Boulevard Saint-Germain
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Boulevard Saint-Germain
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Arrondissement(s) | 5e, 6e et 7e |
Quartier(s) | |
Début | Seine au niveau de l'Institut du monde arabe |
Fin | Seine au niveau du Palais-Bourbon |
Longueur | 3 150 m |
(?) Visite virtuelle | |
Le boulevard Saint-Germain au coin de la rue de Buci
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Le boulevard Saint-Germain est un boulevard de la rive gauche de Paris.
Sommaire |
[modifier] Situation
Long de 3 150 mètres et large de 30 mètres environ, le boulevard Saint-Germain part de la Seine au coin de l'Institut du monde arabe et face à l'île Saint-Louis, dans le 5e arrondissement, longe le fleuve à quelques centaines de mètres au pied de la montagne Sainte-Geneviève, puis traverse le 6e arrondissement et rejoint à nouveau la Seine au coin du Palais-Bourbon et face au pont de la Concorde, dans le 7e arrondissement.
Le boulevard est célèbre par les quartiers qu'il traverse :
- c'est la principale voie du Quartier latin avec le boulevard Saint-Michel.
- il traverse le quartier de Saint-Germain-des-Prés, qui lui a donné son nom.
- il traverse le faubourg Saint-Germain, riche en hôtels particuliers et décrit par Proust dans À la recherche du temps perdu.
À l'angle de la rue Bonaparte se trouve l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, nommée ainsi pour se différencier de Saint-Germain-l'Auxerrois. En face de l'abbaye se situe le café Les Deux Magots, qui forme l'un des trois angles du « Triangle d'or » avec la brasserie Lipp, établissement célèbre pour accueillir des personnalités politiques[1], et le Café de Flore, un des plus célèbres cafés littéraires, où se retrouvent les vainqueurs du Prix Goncourt, les poètes de toutes les époques, et où sont passés quelques idéologues des révolutions russes ou chinoises et nombre de célébrités parmi les plus grandes personnalités littéraires.
[modifier] Histoire
C'est l'un des projets conçus personnellement par le baron Haussmann lors des travaux de transformation de Paris sous le Second Empire. Il complétait sur la rive gauche les boulevards de la rive droite et facilitait la desserte Est-Ouest des quartiers centraux sur la rive gauche.
Le percement du boulevard Saint-Germain a entraîné la démolition d'un nombre important de vieux hôtels du faubourg Saint-Germain.
Il a en partie absorbé la partie orientale de la rue Saint-Dominique (entre la rue des Saints-Pères et la rue Saint-Dominique). Entre la rue de Rennes et la rue des Saints-Pères, les numéros impairs correspondent à un côté de l'ancienne rue Taranne.
Une partie des Événements de Mai 1968 se déroula boulevard Saint-Germain, devant la Sorbonne où des barricades furent dressées.
[modifier] Bâtiments remarquables
- n° 117 (angle de la rue Grégoire-de-Tours) : Immeuble construit en 1877-1879 par Charles Garnier pour le Cercle de la Librairie, association professionnelle des métiers du livre. Le bâtiment sur la rue Grégoire-de-Tours a été prolongé à la fin du XIXe siècle. Le 117 abrite aujourd'hui l'école de journalisme de Sciences Po.
- n° 142 : Restaurant Vagenende : Ancien bouillon datant de 1905. Vagenende était le nom du propriétaire en 1920.
- n° 143 : Hôtel Madison : André Malraux y a passé l’hiver 1937.
- n° 166 : La Rhumerie : Bar fréquenté notamment par Antonin Artaud.
- n° 168bis : Le square Félix-Desruelles est un vestige de l'ancien jardin de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Il renferme une statue de Bernard Palissy par Louis-Ernest Barrias et, contre le mur de l'immeuble voisin, une façade en grès émaillé conçue par l'architecte Charles Risler et le sculpteur Jules Coutan pour illustrer l'utilisation des produits de la manufacture nationale de Sèvres lors de l'exposition universelle de 1900.
- n° 184 : Immeuble construit en 1878 par l'architecte Édouard Leudière pour la Société de Géographie. Les deux cariatides, représentant la Terre et la Mer, et le globe terrestre en façade ont été sculptés par Émile Soldi. La distribution initiale des locaux comprenait au rez-de-chaussée, la grande salle de réunions (conservée), une salle des pas perdus, un vestiaire, un logement de concierge ; au 1er étage, une salle de commission et le cabinet du président ; aux 2e et 3e étages, la bibliothèque et une salle de commission ; au 4e, l'appartement de l'agent de la Société. Voir notice détaillée sur le site de la Société de Géographie
- n° 215 (et n°s 2 et 4 rue Saint-Simon) : Hôtel de style Renaissance (1881-1883). Annexe de la Fondation nationale des sciences politiques.
- n° 217 : Hôtel de Varangeville (anciennement situé sur la rue Saint-Dominique) construit en 1704 par l'architecte Jacques V Gabriel mais abîmé en 1876 par le percement du boulevard Saint-Germain. Propriété de la Banque de France et réuni avec l’hôtel Amelot de Gournay (V. n° 1 rue Saint-Dominique). Abrite aujourd'hui la Maison de l'Amérique latine, fondée en 1946 à l'initiative du ministère des Affaires étrangères pour renforcer et développer les relations et les échanges de toute nature entre la France et les Républiques d'Amérique latine.
- n° 218 : Hôtel (anciennement situé sur la rue Saint-Dominique) qui a été habité en 1741 par le duc de Saint-Simon.
- n° 231 : Ministère de la défense : Il occupe la plus grande partie de l'îlot entre le boulevard Saint-Germain, la rue Saint-Dominique et la rue de l'Université. Le bâtiment de bureaux sur le boulevard a été construit en 1876-1877 par l'architecte Jules Bouchot.
- n° 244 : Bâtiments construits pour le ministère des Travaux publics par Antoine Isidore Eugène Godebœuf en 1861 et réunis au n° 246. Abritent aujourd'hui des services du ministère des Affaires étrangères (direction générale de la coopération internationale et du développement, direction des Français à l'étranger et des étrangers en France).
- n° 246 : Hôtel de Roquelaure (dit aussi Hôtel Molé) : Le maréchal Antoine Gaston de Roquelaure (1656-1738) acquiert en 1709 une « petite maison » construite en 1695 qu'il décide de faire agrandir à partir de 1724 sous la direction de Pierre Cailleteau dit Lassurance (1660-1724) puis, après la mort de ce dernier, de son collaborateur Jean-Baptiste Leroux (1676-1747), auteur notamment du décor du vestibule et du cabinet du maréchal. Des décors intérieurs sont ensuite exécutés à partir en 1733-1734 par le célèbre ornementiste Nicolas Pineau (1684-1754), dont subsiste le décor de la chambre de parade du maréchal. L'hôtel est acheté en 1740 par Mathieu-François Molé, président à mortier au Parlement de Paris, qui le fait transformer par l'architecte Jean-Michel Chevotet et commande des décorations peintes à Charles-Joseph Natoire (petit salon, chambre de parade) et à Jean-Baptiste Oudry (salle à manger). L'hôtel est saisi en 1793 et transformé en asile de galeux avant d'être restitué à la famille Molé. En 1808, l'hôtel est réuni à l'hôtel de Lesdiguières voisin (V. n° 248) pour Cambacérès, qui a acquis les deux immeubles et y réside jusqu'à son départ pour l'exil en 1816. L'ensemble est transformé par François-Hippolyte Destailleur pour Louise Marie Adélaïde de Bourbon, duchesse d'Orléans, propriétaire en 1816. Sous la monarchie de Juillet, l'hôtel est d'abord affecté au Conseil d'État pour qui Pierre-François-Léonard Fontaine crée en 1832 le grand escalier et une salle de séances. En 1839, il est affecté au ministère des Travaux publics et transformé par Félix Duban. C'est toujours, aujourd'hui, l'hôtel du ministre de l'Équipement, dont les services sont situés pour l'essentiel dans l'Arche de la Défense.
- n° 248 : Hôtel de Lesdiguières (dit aussi Hôtel de Béthune-Sully) : Une maison construite par Antoine Desgodets fut achetée en 1706 par la duchesse de Lesdiguières qui la fit agrandir par Boirette. Louis Marie Maximilien de Béthune, duc de Sully, la fit transformer par Jean-Michel Chevotet entre 1747 et 1750. L'hôtel a été rattaché en 1808 à l'hôtel de Roquelaure.
- n° 288 (angle du quai Anatole-France) : Remarquable immeuble Second Empire, exemple du style haussmanien de la meilleure facture.
[modifier] Bâtiments détruits
- n° 175 : Emplacement de l'hôtel Selvois (alors sis n° 6 rue Taranne) où est né en 1675 Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, le célèbre mémorialiste.
- n°s 213-217 : Hôtel de Neufchâtel, de Béthune, de Châtillon, de La Trémoille, anciennement rue Saint-Dominique, construit en 1708 par Pierre Cailleteau dit Lassurance.
[modifier] Références et sources
[modifier] Notes
[modifier] Lien externe
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