Région pétrolifère
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Une région pétrolifère est un endroit sur la terre, sous la terre ou sous le plancher océanique où de multiples dépôts naturels de pétrole et de gaz naturel sont présents.
Une région pétrolifère existe à condition que l'histoire de la zone soit favorable. Il faut pour cela que des sédiments riches en matière organique (le plus souvent, déposés dans des milieux confinés en climat tropical lors d'époques de réchauffement climatique intense) existent, qu'ils aient été enterrés à une profondeur suffisante pour leur maturation, qu'ils soient coiffés de couches perméables (réservoirs) elles-mêmes surmontées de couche étanches et que la morphologie de l'ensemble ait permis une migration des hydrocarbures vers des structures fermées.
Ce nécessaire concours de circonstances explique que les régions pétrolifères soient réparties de façon très inégale, et que leur richesse varie sur plusieurs ordres de grandeur. En fait, près de la moitié des réserves de pétrole et de gaz conventionnelles de la planète sont concentrées dans une seule région, le bassin arabo-persique. Cet article présente les principales zones pétrolières par région du monde.
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[modifier] Moyen-Orient
Le plus grand bassin pétrolier du monde s'étend de la pointe est de la Turquie à Oman. ll renferme des milliers de gisements, dont quelques 250 Gbbls ont déjà été extraits, et où probablement le double reste à produire. Certaines parties de ce système pétrolier sont encore relativement peu explorées et pourraient donc offrir de substantielles ressources supplémentaires, notamment en Irak.
Les producteurs de cette région possèdent des gisements de très grande taille, mais la plupart sont exploités depuis des décennies. L'étendue réelle des réserves est difficile à estimer, les chiffres officiels étant très opaques. C'est pourtant sur cette région que l'on compte pour répondre à la demande mondiale au cours des décennies à venir.
- Article détaillé : Régions pétrolifères au Moyen-Orient.
[modifier] Afrique
Le potentiel considérable de l'Afrique en matière d'hydrocarbure est encore relativement sous-exploité. Si quelques pays ont franchi le pic pétrolier, le continent dans son ensemble a augmenté de plus de 30 % sa production entre 1994 et 2004. C'est également la partie du monde où le plus de succès d'exploration ont été enregistrés ces dernières années, et la seule où plusieurs pays producteurs significatifs entièrement nouveaux sont apparus sur la scène ces dernières années.
- Article détaillé : Régions pétrolières en Afrique.
[modifier] Europe
Les ressources d'Europe (hors Russie) sont largement concentrées dans la mer du Nord. Schématiquement, le Nord de cette mer est chargée en pétrole et en gaz naturel par des schistes marins de l'ère secondaire, tandis que la partie méridionnale renferme presque uniquement du gaz, fourni par du charbon de l'ère primaire.
Ouverte tardivement (années 1960), et constituant la plus grande région pétrolière découverte dans le monde depuis 1945, la mer du Nord a été exploitée intensivement, apportant le gros de la hausse de production non-OPEP dans les années 1980 et 1990. Le pic pétrolier a été atteint en l'an 2000 et, depuis, la production décline rapidement. Au final, les réserves d'hydrocarbures de l'Europe auront été épuisées plus vite que celles de n'importe quel autre continent.
- Article détaillé : Régions pétrolières en Europe.
[modifier] Amérique du Nord
Les trois pays qui constituent l'Amérique du Nord, le Mexique, les États-Unis et le Canada, explorent et exploitent activement leurs réserves de pétrole et de gaz naturel. Les États-Unis, au contraire de ses voisins, sont incapables de s'auto-suffire énergétiquement, même si leur industrie est technologiquement la plus avancée sur la planète.
- Article détaillé : Régions pétrolières en Amérique du nord.
[modifier] Amérique du Sud, Amérique centrale et Antilles
Plusieurs pays ont des exploitations de pétrole et de gaz naturel sur ce continent, mais l'ensemble de la production sud-américaine représente environ 5 % de la production mondiale.
- Article détaillé : Régions pétrolières en Amérique du Sud, Amérique centrale et Antilles.
[modifier] Russie et Asie centrale
La Russie est, avec les États-Unis et l'Arabie saoudite, l'un des trois géants en termes de dotation totale en pétrole (somme de la production passée et des réserves restantes). Le pétrole a joué un rôle important dans l'histoire soviétique. Le pays possède par ailleurs les plus grandes réserves de gaz naturel au monde.
La production russe s'était effondrée à la chute de l'URSS, et n'atteignait plus que 6 Mbbls/j de 1994 à 1999, date à laquelle commença un rebond spectaculaire, pour atteindre 10 Mbbls/j aujourd'hui. Cette hausse de la production s'appuie sur la modernisation des techniques d'exploitation, car il y a peu de nouveaux gisements. Il est difficile de dire si elle sera durable. La production de gaz n'a par contre presque pas augmenté, et vaut environ 10 Mbep/j.
- Article détaillé : Régions pétrolières en Russie et Asie centrale.
[modifier] Région Asie-Pacifique
La région Asie-Pacifique produit un peu moins de 8 Mbbls/j, chiffre stable depuis 5 ans, cette partie du monde ayant visiblement atteint son pic pétrolier. La consommation de cette partie du Monde ne cessant d'augmenter, les importations de cette région ont dépassé celles des États-Unis.
- Article détaillé : Régions pétrolières en Asie et Australie.
[modifier] Notes sur les unités, sources et définitions
Pour mesurer et comparer la production de pétrole des différents pays, il faut savoir exactement de quoi on parle. La production totale d'hydrocarbures liquides peut se décomposer en nombreuses catégories et nombres de sources ne précisent pas clairement ce qui est inclus.
- Article détaillé : Classification des Hydrocarbures liquides.
[modifier] Définition du gaz naturel
Le gaz naturel est un mélange du gaz méthane (CH4), plus ou moins chargé d'éthane (C2H6), de propane (C3H8) et de butane (C4H10).
Les gisements de gaz naturel sont souvent loin des lieux de consommation, aussi on l'achemine vers ces derniers, soit à travers des gazoducs, soit après liquéfaction cryogénique, sur des méthaniers. On parle alors de gaz naturel liquéfié (GNL). On parle de « gaz sec » ((en) lean gas ou (en) dry gas) lorsque les coupes supérieures à l'éthane sont à l'état de trace (naturellement ou parce qu'elles sont extraites).
Il est plus difficile d'avoir des valeurs précises pour les réserves récupérables de gaz naturel que pour celles du pétrole. Le gaz naturel extrait, mais non mis sur le marché (réinjecté dans les gisements de pétrole ou brûlé en torchère par manque de débouchés) n'est généralement pas considéré comme ayant été « produit ».
Les réserves de gaz naturel excluent le gaz des réservoirs compacts ((en) tight sands), le gaz des veines de charbon ((en) coalbed methane), le gaz piégé dans le schiste ((en) shale gas), le méthane dissous dans l'eau des aquifères salins et les hydrates de méthane des fonds océaniques.
- Article détaillé : Gaz naturel.
[modifier] Unités
Les notations utilisées sont :
- Mbbls et Gbbls pour 1 million et 1 milliard de barils (1 baril = 159 litres) .
- kbbls/j pour 1000 barils par jour de production.
- G.m³ pour milliard de mètre cubes (pour le gaz naturel).
- kbep, Mbep et Gbep pour les « barils équivalents pétrole » permettant d'additionner liquides et gaz.
- Article détaillé : Unités de l'Industrie du pétrole et du gaz.
[modifier] Estimation des réserves
Le terme de dotation totale désigne la quantité ultime de pétrole (ou de gaz) récupérable, y compris ce qui a déjà été extrait.
Le terme de réserve ne désigne pas le volume de pétrole présent dans les gisements, mais celui que l'on est techniquement et économiquement capable de récupérer. La fraction récupérable est extrêmement variable, pouvant être de 5 % dans certains gisements à conditions très défavorables (faible pression, pétrole visqueux, roches peu poreuses, colonnes de pétrole petite), et dépasser 75 % dans certains autres.
Les chiffres de production cumulée (passée) proviennent de l'ASPO. Les chiffres de productions futures (réserves connues, accroissement de réserves prévisible, et nouveaux gisements à découvrir) sont évidemment des estimations hautement hasardeuses. Beaucoup de pays diffusent des chiffres de réserves hautement suspects, et ne tolèrent pas de vérification par des tiers.
Anticiper les découvertes futures se fait par extrapolation de certaines données (comme la « courbe d'écrémage » des découvertes passées par rapport au nombre de puits d'exploration forés), mais est bien sûr un jeu risqué. Les valeurs de « restant à produire » sont donc à considérer comme de simples ordres de grandeur, surtout pour les pays où les chiffres officiels sont suspects et où il reste de vastes zones peu ou pas explorées. Par exemple, l'Irak, un pays pétrolier clé, cumule les deux situations.
[modifier] Voir aussi
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