Birman (langue)
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Parlé en | Birmanie | |||
Région | Asie du Sud-Est | |||
Nombre de locuteurs | 22 millions | |||
Classement | 43 | |||
Typologie | SOV [1] | |||
Classification par famille | ||||
- Langues sino-tibétaines (Dérivée de la classification SIL)
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Statut officiel et codes de langue | ||||
Langue officielle de | Birmanie | |||
Régi par | ||||
ISO 639-1 | my | |||
ISO 639-2 | bur (B), mya (T) | |||
ISO/DIS 639-3 |
mya (en) |
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SIL | BMS | |||
Voir aussi : langue, liste de langues, code couleur |
Le nom traditionnel « birman » et le nom officiel depuis 1989 « myanmar » sont en fait deux formes du même mot birman mran-ma (en orthographe) dont [bəma] est la prononciation populaire et [mjàNma] la prononciation littérale.
Le birman ([mjàNmàsà] en langue écrite , [bəmàzəgà] en langue orale appartient à la famille tibéto-birmane. Il est la langue officielle de la Birmanie, où il est parlé comme langue maternelle par environ 30 millions de personnes (sur 46 millions d'habitants). Il trouve son origine dans les parlers de la dépression centrale du pays, se distinguant plus ou moins d'autres dialectes birmans comme le Rakhine de la Province d'Arakan qui en est très proche ou l'Intha du lac Inle qui s'en distingue un peu plus.
Sommaire
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[modifier] Caractéristiques générales
Le birman est une langue isolante, mais aussi une langue agglutinante où chaque mot est formé le plus souvent d'une seule syllabe, mais à laquelle s'adjoignent des particules et des suffixes qui en masquent le caractère monosyllabique. La morphologie ancienne n'est plus détectable que dans le lexique, où l'on trouve des paires de verbes dérivés de la même racine par des préfixes aujourd'hui disparu, comme kway3 « être cassé » et khway3 « casser » (transitif).
Le birman est également une langue tonale qui possède trois tons — haut, bas et descendant — pouvant affecter chacune des sept voyelles fondamentales. Le birman comprend trente-trois consonnes et sept voyelles, celles-ci pouvant être nasalisées.
Comme d'autres langues le Birman présente une forme écrite et une forme orale, les différences pouvant porter sur le vocabulaire, mais aussi sur des marqueurs grammaticaux.
[modifier] Écriture
[modifier] Historique
Le birman s'écrit depuis le XIe siècle au moyen d'un alphasyllabaire provenant de l'alphabet Môn, lui-même dérivé du Grantha, en usage dès le Ve siècle av. J.-C. en Inde du Sud pour écrire une forme de Pāli, langue dans laquelle s'est diffusé le Bouddhisme Theravāda au sud de l'Inde, au Sri Lanka et en Birmanie. Les Môn, venus de l'Est, furent les premiers occupants historiques du Sud de la Birmanie (Veme S av. J.C.).
La plus ancienne inscription Birmane actuellement connue date du XIIe siècle. Un pilier du stupa Mya Zedi à Bagan constitue une sorte de "pierre de Rosette" des anciennes langues de la région, puisque chacun de ses côtés présente le même texte écrit en Pāli, Môn, Birman et Pyu ( langue proto-birmane )[[2]].
La forme ronde de ses lettres qu'on retrouve dans d'autres alphabets indiens comme ceux du Cingalais ou de l'Oriya s'expliquerait par la fragilité du support d'écriture utilisé à l'origine, les feuilles d'arbre qui auraient été déchirées par les formes anguleuses du Brāhmi, ancêtre de tous les alphabets de l'Inde.
[modifier] Descriptif
Le Birman s'écrit de gauche à droite sans séparer le plus souvent les mots. Deux signes de ponctuation, une barre ou deux barres correspondent à nos virgules et à nos points.
C'est une écriture complexe:
- Comme dans les alphabets de l'Inde, une lettre employée seule correspond à la syllabe: Consonne + a' (a en premier ton, voir plus bas). Il y a 33 consonnes.
- Certaines consonnes font double emploi, utilisées surtout dans la transcription des mots Pāli.
- Les signes adjoints à une lettre (au-dessus, au-dessous, à droite, à gauche) indiquent l'un des deux autres tons ainsi que les voyelles autres que le "a'". Il y en a 20 pour les syllabes ouvertes et 32 pour les syllabes fermées. (voir plus bas).
- L'existence de consonnes pouvant se lier ensemble entraînent des graphies particulières appelées ligatures pour noter par exemple les sons "kw(a)" ou "tchw(a)".
- Certains signes servent à abréger des syllabes.
[modifier] Tons
Nom | Symbole (avec ma) |
Description |
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Ton 1 - Haut | ma' | Voix tendue se maintenant au même niveau élevé; durée brève |
Ton 2 - Bas | ma | Voix détendue,se maintenant au même bas niveau un certain temps sans s'élever ni s'abaisser |
Ton 3 - Haut-descendant | 'ma | Voix commençant à un niveau élevé et s'abaissant régulièrement pendant un certain temps |
Le ton détermine la hauteur mélodique de la voyelle de la syllabe.
Elle peut être le seul trait permettant de distinguer deux mots: la' (Ton 1) signifie "la lune", la (ton 2) "venir" et 'la (Ton 3) correspond à "est-ce que?".
[modifier] Phonétique
(voir l'alphabet phonétique international)
[modifier] Consonnes
Bilabiales | Dentales | Alvéolaires | Postalvéolaires et palatales | Vélaires et labiovélaires | Glottales | ||
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Affriquées | pʰ p b | tʰ t d | tʃʰ tʃ dʒ | kʰ k g | ʔ | ||
Nasales | m̥ m | n̥ n | ɲ̥ ɲ | ð ŋ | |||
Fricatives | θ (ð) | sʰ s z | ʃ | h | |||
Semi-consonnes | (r) | j | (ʍ) w | ||||
Latérales | l̥ l |
Remarques :
- Le (r) a pratiquement disparu et se prononce "j " (ya).
- Il existe une série de sourdes aspirées (consonne + aspiration) : "pʰ" (pha)...
- Le "θ" est le "th" anglais de "thing" et le "ð" est le "th" de "this", les transcrptions utilisent la graphie "th" pour le "t" aspiré.
- Le "ŋ" est un "n" vélaire couramment transcrit "ng".
[modifier] Voyelles
Monophtongues | Diphtongues | ||
---|---|---|---|
Orales | i u e o ə ɛ a |
ei ou ai au |
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Nasales | ĩ ũ õ ã |
aĩ eĩ aõ |
[modifier] Syllabes et "Sandhi"
Il existe deux types de syllabes, les syllabes ouvertes et les syllabes fermées :
- Les syllabes ouvertes sont formées par une consonne suivie d'une voyelle orale.
- Les syllabes fermées sont formées par une consonne suivie ou bien d'une voyelle nasale ou bien d'une voyelle + un arrêt glottal [?]
Le sandhi ou liaison entre syllabes a pour effet de modifier la prononciation de la 2ème syllabe:
1- L'initiale d'une syllabe suivant une syllabe ouverte ou fermée par une nasale est sonore.
2- L'initiale d'une syllabe suivant une syllabe fermée par un arrêt glottal est sourde, sauf si l'initiale de la 2ème syllabe est à la fois aspirée et au ton 1 ou 3.
Par exemple, le choix de la sonorité de la marque de politesse "ba / pa" depend de la syllabe qui précède:
- tchi'- ba (Regarde, s.t.p.)
- ya?'- pa (Arrête-toi, s.t.p.)
- ya?'- pa (Arrête-toi, s.t.p.)
Les transcriptions qui suivent tiennent compte de cette règle phonétique.
[modifier] Transcription
Il n'existe pas de romanisation officielle du Birman et sa transcription soulève quelques difficultés. Selon que l'on voudra refléter son écriture ou sa prononciation, on obtient des resultats différents pour diverses raisons, en particulier du fait de:
- L'évolution de la prononciation du "R" en "Y", alors que les deux lettres se maintiennent.
- L'utilisation des ligatures qui conduisent à l'utilisation de plusieurs lettres ou/et signes pour la notation d'un phonème.
- L'usage de transcriptions adaptées à des anglophones.
Ainsi la devise birmane traditionnellement écrite "kyat" peut être transcrite "caq" et se prononce comme l'Anglais "cha(t)" en bloquant la voix pour ne pas prononcer le "t".
La transcription adoptée ici , celle de M.H.Cardinaud et Yin Yin Mint dans l'ouvrage "Parlons Birman" correspond à la prononciation du Français autant qu'il est possible ( par exemple, les "a" , "e" , "é" , "è" , "ou" , "ch" , "tch" doivent se prononcer comme en Français).
- Le "o" représente le phonème "o" de port; le "ô"" représente le phonème [o] de "seau".
- Le "H" indique une aspiration, "tch" aspiré est noté "tchH" , sH indique un "s" aspiré et non le phonème "sh" anglais.
- Le "ng" est celui de l' anglais "planning" ("n" vélaire).
- Le "w" est celui de l' anglais "what".
- Le "ð" et le "θ" représentent les consonnes de "this" et de "thing" en Anglais.
- Le "?" représente l'arrêt glottal, proche de ce qu'on entend dans " eT_Un !" prononcé d'une voix ferme.
- Le "-N" représente la nasalisation de la consonne précédente: le "oN" de "'tchaoN" (l'école) se prononce comme le "on" de "maison".
[modifier] Grammaire
[modifier] Ordre des mots
L'ordre est généralement:
SUJET + COMPLEMENT + VERBE.
On peut trouver aussi:OBJET + SUJET + VERBE.
Le verbe est toujours à la fin de la proposition.Exemple :
- sHeya bema-ze'ga 'pyo-da?-tè
- (l'enseignant Birman parler-peut ) L'enseignant sait parler Birman.
[modifier] Marques grammaticales
Une caractéristique principale du Birman est l'existence de marqueurs postposés aux mots qui expriment aussi bien les fonctions, les temps ou les modes.
- " 'ou tiN maoN twé bô' myaNma pyi gô la - dè ".
( Les marqueurs en caractères gras indiquent le but, le lieu où l'on va, la forme affirmative) .- "pour rencontrer M. Tin Maung, je suis venu au Myanmar."
[modifier] Noms et Marqueurs
Il n'existe pas d'articles.
Il n'existe pas de marqueurs systématiques distinguant les genres. Il n'est pas obligatoire de marquer le nombre:
"sa?o? chi'- dè" signifie "j'ai le livre" ou "j'ai des livres".
Mais si le sens le réclame, on emploie les marqueurs "t (w)é /d (w)é" pour les pluriels ordinaires, "tô' / dô' " pour des pluriels collectifs d'êtres animés ou " to / do" pour un groupement:
- " ke'lé ": un enfant; "ke'lé-dwé-nè" : avec les enfants
- "lu" : un homme ; "lu-dô' ": les gens
-
- "lu" : un homme ; "lu-do ": une assemblée
-
- "lu" : un homme ; "lu-dô' ": les gens
Différents marqueurs :
Marqueurs ou postpositions, ils expriment les fonctions des noms ou pronoms dans la phrase et correspondent le plus souvent à nos prépositions.
-
Marqueurs Valeur Exemples Traduction -ka' / -ga' Mise en valeur du sujet
(facultatif)?epHé-ga' ?e'θa wè-bi C'est le père qui a acheté de la viande Origine:lieu ou temps 'zé-ga' la-dè Je viens du marché Temps di menè?-ka' Depuis ce matin -ma Lieu payimyô' - ma né-ba-dè J’habite dans la ville de Paris Date tela' - ma En un mois -kô / -gô Mise en valeur du compl.objet ?eiN-gô 'koN koN myiN-dè La maison, je la vois bien Complément 2 ke'lé-gô po'z(e)ka? pè-ba Donne à l'enfant une carte postale But 'zé-(gô) 'θwa-mè Je vais au marché Distribution tené' -gô nga ca ? 5 kyats par jour -nè Accompagnement θou' ze'ni - 'nè' la-dè Il est venu avec sa femme Moyen 'bo piN - nè' 'yé-dè Il écrit avec un stylo-bille Similitude/Différence ?ekô- nè' tu-dè Il ressemble à son frère Proximité/Eloignement myô- nè' 'wé-dè C'est loin de la ville Coordination (nom+nom) tchoN -nè' 'kHué Le chat et le chien
[modifier] Nombres et Classificateurs
Tout nom accompagné d'un nombre de 1 à 9 réclame un classificateur; les 3 mots sont placés dans cet ordre:
NOM + NOMBRE + CLASSIFICATEUR
- Exemple : "lou te yo? " = Un homme
- 1= "ti?" devient "te" devant classificateur ou nombre
- de même: 2= "Hni?" devient "ne"
CLASSIFICATEUR | EMPLOI | EXEMPLES |
---|---|---|
yo? | Etres humains |
ke'lé ni? yo? |
'?u | Personnes respectables |
sHeya 'θoN '?u |
'pa / 'ba | Personnes et choses sacrées |
'pHoN'-dji 'lé 'ba |
'gaoN / kaoN | Animaux |
'sHiN 'nga gaoN |
'gou' / kHou | Générique pour les objets |
'pyi?-'si tchHo' gou' |
'sHou / zou | Bâtiments religieux |
'zédi kHwiNne zou |
piN / biN | Arbres et végétation |
wa chi'? piN |
' 'siN / 'ziN | Véhicules |
ka 'kô 'ziN |
[modifier] Complément de nom et possessifs
Le complément de nom précède le nom accompagné ou non du marqueur " yè' "
" θengè 'djiN ( yè' ) 'ka : ("ami- ( de ) voiture " ) La voiture de mon ami
De même, pour exprimer la possession, on fait précéder le nom du pronom personnel adéquat:
" tchoNdo yè' ?eiN " ( " je-de-maison " ) Ma maison
[modifier] Pronoms personnels
[modifier] Règles
- Le pronom personnel sujet n'est utilisé que si nécessaire
- Le pronom ne change pas de forme avec la fonction: il, le, lui = θou
- Comme dans d'autres langues du sud-est asiatique , il est souvent remplacé par des termes de parenté: ainsi, pour s'adresser à quelqu'un ou même pour parler de soi, selon son âge ou celui de la personne, on emploiera:
" '?ou-'lé " (Oncle) pour un homme âgé ou plus âgé que soi
" do-do " ("Petite" tante) pour une femme âgée ou plus âgée que soi
" kô-kô " (Grand frère ) pour un homme du même âge
" ma'-ma' " (Grande soeur ) pour une femme du même âge
- Ainsi une mère dira à son fils: " mé 'θwa-mè " "Mère va s'en aller" = Je vais m'en aller
- et le fils peut répondre: " 'θa lai?-mè " "Fils accompagne" = Je t'accompagne
[modifier] Pronoms usuels :
Locuteur homme | Locuteur femme | ||
---|---|---|---|
JE | tcheno / tchondo | tchema' | |
TU | kHe'mya | chiN | |
IL | θou | ||
PLUR. | les mêmes+ -dô' |
[modifier] Verbes et Adjectifs
- Le verbe ne se conjugue pas
- Il existe une marque du pluriel qui n'est pas obligatoire "-dja'/-tcha'": "la-dja'-mè"= nous allons venir.
- L'adjonction au verbe d'auxiliaires et de marques rend possible l'expression de nombreuses modalités.
- Le tableau suivant indique comment les éléments s'ajoutent au verbe:
[modifier] Les composants du verbe
NEGATION | VERBE | AUXILIAIRE/MARQUE | MARQUE POLITESSE | FINALES | EXPLICATION et TRADUCTION |
---|---|---|---|---|---|
la | viens/venez | ||||
la- | -ba/-pa. | viens,s.t.p./venez,s.v.p. | |||
'θwa- | -dja'zô'. ou -ya'? aoN. |
allons | |||
me- | -la- | ( -ba- ) | -nè'. | Défense: "ne viens/venez pas" | |
la- | ( -ba- ) | -dè / tè. | Affirmation d'un fait présent ou passé: " je (tu...) viens/suis venu" | ||
la- | ( -ba- ) | -bi /-pi. | Réel-actuel:" voilà que je viens "
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la- | ( -ba- ) | -mè. | Action envisagée: " j'ai l'intention/je vais venir "
|
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me- | la- | ( -naiN- ) | ( -ba- ) | -bu ou -pHu. |
Négation: " je ne ( peux ) pas venir "
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la- | --naiN- | ( -ba- ) | -dè / -tè. | Pouvoir, être capable: je peux venir
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la- | ( -naiN- ) | ( -ba- ) | -ðe'la . | Interrogatif: Est-ce que tu viens ? ( peux venir ) (s.t.p.)?
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la- | ( -naiN- ) | ( -ba- ) | -me'la . | Interrogatif+Action envisagée: Est-ce que tu vas (pouvoir) venir (s.t.p.)? |
[modifier] Auxiliaires et marques
-Les "auxiliaires" sont des verbes qui peuvent être employés isolément avec leur propre signification ou comme marques prenant un sens éventuellement différent, un peu comme "avoir" qui perd son sens de posséder quand il est auxiliaire. Ainsi "naiN" comme verbe signifie "vaincre" et sert d'auxiliaire dans le sens de "pouvoir".
- Les "marques" ne s'emploient que comme suffixes.
- Auxiliaires et marques sont nombreux; voici les principaux:
-
AUXILIAIRES SUFFIXES Verbes Valeur Exemples Marques Valeur Exemples -né- être en train de (-ing en Anglais) yé cha né-ba-dè
( Je suis en train de chercher de l'eau)-to'- / do'- Imminence tHa'do' (lève-toi tout de suite) -da?- /
-ta?-Etre capable de, avoir l'habitude θou bema-lo 'pyo-da?-tè
(Il sait parler Birman)-djiN- / -tchiN - Désir tHe'miN sa-djiN-ba-dè ' (Je voudrais manger) -naiN- pouvoir physiquement tcheno ?ein-gô myiN naiN-dè ( Je peux voir la maison) -'bou- / -'pHou- Expérience passée au moins 1 fois
ne...jamais, précédé de "me"yo?-pHou-dè' (J'y suis déjà allé/arrivé) -'ya- Etre possible ou Devoir 'θwa-'ya-mè
(Je dois partir)-'θé- "Encore" chi-'θé-dè ' (Il y (en) a encore) -'ji /
-'chiEssayer de 'myema tHe'miN-'HiN 'sa-'ji-ba
(Essaie de manger un curry birman)-leiN'- Probabilité 'mô ywa-leiN-mè (Il se peut qu'il pleuve) -'pé- Action au bénéfice de quelqu'un d'autre que son acteur 'lô?-'pé-mè (Je vais faire (cela) pour vous)
[modifier] Verbes « être » et « avoir »
Deux verbes sont utilisés:
- " pHyi? " comme copule entre nom (ou pronom) et attribut , mais il est couramment omis, et on fait suivre l'attribut de "-ba/pa" :
" chwé' pHyi?-tè " ( C'est de l'or )
" θou 'tchaoN-ðou-ba " (Il est étudiant )
- " chi' " pour exprimer une situation : "se trouver à, il y a" :
" di-Hma 'tchaoN chi'-dè " ( Ici il y a un monastère )
Ce même verbe correspond à "avoir"= "être à", mais "à" est souvent omis:
" tchema'(-mHa) 'ka chi'-dè " ( moi(-à)-voiture-être = J'ai une voiture )
" ke'lé bè-ne-yao? chi' ðe'lè' " ( enfants combien+class. être ? = combien avez-vous d'enfants ?)
[modifier] Verbes-Adjectifs
Il n'existe pas une catégorie d'adjectifs en Birman sauf ceux empruntés au Pali; ce qui y correspond peut être un nom, une proposition subordonnée, mais aussi un verbe de qualité ( comme en Chinois ): " 'koN- " se traduit par "bon" ou "être bon":
" di 'meN-ma' la'-dè " ( Cette femme est belle )
" 'meN-ma' la' " ( Belle femme )
[modifier] La Phrase Complexe
Elle fontionne comme les groupes nominaux, la subordination et son sens se manifestant par l'usage de marqueurs. Structure:
SUBORDONNEE + ( MARQUEURS ) + PRINCIPALE
[modifier] Subordonnées de nom ( Relatives )
Quelques exemples :
-
Marqueurs Valeur Exemples Traduction -dè' / -'tè'
( Littéraire: 'ðo' )Fait actuel ?ema' nédè' ywa 'wé-dè [ soeur aînée-habiter-marqueur- village-être loin ]
Le village où habite ma soeur aînée est loin-mè'
( Littéraire: mi' )Fait envisagé ?ema' némè' ywa 'wé-dè [ soeur aînée-habiter-marqueur- village-être loin ] Le village où ma soeur aînée a l'intention d'habiter est loin -da / -ta = Ce qui, ce que... pô-tchai? ta you-'θwa-ba [ préférer-marqueur- emporte-marque polie ]
Emporte ce que tu préfères
[modifier] Subordonnées de verbe ( Complétives, Circonstancielles )
Quelques exemples :
-
Marqueurs Valeur Exemples Traduction ø Après verbe d'opinion θou 'yo? tHiN-dè Il est venu, je pense
Je crois qu'il est venu-lô'
( Littéraire: -ywéHou' )Après verbe d'affirmation chiN la-mè lô' sHô-dè [tu/fém.- venir-finale-marqueur-dire ]
J'ai dit que vous viendriez-lô'
( Littéraire: -ywé' )Cause ?enu' pyiNgna 'tchai?-tè lô' begaN myô'-gô 'θwa-mè [art aimer-finale-marqueur- Bagan-à-aller-finale ]
Parce que j'aime l'art, je compte aller à Bagan-'yin
( Littéraire: -leyè?' )Temps
( Simultanéité )tHemiN 'sa- 'yiN θe'diN-za pa?-tè [manger-tout-en - journal-lire-finale]
Tout en mangeant, il lit le journal-me...kHiN
( Littéraire: -me...Hmi' )Temps
( Antériorité )me-tcha kHiN pyaN-la-mè [être tard-avant retourner-venir-finale]
Il va revenir sans tarder-pi / -bi Temps
( Postériorité )zé 'θwa 'bi ?eiN pyaN-mè [marché-aller-après maison-retourner-finale]
Après être allés au marché, nous rentrerons
[modifier] Lexique
[modifier] Origine
La majorité du vocabulaire est d'origine birmane, le plus souvent monosyllabique
Un certain nombre de mots, relevant en particulier du domaine religieux, philosophique ou abstrait ont été empruntés au Pāli et sont polisyllabiques, ainsi: kala' (époque) 'yoga (maladie), pyiNgna (éducation), yedena (trésor), ?andeyé (danger)...
Depuis l'époque de la colonisation nombreux sont les termes anglais passés en Birman, ainsi: baN (banque), kafi (café), ka'touN (<cartoon = bande ou dessin animé, kouNpyoota (<computer = ordinateur)
[modifier] Quelques particularités
Elles peuvent se retrouver en Chinois et dans les langues du Sud-est Asiatique:
1-Redoublement du même mot , en particulier pour des adverbes
- 'kaoN (être bon) kaoN-kaoN = Bien
- 'pHyé (être lent) 'pHyé-pHyé = Lentement
- 'pHyé (être lent) 'pHyé-pHyé = Lentement
2-Verbe + Verbe Deux verbes peuvent se suivre pour compléter leur sens
- yu-'θwa (prendre + s'en aller) = Emporter
- pyaN-'pè (retourner + donner) = Rendre
- pyaN-'pyo (retourner + parler) = Répondre
- pyaN-'pè (retourner + donner) = Rendre
3- Nom + verbe pour exprimer un phénomène atmosphérique
- Il pleut = 'mo yue-né-dè (la pluie pleut)
- Il grèle = 'mo 'θi tcha-né-dè (les fruits de la pluie tombent)
- Il grèle = 'mo 'θi tcha-né-dè (les fruits de la pluie tombent)
4-Richesse des termes de parenté
Le Birman dispose ,par exemple , de termes différents pour les frères ( kô ) et soeurs ( ema') plus âgés d'une part, pour les plus jeunes d'autre part, , en distinguant de plus pour ces derniers le mot "nyi", jeune frère ,employé par un locuteur masculin et "maouN", par une locutrice et, de même, le mot "(H)nema'", employé par un locuteur et "nyi-ma" par une locutrice.
[modifier] Littérature
[3] (Textes écrits et lus en Birman avec traduction anglaise)
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
- (en) Alphabet birman
- (en) [4] Quelques phrases courantes
- (en) Cours de birman
- (en) Polices de caractères
- (en) Clavier virtuel birman pour Windows
[modifier] Bibliographie
- Marie-Hélène Cardinaud, Yin Yin Myint, Parlons birman: langue du Myanmar, Paris, L'Harmattan, 1993, ISBN 2-7384-2103-2
- Denise Bernot,M.Hélène Cardinal, M.Yin Yin Manuel de Birman, Volume 1 Paris. Collection INALCO. L'Asiathèque, 1990, ISBN 978-2-90179569-0
- Denise Bernot,... Manuel de Birman, Volume 2, Grammaire birmane Paris. Collection INALCO. L'Asiathèque, 2001, ISBN 978-2-91-105376-4
- Denise Bernot, Cristina Cramerotti, Marie Yin Yin Myint, Dictionnaire Français-Birman, Paris , L'Asiathèque, 1997, ISBN 2-911053.29.X
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