Société américaine
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
|
|
Cet article traite de la société civile des États-Unis.
Sommaire |
[modifier] Quelques statistiques
[modifier] Famille
- Nombre de foyers américains : 104,7 millions[1] (2000)
- Taux de mariage : 59,5%[2] (2000)
- D'après le rapport sur la population du Bureau de recensement américain de 2002, 2,9% des 58 millions de couples mariés sont mixtes, c'est-à-dire entre deux races différentes. Cette proportion progresse (1,8% en 1990) et concerne donc 1,6 million de couples.
[modifier] Aides sociales

- Social security : d'après le New York Times du 19 juin 2005, 32 millions de seniors américains bénéficient de l'aide sociale (Medicare). Cette dernière est gérée par la Social Security Administration. Il y a encore quarante ans, 3 Américains de plus de 65 ans sur 10 vivaient dans la pauvreté. Après les réformes, ils ne représentent plus qu'un sur 10. Les dépenses du programme Medicare sont évaluées à 210 milliards de dollars en 2000[3].
- En 2000, 16% des Américains[4] n'ont pas d'assurance maladie ; 71 %[5] sont affiliés à un régime privé, financé pour l'essentiel par les entreprises.
- En 2000 toujours, 28 millions de pauvres[6] sont couverts par le programme Medicaid. Les dépenses de santé sont en augmentation et représentent 13,5% du PIB[7]. Les dépenses de Medicare et Medicaid sont évaluées à 20% du budget fédéral[8].
- Les accidents du travail sont gérés par les États fédérés.
- En 1993 est votée la loi sur le congé familial et médical qui permet de prendre jusqu'à 12 semaines de congés sans solde en cas de maternité ou de maladie d'un proche.
- L'OAS (Old Age Survivors Insurance) est le système de retraite national de base. Il est financé par une taxe de 12,4% sur les salaires bruts. Il permet de verser une pension aux retraités de plus de 65 ans. Il existe aussi deux régimes complémentaires : des régimes spécifiques (comme celui des fonctionnaires) et le régime privé des fonds de pension (les plus importants sont California Employees, New York State and Local, General Motors).
[modifier] Taux de chômage
- Moyenne nationale :
- Par ville en 2000[9], d'après Statistical Abstract, 2001 :
- Houston : 4,1%
- Phoenix : 2,7%
- Detroit : 3,2%
- San Francisco : 2,1%
- Washington D.C. : 2,4%
- Atlanta : 3%
[modifier] Enseignement
- En 1960, 46 millions d'Américains étaient scolarisés ; en 2000 ils sont 68 millions. En 1967, la moitié des adultes avaient fait des études secondaires ; le chiffre est passé à 61% en 2000.
En 1998, 35% des Américains avaient un diplôme d'études supérieures contre 11% en 1970.
L'État fédéral et les universités dépensent 260 milliards de dollars pour l'enseignement supérieur en 2000, ce qui représente 2,6% du PIB. Enfin, les universités américaines accueillent 515 000 étudiants étrangers en 2000, dont 60% d'Asiatiques[10].
- D'après le rapport annuel de l'OCDE, Regards sur l'éducation, 2003[11], le pays est au 9e rang des pays de l'OCDE pour l'accès à l'enseignement supérieur, devant la France (19e).
[modifier] Culture
Chiffres issus de L'état du monde 2006[12] :
- Scolarisation 2e degré pour 100 (en 2003) : 85,3
- Scolarisation 3e degré pour 100 (en 2003) : 81,4
- Nombre de téléviseurs pour mille habitants (en 2003) : 938
- Livres publiés (titres) (en 2003) : 68 175
[modifier] Histoire de la société américaine et de la protection sociale
[modifier] Chronologie
- 1869 : l'État du Wyoming autorise le vote des femmes.
- 1935 : Social Security Act.
- 1964 : Civil Rights Act : fin de la ségrégation contre les Noirs américains.
[modifier] Féminisme
Dès les années 1820, les premières organisations féministes voient le jour aux États-Unis : La Female Anti-slavery Society dénonce l'esclavage ; l'American Female Moral Reform Society se bat contre la prostitution et l'alcoolisme. Une cinquantaine d'années plus tard, les féministes américaines revendiquent l'égalité des droits civiques dans le pays. En 1869, l'État du Wyoming autorise le suffrage féminin, suivi en 1911 de la Californie. En 1920, le 19e amendement est ratifié au niveau fédéral : toutes les Américaines ont le droit de voter.
[modifier] Santé et retraite
Pendant la crise des années 1930, Franklin Delano Roosevelt propose un ensemble de mesures sociales, le New Deal. Parmi les décisions importantes, le Social Security Act de 1935 instaure les fondements du système américain de santé. Après la Seconde Guerre mondiale, les principes de l'État-providence sont développés, notamment grâce à l'action des syndicats américains qui obtiennent une assurance-maladie financée par les patrons. Dans les années 1960 sont lancés les programmes d'aide Medicare et Medicaid. La décennie suivante voie la mise en place du contrat managed care (gestion des soins) administré par le HMO (Health Maintenance Organization), le PPO (Prefered Provider Organization) et le POS (Point Of Service). Depuis les années 1980, les différents gouvernements tentent d'enrayer la croissance des dépenses de santé : en 1993, le plan Bill Clinton échoue.
[modifier] Ségrégation
Dans les années 1960, l'égalité des droits progresse sous la présidence de Lyndon Johnson : en 1963, la loi sur l'égalité des salaires (Equal Pay Act) est votée. Le 2 juillet 1964, la loi sur les droits civiques (Civil Rights Act) abolit toute forme de discrimination aux États-Unis.
[modifier] Système de santé américain
La plupart des Américains sont couverts par un régime d'assurance privé financé par à 80% par les entreprises. Cependant 16% de la population sont exclus de l'assurance maladie. Il existe un système d'aide étatique qui prend en charges les plus pauvres (Medicaid) et les personnes âgées (Medicare). Les dépenses de santé augmentent comme dans d'autres pays industrialisés. Cette hausse s'explique par la croissance du nombre de personnes âgées et le recours aux hautes technologies.
[modifier] Critique de la société américaine
Le fait est que les États-Unis attirent toujours des immigrés venus de tous horizons, du scientifique français au Mexicain fuyant la misère de son pays. Le solde migratoire est largement positif, et la population américaine grandit grâce à l’immigration. Cela montre que le pays n’est pas répulsif pour tout le monde. Les États-Unis sont le troisième foyer touristique du monde derrière la France et l’Espagne.
On considère les États-Unis comme une société violente. Ce jugement est cependant réévalué : au vu des dernières statistiques, la violence a tendance à se réduire depuis les années 1980 alors qu’elle augmente en Europe[13]. Contrairement à une idée reçue, la vente d’armes à feu est strictement encadrée : l’acheteur doit se faire enregistrer et relever ses empreintes digitales ainsi que payer une licence[14].
On décrit également la société américaine comme une société injuste, sans aucune protection sociale ni solidarité. Or l’IDH américain est l’un des plus élevés du monde et l’espérance de vie est comparable à celle des autres pays industrialisés. Il existe également des programmes sociaux, et le nombre de pauvres n’est que légèrement supérieur à celui des autres nations développées.
Quant à l’accusation de l’échec du « communautarisme » américain, elle est surtout portée par les Français attachés au modèle républicain intégrateur. Ce n’est pas l’avis de tout le monde, comme en témoigne les propos du journaliste indien Dinesh D'Sousa :
« Les Etats-Unis ont réussi à intégrer des populations d'origines diverses en favorisant une culture de la réussite qui transcende les conflits religieux et ethniques[15] . »
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
- Culture américaine
- White Anglo-Saxon Protestant
- Ceintures régionales du territoire états-unien : répartition plus sociologique que géographique.
[modifier] Notes
- ↑ KASPI A., [...], La civilisation américaine
- ↑ KASPI A., [...], La civilisation américaine
- ↑ Claude JEANNOT, Jean-Pierre REGAD-PELLAGRU, Les États-Unis en fiches
- ↑ Claude JEANNOT, Jean-Pierre REGAD-PELLAGRU, Les États-Unis en fiches
- ↑ Claude JEANNOT, Jean-Pierre REGAD-PELLAGRU, Les États-Unis en fiches
- ↑ Claude JEANNOT, Jean-Pierre REGAD-PELLAGRU, Les États-Unis en fiches
- ↑ Claude JEANNOT, Jean-Pierre REGAD-PELLAGRU, Les États-Unis en fiches
- ↑ Claude JEANNOT, Jean-Pierre REGAD-PELLAGRU, Les États-Unis en fiches
- ↑ Claude JEANNOT, Jean-Pierre REGAD-PELLAGRU, Les États-Unis en fiches
- ↑ Claude JEANNOT, Jean-Pierre REGAD-PELLAGRU, Les États-Unis en fiches
- ↑ cité dans le journal Le Monde
- ↑ L’état du monde 2006, Paris, La Découverte, 2005, page 362
- ↑ Alain Bauer, Emile Pérez, L’Amérique, la violence, le crime, les réalités et les mythes, Paris, P.U.F., 2000
- ↑ J.-F. Revel, L’obsession anti-américaine, 2002, p. 158
- ↑ (fr) Dinesh D'Sousa, « Intégration : la grande leçon américaine pour l'Europe », dans Financial Times, repris par Courrier international, n°606, 13 juin 2002, [lire en ligne]
[modifier] Bibliographie
- Claude JEANNOT, Jean-Pierre REGAD-PELLAGRU, Les États-Unis en fiches, Paris, Bréal, 3e édition de 2003, ISBN 2749501318
- KASPI A., DURPAIRE F., HARTER H., LHERM A., La civilisation américaine, PUF, 2004
- Daniel BOORSTIN, Histoire des Américains, Paris, Laffont, 2001, ISBN 2-2210-6798-3
- Ginette CASTRO, Les femmes dans l'histoire américaine, Nancy, Presses Universitaires de Nancy, 1988, ISBN 2-8648-0259-7
- André KASPI, Les Américains, tome 1 : 1607-1945, Paris, Le Seuil, 1996, ISBN 202009360X
- Howard ZINN, Une histoire populaire des États-Unis, De 1492 à nos jours, Paris, Agone, 2003, ISBN 2-9108-4679-2
- droits civiques :
- Nicole BACHARAN, L'Histoire des Noirs américains au XXe siècle, Complexe, 1994 : explique pragmatiquement la situation des afro-américains au regard des droits civiques, sociaux et économiques.
![]() |
Portail des États-Unis d'Amérique – Accédez aux articles de Wikipédia concernant les États-Unis. |