille l'Esprit Saint arrivant dans les carrosses de la Curie. Ces dissenssions touchent également le pouvoir pontifical en lui-même, la révision en 1564 du sévère Index édicté par Paul IV n'étant pas au goût de tous.
Dans ses efforts pour faire appliquer les décrets du concile, Pie IV est épaulé par son neveu, Charles Borromée, qu'il avait fait venir à Rome dès le début de son règne et qu'il a couvert d'honneurs : cardinal, archevêque de Milan, légat à Bologne et en Romagne et secrétaire privé.
Fondateur des archives centrales du Vatican, Pie IV ne se distingue pas par son mécénat en faveur des lettres. En revanche, il s'intéresse à l'urbanisme de Rome, faisant édifier la Casina du Belvédère, ajouter des fortifications au château Saint-Ange ou encore étendre la muraille léonine.
Il meurt le 9 décembre 1565 de la fièvre. Inhumé d'abord à la basilique Saint-Pierre, il est ensuite transféré à Sainte-Marie-des-Anges, dessinée sous son pontificat par Michel-Ange.
[modifier] Bibliographie
- Marc Smith, q.v., Dictionnaire historique de la papauté, s. dir. Philippe Levillain, Fayard, Paris, 2003 (ISBN 2-213-618577), p. 1326–1327.
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