Serge Dassault
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Serge Dassault, né le 4 avril 1925 à Paris, fils de Marcel Dassault, est un chef d'entreprise et un homme politique français.
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[modifier] Études
- Études secondaires au Lycée Janson de Sailly
- École polytechnique (X)
- École Nationale Supérieure de l’Aéronautique (SUPAERO)
[modifier] Carrière industrielle
- En 1951, il entre à Générale Aéronautique Marcel Dassault, où il entre comme ingénieur au bureau d’études des avions de série
- En 1955, il est nommé directeur des essais en vol (premier vol du Mirage I)
- En 1961, il est nommé directeur de l’exportation. Lance le Mystère 20 à l’exposition de la National Business Aviation Association à Pittisburg de 1962.
- En 1987, après avoir exercé plusieurs fonctions de direction dans le groupe, il est nommé président-directeur général de Dassault Industries, devenue depuis le 8 juillet 1999 Groupe Industriel Marcel Dassault (Groupe Dassault),
- En 1998, il est condamné en Belgique à deux ans de prison avec sursis pour corruption dans le cadre de l'affaire "Agusta"[1].
- En 2000, il devient président d’honneur de Dassault Aviation,
- Le 8 juillet 2004, il devient président de la Socpresse, groupe de presse publiant Le Figaro et les magazines du groupe l'Express-L'Expansion.
[modifier] Carrière politique
- En janvier 1974, il adhère au CNIP (mouvement fondé en 1949, avec pour objectif de rassembler sur le plan local et national les libéraux d’inspiration chrétienne et laïque ni MRP, ni radicaux, ni gaullistes)
En 1980, il crée l'Union des libéraux indépendants, devenu le Parti libéral, avant de rejoindre les rangs du RPR en 1986.
Il est élu maire de la ville de Corbeil-Essonnes en 1995, réélu en 2001. Un rapport de la chambre régionale des comptes signale que les comptes fournis par la municipalité sont faux, et que Serge Dassault abuse des heures supplémentaires. De plus, l’endettement est tel que, selon le journal Marianne, les impôts locaux vont devoir augmenter, sans garantie que les programmes de réhabilitation des cités puissent être achevés[2].
De 1988 à 2004, il est conseiller général du canton de Corbeil-Essonnes-Est, puis sénateur de l'Essonne depuis septembre 2004.
Il est désormais membre de l'UMP.Il est Secrétaire National en charge du développement de la Gestion participative et il est Président de la Fédération professionnelle des métiers de l'Air, de l'Espace et de la défense. Il est depuis longtemps un soutien de Jacques Chirac.
Son mandat de sénateur a été contesté car estimé incompatible avec la direction de la société Dassault Aviation. Par décision du 23/12/2004 [1], le Conseil Constitutionnel a considéré qu'il n'est pas établi qu'il contrôle cette société, bien qu'étant président de GIMD qui en possède plus de 50%.
[modifier] Famille
Il est le fils de Marcel Dassault duquel il a hérité du groupe Dassault (voir aussi Dassault aviation). Alors qu'ils s'appellaient Bloch, ses parents, son frère et lui furent arrêtés par la Gestapo puis internés à Montluc et ensuite à Drancy. Son père fut déporté à Buchenwald en août 1944 pour avoir refusé d'apporter aux Allemands son savoir-faire aéronautique. Les Dassault furent sauvés huit mois plus tard par Marcel Paul, membre du Parti Communiste Français, et Albert Baudet.
Marié, il a 4 enfants : Olivier Dassault est député (UMP) à l'Assemblée Nationale; Laurent Dassault, 52 ans, est chargé des investissements du Groupe Dassault dans le domaine de la viticulture, il est également Président du Conseil d'Artcurial ; Thierry, 46 ans, se spécialise dans l'intelligence économique ; Marie-Hélène, 39 ans, est responsable de la communication et du mécénat, et son mari, Benoît Habert, 41 ans, est Directeur Général Adjoint du Groupe Dassault, en charge de la stratégie et du développement.
[modifier] Investissements dans la presse
Serge Dassault a souhaité poursuivre l’œuvre de son père. "Jours de France", défendait une vision positive de l'événement. Serge Dassault défend une vision de l'économie tournée vers la croissance.
Les relations avec les journalistes ont souvent été difficiles. Ainsi par exemple, Serge Dassault a expliqué[3], que les journaux doivent diffuser des "idées saines", car "nous sommes en train de crever à cause des idées de gauche". "J'espère que vous allez cesser de former des journalistes de gauche !" avait ainsi lancé Serge Dassault, nouveau patron de la Socpresse (70 titres), à des responsables du Centre de formation des journalistes (CFJ), rue du Louvre à Paris[4].
Il refuse que son journal publie, en août 2004, un entretien avec Andrew Wang, dans le cadre de l'Affaire des frégates de Taïwan (Entretien finalement publié dans le journal Le Point le 9 septembre 2004). À la suite de ses propos tenus sur la subordination du journal par rapport à son propriétaire surgissent pendant quelques mois des troubles au sein de la rédaction.
[modifier] Ses autres activités
Serge Dassault développe deux nouvelles activités: la voiture électrique équipé d'un moteur hybride le système Cleanova[2]" et les maisons modulables. La voiture électrique répond à un souci de préservation de l'environnement et de lutte contre l'augmentation du prix du pétrole, car c'est une voiture silencieuse qui ne produit pas de gaz à effets de serre. Elle est destinée principalement aux flottes commerciales des grands groupes et aux citadins. Elle est actuellement testée par La Poste.
[modifier] Décoration
- Grand Officier dans l’Ordre national de la Légion d'honneur
[modifier] Voir aussi
Fondateur de la fondation qui porte son nom à Corbeil-Essonnes et Mennecy, fondation qui héberge et vient en aide à des handicapés.
[modifier] Lien externe
[modifier] Bibliographie
- J'ai choisi la vérité - PLON (1983)
- Un Projet pour la France - Ed. Valmonde (2001)
- Serge Dassault 50 ans de défis de Claude Carlier - Editions Perrin (2002)
- Serge Dassault. Armes, presse, politique par Anne-Marie Rocco - Flammarion, avril 2006
[modifier] Sources
- « Oui au libéralisme social » par Vianney Aubert, Hervé Bentegeat et Yves Messarovitch, Le Figaro Economie, 28 mai 1997
- Le charme discret d’un anti-conformiste, par Jean-Marie Rouart, Paris Match 10-16 septembre 1998
- Serge Dassault « Si riche et pas si bête », par Airy Routier, Le Nouvel Observateur, 10-16 septembre 1998
- Entretien : Ce sont les clients qui dirigent l’entreprise, pas le gouvernement. Par Catherine Nay et Patrice Merites, Le Figaro Magazine, 1er avril 2000
- Le libéral œcuménique (par Michel Cabinot), La Tribune , 11septembre 2001
- Frégates de Taïwan : L'interview d'Andrew Wang, Le Point, 09 septembre 2004 (par Jean Guisnel)
- Soupçons sur les contrats des Mirage à Taiwan, Le Parisien, 22 octobre 2003
- Serge Dassault « L’homme qui aimait la presse », par Dominique Gallois et Pascale Santi, Le Monde, 21 septembre 2004
- Le « Figaro » de Papy, Le Nouvel Observateur, 23 septembre 2004
- Dassault ressort les ciseaux au « Figaro », Libération, 22 septembre 2004
- « Le Figaro » cherche une parade à Dassault, Libération, 10 septembre 2004
- « Les nouveaux habits de Dassault », par Jean-François Polo , 5 avril 2005
[modifier] Notes
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