Politique de la Norvège
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Norvège
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La Norvège est une monarchie constitutionnelle à tendance parlementaire.
La famille royale, originaire du Schleswig-Holstein, descend de la famille princière de Glücksbourg. Le roi ne joue pour l’essentiel qu’un rôle honorifique, mais il constitue un symbole fort d’unité nationale et reste tout de même à la tête de l’Église de Norvège. Bien que la constitution de 1814 lui accorde d’importantes prérogatives dans le domaine de l’exécutif, ces dernières sont presque toujours exercées en son nom par le gouvernement.
Le gouvernement est composé du premier ministre et de l’équipe ministérielle, tous nommés par le roi. Mais depuis 1884, l’évolution parlementaire du régime fait que le gouvernement doit obtenir un vote de confiance du Parlement : la désignation du gouvernement par le roi n’est donc qu’une formalité, et le véritable choix appartient aux partis politiques représentés au Stortinget.
Sommaire |
[modifier] Pouvoir législatif
Le parlement norvégien (le Stortinget) est monocaméral et comprend 165 membres. Les députés sont élus tous les quatre ans dans chacun des 19 comtés du pays, à la représentation proportionnelle. Après les élections, le parlement se divise en deux chambres, l’Odelsting et le Lagting, qui pourront alors se réunir séparément ou conjointement selon l’importance de l’ordre du jour.
[modifier] Pouvoir judiciaire
A la tête du système juridique se trouve la Cour Suprême, ou Høyesterett, composée de 17 juges et d’un président. On trouve ensuite les cours d’appel, les tribunaux ordinaires et les juges de paix. Les juges sont nommés par le roi et le gouvernement, sur proposition du ministre de la justice. La « Haute Cour du Royaume » est une juridiction spéciale destinée, le cas échéant, à décider de la destitution du souverain.
[modifier] Collectivités locales
Chacun des comtés norvégiens est dirigé par un gouverneur (fylkesmann en norvégien), lequel est nommé par le roi en conseil avec le gouvernement. L’un des gouverneurs exerce son autorité à la fois sur Oslo et sur le comté voisin d’Akershus. Chaque comté dispose également d’une assemblée locale présidée par un maire, distinct du gouverneur.
Les 434 communes du pays élisent des assemblées, qui nomment à leur tour une équipe municipale et un maire.
L’île de Jan Mayen n’est pas considérée comme un comté, de même que l’archipel de Svalbard, qui est doté d’un gouverneur spécial (le sysselmann) ayant de vastes responsabilités dans tous les champs de la vie sociale, comme le pouvoir de police.
[modifier] Histoire politique
Voir aussi : Partis politiques norvégiens
[modifier] Alternances de pouvoir
De 1935 jusqu’aux élections de 1981, la vie politique norvégienne fut dominée par le parti majoritaire Det norske Arbeiderparti (parti travailliste), qui constitua tous les gouvernements à l’exception de ceux de 1963, 1965-1971 et 1972-1973. Le parti travailliste perdit sa majorité au Stortinget à la suite des élections de 1981. Depuis, l’absence de parti dominant a consacré la pratique des gouvernements de coalition.
De 1981 à 1997, la composition des gouvernements a alterné entre partis travailliste et conservateur. La travailliste Gro Harlem Brundtland a exercé ses fonctions de premier ministre de 1990 au mois d’octobre 1996, date à laquelle elle décida de se retirer de la vie politique. Le chef du parti travailliste, Thorbjørn Jagland, forma alors un nouveau gouvernement.
Lors des élections de septembre 1997, le parti travailliste ne parvint pas à récolter au moins 36,9% des voix, son score de 1993. Jagland, pour cette raison, présenta la démission du gouvernement. Une nouvelle coalition formée du Senterpartiet (parti centriste), du Kristelig Folkeparti (démocrates-chrétiens) et du Venstre (gauche libérale) prit la tête du pays, avec le démocrate-chrétien Kjell Magne Bondevik comme premier ministre.
Ce gouvernement tomba en mars 2000 en raison d’un désaccord interne sur le projet de construction d’une centrale électrique alimentée au gaz, solution jugée trop polluante par Bondevik. Le travailliste Jens Stoltenberg, proche de Brundtland, forma un nouveau gouvernement mais perdit le pouvoir dès les élections de 2001, qui marquèrent la pire performance du parti travailliste depuis la Première Guerre mondiale.
Bondevik prit à nouveau les rênes du pays, à la tête d’une coalition rassemblant cette fois le Høyre (parti conservateur) et les socialistes-libéraux du Venstre.
Les élections législatives du 12 septembre 2005 ont donné la victoire aux travaillistes conduits par l'ancien premier ministre Stoltenberg. Ils ont recueilli 32,7 % des suffrages et 61 sièges. Avec les socialistes de gauche 8,8 % et 15 sièges) et les centristes (6,5 % et 11 sièges), ils constituent la nouvelle majorité dès octobre 2005. Le parti du progrès (droite) est en progression avec 22,1 % et 38 sièges). Les conservateurs sont en recul (14,1 et 23 sièges) tandis que les chrétiens-démocrates du premier sortant Bondevik perdent la moitié de leurs élus (6,8 % et 11 sièges). Le Parti libéral a obtenu 5,9 % et 10 sièges).
[modifier] Référendums
La Norvège, depuis son indépendance, a connu six référendums :
Date | Objet du référendum | Résultat |
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1905 | Sur la fin de l'union avec la Suède | OUI |
1905 | Sur le couronnement du roi Haakon VII | OUI |
1916 | Sur la prohibition de l'alcool | OUI |
1927 | Sur la fin de la prohibition de l'alcool | OUI |
1972 | Sur l'entrée dans la Communauté européenne | NON |
1994 | Sur l'entrée dans l'Union européenne | NON |