Tadeusz Konwicki
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Tadeusz Konwicki, écrivain, cinéaste et scénariste polonais née le 22 juin 1926 à Nowa Wilejka, aujourd'hui sur le territoire lituanien.
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[modifier] Éléments biographiques
[modifier] Histoire personnelle
Konwicki s'engage au cours de la Seconde Guerre mondiale aux côtés de Armia Krajowa, ce qui est très mal vu par le pouvoir polonais après 1945. Il commence les études de Lettres Modernes Polonaises, mais il n'obtient pas le diplôme de fin d'études. Dans les années 50, Konwicki rencontre une femme qui deviendra par la suite son épouse et avec qui il aura deux filles : c'est une illustratrice et peintre Danuta Lenica, fille d'Alfred Lenica, un peintre reconnu, et sœur de Jan Lenica, auteur des films d'animation et des affiches.
Konwicki se lie au Parti Communiste, et ses débuts littéraires sont marqués par l'envie de rompre avec le passé. L’illusion de l’avenir nouveau avec cette formation politique disparaît après quelques années – Konwicki n’a jamais su remplir parfaitement les exigences du Parti. Il appartenait à la génération de « Pryszczaci » (« Boutonneux », car le personnage pivot du groupe, Wiktor Woroszylski, avait quelques problèmes cutanés), la génération de nulle part, dont personne ne se réclame. Trop jeunes pour pouvoir se faire un fonds de commerce sur la résistance, trop vieux pour suivre naïvement.
[modifier] Présence publique
Ce « nulle-part » a marqué l’œuvre de Konwicki. À partir de 1956, il introduit dans ses romans le pays de son enfance, Kolonia Wilenska, les alentours de Vilnius. Mais ce n’est pas un sentimentalisme innocent : c’est légèrement ironique, un paradis imaginaire et patriotique cache une certaine dérision. Dans les années suivantes, Konwicki est devenu l'un des écrivains phares du mouvement d’opposition au Parti unique. Depuis Kalendarz i klepsydra, Konwicki écrit, toutes les quelques années, un journal mensonger (łże-dziennik), un cahier des notes et de ragots, où l'un des rôles principaux est tenu par Kot Iwan, le chat fidèle de l’écrivain.
Tadeusz Konwicki est un des seuls artistes polonais de son époque à savoir faire du cinéma et de la littérature avec un succès égal. Précurseur du cinéma d'auteur (Le dernier jour de l'été, 1958), Konwicki n’a réalisé que très peu de films. Ses œuvres, originales et visionnaires, comme le film autobiographique Si loin, si près d'ici (1972) ou Sur les bords de l'Issa (1982), basé sur le roman de Czesław Miłosz, prix Nobel de littérature, rendent compte de la richesse ethnique de la Pologne d’autrefois, où les Polonais, les Juifs, les Russes, les Lithuaniens, les Allemands vivaient côte à côte. Son dernier film, Lawa, est le plus dramatique, et rend compte d'un élément constamment présent dans l'esprit de Konwicki : l'incapacité de vivre avec après la Shoah. Dans ce film, qui est, tout d'abord, une mise en scène d'une drame romantique la plus importante, semble-t-il, dans l'histoire polonaise, Les Aïeux d'Adam Mickiewicz, Konwicki introduit quelque chose de profondement troublant. Pendant un monologue du héros, connu sous le nom de Grande Improvisation, qui s'adresse à Dieu et qui, à la fin, doute de sa bonté, le réalisateur fait apparaître les images des camps de concentration nazi. Ce dernier film de Konwicki n'a, contrairement à beaucoup de ses livres, rien d'ironique.
Konwicki vit avec son public - depuis quelques dizaines d'années on peut déjeuner avec lui à Varsovie, toujours à la même heure et au même restaurant, qui se trouve dans les caves de sa maison d'éditions, Czytelnik.
[modifier] Livres
- Czytadlo (Roman de gare contemporain, 1997)
- Pamflet na siebie (1995)
- Zorze wieczorne (1991)
- Bohin (Bohin, un manoir en Lituanie, 1987)
- Nowy Swiat i okolice (Le nouveau monde, 1986)
- Rzeka podziemna, podziemne ptaki (Fleuve souterrain, oiseaux de nuit, 1984)
- Wschody i zachody księżyca (1982)
- Mala apokalipsa (La petite apocalypse, 1979)
- Kompleks polski (Complexe polonais, 1977)
- Kalendarz i klepsydra (1976, 2e édition, sans censure, en 2005)
- Kronika wypadkow milosnych (Chronique des évènements amoureux, 1974)
- Nic albo nic (1971)
- Zwierzoczlekoupior (1969)
- Wniebowstapienie (1967)
- Sennik wspolczesny (1963)
- Dziura w niebie (1959)
- Z oblezonego miasta (1956)
- Wladza (Le pouvoir, 1953)
- Przy budowie (1950)
[modifier] Films
- Lawa. Opowiesc o 'Dziadach' Adama Mickiewicza (La lave. Adaptation des Aïeux d’Adam Mickiewicz, 1989)
- Dolina Issy (Sur les bords de l'Issa, 1982)
- Jak daleko stad, jak blisko (Si loin, si près d'ici, 1972)
- Les Rideaux Blancs (1965) (fragment de « Matura »/ « Abitur »)
- Salto (Saut périlleux, 1965)
- Zaduszki (1962)
- Ostatni dzien lata (Le dernier jour de l’été, 1958)
Il ne s’agit que des films dont Konwicki est le réalisateur. La liste complète de ses contributions cinématographiques se trouve sur le site de Internet Movie DataBase [[1]]