Progrès
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Le concept de progrès est utilisé et discuté dans différentes disciplines telles que la philosophie, l'histoire, la politique ou l'économie.
Sommaire |
[modifier] Histoire de la notion
La notion de progrès, qui semblait évidente, voire "naturelle" aux hommes de la fin du XIXe siècle, est en fait une notion historiquement acquise, et diversement comprise selon les temps, les lieux et les civilisations. C'est une notion plurielle, et historiquement située. Aujourd'hui encore, le "progrès" n'est pas compris, appréhendé, recherché de la même manière en Europe, en Chine, en Afrique ou au Japon, pour ne citer que quelques pays. La relation au "progrès" n'est pas un invariant anthropologique. Les anthropologues au contraire, relèvent la difficulté qu'ont les sociétés "premières" à appréhender cette idée. Jacqueline de Romilly, à propos des grecs, montre bien que s'ils ont connu la notion de progrès, et s'ils l'ont utilisé, ce fut de manière fugace et très limitée. Dans Les Idées romaines sur le progrès d’après les écrivains de la République, Antoinette Novara met en lumière le développement de la philosophie du progrès (résumée dans le mot humanitas), notamment chez Lucrèce, Cicéron, Varron, Salluste, Virgile, et Horace.
En Europe, ce n'est que tardivement - c'est-à-dire au XIXe siècle - que le "progrès" est devenue une notion économique, puis scientifique. C'est plus tardivement encore qu'elle a rejoint la notion d'innovation, au point d'y être confondue. En termes d'archéologie du savoir, la culture technique pré-industrielle (le système eau/bois/vent) apprit lentement à théoriser la capacité des sociétés à progresser, et découvrit, non sans débats et désaccords, que le progrès pouvait être pensé comme une potentialité. La culture technique de la première industrialisation (système fer/charbon/vapeur) au contraire, s'est fondée sur la notion de progrès, basculant de la potentialité à la puissance, et assimilant le progrès à la science. La culture technique de la seconde industrialisation (système pétrole/électricité/alliages), qui s'est élaborée à partir des années 1880, franchit un pas supplémentaire en assimilant le progrès à l'innovation, à la capacité d'innover, ce qu'aucune société n'avait encore théorisé. L'intérêt de la période dans laquelle nous vivons actuellement, tient à ce que nous nous trouvons dans le même système technique, mais à des niveaux de développement différents, selon les lieux et les pays : post-industrialisation galopante dans le monde occidental et au Japon, industrialisation accélérée dans les pays neufs : Inde, Chine, Brésil..., stagnation dans une situation "pré-industrielle" en Afrique, par exemple.
Ce n'est pas le moindre des paradoxes de voir la culture technique des pays occidentaux, plaçant le progrès, notion pourtant fondatrice de l'état actuel, pour ne pas dire notion unificatrice, structurante socialement et sémantiquement, en point aveugle, voire le déniant, prétendre conjuguer l'innovation -fatalement pensée en termes de rupture, de radicalement neuf - avec le concept neuf de "développement durable". D'où il ressort qu'historiquement, la notion de progrès ne peut être appréhendée sans que soit appréhendée conjointement les notions d'invention, d'innovation, de routine, de développement.
[modifier] Francis Bacon et l'invention du progrès
En Europe, les premières théorisations de l'aptitude humaine à progresser, apparurent au XVIe siècle, au moment où précisément, s'affirmaient conjointement les capacités techniques de l'homme, c'est-à-dire ses capacités à modifier son environnement, et ses capacités à inscrire matériellement, concrètement, par le biais du livre et de l'imprimerie, les modalités de progression.
[modifier] Progresser ou non ? La Querelle des Anciens et des Modernes
[modifier] Diderot : la descente dans l'atelier
[modifier] Condorcet : du progrès à la perfectibilité
[modifier] Domaines concernés
La conceptualisation du progrès s'est faite historiquement des techniques vers le reste de la société.
[modifier] Progrès technique
- Voir inventions / Connaissance technique
- Voir Progrès technique.
[modifier] Progrès moral
[modifier] Progrès scientifique
Voir progrès social.
[modifier] Progrès social
Voir progrès social.
[modifier] Approche philosophique
Pierre-André Taguieff présente dans ses essais récents une vaste bibliographie sur les nombreux philosophes et sociologues qui aident à comprendre le sens du changement global avec les forces qui l'anime. On reprochera néanmoins à ce travail, une approche par trop unilatérale et très "dans l'air du temps".
L'expression "progrès" est actuellement remise en cause dans le cadre des principes de développement durable. Le philosophe Hans Jonas a mis en évidence les dangers que peuvent faire courir le progrès technique Le Principe responsabilité, 1979). L’accumulation des effets pervers notamment sur l’écologie, la disparition du but ultime transformé en bougisme qui semble un mirage est dénoncé notamment par Jean Baudrillard et bien avant par Jacques Ellul. Il est utile, en complément, de lire les travaux de François Hartog sur le "présentisme".
Le "progrès" aujourd'hui ne consisterait-il pas en la capacité de prendre en compte l'intégralité des variables naturelles, matérielles, culturelles, économiques, qui contribuent à la structuration, au développement, voire à la régression des sociétés ? L'homme techniquement en a désormais les moyens.
[modifier] Liens externes
- Anne-Françoise Garçon, Cours sur l'Histoire de la notion de Progrès : Les Techniques ont une histoire