Sainte Anne
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La Bible ne mentionne pas sainte Anne (hébreu : Hannah). Selon plusieurs Évangiles apocryphes écrits entre les deuxième et sixième siècles, " le protévangile de Jacques et le Pseudo-Mathieu, elle était la mère de la Vierge Marie et donc la grand-mère de Jésus-Christ.
L'Eglise d'Orient a peu ou prou accepté ces récits, tout en les élaguant d'épisodes qui semblaient fantaisistes. Beaucoup de saints orientaux ont magnifiquement prêché sur sainte Anne, tels saint Jean Damascène, saint Epiphane, Saint Sophrone de Jérusalem...
Sainte Anne est la patronne des fripiers, des lingères, des dentelières, des ménagères, des menuisiers, des tourneurs, des ébénistes, des lads et des fabricants de balais[réf. nécessaire].
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[modifier] Vie
La vie de sainte Anne fut inspirée par celle d'Hannah et son fils, le prophète Samuel dans l'Ancien Testament. Après un mariage de vingt ans sans enfants avec Joachim (hébreu : Jojakim), Anne enfanta Marie. Selon la tradition, ils avaient fait un vœu et menèrent Marie lorsqu'elle avait trois ans au temple à Jérusalem pour qu'elle y fût éduquée.
[modifier] Culte
En 550, on construisit une église à Constantinople à l'honneur de sainte Anne. La fin du Moyen Âge vit l'apogée de son culte ce qu'on peut voir par exemple dans la multitude des statues montrant Anne, Marie et l'enfant Jésus. En 1481, le pape Sixte IV fit ajouter la fête solennelle de sainte Anne au calendrier. En 1584, le pape Grégoire XIII fixa sa fête solennelle au 26 juillet et officialisa son culte.
Anne est la sainte patronne de Florence, d'Innsbruck, de Naples, de la Bretagne et de la province de Québec.
[modifier] La grand-mère des Bretons
En breton, sainte Anne est surnommée « Mamm goz ar Vretoned », c’est à dire la grand-mère des Bretons et serait originaire de Plonévez-Porzay[1]. Selon une légende, collectée par Anatole Le Braz[2], Anne est mariée à un seigneur cruel et jaloux, qui lui interdit d’avoir des enfants. Lorsqu’elle tombe enceinte, il la chasse du château de Moëllien. Son errance, avec la petite Marie, la conduit à la plage de Tréfuntec où l’attend un ange, près d’une barque. Selon la volonté de Dieu, l'ange l'amène jusqu’en Judée. Bien des années plus tard, Marie épouse Joseph et devient la mère du Christ. Anne revient en Bretagne pour y finir sa vie dans la prière et distribue ses biens aux pauvres. Toujours selon cette légende, le Christ vient lui rendre visite, accompagné de ses disciples Pierre et Jean, et lui demande sa bénédiction, avant de retourner en Terre sainte. Son corps aurait disparu après sa mort, mais des pêcheurs auraient retrouvé une statue à son effigie en baie de Douarnenez.
En 1624 près d'Auray en Morbihan, elle serait apparue à un paysan, Nicolazic, à qui elle demande la construction d'une chapelle en son honneur. Le 7 mars 1625, pour preuve de cette apparition, Nicolazic déterre au vu de tous une statue de la sainte. L'évêque de Vannes autorise alors son culte et la construction de la chapelle. Le lieu a pris le nom de Sainte-Anne-d'Auray, et le pardon qui s'y déroule chaque année est le plus important de Bretagne. En 1996, le pape Jean-Paul II est venu la prier dans son sanctuaire breton.
La sainte est fréquemment représentée enseignant la lecture à sa fille Marie.
Sa popularité chez les Bretons est généralement expliquée par la rémanence de l'antique déesse celtique Dana.
[modifier] Bibliographie
- Job an Irien et Y.P. Castel, Sainte Anne et les Bretons - Santez Anna, Mamm goz ar Vretonned, éditions Minihi Levenez, ouvrage bilingue breton-français, 1996, (ISBN 2-708230-07-0).
[modifier] Voir aussi
[modifier] Note
- ↑ Gwenc’hlan Le Scouëzec, Guide de la Bretagne (page 457), Coop Breizh, Spézet, 1997, (ISBN 2-84346-026-3).
- ↑ Anatole Le Braz, Magies de la Bretagne (tome 1 - Le Pardon de la mer, page 1088), Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 1994,(ISBN 2-221-07792-X).