Rhabdomyolyse

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**Rhabdomyolyse**
CIM-10 :	M62.89, T79.6

En médecine, la rhabdomyolyse désigne la destruction de cellules musculaires.

Sommaire

1 Étiologie
2 Diagnostic
3 Complications
4 Traitement
5 Liens

[modifier] Étiologie

Les cas typiques sont :

l'anoxie prolongée, par exemple suite à une compression d'une partie du corps : garrot, ensevelissement (on parle alors du syndrome de Bywaters, du syndrome des ensevelis ou crush syndrome).
l'ischémie : occlusion d'une artère à destinée musculaire entraînant la mort (nécrose) des tissus non irrigués.
La prise de toxiques (cocaïne)
médicamenteux (statines, fibrates).
l'électrisation (passage de courant électrique dans le corps) ;
certains efforts physiques violents et prolongés lorsqu'il sont pratiqués sans préparation adequate (marathon, triathlon extrême, musculation...)
consommation de champignon Tricholoma auratum ou Tricholoma equestre (alias Chevalier, Jaunet, Bidaou), pourtant réputés commestibles. La rhabdomyolyse survient ici de façon dose dépendante.

[modifier] Diagnostic

Le relargage dans le sang d'enzymes musculaires, en particulier la créatine phospho kinase (ou CPK) et la myoglobine permet de confirmer la rhabdomyolyse. Un dosage de créatine phospho kinase supérieur à 5000 UI/l est le témoin d'une rhabdomyolyse massive. le taux de CPK normal est compris entre 25 & 190 U/l.

Lors de la destruction d'un muscle, il y a libération de myoglobine qui ira se loger dans les tubulures rénaux. Cependant, la myoglobine est toxique pour les reins ce qui a pour conséquense d'entraîner une insuffisance rénale aigue.

Le passage de la myoglobine dans les urines leur donne une coloration rouge-brune, d'où le nom qui leur est classiquement donné d'urines "porto"

[modifier] Complications

Si elle est massive, la destruction des cellules libère du potassium dans le sang ; cette hyperkaliémie peut entraîner des troubles du rythme cardiaque. Cela libère également des toxines qui peuvent entraîner la mort à court terme.

Le relargage dans le sang d'enzymes musculaires peut provoquer une insuffisance rénale par un mécanisme mal connu : historiquement, on pensait que la myoglobine venait léser le rein en précipitant dans le tubule rénal, mais des études récentes seraient plus en faveur d'une oxydation des membranes cellulaires des tubules par les toxines libérées.