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Shoah - Wikipédia

Shoah

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le terme Shoah désigne l'extermination par l'Allemagne nazie des trois quarts des Juifs de l'Europe occupée, soit les deux tiers de la population juive européenne, pendant la Seconde Guerre mondiale — ce qui représente entre cinq et six millions de victimes selon les estimations des historiens. Ce génocide des Juifs constituait pour les nazis « la Solution finale à la question juive » (die Endlösung der Judenfrage). L'horreur de ce « crime de masse » [1], a conduit, après-guerre, à l'élaboration de la notion juridique de « crime contre l'humanité » et de « génocide », utilisé postérieurement dans d'autres contextes (génocide arménien, génocide des Tutsi, etc.).

La mise à mort du peuple juif se singularise toutefois entre toutes par son caractère industriel, bureaucratique et systématique, qui la rend encore aujourd'hui sans équivalent dans l'histoire de l'humanité. Aboutissement paroxystique de longs siècles de haine antisémite, c'est aussi le seul génocide à avoir voulu traquer et éliminer radicalement, jusqu'au dernier bébé ou vieillard, un peuple désarmé, lié à aucun État, dispersé sur tout un continent, n'occupant aucun territoire disputé, et ne représentant aucune menace militaire ou politique sinon dans l'imagination des bourreaux.

L'extermination des juifs, cible principale des nazis, fut perpétrée par la faim dans les ghettos de Pologne et d'URSS occupées, par les unités mobiles de tuerie des Einsatzgruppen sur le front de l'Est, au moyen de l'extermination par le travail forcé dans les camps de concentration, et dans les chambres à gaz des camps de la mort. Le Troisième Reich, qui prétendait durer « mille ans », a aussi exterminé en masse les Tziganes (Porajmos), les homosexuels allemands, les handicapés mentaux (beaucoup de maîtres-d'œuvres de l'"euthanasie" étant ensuite affectés au gazage massif des Juifs), et les dissidents politiques en général (communistes en particulier). Le terme « Shoah », néanmoins, se réfère plus particulièrement au génocide des juifs, et à sa spécificité radicale, amplement établie par l'historiographie et intégrée par la conscience contemporaine depuis sa redécouverte dans les années 1970.

Sommaire

[modifier] Origine du mot Shoah

Shoah est un mot hébreu qui signifie « cataclysme » (catastrophe [2]). On le préfère en général à « Holocauste » impropre, bien que répandu, car très connoté religieusement celui-ci signifiant dans la Bible "sacrifice en l'honneur de Dieu", ne laissant subsister aucune trace de la victime.

Elie Wiesel le conteste autant qu'« holocauste » même s'il l'emploie également. Dans ses entretiens avec Michaël de Saint Cheron, en 1988, il dit lui préférer le terme hourban, qui, dans la littérature yiddish portant sur l'événement, signifie également « destruction » et se réfère à celle du Temple. Par leur origine, ces trois termes soulignent la spécificité juive de l'événement[3].

La Shoah est un génocide, terme initialement formé en 1944 par le juriste Raphaël Lemkin afin de désigner l'extermination des Juifs d'Europe. Le terme de « judéocide » est également employé, notamment par l'historien Arno J. Mayer dans La Solution finale dans l'histoire.

Shoah est aussi le titre d'un film documentaire de neuf heures trente réalisé en 1985 par Claude Lanzmann et portant sur la Shoah. Composé de témoignages, ce film est exempt de tout document d'archives. Il évoque les événements avec une précision verbale implacable et montre aussi l'actualité toujours vivace du danger antisémite. C'est ce film qui a imposé en français l'usage du nom Shoah après le choix du réalisateur pour le mot hébreu qu'on trouvait déjà par exemple dans le texte hébreu de la Déclaration d'Indépendance de l'État d'Israël de 1948. Claude Lanzmann justifie dans son film le titre de la façon suivante : Si j’avais pu ne pas nommer ce film, je l’aurai fait. Comment aurait-il pu y avoir un nom pour nommer un événement sans précédent dans l’histoire ? Je disais "la chose". Ce sont des rabbins qui ont trouvé le nom de Shoah. Mais cela veut dire anéantissement, cataclysme, catastrophe naturelle. Shoah, c’est un mot hébreu que je n’entendais pas, que je ne comprends pas. C’est un mot court, infracassable. Un mot opaque que personne ne comprendra. Un acte de nomination radicale. Un nom qui est passé dans la langue, sauf aux États-Unis.[4]

[modifier] La Shoah comme processus

[modifier] L'analyse de Raul Hilberg

Dans La Destruction des Juifs d'Europe, Raul Hilberg analyse la Shoah comme un processus, dont les étapes sont la définition des Juifs, leur expropriation, leur concentration, et enfin leur destruction. La première étape est codifiée par les lois dites de Nuremberg, en 1935, qui elles-mêmes venaient après une série de mesures discriminatoires prises à partir de 1933. Les Juifs sont définis par la législation nazie selon la religion de leurs ascendants et leur propre confession. Toute personne ayant trois ou quatre grands-parents juifs est considérée comme juive. Une personne ayant deux grands-parents juifs est considérée également comme juive si elle est elle-même de religion israélite, ou si elle est mariée à une personne de cette confession. Si tel n'est pas le cas, où si la personne n'a qu'un seul grand-parent juif, elle est rangée dans une catégorie spécifique, les Mischlinge, qui fait l'objet de discriminations, mais pas aussi dures que celles subies par les Juifs et qui, en général, n'est pas concernée par la suite du processus de destruction.

L'expropriation prend la forme de très fortes incitations sur les Juifs à vendre les grandes entreprises qu'ils possèdent (aryanisation), puis, à partir de 1938, de ventes légalement forcées. Ce procédé est ensuite employé par certains satellites de l'Allemagne, comme la France de Vichy.

La concentration des Juifs du Reich, de Pologne, puis des territoires occupés en URSS s'est faite à partir de 1938, dans des ghettos.

L'extermination est décidée dans le courant de l'année 1941. Sans doute vers la fin de l'été, Adolf Eichmann est convoqué dans le bureau de Reinhard Heydrich, qui lui dit : « Je sors de chez le Reichsführer [Heinrich Himmler] ; le Führer [Adolf Hitler] a maintenant ordonné l'extermination physique des Juifs[5]. »

Pour M. Hilberg, la Shoah est un crime de bureaucrates, qui passent d'une étape à l'autre, minutieusement, logiquement, mais sans plan préétabli. Cette analyse a été approuvée par les autres spécialistes de la Shoah, mais le moment où l'intention exterminatrice apparaît fait l'objet de débats.

[modifier] La genèse de la décision

Dans les années 1980 surtout, la discussion a opposé intentionnalistes et fonctionnalistes. Pour les premiers, l'intention d'exterminer les Juifs d'Europe a précédé la déclaration de guerre. C'est le cas, notamment, de Léon Poliakov, de Saul Friedländer, d'Eberhard Jäckel, de Lucy Dawidowicz, ou de Daniel Jonah Goldhagen. Ils s'appuient sur plusieurs textes de Hitler, notamment des lettres de 1919 et 1920[6], des passages Mein Kampf[7], ou le discours du 30 janvier 1939, selon lequel une nouvelle guerre mondiale conduirait à « l'anéantissement de la race juive en Europe »[8].

En opposition à cette thèse, plusieurs historiens, en particulier Martin Broszat, Arno J. Mayer et Philippe Burrin, pensent que les nazis n'avaient pas choisi la Solution finale avant 1941. L'antisémitisme extrême des nazis est, d'après cette thèse, la condition nécessaire de la Shoah plutôt que sa cause directe. Les nazis auraient décidé d'exterminer seulement après que l'invasion de la Pologne et de l'URSS ont placé des masses considérables de Juifs sous leur autorité, et après une émulation au sein de la « polycratie nazie » (Martin Broszat).

Dans les années 1990 et 2000, d'autres historiens, tels Ian Kershaw, ont tenté de dépasser ce débat[9].

En tout état de cause, l'extermination elle-même s'est faite selon deux modalités principales : à l'est des frontières allemandes, les Juifs ont été tués sur place, dans des ghettos ou par des unités mobiles de tuerie ; au sud et à l'ouest, ils ont été déportés vers des centres de mise à mort, les camps d'extermination.

[modifier] L'extermination des Juifs d'Europe orientale

[modifier] Les ghettos

Après l'invasion allemande de la Pologne, les Juifs de ce pays sont contraints de vivre dans des quartiers clos, les ghettos. Les Juifs du Reich sont également déportés vers les ghettos de Pologne, à partir de 1940.

Les Juifs sont décimés par la malnutrition, les épidémies, et la fatigue consécutive au travail que leur imposent les autorités allemandes.

[modifier] Les unités mobiles de tuerie

Voir l’article Einsatzgruppen.

En mars 1941, pendant les préparatifs de l'invasion de l'URSS, il est décidé que des unités mobiles, les Einsatzgruppen, seraient chargées d'exterminer les Juifs, ainsi que les Tziganes, les cadres communistes, voire les handicapés et les homosexuels.

[modifier] L'extermination des Juifs d'Europe occidentale et balkanique

Près de 6 000 camps d'extermination, de concentration ou de travail ont été installés en Pologne en septembre 1939, soit la moitié des camps éparpillés à travers l'Europe sous la coupe de l'Allemagne nazie. Sur 7,5 millions de personnes enfermées dans ces camps en territoire polonais, environ 6,7 millions ont péri dans des chambres à gaz ou sont mortes d'épuisement, de faim, de maladies, de travail exténuant, de tortures et de brutalités, selon les sources polonaises.

Auschwitz-Birkenau où les nazis ont exterminé entre un million et un million et demi de personnes, en grande majorité des Juifs d'Europe, est le plus important des sept camps d'extermination qu'ils ont créés en Pologne entre 1939 et 1945.

Le camp d'extermination de Kulmhof, ou Chełmno sur le Ner en polonais, situé dans le centre, a été construit en décembre 1941. Il a fonctionné jusqu'en 1943 et de 1944 à 1945. Les nazis y ont tué 310 000 personnes, dans des camions transformés en chambres à gaz. Parmi les victimes, les Juifs du ghetto de Łódź, distant de 70 kilomètres. Ont suivi dès 1942 ceux de Belzec et Sobibor, dans l'est de la Pologne, à la frontière ukrainienne d'aujourd'hui.

À Belzec, de juin à décembre 1942, les nazis ont assassiné 600 000 personnes dont 550 000 Juifs, en les asphyxiant au monoxyde de carbone.

À Sobibor, les nazis ont exterminé entre 1942-1943 environ 250 000 Juifs de Pologne et d'autres pays européens.

Le camp de Majdanek a été créé attenant à la ville de Lublin, dans cette province considérée comme le cœur des grandes communautés juives de Pologne. 360 000 de son demi-million de détenus ont péri dans des chambres à gaz ou ont été fusillés entre 1941 et 1944. Parmi eux 200 000 Juifs européens, 120 000 Polonais non juifs et des prisonniers de guerre soviétiques.

À Treblinka, à 80 km au nord-est de Varsovie, entre 1941 et 1944 les SS et leurs alliés ukrainiens ont exterminé au gaz 750 000 personnes, principalement des Juifs du ghetto de Varsovie, dont le plus connu, le conteur et psychologue pour enfants Janusz Korczak.

Selon Edwin Black, l'emploi silencieux de la technologie de la mécanographie et des cartes perforées Hollerith par la Dehomag a grandement facilité ces exterminations.

En 2005 une cérémonie a été organisée pour le soixantième anniversaire de la libération des camps en présence des derniers survivants et de nombreuses personnalités du monde entier.

[modifier] Trois cas particuliers

[modifier] La Serbie

Soumise à l'autorité militaire allemande, la Serbie connaît la Shoah selon des modalités particulières. Les différents responsables allemands (SS, Wermacht) de ce territoire mettent un zèle tout particulier à éliminer physiquement les Juifs — et les Tziganes — présents sur le territoire qu'ils administrent. La définition et la concentration des Juifs s'effectue en quelques mois. Le général Franz Böhme fait exécuter par fusillade l'ensemble des Juifs et des Tziganes de sexe masculin, entre l'automne 1941 et le printemps 1942, reproduisant les ordres donnés aux Einsatzgruppen. Les femmes et les enfants sont raflés et internés dans des camps en novembre et décembre 1941. Ils sont tous assassinés par gazage au monoxyde de carbone entre janvier et mai 1942.

Si la rapidité et la relative originalité de la destruction des Juifs de Serbie est due à l'initiative des officiers locaux, les dirigeants nazis n'ont en rien entravé leur action, bien au contraire : l'idée de fusiller des hommes juifs est suggérée en premier par Adolf Eichmann, et le camion de gazage est fourni par les autorités de Berlin[10].

[modifier] La Croatie

Voir l’article Oustachis#victimes.

Après l'invasion de la Yougoslavie par l'Allemagne, Hitler autorise la création d'un État croate, allié de l'Allemagne, dirigé par le parti fasciste local, l'Oustacha. L'extermination des Juifs et des Tziganes est assurée principalement par les autorités croates, dans des camps de concentration tels que Jasenovac, et ce jusqu'en 1942. Les nazis obtiennent alors l'autorisation du gouvernement croate de déporter les survivants vers les camps d'extermination.

[modifier] La Roumanie

[modifier] Les victimes juives du génocide

Lorsqu'à la fin de son ouvrage La destruction des Juifs d'Europe, Raul Hilberg tente de chiffrer globalement les victimes , il relève que les chiffres se répartissent en trois catégories [11]:

1. Morts consécutives aux privations, en particulier, la faim et la maladie dans les ghettos.
2 Morts par fusillades.
3 Morts consécutives aux déportations vers les camps d'extermination.

Les estimations proviennent de rapports émanant notamment des services allemands, des autorités satellites et des conseils juifs. Ils ont ensuite été affinés grâce aux comparaisons entre les statistiques d'avant-guerre et celles d'après-guerre. Hilberg s'efforce de faire des corrections pour ne prendre en compte que les Juifs victimes de la Shoah et écarter ceux dont la mort peut être imputé à la guerre. Cette dissociation est souvent délicate. Ainsi, lorsque l'Allemagne envahit l'URSS, un million et demi de juifs quittent leur domicile, au même titre qu'un nombre plus important de non-juifs parmi lesquels la mortalité est supérieure à la normale. Un autre problème dans l'estimation du nombre de victimes tient au fait que 70% des victimes proviennent de la Pologne et de l'URSS et que les frontières de ces deux pays ne cessent d'évoluer tout au long de la guerre si bien que les statistiques de la bureaucratie nazie se réfèrent souvent à des territoires dont les fontières sont mouvantes [12].

En résumé, l'ampleur du génocide lui-même, les circonstances de la persécution et de la guerre, l'ambiguité même de la qualité de "Juif" rendent impossible de chiffrer précisément le nombre de victimes, encore moins de les catégoriser : Hilberg donne finalement l'estimation de 5,1 millions de victimes juives.

[modifier] Les victimes par pays

D’après Raul Hilberg dans Selon les frontières d’avant guerre[13]. Les quelques poucentages indiqués sont tirés du site du CCLJ[14] :

Total : 5 100 000

Le tableau se réfère aux frontières de 1937. Les Juifs converis au christianisme sont compris dans ces chiffres et les réfugiés sont comptés dans les pays à partir desquels ils ont été déportés.

Selon Jacob Robinson[15] :

Total : 5 820 960

[modifier] Les victimes par année

D'après Hilberg [16]

Total : 5 100 000

[modifier] Nombre de victimes selon la cause du décés

D'après Hilberg [17]

  • Constitution de ghettos et privations : plus de 800 000
    • Ghettos de l'Europe de l'Est sous occupation allemande : plus de 600 000
    • Theresienstadt et privations à l'extérieur des Ghettos : 100 000
    • Colonies de Transnitrie (Juifs roumains et soviétiques) : 100 000
  • Fusillades à ciel ouvert : 1 400 000
  • Camps : 2 900 000
    • Camps d'extermination créés par l'Allemagne
      • Auschwitz : jusqu'à 1 000 000
      • Treblinka : jusqu'à 800 000
      • Belzec : 434 508
      • Sobibor : plus de 150 000
      • Chełmno (Kulmhof) : 150 000
      • Majdanek (Lublin) : 50 000
      • Camps responsables de quelques dizaines de victimes ou moins : 150 000
    • Camps créés par la Roumanie : 100 000
    • Camps créés par la Croatie et autres : moins de 50 000

Total : 5 100 000, dont 2 700 000 dans les chambres à gaz.

[modifier] Les victimes françaises

Selon des chiffres établis par l'association des Fils et Filles des déportés juifs de France présidée par Serge Klarsfeld et publiés en 1985

  • 75 721 Juifs, dont près de 11 000 enfants, ont été déportés de France de mars 1942 à août 1944, la plupart vers le camp d'Auschwitz.
  • 74 convois au total sont partis en direction des camps de concentration ou d'extermination, le premier de Compiègne le 27 mars 1942 et le dernier de Clermont-Ferrand le 18 août 1944.
  • Près de 90 % de ces 76 000 Juifs de France ont été déportés vers Auschwitz. Les 43 convois déportés en 1942, l'ont été en direction d'Auschwitz-Birkenau. En 1943, sur 17 convois de déportés, 13 étaient à destination d'Auschwitz et 4 de Sobibor. En 1944, les 14 convois étaient aussi à destination d'Auschwitz, sauf un parti pour Kaunas et Reval.
  • 2566 survivants étaient comptabilisés à la Libération en 1945, soit environ 3 % des déportés.
  • Avec les 3000 morts dans les camps d'internement avant la déportation et le millier d'exécutions de Juifs, le bilan de la « solution finale » en France a atteint 80 000 victimes.
  • Les nationalités les plus touchées parmi les Juifs déportés de France ont été les Polonais (environ 26 000), les Français (24 000 dont plus de 7000 sont des enfants nés en France de parents étrangers), les Allemands (7000), Russes (4500), Roumains (3300), Autrichiens (2500), Grecs (1500), Turcs (1300), Hongrois (1200).
  • Au moins 85 % des juifs déportés de France ont été arrêtés par les forces de police françaises.

[modifier] Conséquences de la Shoah

Outre la spoliation, la souffrance et la mort de millions de Juifs, la Shoah marque un tournant historique car elle est l'occasion d'une prise de conscience internationale amenant plusieurs faits majeurs :

[modifier] Condamnation du négationnisme de la Shoah par l'ONU

Le 23 janvier 2007, l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies a adopté la résolution 61/L.53 condamnant le négation de l'Holocauste en ces termes :

L'Assemblée générale, (...)
Notant que le 27 janvier a été désigné par l’Organisation des Nations Unies Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste,
1. Condamne sans réserve tout déni de l’Holocauste;
2. Engage vivement tous les États Membres à rejeter sans réserve tout déni de l’Holocauste en tant qu’événement historique, que ce déni soit total ou partiel, ou toute activité menée en ce sens[18].

[modifier] Évocation de la Shoah dans les arts

L'ampleur de l'atrocité révélée au monde à la libération des camps et durant le procès de Nuremberg marque profondément les esprits comme l'un des événements les plus honteux de l'histoire de l'humanité. Ce sentiment d'horreur s'exprimera naturellement dans la production artistique du XXe siècle, d'abord par la publication de témoignages de victimes puis par la représentation explicite ou métaphorique de la Shoah.

[modifier] Littérature

[modifier] Cinéma

[modifier] Télévision

  • Holocauste (Holocaust, 1978) de Marvin J. Chomsky
  • Conspiracy (2001) de Frank Pierson
  • Au nom de tous les miens (1983) de Robert Enrico

[modifier] Musique

[modifier] Le génocide des juifs et la philosophie

Outre les répercussions culturelles, le génocide des juifs a eu des conséquences dans le domaine de la pensée philosophique. Ainsi, Adorno s'est posé la fameuse question : « Comment penser après Auschwitz ? ».

Le philosophe allemand Hans Jonas a tenté de définir Le concept de Dieu après Auschwitz . Pour lui, une certitude émerge du désastre. Après Auschwitz, le concept de la toute-puissance divine doit être abandonné. Ou alors, il faudrait admettre que Dieu a voulu ou permis l'extermination des juifs. Ainsi, le psychiatre juif Henri Baruk n'hésite pas à concevoir cet événement selon la tradition biblique, comme une théophanie négative, « l'application des menaces de Dieu à Moïse en cas de rupture de l' Alliance ». Selon Baruk, Marx et Freud, ces deux dissidents du judaïsme que la Bible désigne sous le nom de « faux prophètes » sont les grands responsables de cette rupture de l'Alliance qui entraîne une menace contre l'existence même du peuple juif. Dans une ligne proche, André Néher parle à propos de l'« holocauste » d'un « échec de Dieu ».

À l'opposé de cette position, Hanna Arendt démystifie l'extermination de toute dimension mystique ou théophanique dans sa thèse célèbre sur la banalité du mal. Elle considère les nazis comme des serviteurs du crime, simples rouages d'une énorme machine administrative devenue folle et inhumaine.

Le philosophe Paul Ricœur a développé une philosophie de la mémoire, définissant le devoir de mémoire comme une certaine forme d'injonction à se souvenir d'événements horribles, qui ne prend son sens que par rapport « à la difficulté ressentie par la communauté nationale, ou par des parties blessées du corps politique, à faire mémoire de ces événements de manière apaisée ». Il relève qu'il y a un glissement du bon usage à l'abus du « devoir de mémoire », lorsque « le devoir de rendre justice, par le souvenir, à un autre que soi », aux victimes à l'égard desquelles nous avons une dette à payer, s'érige en « direction de conscience qui se proclame elle-même porte-parole de la demande de justice des victimes » par une sorte de « captation de la parole muette des victimes ».

[modifier] Notes

  1. « Comme le crime en question est aussi énorme que complexe, qu’il supposait la participation d’un grand nombre de personnes, à différents niveaux et de différentes manières — les auteurs des plans, les organisateurs, les exécutants, chacun selon son rang — il n’y a pas grand intérêt à faire appel aux notions ordinaires de conseils donnés ou sollicités dans l’accomplissement du crime. Car ces crimes furent commis en masse, non seulement du point de vue du nombre des victimes, mais aussi du point de vue de ceux qui perpétrèrent le crime et, pour ce qui est du degré de responsabilité d’un de ces nombreux criminels quel qu’il soit, sa plus ou moins grande distance par rapport à celui qui tuait effectivement la victime ne veut rien dire. Au contraire, en général le degré de responsabilité augmente à mesure qu’on s’éloigne de l’homme qui manie l’instrument fatal de ses propres mains.  » Jugement de la Cour israélienne au terme du procès d'Adolf Eichmann, cité par Hannah Arendt in Eichmann à Jérusalem (Gallimard, 1966 ; Folio histoire traduction révisée 2002, p.431)
  2. voir Le Monde du 19 février 2005
  3. Vincent Engel dans « Holocauste, Shoah ou judéocide ? » - Le Nouvel Observateur Hors-Série de janvier 2003 - décembre 2004
  4. http://www.humanite.presse.fr/journal/2005-01-22/2005-01-22-455189
  5. Adolf Eichmann, Ich, Adolf Eichmann, pp. 178-179, cité dans Raul Hilberg, La Destruction des Juifs d'Europe, éd. Gallimard, 2006, tome II, p. 726
  6. « L’antisémitisme fondé sur des motifs purement sentimentaux, trouvera son expression ultime sous forme de pogroms. L’antisémitisme selon la raison doit, lui, conduire au combat législatif contre les privilèges des Juifs et à l’élimination de ces privilèges... Son but ultime doit, immuablement, être l’élimination des Juifs en général. » (lettre du 16 septembre 1919, Adolf Hitler, Sämtliche Aufzeichnungen. 1905-1924, textes édités par Eberhard Jäckel et Axel Kuhn, Stuttgart, 1980, Doc 61, pp. 88 et sqq., passage cité dans G. Miedzianagora et G. Jofer, Objectif extermination, Frison Roche édition, 1994, p. 13) ; « Le Juif en tant que ferment de décomposition (selon Mommsen) n’est pas à envisager comme individu particulier, bon ou méchant, [il est] la cause absolue de l’effondrement intérieur de toutes les races, dans lesquelles il pénètre en tant que parasite. Son action est déterminée par sa race. Autant je ne peux faire reproche à un bacille de tuberculose, à cause d’une action qui, pour les hommes signifie la destruction, mais pour lui la vie, autant suis-je cependant obligé et justifié, en vue de mon existence personnelle, de mener le combat contre la tuberculose par l’extermination de ses agents. Le Juif devient et devint au travers des milliers d’années en son action une tuberculose de race des peuples. Le combattre signifie l’éliminer. » (lettre du 3 juillet 1920, Hitler, op. cit., Doc 116, p. 15, cité dans G. Miedzianagora et G. Jofer, op. cit., p. 14)
  7. En particulier celui-ci : « Si l'on avait, au début et au cours de la guerre, tenu une seule fois douze ou quinze mille de ces Hébreux corrupteurs du peuple sous les gaz empoisonnés que des centaines de milliers de nos meilleurs travailleurs allemands de toute origine et de toutes professions ont dû endurer sur le front, le sacrifice de millions d'hommes n'eût pas été vain. Au contraire, si l'on s'était débarrassé à temps de ces quelques douze mille coquins on aurait peut être sauvé l'existence d'un million de bons et braves Allemands pleins d'avenir. » (Adolf Hitler, Mon combat, Nouvelles éditions latines, 1934, pp. 677-678)
  8. Eberhard Jäckel, Hitler idéologue, éd. Gallimard, coll. « Tel », 1995, p. 83
  9. Dominique Vidal, Les Historiens allemands relisent la Shoah, éd. Complexe, 2002
  10. Raul Hilberg, La Destruction des Juifs d'Europe, op. cit., tome II, pp. 1264/1284
  11. Raul Hilberg, La destruction des Juifs d’Europe, éd. Gallimard, collection Folio, 2006 Tome III, p. 2251.
  12. Raul Hilberg, La destruction des Juifs d’Europe, éd. Gallimard, collection Folio, 2006 Tome III, p. 2258.
  13. Raul Hilberg, La destruction des Juifs d’Europe, éd. Gallimard, collection Folio, 2006 Tome III, p. 2273.
  14. Les différentes formes de l'antisémitisme occidental
  15. Encyclopædia Judaica, vol. VIII, p. 890, repris dans Léon Poliakov, Histoire de l'antisémitisme, éd. du Seuil, 1993, tome 2, p. 527
  16. Raul Hilberg, La destruction des Juifs d’Europe, éd. Gallimard, collection Folio, 2006 Tome III, p. 2273.
  17. Raul Hilberg, La destruction des Juifs d’Europe, éd. Gallimard, collection Folio, 2006 Tome III, p. 2272.
  18. Voir Texte de la Résolution sur le site de l'ONU

[modifier] Bibliographie

[modifier] Ouvrages généraux

  • François Bédarida (dir.), La Politique nazie d'extermination, éd. Albin Michel, 1989
  • Id., Le Nazisme et le Génocide, éd. Nathan, 1989
  • Georges Bensoussan, Histoire de la Shoah, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » 2006 (1re éd., 1996)
  • Colloque de l’École des hautes études en sciences sociales, L’Allemagne nazie et le génocide juif, coéd. Gallimard/Le Seuil, 1985
  • Lucy S. Dawidowicz, La Guerre contre les Juifs, éd. Hachette, 1977
  • Saül Friedlander, L’Allemagne nazie et les Juifs, éd. du Seuil, 1997, deux vol., dont un paru
  • Raul Hilberg, La Destruction des Juifs d'Europe, éd. Gallimard, 2006, coll. « Folio »-histoire, trois vol.
  • Id., Exécuteurs, victimes, témoins, éd. Gallimard, coll. « NRF »-essais, 1994 et « Folio »-histoire, 2004
  • Léon Poliakov, Bréviaire de la haine : le IIIe Reich et les Juifs, Presses pocket, 1993 (1re éd., Calmann-Lévy, 1951)
  • Gerald Reitlinger, The Final Solution, New York, éd. A. S. Barnes, 1961
  • La Violence nazie, dossier de la Revue d'histoire moderne et contemporaine, juin 2000

[modifier] Historiographie

  • Christopher Browning, Des hommes ordinaires, Les Belles Lettres, 1994
  • Philippe Burrin, Hitler et les Juifs. Genèse d’un génocide, éd. du Seuil, 1989, et « Points »-histoire, 1995
  • Lucy S. Dawidowicz, The Holocaust and The Historians, Harvard University Press, 1981, rééd., 1983
  • Gerald Fleming, Hitler la Solution finale, éd. Julliard, 1988
  • Saul Friedländer, « From Antisemitism to Extermination : A Historiographical Studie of Nazi Policies Toward the Jews », Yad Vashem Studies, XVI, 1984, pp. 1-50
  • Daniel Jonah Goldhagen, Les Bourreaux volontaires de Hitler, éd. du Seuil, 1997 et « Points », 1998
  • Édouard Husson, Une culpabilité ordinaire ? Hitler, les Allemands et la Shoah. Les enjeux de la controverse Goldhagen, éd. François-Xavier de Guibert, 1997
  • Eberhard Jäckel, Hitler idéologue, éd. Calmann-Lévy, 1973, rééd. Gallimard, « Tel », 1995
  • Ian Kershaw, Qu'est-ce que le nazisme ? Problèmes et perspectives d'interprétation, éd. Gallimard, coll. « Folio » histoire, 1997, chapitre 5, « Hitler et l'Holocauste »,
  • Arno J. Mayer, La « Solution finale » dans l’histoire, éd. La Découverte, 1990 et 2002

[modifier] Monographies

  • Danutha Czech et alii, Auschwitz. Geshichte und Wirkilchkeit der Vernichtungslager, Hambourg, 1980
  • Jacques Delarue, Histoire de la Gestapo, éd. Fayard, 1996 [1re éd. 1963]
  • Tuwia Friedman, Sobibór, ein NS-Vernichtungslager im Rahmen der "Aktion Reinhard" : eine dokumentarische Sammlung von SS-Dokumenten, Haïfa, Institute of documentation in Israel for the investigation of nazi war crimes, 1998
  • Eugen Kogon, Hermann Langbein et Aldabert Rückel, Les Chambres à gaz, secret d'État, éd. du Seuil, « Points »-histoire, 2000 (1re éd., 1987)
  • Raul Hilberg et Joël Kotek (dir.), L'Insurrection du ghetto de Varsovie, éd. Complexe, 1994
  • Eberhard Jäckel et Lea Rosch, »Der Tod ist ein Meister aus Deutschland«. Deportation und Ermordung der Juden, Kollaboration und Verweigerung in Europa, éd. Komet, 1990
  • Helmut Krausnick et Hans-Heinrich Wilhem, Die Truppe des Weltanschauungskrieges, Stuttgart, 1981
  • Léon Poliakov, Auschwitz, éd. Gallimard, 1973 ; rééd., 2006
  • Jean-Claude Pressac, Auschwitz. Technique and operation of the gas chambers, The Beate Klarsfeld Foundation, New York, 1989
  • Id., Les Crématoires d’Auschwitz. La machinerie du meurtre de masse, éd. du CNRS, 1993.
  • Annette Wieviorka, Auschwitz, soixante ans après, éd. Robert Laffont, 2004
  • Richard Rhodes, Extermination, la machine nazie. Einsatzgruppen, à l'Est, 1941-1943, éd. Autrement, 2004
  • Georges Wellers, Les chambres à gaz ont existé : des documents, des témoignages, des chiffres, éd. Gallimard, 1981

[modifier] La Shoah dans les pays satellites

  • Frederick B. Chary, The Bulgarian Jews and the Final Solution, Pittsburg, 1972
  • Carol Iancu, La Shoah en Roumanie, Publications de l'université de Montpellier, 2000
  • Roanid Iadu, La Roumanie et la Shoah. Destruction et survie des juifs et des Tsiganes sous le régime Antonescu, 1940-1944, Maison des sciences de l'homme, 2003
  • Ladislaus Hory et Martin Broszat, Der Kroatische Ustacha-Staat. 1941-1945, Stuttgart, 1964
  • Laurent Jolly, Vichy dans la Solution finale. Histoire du commissariat général aux questions juives (1941-1944), éd. Grasset, 2006 (ouvrage issu d'une thèse de doctorat en histoire)
  • Ladislav Lipscher, Die Juden im Slowakischen Staat. 1939-1945, Munich, 1980
  • Michael Marrus et Robert O. Paxton, Vichy et les Juifs, éd. Calmann-Lévy, 1981, rééd. Librairie générale française, « Le Livre de poche », 1990 et 2004
  • Marie-Anne Matard-Bonucci, L'Italie fasciste et la persécution des Juifs, éd. Perrin, 2007
  • Edmond Paris, Genocide in Satellite Croatia. A Record of Racial and Religious Persecutions and massacres, Translated from the French by Louis Perkins, American Institute for Balkan Affaires, Chicago 1961

[modifier] Biographies et témoignages

[modifier] Victimes et témoins de la Shoah

  • Alan Bestic et Ruldolf Vrba, Je me suis évadé d'Auschwitz, éd. J'ai lu, 1987
  • Adam Czerniakow, Carnets du ghetto de Varsovie, éd. La Découverte, 2003 (texte établi par Raul Hilberg et Stanislaw Staron, traduit par Jacques Burko et Maria Elster)
  • Ilya Ehrenbourg et Vassili Grossman (dir.), Le Livre noir sur l’extermination scélérate des juifs par les envahisseurs fasciste allemands dans les régions provisoirement occupées de l’URSS et dans les camps d’extermination en Pologne pendant la guerre de 1941-1945 : textes et témoignages, éd. Actes sud, 1995, rééd. Librairie générale française, « Le Livre de poche », deux volumes, 2001
  • Saul Friedländer, Saul Friedländer, Kurt Gerstein ou l'ambiguïté du bien, Tournai, éd. Casterman, 1967
  • Filip Müller, Trois ans dans une chambre à gaz d'Auschwitz, éd. Pygmalion, 1980
  • Itzhok Noborski et Annette Wieviorka (éd.), Les Livres du souvenir : mémoriaux juifs de Pologne, éd. Julliard, coll. « Archives », 1983
  • Ruta Sakowska (éd.), Archives clandestines du ghetto de Varsovie, éd. Fayard/BDIC, 2007, deux volumes

[modifier] Responsables de la Shoah

  • Édouard Calic, Heydrich, l'homme clef du IIIe Reich, éd. Robert Laffont, 1985
  • Adolf Eichmann, Eichmann par Eichmann, éd. Grasset, 1971 (texte établi par Pierre Joffroy et Karin Königseder)
  • Joseph Goebbels, Journal, éd. Tallandier, en cours de parution depuis 2006
  • Hans Frank, Das Diensttagebuch des deutschen Generalgouverneurs in Poland, Stuttgart, Deutsche Verlags-Anstalt, 1975
  • André Guerber, Himmler et ses crimes, éd. Fournier, 1946
  • Gideon Hausner, Justice à Jérusalem, éd. Flammarion, 1976 (traduit de l'anglais par Pierre Javet)
  • Ian Kershaw, Hitler, éd. Flammarion, 2000, deux volumes
  • Betty et Robert-Paul Truck, Mengele, l'ange de la mort, Presses de la Cité, 1976

[modifier] La Shoah, les grandes puissances et les pays neutres

  • Carlo Falconi, Le Silence de Pie XII, éd. du Rocher, 1965
  • Saul Friedländer, Pie XII et le IIIe Reich, éd. du Seuil, 1964
  • Guenter Lewy, L'Église catholique et l'Allemagne nazie, éd. Stock, 1965
  • Michael Fayer, L’Église et les Nazis. 1930-1965, Liana Levi, 2002 (traduit de l’anglais des États-Unis par Claude Bonnafont)
  • Martin Gilbert, Auschwitz and the Allies: A Devastating Account of How the Allies Responded to the News of Hitler's Mass Murder, Owl Books, 1990
  • Jean-Pierre Richardot, Une autre Suisse, 1940–1944, éditions du Félin, 2002
  • Stanford Jay Shaw, Turkey and the Holocaust: Turkey's Role in Rescuing Turkish and European Jewry from Nazi Persecution, 1933-1945, New York University Press, 1993
  • David S. Wyman, L'Abandon des Juifs. Les Américains et la solution finale, éd. Flammarion, 1987

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur la Shoah.

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes


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