XVIIIe siècle av. J.-C.

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Sommaire

Séparation des tribus aryennes et iraniennes.
Déclin de la civilisation de l’Indus (inondations provoquées par les changements du cours des fleuves, invasions de tribus chalcolithiques d’Inde centrale et méridionale, déclin du commerce avec le Proche-Orient ?). Les grandes cités sont remplacées par de grosses bourgades au rayonnement plus local.
L’âge d’or du commerce interiranien, marqué par la présence de nombreux « trésors » et riches métropoles (coupe sur pied et bol tronconique) semble prendre fin vers -1800/-1700, au moment même où les textes mésopotamiens cessent de parler du commerce oriental. Les grandes agglomérations de Turkménie orientale (Altyn-tepe et Namazga-depe) sont abandonnées et les grandes métropoles de la vallée de l’Indus disparaissent. Dans le territoire correspondant à la civilisation de l’Indus ; le processus de régionalisation s’accentue avec la disparition des éléments les plus caractéristiques de l’unité harappéenne : l’écriture, les sceaux ou les poids. De nombreux éléments survivent pourtant au long du IIe millénaire dans les régions orientales et méridionales de la zone.

Le déclin de la civilisation de l’Indus au XVIII^e siècle provoque l’arrêt des échanges avec le pourtour oriental de l’Iran : le Golfe, la Bactriane, la Turkménie et la plaine de Gorgan sont tour à tour durement affectés et l’ensemble de la vie urbaine s’effondre dans ces régions. L’État élamite subsiste dans sa dualité et Suse reste une grande ville, mais il est possible qu’Anshan, tout en formant le point d’équilibre du royaume, ait connu une éclipse en tant que centre urbain.

XVIII^e – XIX^e siècle : émigration de tribus sémitiques de Chaldée (Ur, selon la tradition), conduites par Abraham, vers Harra, en pays araméen. Selon la tradition biblique, les descendants d’Abraham se sédentariseront dans la montagne de Juda, près d’Hébron.
La Palestine connaît une période de prospérité (-1800, -1600) : Hazor, Tell Ta’anak, Megiddo, Sichem, Jéricho, Beitn Mirsim, Tel ed-Duweir.

Qatna, dans la plaine de Homs, est célèbre pour ses pâturages, son élevage de chevaux et sa riche agriculture. Elle se trouve à un croisement de l’axe nord-sud de la route est-ouest liant Palmyre à la Méditerranée, mais l’importance de la piste désertique est difficile à estimer à une époque où le chameau n’a pas été encore introduit (une lettre de Shamshi-Adad I^er, qui a fait parcourir cette voie par son armée depuis la Haute Mésopotamie jusqu’à Qatna l’atteste cependant). La correspondance de Mari montre que Ishki-Adad, roi de Qatna, a tissé d’étroites relations avec Shamshi-Adad, et que son successeur, Amutpiel, en fait autant avec Zimri-Lim.

Tell Harmal/Shaduppum, petite cité de Babylonie, enfermée dans ses murailles, apparaît vers -1800 comme un centre administratif local dépendant du royaume d’Eshnunna. Ses dimensions restreintes, qui laissent reconnaître une ville neuve, abritent cependant un temple double, plusieurs petits sanctuaires, un bâtiment administratif ou résidait le représentant du roi et des quartiers d’habitation. Seul le centre économique n’a pu être localisé avec certitude, mais peut-être devait-t-il n’avoir que peu d’importance puisque la fonction principale était administrative.

Vers -1800 av. J.-C., des immigrants sémites de Canaan commencent à s'établir dans le delta du Nil. Ces immigrants sont connus sous le nom de Hyksôs.
1794-1781 avant J.-C., première peintures de jongleurs aux balles.

Bronze Moyen II en Grèce (-1800 à -1700).
Début de l'installation des Achéens en Grèce, dans les années 1750 av. J.-C. en provenance du nord. Ils refoulent les Pélasges dans les hauteurs et vont, dans les deux siècles suivants, constituer de petits royaumes sur les rives de la mer Égée. Avec leur armure de bronze et leur longue épée, les Achéens ont raison du bouclier et du poignard triangulaire des Égéens.

Statues-menhir en Corse.
Premiers hypogées et dolmens dans les Baléares, la Sicile et la Sardaigne dont certains restent en usage jusqu’au Ier millénaire. Le mobilier est chalcolithique et campaniforme.

Migrations indo-européennes, venues de Russie méridionale par la Finlande puis la Suède, vers la Scandinavie (-1800, -1500). Ces nouveaux arrivants se distinguent par l’emploi de haches à manche dites « naviformes ».
Maison de Troldebjerg (Langeland, Danemark).

En Inde, littérature védique des Brâhmanas (selon la tradition).
Les figurines féminines et de taureau à bosse de l’Indus disparaissent au profit de statuettes de cavaliers, de chevaux et de chameaux à deux bosses.
Céramique rubanée en Scandinavie. Évolution des rites funéraires et début de l’incinération.

Vers 1730 av. J.-C., rédaction du Code d'Hammourabi, le premier code législatif de l'histoire de l'humanité.
Innovation dans l’armement au Proche-Orient : char de guerre à deux roues, bélier de siège et glacis défensif.
Introduction du cheval en Égypte.
Culture du riz et du sorgho en Inde.
L’agriculture pénètre en Inde centrale, associée à une céramique décorée de motifs naturalistes et géométriques (Navdatoli) ou à une poterie noire et rouge (Ahar).
Première utilisation des chevaux pour tirer des chariots légers dans les steppes occidentales de la Russie. Des pièces de mors retrouvées dans des tombes « en rondin » attestent que les chevaux sont montés mais aussi utilisés pour tirer des véhicules.
Agriculture en Scandinavie (orge, blé, épeautre), élevage (vache, cochon, mouton).