École nationale supérieure de l'aéronautique et de l'espace
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
| SUPAERO | |
|---|---|
 |
|
| Fondation | 1909 devenue SUPAERO en 1972 |
| Type | École d'ingénieur publique, sous tutelle du ministère de la Défense |
| Localisation | Toulouse, France |
| Niveau | Bac+5 à Bac+8 (école doctorale) |
| Site web | www.supaero.fr |
L'École nationale supérieure de l'aéronautique et de l'espace, plus connue sous le nom de SUPAERO, forme en trois ans des ingénieurs généralistes aptes à exercer dans un large spectre d'activités. Son programme couvre l'ensemble des disciplines de base de l'ingénieur, tout en s'appuyant sur l'aéronautique et l'espace, domaine d'emploi privilégié des méthodologies et techniques de pointe. Dans le monde, SUPAERO est connue comme la meilleure école d'aéronautique française et comme l'une des toutes meilleures formations européennes en aéronautique.
SUPAERO fait partie des cinq écoles d'ingénieurs les plus prisées par les élèves de classes préparatoires (avec l'EP, l'ENSMP, l'ENPC et l'ECP). En tant qu'école généraliste, SUPAERO propose des enseignements de pointe dans toutes les disciplines de l'ingénieur mais également, et de plus en plus, en économie et en finance. Ses élèves sont donc amenés à assurer de hautes fonctions dans l'industrie aéronautique européenne mais également dans le secteur de la banque et de la finance. Par ailleurs, SUPAERO est une des seules Grandes Écoles à disposer d'un département entièrement consacré aux affaires culturelles et dont l'objectif principal est l'épanouissement culturel et intellectuel de ses élèves.
Sommaire |
[modifier] Histoire
(plus d'informations sur son histoire)
En 1909, un officier du Génie, le colonel Jean-Baptiste Roche, imaginant les besoins et l'ampleur qu'allait prendre l'industrie aéronautique dans le monde, fonde à Paris l'École supérieure d'aéronautique et de constructions mécaniques. Elle devient École nationale en 1930 et prend le nom d' École nationale supérieure de l'aéronautique, plus simplement appelée SUPAERO, puis en 1972 celui d'École nationale supérieure de l'aéronautique et de l'espace.
En 1930, l'école est installée dans des bâtiments modernes, au sein de la Cité de l'Air, construits boulevard Victor à Paris où sera ensuite accueillie en 1970 l'ENSTA.
Depuis 1968, SUPAERO est installée sur le complexe aérospatial de Toulouse - Lespinet, au cœur d'un environnement scientifique et industriel de stature européenne. De vastes laboratoires de recherche ont été créés à cette date sur le même site et regroupés sous le nom de Centre d'études et de recherche de Toulouse (CERT). Ce centre, associé à l'École, est devenu le centre de Toulouse de l'ONERA (Office national d'études et de recherches aérospatiales). Il effectue des recherches orientées par et vers les industries aéronautiques, spatiales et de défense, secteurs où les exigences sont les plus hautes.
En 1994, SUPAERO devient un établissement public à caractère administratif sous tutelle du ministère de la Défense, doté d'un conseil d'administration.
SUPAERO est une école d'application de l'École polytechnique et est habilitée à délivrer sous son propre sceau le diplôme de Docteur de l'École nationale supérieure de l'aéronautique et de l'espace.
[modifier] Enseignement
La scolarité dure trois ans. Les deux premières années sont principalement constituées d'un tronc commun obligatoire complété, les derniers mois de l'année, par une majeure (ou option) et un projet d'initiation à la recherche (PIR) qui permettent aux étudiants d'explorer un nouveau domaine de compétence ou d'approfondir un enseignement de tronc commun. Au cours des deux premières années et dans le cadre de la formation humaine, les étudiants suivent des séminaires de culture générale parmi un choix important de sujets, à raison de trois heures toutes les deux semaines. L'ensemble des activités culturelles de SUPAERO est coordonné par l'écrivain Yves Charnet.
Le tronc commun de première année comporte de nombreuses matières de mathématiques (topologie, variable complexe, théorie de la mesure, intégration de Lebesgue, analyse fonctionnelle, analyse harmonique). Au cours de l'année, le programme de tronc commun évolue des matières fondamentales (mathématiques, physique quantique, mécanique des milieux continus) vers les sciences de l'ingénieur avec par exemple l'optique, l'aérodynamique ou la mécanique du vol. La formation comporte également une initiation à l'économie d'entreprise avec notamment un jeu de simulation d'entreprise, une solide formation en programmation (Langage C). Les étudiants peuvent aussi suivre des séminaires facultatifs tels que celui animé par la société Symbioses (société de conseil) sur le thème du développement durable. Les majeurs de fin de première année sont:
- Mathématiques, économie
- Astrophysique (physique statistique, relativité, planétologie)
- Nanosciences
- Aérodynamique
- Informatique
En première année, les élèves ont une liberté quasi-totale dans le choix de leur sujet de projet de fin d'année (PIR). Le "PIR culture" a, par exemple, beaucoup de succès puisqu'il permet aux étudiants d'approfondir un sujet culturel qui les passionne. Ils peuvent aussi choisir des matières plus techniques correspondant au tronc commun et néanmoins sources de passions.
La scolarité de seconde année est très largement orientée vers les sciences de l'ingénieur (automatique, mécanique des structures, dynamique du vol, aérodynamique, électronique, traitement du signal...). À partir du mois d'avril, les élèves choisissent à nouveau leurs sujets d'étude (PIR et majeur). Les majeures de seconde année sont:
- Economie (macro, micro, économie industrielle, relations internationales)
- Modélisation pour l'aide à la décision
- Mathématiques appliquées
- Propulsion
- Commande des systèmes
- Aérodynamique
- Langues vivantes et Culture
La troisième année est une année de spécialisation dans différents domaines, au choix, de l'ingénierie mais aussi en finance. Grâce aux nombreux accords avec les plus prestigieuses universités mondiales (MIT, Stanford, KTH, Polytechnique Montréal, Cranfield, Imperial College, Politécnica de Madrid, Technische Universität de Berlin...), les élèves ont la possibilité d'effectuer cette troisième année à l'étranger (dans le cadre d'une substitution) ou bien d'effectuer un douple diplôme. D'ici peu, chaque élève aura l'obligation d'effectuer une partie de son cursus à l'étranger en stage et/ou en études.
[modifier] La Culture à SUPAERO
SUPAERO est une des Grandes Écoles les mieux dotées en ce qui concerne l'enseignement de culture. Un département à part entière y est consacré sous la direction de l'écrivain Yves Charnet. L'action de ce département consiste en des cours dispensés sous forme de séminaires aux élèves de première et seconde année, ainsi qu'un grand nombre de conférences et autres évènements culturels tout au long de l'année et des ateliers artistiques hebdomadaires. Il fait partie intégrante de la formation humaine nécessaire à l'exercice du métier d'ingénieur.
Pour ce qui est des séminaires, les élèves choisissent en début d'année, des séminaires (un en première année et deux en seconde année) parmi un vaste choix englobant des sujets artistiques, politiques, historiques, artistiques ou sociologiques. Ils ont, pendant quasiment toute l'année, trois heures de séminaire culturel par semaine.
Les conférences culturelles sont organisées à raison d'au moins une par mois. Yves Charnet y invite la plupart du temps de grandes figures de la création contemporaine (écrivains, peintres, poètes, historiens, cinéastes, hommes de théâtre...). Ces conférences sont ouvertes aux personnes extérieures à l'École et attirent de nombreux visiteurs de la région toulousaine.
Les "Ateliers Libres", hebdomadaires, invitent les élèves à pratiquer des activités artistiques telles que l'écriture, la peinture, l'écoute musicale, la danse contemporaine et permettent l'investissement de nombreux élèves passionnés dans ces domaines.
Grâce à ses activités, la vie culturelle de SUPAERO est particulièrement riche et tient une place importante dans la vie culturelle toulousaine.
[modifier] Le Campus
Situé dans le complexe scientifique de Rangueil, le campus de SUPAERO est entouré par l'ONERA, le CNES, le CREPS, l'ENAC, l'INSA, et l'université Paul Sabatier. Situé le long du canal du midi (avec un accès direct au canal), il permet de rejoindre le centre-ville de Toulouse en moins d'un quart d'heure à vélo et offre un cadre idéal aux activités sportives de ses étudiants. Outre les bâtiments enseignements regroupant les trois amphithéatres, des salles de cours, un centre informatique, une bibliothèque ainsi que de nombreux laboratoires de recherche, le campus dispose de trois résidences, soit 470 chambres (d'environ 10 m² chacune) et 24 studios (18 T1 et 6 T1bis), qui accueillent la plupart des étudiants. Il offre aussi aux étudiants de très nombreuses installations sportives. Ainsi on peut trouver sur le campus une piscine, un terrain de foot/rugby, de nombreux terrains de tennis de volley et de basket, une salle de squash, un dojo, une salle de musculation, un mur d'escalade, un gymnase... L'école offre aussi la possibilité à ses étudiants de faire de l'aviron sur le canal du Midi grâce à la flotte de bateau qu'elle possède. SUPAERO dispose aussi d'un châlet situé à Bonascre, à moins d'une heure et demi de Toulouse, pouvant accueillir 80 étudiants toute l'année pour faire du ski ou de la randonnée.
- Adresse:
- 10 avenue Edouard Belin
- BP 54032
- 31055 Toulouse Cedex 4
[modifier] SUPAERO Junior Conseil
SUPAERO Junior Conseil est la Junior-Entreprise de l'école. Elle s'appellait GERSA (Groupement d'études et de recherche de SupAéro) jusqu'en 2005.
La junior-entreprise s'apparente à une société de conseil qui encadre tout au long de leur réalisation, des projets sur lesquels travaillent des étudiants de l'école, pour le compte de sociétés clientes. Elle offre ainsi aux grandes multinationales, de même qu'aux PME, les compétences des étudiants de l'école dans des domaines variés tels que l'aérodynamique, les systèmes embarqués, la propulsion, la mécanique, les structures et matériaux, l'informatique, ou encore les études marketing grâce aux spécialités offertes en troisième année.
[modifier] Les Clubs et les "Assoces"
SUPAERO ne dispose pas moins d'une soixantaine de clubs offrant aux étudiants un très large panel d'activités extra-scolaires. Parmi eux, on retrouve les clubs s'occupant des très nombreuses activités aériennes (Vol moteur, parachute, parapente, planeur, deltaplane, vol montagne), un club montagne (escalade et randonnées), de nombreux clubs de sports ou encore des clubs à vocation plus technique comme le club Eco Marathon Shell participant à la course du même nom ou le Club Robotique participant à la Coupe de France et d'Europe et figurant régulièrement aux premières places (2° de la Coupe de France en 2006, 2° de la Coupe de France et 1er de la Coupe d'Europe en 2004). Toutes ces activités sont en très grande partie financées par l'École et les partenaires des clubs. Cela permet aux étudiants de bénéficier à moindre frais d'activités exceptionnelles.
[modifier] La Khômiss
La Khômiss est le nom dans l'École de l'Association des Elèves de SUPAERO, association loi 1901 créée en 19xx (?). Elle a pour buts de
- représenter l'ensemble des élèves vis-à-vis de l'administration,
- offrir aux élèves des services et du conseil à propos du campus et de la vie étudiante toulousaine,
- offrir aux clubs (depuis 2005, ceux non sportifs) une base légale pour leur fonctionnement.
Son bureau (une petite vingtaine d'élèves) est élu pour un an, et son président et son trésorier (responsables) doivent être des 2e année.
[modifier] Le Rapprochement SUPAERO - ENSICA
Des travaux sont actuellement en cours visant à regrouper d'ici 2007 l'École nationale supérieure de l'aéronautique et de l'espace (SUPAERO) et l'École nationale supérieure d'ingénieurs de constructions aéronautiques (ENSICA), dans un établissement public unique qui devrait s'appeler "Institut Supérieur de l'Aéronautique et de l'Espace (ISAE)". Chacun des deux établissements continuera néanmoins à délivrer son propre diplôme avec son propre nom. Ce projet a pour objectif d'améliorer la visibilité internationale des établissements en créant un institut "leader" dans la formation aéronautique et spatiale. La création de cet institut rentre dans le cadre de la formation d'un pôle de compétitivité mondial dans les secteurs aéronautique et spatial, à Toulouse : Aerospace Valley.
[modifier] Recrutement
Le recrutement pour un cycle complet de trois ans s'effectue sur le concours Mines-Ponts après deux (ou trois) années de classes préparatoires. Une procédure d'admission sur titre est aussi ouverte aux étudiants français et étrangers pour une entrée en seconde année.
[modifier] Quelques anciens élèves célèbres
- Raoul Badin 1910, inventeur du "badin", instrument permettant de mesurer la vitesse d'un avion
- Henri Coandă 1910, roumain, créateur du premier avion à réaction
- Henry Potez 1911, constructeur d'avions
- Marcel Dassault 1913, constructeur d'avions, fondateur de Dassault Aviation
- Mikhail Gurevich 1913, constructeur d'avions, fondateur du bureau MIG
- Maurice Hurel 1921, constructeur d'avions
- René Couzinet 1925, constructeur d'avions
- Henri Ziegler 1931, ancien directeur de Bréguet et de l'Aérospatiale
- Pierre-Henri Satre 1934, père de la Caravelle
- François Hussenot 1935, inventeur de la « boîte noire »
- Serge Dassault (X 1946) 1951, industriel, sénateur, propriétaire de journaux, fils de Marcel Dassault (1913)
- Frédéric d'Allest (X 1961) 1966, ancien directeur général du CNES, premier président d'Arianespace
- Alexis Kniazeff 1966, président fondateur de Altran Technologies
- Jean Laurent 1967, président du Crédit Agricole et du Crédit Lyonnais
- Bernard Ramanantsoa 1971, Directeur Général d'HEC
- Charles Champion 1978, ancien directeur du programme Airbus A380, chef des opérations d'Airbus
- Jean-François Clervoy (X 1978) 1983, astronaute
[modifier] Voir aussi
Les formations supérieures françaises :
Les Écoles d'ingénieur françaises :
[modifier] Liens externes
|
|
|
