Qastel

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Qastel (קסטל) est le nom donné au sommet fortifié d'une élevation naturelle des monts de Judée, à l'emplacement de l'ancien village arabe Al-Qastal de la Palestine mandataire. Il s'élève à une hauteur de 790m d'altitude et est situé à 8km à l'Ouest de Jérusalem, sur la route reliant cette dernière à Tel-Aviv. Il fait partie de la municipalité de Mévasséret-Tzion.

Certains spécialistes identifient le lieu avec le mont Efron mentionné dans la Bible (Livre de Josué 15/9). A l'époque romaine, une première forteresse du nom de "Castellum" y est construite afin d'assurer l'axe vers Jérusalem. Puis les Croisés en batissent une seconde baptisée "Castellum Belvoir", permettant elle aussi de garder la route de Jérusalem mais aussi d'avoir contact avec d'autres forteresses du système de surveillance croisé, comme celles construites à Kiryat-Yéarim, Nébi-Samouel et Tzouba.

Mais Qastel s'est rendu particulièrement célèbre dans l'histoire d'Israël, lors de la guerre israélo-arabe de 1948, à l'époque où les forces palestiniennes, réunies au sein de la Jihad al-Muqadas commandée par Abdel Kader al-Husseini, détiennent les points-clé de la route reliant Tel-Aviv à Jérusalem tel que le Qastel.

Dans la nuit du 2 au 3 avril, le village al-Qastal est pris par une compagnie du Palmach, partie du kibboutz Kiryat-Anavim dans le cadre de l'opération Nahshon. Du 7 au 9 avril 1948, il sera le siège d'intenses contre-offensives, menées par des milliers de volontaires réquisitionnés du 6 au 8 avril. Abdel Kader al-Husseini mène lui-même les offensives et tombe le 8 avril 1948. Sa mort provoque alors l'annulation des festivités prévues de Nébi-Moussa et l'ouverture d'une puissante contre-offensive, durant laquelle la brigade Etzioni reculera de ses positions sur le Qastel. Quant aux renforts humains envoyés par le Palmach et arrivés sur place avec du retard, ils seront dans leur totalité abattus lors du retrait.

Le 9 avril, deux compagnies du Palmach organisent alors une nouvelle attaque sur le village qu'ils trouveront vide de résistants, suite à la mort de Husseini. Le village sera alors entièrement dynamité.

La prise du Qastel marque une phase importante dans le processus d'ouverture du couloir montagneux menant à Jérusalem. On trouve encore, au milieu des ruines du village arabe, les restes de positions militaires datant de l'époque.

A la fin de la guerre en 1948, un camp de tentes ("Maabarat haQastel"), destiné à accueillir de nouveaux immigrants est aménagé au Qastel. S'y trouve aujourd'hui le quartier de Maoz-Tzion à Mévasséret-Tzion.