Éric Besson
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Éric Besson est un professeur d'université et homme politique français né le 2 avril 1958 à Marrakech au Maroc, membre du Parti socialiste de 1993 à 2007. Il a été élu maire de Donzère (Drôme) en 1995 et réélu en 2001. Il est également député de la deuxième circonscription de Drôme depuis 1997 (sous l'étiquette du PS jusqu'au 21 février 2007, sans étiquette depuis). Il est marié à Sylvie Brunel, ancienne présidente d'Action contre la faim, et père de trois enfants.
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[modifier] Biographie
Né au Maroc, il ne rejoint la France qu'à l'âge de 17 ans. Il fait ses études à l'École supérieure de commerce de Montpellier puis à l'Institut d'études politiques de Paris.
[modifier] Présidentielles 2007
Il a été secrétaire national à l'Économie et à la Fiscalité du Parti socialiste. En désaccord avec Ségolène Royal, il démissionne du Parti socialiste le 21 février 2007 en pleine campagne présidentielle et annonce lors d'une conférence de presse qu'il ne sera pas candidat à sa propre succession aux élections législatives de juin 2007. Il quitte également le groupe socialiste à l'Assemblée nationale.
[modifier] Publications
[modifier] L’inquiétante « rupture tranquille » de Monsieur Sarkozy
Dans son premier pamphlet, L’inquiétante « rupture tranquille » de Monsieur Sarkozy[1], il demandait : « La France est elle prête à voter en 2007 pour un néo-conservateur américain à passeport français ? »
Il ajoutait :
- « Orfèvre en communication méthodique et parfois impudique, l’homme a, de plus, su draper son implacable et froide quête du pouvoir dans une toge glamour (Nicolas-la-star-amie-des-stars y compris de celles dont l’exemplarité est discutable) sans laquelle il ne saurait – nous dit-on – y avoir de « saga politique » digne de ce nom. »,
et d'ajouter
- « Ce « sarko-show » est une arme de dissimulation massive, car celui qui ne cesse de prétendre vouloir « être jugé sur ses résultats » n’a pas son pareil pour masquer les piètres bilans de son action. Ceux d’un médiocre ministre de l’Economie et des Finances ou ceux d’un ministre de l’Intérieur survolté mais peu efficace : les violences faites aux personnes n’auront cessé d’augmenter en dépit de ses communiqués triomphants. »
ou bien encore
- « L’homme n’est avare ni de discours, ni d’écrits. L’explorateur devra d’abord débroussailler l’accessoire : une littérature abondante consacrée au culte de soi, caractéristique d’un ego largement plus dilaté que la moyenne déjà élevée de ceux des hommes politiques »,
mais aussi
- « À Georges W. Bush, Nicolas Sarkozy ne s’est pas contenté d’emprunter les slogans ou la mise en scène (ah, cette intronisation du président de l’UMP avec un décor calqué sur celui de la campagne de Bush…). Il lui a pris la méthode : « parler des problèmes des gens », à défaut d’avoir la moindre idée de la façon de les résoudre. Se servir des mots pour prétendre panser les maux. Décrire ce que l’on est incapable de guérir. Diagnostic claironné …, inefficacité à moitié pardonnée »,
et encore
- « Nicolas Sarkozy ne se contente pas de se livrer à un cynique marketing confessionnel à visée électorale ».
[modifier] Qui connaît Madame Royal ?
Dans son livre Qui connaît Madame Royal ? paru aux éditions Grasset, entretien avec Claude Askolovitch, Eric Besson annonce qu'il ne votera pour la candidate du PS « ni au premier ni au second tour de l’élection, sauf si elle était opposée à Le Pen ». (…) Pourtant jusqu'à ma démission, j'ai été un artisan loyal de sa campagne, je me forçais à avancer en dépit de ce que je constatais, j'ai vu la brutalité, j'ai vu l'impréparation. La désinvolture. J'ai vu la démagogie. »
L’ancien secrétaire national à l’économie du PS accuse également Mme Royal de « populisme». En effet, il estime que trop de ses propositions vont dans le sens des bas instincts du peuple.
- « Elle joue de sa victimisation, elle instrumentalise le féminisme, les souffrances des femmes et celles des exclus pour asseoir son pouvoir. »[2]
Quand il parle de « populisme », Éric Besson fait également allusion aux débats participatifs qui avaient été organisés à travers la France afin de recueillir les avis et doléances du peuple Français. Il considère que ces débats sont des simulacres et que les propositions de Mme Royal viennent en fait de ses conseillers.
- « J'ai compris, un peu tard, après avoir fait plus d'une douzaine d'articles à "désirs d'avenir" sans jamais de réponse que la démocratie à la Ségolène n'était qu'une mascarade. Elle promeut une démocratie participative qui n'est que mascarade. Seule sa propre gloire la motive. Elle use et abuse de démagogie (…) Finalement, avec Ségolène, nous avons une candidate qui dit à chacun ce qu'il veut entendre. (…) C'était énormément de travail, le mien et celui de dizaines d'experts bénévoles (…). Mais j'ai compris que ce travail ne servirait à rien (…). »
Le 27 mars 2007, dans un entretien au Figaro, il estime que Nicolas Sarkozy est « plus préparé et plus qualifié que Ségolène Royal pour présider la France ». Il explique son changement de discours envers le président de l'UMP par sa nouvelle liberté et le fait que Nicolas Sarkozy a levé ses interrogations. Il déclare ainsi :
- « À présent que je suis libre de toute attache, et n’engageant que moi, je crois pouvoir dire qu’il a levé toute ambiguïté sur des points à mes yeux cruciaux (l’intervention américaine en Irak, le communautarisme, etc.), et que le républicain que je suis a apprécié son discours d’investiture du 14 janvier. Il est donc effectivement, à mes yeux, plus préparé et plus qualifié que Ségolène Royal pour présider la France. »
Selon Le Figaro, le livre aurait atteint dès sa première semaine de vente la première place des ventes de livres toutes catégories confondues. En une semaine contre près de 4 mois pour les autres, le livre a atteint également à la troisième place des ventes des livres politiques depuis le 1er janvier, derrière Un pouvoir nommé désir (Grasset) de Catherine Nay sur Nicolas Sarkozy et L'inconnu de l'Élysée (Fayard) de Pierre Péan[3].
[modifier] Mandats
- 25/06/1995 - 18/03/2001 : maire PS de Donzère (Drôme)
- 01/06/1997 - 18/06/2002 : député PS de la 2e circonscription de la Drôme.
- 16/06/2002 - : député PS de la 2e circonscription de la Drôme jusqu'au 21 février 2007. Depuis cette date il est sans étiquette.
- 16/06/2002 - : maire PS de Donzère, Drôme, jusqu'au 21 février 2007. Depuis cette date il est sans étiquette.
[modifier] Œuvre
- Qui connaît Madame Royal, Édition Grasset & Fasquelle, 2007, ISBN 2246726514
[modifier] Notes
- ↑ L’inquiétante « rupture tranquille » de Monsieur Sarkozy
- ↑ référence, citation ou lien
- ↑ « Le carton d'Eric Besson », Le Figaro, 30 mars 2007.
[modifier] Liens externes
- Site d'Eric Besson
- « Diatribe d'un déçu de "Madame Royal" », Le Monde
- Edouard Launet, « Le monsieur te répond », Libération, 29 mars 2007.
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