Pierre-Narcisse Guérin
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Pierre-Narcisse Guérin (Paris, 13 mai 1774 - Rome, 6 juillet 1833) est un peintre français membre de l'Institut. Il pratique un art fait de facilités dans le style néo-classique, et qui eut une carrière brillante qui le fit devenir directeur de la Villa Médicis à Rome.
[modifier] Biographie
Admis à 11 ans à l’école de l'Académie royale de peinture et de sculpture, il y sera l’élève de Taraval, Nicolas Guy Brenet puis de Jean-Baptiste Regnault. À vingt-trois ans, il obtient le prix de Rome. Son premier tableau remarquable est Le Retour de Marcus Sextus, qui eut, au Salon de 1799, un succès sans exemple. Peu après, il peignit son Orphée au tombeau d'Eurydice et l' Offrande à Esculape, une de ses meilleures toiles.
Il se rendit ensuite en Italie où il passa plusieurs années. De retour à Paris, il reparut au Salon de 1810 avec trois tableaux : l'Aurore enlevant Céphale, composition gracieuse qui fut froidement accueillie ; Andromaque et Pyrrhus, production théâtrale et froide, et Bonaparte pardonnant aux révoltés du Caire, toile faiblement exécutée, qui donna lieu à de vives critiques. Cette même année, Guérin ouvrit, à Paris, un atelier bientôt très fréquenté, d'où sont sortis les romantiques les plus ardents : Géricault, Scheffer, Léon Cogniet, Orsel, Paul Huet ou encore Delacroix.
Parmi les œuvres remarquables que Guérin produisit ensuite, nous mentionnerons Clytemnestre et Didon et Énée, dont le sujet fut très vif au Salon de 1817. Professeur à l'École des beaux-arts en 1814, membre de l'Institut en 1815, il accepta, en 1822, la direction de l'académie de France à Rome, qu'il garda jusqu'en 1828.
Ses compositions, pour la plupart consacrées à l’histoire et inspirées de thèmes empruntés à l’antiquité ou au théâtre, ne manquent pas de grandeur. On y trouve de la pureté dans les contours, de l'harmonie dans la couleur, du goût dans les ajustements.
[modifier] Source
Nouveau Larousse illustré, 1898-1907, publication dans le domaine public.
[modifier] Références Bibliographiques
Philippe Bordes, La mort de Brutus de Pierre-Narcisse Guérin, Musée de la Révolution française, Vizille, 1996, ISBN 2-909170-06-3.
Josette Bottineau et Elisabeth Foucart-Walter, L'inventaire après-décès de Pierre-Narcisse Guérin, Société de l'histoire de l'art français, Archives de l'art français, Nouvelle période -Tome XXXVII, Le Trarit d'union, Florence Hatier, La Mothe-Achard, 2004, ISBN 2-9523522-0-8.
Académie de France à Rome-Société de l'histoire de l'art français, Archives de l'art français, Correspondance des directeurs de l'Académie de France à Rome, Nouvelle série- XIX° siècle-Tome IV, Pierre-Narcisse Guérin 1823-1828, Correspondance publiée par Antoinette Le Normand-Romain, François Fossier et Mehdi Korchane avec la collaboration d'Isabelle Chave, Librairie le Trait d'union, Rome, 2005, ISBN 2-9523522-0-8.
|
Cet article fait partie de la série Peinture |
---|