Route HQE
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L'idée de construire des routes dites à Haute Qualité Environnementale est née afin de réduire les nuisances occasionnées par la route.[1] Les atteintes à la diversité biologique se situent aujourd'hui à un niveau alarmant sur l'ensemble du territoire, notamment à cause de la fragmentation grandissante du territoire. Au même titre que l’urbanisation et la périurbanisation croissantes, le développement du trafic et du rythme de construction des voies nouvelles menace la biodiversité. Par extension, le concept peut s'appliquer aux réseaux de type véloroute et voies vertes, ce qu'encourage le guide européen fait pour ces infrastructures.
Cependant une route, même construite dans une perspective de Haute Qualité Environnementale (HQE), reste un élément gravement perturbateur des écosystèmes. Même si elle est diminuée grâce à des matériaux recyclés et trouvés sur place, une route conservera toujours une forte empreinte écologique par rapport à ses alternatives, surtout si l'on tient compte de ses effets différés dans l'espace et dans le temps. Elle contribue un peu plus à la fragmentation du paysage, à d'éventuels remembrements, en affectant les équilibres écologiques en place. Le HQE semble d'application difficile aux routes, dont il est parfois difficile de faire la preuve de leur caractère indispensable, ou de l'impossibilité de leur trouver des alternatives crédibles sur le même axe (train, transport en commun, etc.)
Sommaire |
[modifier] Réduction des nuisances
[modifier] Passages à faune
Une route représente une barrière infranchissable pour la quasi-totalité de la faune, y compris parfois pour les espèces capables de voler (insectes en particulier). En effet, même quand un mur ou une clôture ne lui est pas associé, la route modifie localement mais très significativement des paramètres du milieu (température, hygrométrie, calme, odeurs, vibration et bruits, végétation, sol, lumière (la nuit), etc.) de telle sorte que l’on observe un microclimat et un environnement auquel la plupart des espèces ne sont pas adaptées.
Les passages à faunes ou écoducs concernent potentiellement toutes les espèces, bien au delà des espèces-gibier ou des seuls animaux. Ils ont deux objectifs principaux :
- Assurer le rétablissement des liaisons au-dessus et au-dessous de l'infrastructure afin de pérenniser les processus essentiels à la survie des espèces (dispersion des gènes, individus et populations, migrations saisonnières, accès aux ressources alimentaires, etc.).
- Réduire la mortalité des espèces par collision, en couplant les passages à faunes avec des clôtures
La réussite du projet dépend de nombreux paramètres (position, taille, caractéristiques amont-aval et contextuelles, etc.).
Pour qu’un passage à faune soit efficace, sa conception doit faire l’objet d’une étude spécifique.
Les passages à faune ont été classés en huit catégories, allant des simples conduits placés régulièrement aux ouvrages pour la grande faune en passant par les ouvrages hydrauliques ou les passages agricoles.
La décision d'implanter des passages à faune n'est qu'une mesure parmi d'autres permettant d'atténuer les effets de la fragmentation (mesures compensatoires et/ou mesures conservatoires en général). Aussi, cette décision doit s'intégrer dans un plan de plusieurs mesures en faveur de la restauration, de la conservation et de la protection de la biodiversité. : aménagement végétal de la section courante, clôture, réseau d'assainissement, aménagement des corridors écologiques, …
[modifier] Eclairage adapté
Bien que rarement pris en compte dans les études d’impact, l’éclairage artificiel a sa part de responsabilité dans les atteintes à la diversité biologique. La pollution lumineuse trouble les rythmes chronobiologiques en dérèglant les horloges internes ou certains processus hormonaux contrôlés par les variations saisonnières de l’alternance naturelle jour/nuit. De plus, la lumière artificielle attire certaines espèces en les piégeant, ou au contraire fait fuir les espèces lumifuges en les reléguant dans des zones noires de plus en plus rares et de moins en moins noires.
Dans le cadre d'un plan lumière, on peut mettre en place différents systèmes permettant de réduire les nuisances associées à l’éclairages artificiel
- Dispositifs rétroréflechissant
Les infrastructures routières sont particulièrement propices à l’installation de dispositifs retroréfléchissant puisque la plupart des usagers de la route ont un système d’éclairage embarqué.
- Détecteur de présence
Pour les utilisateurs ne disposant pas de système d’éclairage embarqué (piéton principalement) on peut mettre en place des détecteurs de présence adaptés
- Détecteurs de luminosité
La plupart des éclairages ont une intensité calibrée sur les jours de brouillard, de mauvais temps ou les nuits noires. On peut mettre en place des détecteurs de luminosité afin de régler l’intensité de l’éclairage en fonction de la lumière naturelle.
- Lampadaires adaptés
Lorsque l’éclairage est indispensable, on peut réduire considérablement le halo lumineux en remplaçant les lampadaires traditionnels par des lampadaires qui limite la perte de flux ( flux directionnel )
- Lumière adaptée
Le choix d’une lumière émettant uniquement dans le visible permettra de limiter les impacts sur la faune riveraine.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
- Roadkill
- Fragmentation écopaysagère
- Pollution lumineuse
- Corridor biologique
- écoduc
- Cartographie des corridors biologiques
- Liste des animaux migrateurs
- Biodiversité
- Écologie du paysage
- Trame verte
- Intégrité écologique
- Quinzième cible HQE