Bernard Forest de Bélidor
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Bernard Forest de Bélidor (1698 en Catalogne (Espagne) - 8 septembre 1761 à Paris), est un ingénieur français militaire.
Il est, à sa mort, Brigadier des armées du Roi, Chevalier de St-Louis, Inspecteur de l'Arsenal de Paris et des Mines de France, membre des Académies royales des Sciences de France, d'Angleterre et de Prusse.
Il était le fils d'un officier français mort en Espagne alors que Bélidor avait 5 mois. Il est alors recueilli par son parrain, Fossiébourg, officier d'Artillerie, lequel décède à son tour en 1711, la veuve se retirant auprès de son frère, Cayot de Blanzy, ingénieur en chef à Montreuil. Cayot le laisse bénéficier de sa bibliothèque et Bélidor l'accompagne sur les sièges.
Entré jeune dans l'armée française, il est officier lui-même, il devient professeur d'artillerie à l'école de La Fère (Aisne) et inspecteur général des mineurs de France. Il publie en 1725 son « Nouveau cours de Mathématique à l'usage de l'Artillerie et du Génie, où l'on applique les parties les plus utiles de cette science à la théorie et à la pratique de différents sujets qui peuvent avoir rapport à la guerre », où apparaît pour la première fois le mot « sinusoïde ». Ce cours est traduit en allemand en 1745. Il sera bientôt employé dans toutes les Écoles d'Artillerie et servira de référence à l'Ecole des Ponts et Chaussées.
En 1729 paraît « La science des ingénieurs dans la conduite des travaux de fortification et d'architecture civile », premier ouvrage de synthèse dans le genre et dans lequel sont abordées toutes les questions relatives à l'art de l'ingénieur, tant le tracé des ouvages, que leur résistance, ou l'aménagement urbain des places. Cette dernière partie sera littéralement copiée par Jaucourt dans l'Encyclopédie. Une traduction allemande sera publiée en 1757 à Vienne. Pour les soutènements, Bélidor tâcha d'expliciter les fondements du règlement de Vauban pour les fortifications, en considérant le talus naturel des terres.
Dans son éloge à l'Académie des Sciences, il est dit que : « Jamais ouvrage n'a mieux mérité ce titre : il contient en effet tous les principes nécessaires pour mettre tous les Ingénieurs en état d'appliquer à la pratique toutes les connoissances mathématiques que la lecture du premier ouvrage a pu leur donner.»
Bouillet lui attribue un Traité des fortifications publié en 1735 qui n'existe pas.
Son ouvrage « Le bombardier français, ou, nouvelle méthode pour jeter des bombes avec précision. Tables », qui est un traité de balistique, a fait date (1737 - 1753).
Son œuvre la plus connue est « L'architecture hydraulique, ou l'art de conduire, d'élever et de ménager les eaux pour les différents besoins de la vie » (1737, 1739, en 4 volumes, réimprimée à plusieurs reprises, la dernière avec des additions par Henri Navier en 1813). Le calcul intégral est utilisé pour la première fois dans la résolution de problèmes techniques. Ce sera là tout le bagage et fourniment des ingénieurs jusqu'à la fin du siècle et l'ouvrage de référence des élèves de l'Ecole des Ponts.
On note aussi un « Dictionnaire portatif de l'ingénieur » en 1755, qui n'est qu'une compilation sommaire et fort abrégée du Dictionnaire… de d'Aviler, avec quelques rares parties nouvelles. Cet ouvrage connaîtra une édition très augmentée en 1768, (« quadruplée » comme il est dit dans le titre) les additions étant faites par l'éditeur Jombert lui-même à partir d'un autre ouvrage de son catalogue, le Dictionnaire d'Architecture de d'Aviler augmenté par Leblond, assisté d'Alexandre Saverien, professeur à l'Ecole Militaire pour les parties nouvelles (Artillerie, etc.).
Bélidor a également accompagné Cassini et Philippe de La Hire dans leur travail sur la méridienne de Paris dans les années 1710.
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