Aviation générale
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
L'aviation générale est un terme générique qui regroupe toutes les activités aériennes civiles autres que le transport commercial : aviation sportive (voltige, vol à voile) ou de loisir (tourisme), travail aérien (épandage agricole, lutte contre l'incendie, surveillance aérienne par les douanes ou la police), aviation d'affaire etc.
La plus grande part du trafic associé se fait selon les règles de vol à vue alors que les vols de transport aérien public se font obligatoirement en régime de vol aux instruments.
Les installations au sol nécessaires pour l'aviation générale n'ont pas besoin d'énormément de sophistication, de même que les aérodromes n'ont pas besoin d'être contrôlés.
La plupart des aéroports civils sont ouverts à l'aviation générale à l'exception notable (en France) de Roissy et Orly. De facto, certains aéroports demandent des taxes d'atterrissage telles que l'aviation générale s'en trouve limitée aux avions d'affaire (Le Bourget, Nice par exemple).
Sommaire |
[modifier] Développement de l'aviation générale
L'aviation générale a pu aider certains pays très étendus à se développer. C'est évidemment le cas aux États-Unis qui compte 600 000 pilotes. C'est beaucoup moins vrai en Europe et spécialement en France (50 000 pilotes) où des distances plus faibles justifient moins le déplacement en avion.
Les obstacles au développement de l'aviation générale sont principalement :
- le coût élevé des avions, à l'achat et en exploitation,
- une certaine dépendance aux conditions météorologiques, liée à la difficulté de passer une qualification de vol aux instruments,
- une image négative dans l'opinion publique (danger supposé, moyens financiers associés).
En conséquence de quoi, l'usage de l'aviation générale demeure rare et se limite souvent à des vols de loisirs ou à des besoins professionnels impossibles à satisfaire autrement.
[modifier] Éléments économiques
À l'achat, le prix d'un monomoteur de voyage neuf (4 places) s'établit entre 350 000 et 480 000 euros. Amortissement compris, pour un avion volant environ 150 heures par an, le coût d'exploitation sera de l'ordre de 300 euros par heure de vol soit encore 1 euro du kilomètre. En prenant maintenant les extrêmes : un biplace moderne neuf coûte à partir de 140 000 euros, un monomoteur à turbine de 6 places autour de 2,5 millions d'euros. Du coté des jets, certains constructeurs ont lancé des programmes pour arriver autour des 2 millions d'euros mais les prix actuels vont jusqu'à 12 millions d'euros !
La propriété partagée, développée aux États-Unis, n'est pas encore entrée dans les mœurs en France. Ainsi beaucoup de pilotes se regroupent-ils en associations dans des aéro-clubs où ils peuvent voler en mutualisant au maximum les appareils, ce qui réduit les coûts fixes, et donc au final le prix de l'heure de vol.
Centre de coût | Charge |
---|---|
Investissement initial | 300 000 EUR |
Amortissement annuel (base 20 ans) | 15 000 EUR |
Amortissement par heure de vol | 100 EUR |
Coût fixe annuel (assurance) | 6 000 EUR |
Coût fixe annuel (hangar) | 3 000 EUR |
Frais annuels divers | 1 500 EUR |
Coûts fixes ramenés à l'heure de vol | 70 EUR |
Forfait maintenance horaire | 30 EUR |
Coût variable horaire (carburant) | 100 EUR |
Coût de revient par heure de vol | 300 EUR |
Coût de revient par kilomètre (160 kt) | 1,00 EUR |
Centre de coût | Charge |
---|---|
Investissement initial | 1 500 000 USD |
Amortissement annuel (base 20 ans) | 75 000 USD |
Amortissement par heure de vol | 300 USD |
Coût fixe annuel (assurance) | 32 000 USD |
Coût fixe annuel (hangar) | 6 000 USD |
Frais annuels divers | 6 000 USD |
Coûts fixes ramenés à l'heure de vol | 176 USD |
Forfait maintenance horaire | 115 USD |
Coût variable horaire (carburant) | 200 USD |
Coût de revient par heure de vol | 791 USD |
Coût de revient par kilomètre (370 kt) | 1,15 USD |
[modifier] Les avions actuels en aviation générale
Voir Aviation légère.
[modifier] Sécurité des vols
Par manque d'expérience des pilotes, l'aviation générale ne bénéficie pas des mêmes faibles taux d'accidents que le transport aérien public.
Ainsi en France où l'on compte 50 000 pilotes, selon le BEA, en 2004, on a dénombré 299 accidents (dont 139 avions, 98 ULM, 43 planeurs, 15 hélicoptères et 4 ballons) dont 44 mortels causant 57 blessures graves en plus du décès de 74 personnes.
Par comparaison, si tant est que cela ait un sens, on compte en France 35 millions de conducteurs. En 2004, on a déploré 5 232 décès et 17 435 blessés graves sur la route.
[modifier] Voir aussi
- L'association des pilotes
- La revue Aviation et Pilote
- Le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses
- Le blog de l'aviation générale
Portail de l'aéronautique – Accédez aux articles de Wikipédia concernant l’aéronautique. |