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Causes profondes du génocide au Rwanda

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GÉNOCIDE AU RWANDA

Rwanda
Histoire du Rwanda
Populations des Grands Lacs
Ethnisme au Rwanda

Introduction
Événements initiaux
Causes du génocide
Acteurs rwandais
Communauté internationale
Institutions religieuses
Particularités du génocide
Conséquences du génocide
Justice internationale (TPIR)
Médias

Glossaire et compléments
Bibliographie

Rwanda Murambi victimes momifiées du génocide de 1994
Rwanda Murambi victimes momifiées du génocide de 1994


Il est très difficile de prétendre expliquer les causes d'un phénomène aussi inaccessible à la raison commune que l'organisation de l'extermination de toute une population en raison de critères acquis par la naissance. Dans son rapport, la mission parlementaire française écrit, (page 292 de sa version PDF): « Cette volonté d'éradiquer les Tutsis imprègne tout particulièrement l'armée composée uniquement de Hutus. Le Général Jean Varret, ancien chef de la Mission militaire de coopération d’octobre 1990 à avril 1993 a indiqué devant la Mission comment, lors de son arrivée au Rwanda, le Colonel Rwagafilita, lui avait expliqué la question tutsie : “ ils sont très peu nombreux, nous allons les liquider ”.

Sommaire

[modifier] La perception de l'histoire du Rwanda

[modifier] L'« ethnisme »

Tutsi, Hutu et Twa ne sont pas des ethnies au sens propre du terme, mais sont des catégories socioprofessionnelles (agriculteurs, éleveurs, potiers). Tous les Rwandais parlent la même langue, ce qui est peu fréquent dans les pays d’Afrique, ont la même foi traditionnelle en un dieu unique, Imana, la même culture, vivent ensemble sur les collines, et se marient parfois entre eux malgré les pressions politiques existant depuis les indépendances. L’ethnisme rwandais ne répond donc pas à des caractéristiques ethnologiques fondées.

Un parallèle serait celui d’une France dont le secteur privé et le secteur public, auraient été instrumentalisés à des fins politiques, l’un étant majoritaire et voulant exterminer l’autre, étant entendu que le fait de naître de père fonctionnaire, par exemple, constituerait un motif d'assassinat.

Les Rwandais expliquent, qu'il y avait traditionnellement d'autres références sociales : les clans, qui regroupaient toutes les catégories socioprofressionnelles et faisaient aussi ressortir des clivages régionaux.

[modifier] L'influence belge et de courants idéologiques occidentaux du début du XXe siècle

L’ethnisme au Rwanda, structuré du temps du colonisateur belge, a été le moteur de cette tragédie. Les Belges considèreront les Tutsi comme race supérieure et imposeront systématiquement l'autorité des Tutsi sur les Hutu et les Twa à travers l'administration coloniale et l'accès aux études, engendrant de grandes frustrations chez les autres Rwandais.

Des observateurs ont aussi vu dans le problème rwandais une réplique induite du conflit linguistique belge. Il est indéniable que les Wallons, qui étaient majoritaires au début au Rwanda, et les Flamands continueront sur le sol Rwandais leurs luttes idéologiques et d'influence. Dans les années 1950-60, le basculement du soutien belge aux Tutsi vers un soutien aux Hutu est articulé à la fois sur les demandes des Tutsi d'indépendance politique, comme partout en Afrique, et sur le développement de la présence des Flamands au Rwanda qui verront dans les Hutu un peuple opprimé comme eux

[modifier] La lecture révolutionnaire de la société rwandaise et une forme de théologie de la libération

La Révolution française a aussi servi de référence dans ce basculement politique entre les Tutsi et les Hutu (voir le livre de Dominique Franche : Rwanda. Généalogie d’un génocide).

L'Église catholique, belge surtout, plus influente peut être que dans aucun autre pays, avait consacré le Rwanda au « Christ roi ». Il n'est pas question d'y voir une relation de cause à effet et encore moins une préméditation, mais on ne peut pas abstraire les considérations religieuses dans une analyse du Rwanda, tant ce pays est imprégné de sentiments religieux, et tant la place sociale de l'Église catholique était importante dans les structures politiques, sociales et éducatives de ce pays.

Les autorités de l'Église catholique au Rwanda développeront à la fin des années cinquante une prédication de libération du peuple Hutu opprimé par les Tutsi, à l'instar des discours contre la noblesse française à la fin du XVIIIe siècle. On rappelle fréquemment la Lettre pastorale du 11 février 1959 de Monseigneur Perraudin, qui participa à une justification morale de la chasse aux Tutsi qui débutera quelques semaines plus tard. Monseigneur Perraudin insiste sur la distinction raciale et passe sous silence les problèmes de classe, pour barrer la route aux sensibilités communistes qui auraient pu s'éveiller alors dans les milieux populaires.

[modifier] La transformation de l'ethnisme en guerre civile

[modifier] Les résonances entre les événements du Burundi et ceux du Rwanda

[modifier] Le contexte géographique et démographique du Rwanda

L'enclavement du Rwanda lié à la très forte densité sont-ils à l'origine d'un effet sociologique de type « cocotte minute » ?

[modifier] L'enclavement géographique

Le Rwanda est entouré de frontières naturelles : Le lac Kivu à l'ouest, la chaîne de volcans au nord, les marais de l'Akagera à l'est, etc. Loin de la mer, sans lignes de chemin de fer, seul l'avion et la route le relient à l'extérieur. Cet enclavement est sans doute la raison pour laquelle il est probablement le dernier pays découvert par les européens en Afrique. Cet enclavement limite les échanges et a contribué à la grande unité linguistique du pays.

[modifier] La grande densité de population

On a fait remarquer que la densité de population et le niveau de natalité sont des facteurs aggravants de conflits entre toutes les communautés. Au moment du génocide le Rwanda, pays essentiellement agricole, arrive aux environs de 300 habitants au km², certaines régions atteignant 1000 habitants au km2.

Le Rwanda a été un modèle de développement en Afrique jusqu'à la fin des années 1970, ou ce développement fut stoppé net par la sécheresse et la dégradation de l'environnement. Les collines étaient cultivées jusqu'au sommet, les pentes les plus fortes étaient cultivées selon les mêmes techniques que les terres plates, provoquant une érosion qui allait fréquemment jusqu'à des glissements de terrain. À la fin des années 1980, la baisse des cours mondiaux du thé et du café, principales exportations du Rwanda aggrave la situation. Dans le même temps la population augmente à un rythme soutenu et les guerres civiles déplacent un million de Rwandais vers des camps de réfugiés, où les jeunes sans avenir grossissent les milices.

Une étude[1] sur la commune de Kanama, au Nord-Est du Rwanda, région très fertile, montre que la taille moyenne d'une exploitation agricole y est de 0,4 ha en 1988, et de 0,3 ha en 1993, surface divisée en une moyenne de 10 parcelles non contigües. Sur chaque exploitation vit une moyenne de 4,9 personnes en 1988 et de 5,3 personnes en 1993. Les conditions sont tellement difficiles que les jeunes ne peuvent plus fonder de foyer: le nombre de jeunes femmes vivant chez leurs parents passe de 39 à 67% de 1988 à 1993, tandis que le nombre de jeunes hommes vivant chez leurs parents passe de 71 à 100%. Ces chiffres ne sont que des moyennes et cachent une autre dégradation. Si le pourcentage de très petites fermes augmente, le pourcentage de "grosses" fermes (plus d'un hectare !) augmente lui aussi. Ces grosses fermes appartiennent à ceux qui disposent de revenus extérieurs. Autrement dit la société se polarise, avec comme conséquence une augmentation importante de la criminalité, fréquemment liée à la misère: le pourcentage de la population consommant moins de 1600 calories par jour passe de 9% en 1982 à 40% en 1990.

Traditionnellement dans la société rwandaise les riches aidaient leurs parents pauvres. Ce système s'est effondré quand même les riches ont commencé à éprouver des difficultés pour eux mêmes. Les femmes séparées ou veuves retournaient traditionnellement dans leur famille d'origine, les orphelins se tournaient traditionnellement vers leurs grands parents. Les frères de ces femmes et les oncles de ces enfants se sont mis à s'opposer à ce retour qui menaçait le peu d'héritage qui aurait pu aider à leur survie. Les pères se sont mis à ne plus partager leur terre au moment au moment de la mise en ménage de leurs fils...

Le Rwanda était devenu une poudrière où n'importe quel prétexte pouvait pouvait déclencher une explosion de violence contre n'importe quel bouc émissaire. Des politiques ont canalisé cette explosion vers l'ethnie Tutsi. Mais la situation a été en réalité plus complexe.

La commune de Kanama ne comptait qu'une seule Tutsi. Les massacres ont néanmoins fait plus de 5% de morts dans la population (l'étude n'a pas permis de déterminer un chiffre plus précis, sans doute plus élevé). Les victimes étaient principalement des gros propriétaires et des personnes connues pour avoir été impliquées dans des litiges fonciers. Les auteurs de l'étude concluent: « Il n'est pas rare, aujourd'hui encore,d'entendre des Rwandais soutenir qu'une guerre était nécessaire pour diminuer la population en excès et et pour la ramener au niveau des ressources en terre disponibles». Cette conclusion rejoint Gérard Prunier[2]: « Les politiciens avaient bien sûr des raisons politiques de tuer. Mais si de simples paysans dans leur ingo ont poursuivi le génocide avec un tel acharnement, c'est qu'une réduction de la population, pensaient ils sans doute, ne pourrait que profiter aux survivants.»

Autre exemple montrant que le projet génocidaire ne peut suffire à expliquer l'ampleur des massacres: la troisième ethnie du Rwanda, les Twas, a payé un lourd tribut alors que situés tout au bas de l'échelle sociale, ils ne représentaient aucun enjeu de pouvoir.

[modifier] Les pressions des démocraties riches

[modifier] Le multipartisme

[modifier] Les lobbies occidentaux de l'armement

Les Forces armées rwandaises ont reçu des armes pendant le génocide, y compris après l'embargo des Nations unies du 17 mai 1994. Jusqu'au 18 juillet 1994, (la veille de la victoire du FPR), au moins cinq livraisons d'armes seraient passées par Goma, dont l'aéroport était sous contrôle zaïrois, puis français, pour aboutir à Gisenyi auRwanda

L'analyse des circuits de financement et la provenance des armes au Rwanda pendant le génocide, tels que la Commission d'enquête citoyenne française l'a perçu dans son rapport[3], montre une entente entre des organismes français et anglo-saxons, belges, egyptiens, israéliens, chinois et d'Afrique du Sud, entre autres. Cela implique une relativisation de l'explication par le « complexe de Fachoda » et donne une vision décalée des explications apparentes. Tout semble s'être passé comme si dans une crise comme celle du Rwanda, les intérêts géopolitiques s'effacent lorsqu'il s'agit de faire vivre le marché de l'armement.

Ces armes étaient destinées au conflit militaire avec le FPR et officiellement n'étaient pas destinées aux génocidaires.

Dans le film biographique "Hotel Rwanda", on voit le responsable de la Sabéna[4], propriétaire de l'hôtel "1000 collines" à Kigali et basé à Bruxelles, appeler l'Elysée, car les armes des génocidaires ont été vendues par certains intérêts Français. Suite à cet appel, le milicien hutu qui était sur le point de pénétrer dans l'hôtel et commettre des exactions à l'égard des Tutsis qui s'y trouvaient, est sommé dans la foulée par téléphone par sa hiérarchie de quitter les lieux.

[modifier] La construction du projet génocidaire

De nombreuses tentatives de compréhensions de la ""mécanique génocidaire" ont été faites. Le plus souvent elles s'inspirent d'une perception endogène de cet événement. Le génocide serait une génération spontanée due à un certain nombre de facteurs inventoriés. Sans certains de ces facteurs le génocide n'aurait sans doute effectivement pas pu avoir lieu.

[modifier] L'inspiration du génocide

Le chanteur-compositeur Simon Bikindi (qui chantait l'extermination des Tutsi dès la fin des années 1980), le Colonel Rwagafilita (cité au début de cet article), la création du journal extrémiste « Kangura » (en décembre 1990) sont autant d'éléments qui montrent une commune inspiration plusieurs années avant 1994 et même avant octobre 1990. Cette extermination des Tutsi est « dans l'air », dans le prolongement des événements de 1959, 1963 et 1973, comme un refrain de l'histoire du Rwanda post-colonial.

[modifier] L'organisation du génocide

L'organisation du génocide commence à être perceptible à partir de 1992. En 1991 et 1992, des actes de génocide ont été commis sur les Bagogwe, catégorisés comme Tutsi. En 1992, d'autres massacres ont lieu dans le Bugesera et dans le sud ouest du pays. Des membres de la garde présidentielle et des milices Interahamwe se sont introduits dans la région pour provoquer ce qu'ils présenteront ensuite comme un soulèvement populaire en réaction à des attentats. Ces massacres ont été accompagnés de propagande sur les ondes ainsi que dans le journal extrêmiste Kangura.

À cette date un premier rapport de la Fédération internationale des Droits de l'Homme lance une alerte. Son deuxième rapport en janvier 1993 est encore plus précis et parle d'actes de génocide et de perspectives graves. Les autorités rwandaises sont désignées ouvertement.

Curieusement, ces rapports indiquent que des investigations poussées ont été menées en zone gouvernementale mais que aucune recherche n'a pu être opérée en zone tenue par le FPR. Ils mettent donc en valeur les crimes des uns en passant sous silence les crimes des autres. Cette attitude sera reçue comme une injustice par la majorité de la population rwandaise et aiguisera encore son désir de vengeance.

À partir de 1992, on crée très officiellement les milices Interahamwe pour embrigader les jeunes militants du parti présidentiel MRND. Les discours, notamment celui de Léon Mugesera, et d'autres d'Habyarimana, sont de plus en plus clairs. La radio des mille collines, première radio officiellement «libre» à côté de la seule radio d'État, commence à émettre sur Kigali avant de se généraliser à tout le Rwanda. Les chansons de Simon Bikindi y ont une place particulière. Cette radio est financée par l'Akazu, le cercle proche du président et de sa femme Agathe. La propagande officielle se développe dans le but avoué que tout Rwandais devienne un tueur ou une victime, selon sa carte d'identité.

Les Forces armées rwandaises, qui passent de 5 000 à 50 000 hommes en quatre ans sous la houlette des formateurs français et belges, forment les milices Interahamwe à un entraînement militaire minimum.

Un informateur, cité par Roméo Dallaire dans ses télégrammes à l'ONU au premier trimestre 1994, avertit la Minuar de l'existence de caches d'armes destinées à la population et qu'il est prévu de tuer des casques bleus belges pour les faire partir.

Une enquête, menée après le génocide par Pierre Galand et Michel Chossudovsky, montre que de nombreuses alertes économiques étaient connues des instances internationales et notamment de la Banque Mondiale et du FMI. Quelque chose bascula dans la gestion du Rwanda dès le début des années 1990 dont tous les éléments ne semblaient pas liés à la guerre contre le FPR. Ayant pu enquêter au sein de la Banque nationale du Rwanda, ils ont découvert des lignes comptables et des courriers ministériels qui montraient que des détournements de dépenses officielles avaient pour objet de camoufler des dépenses préparatoires au génocide affectées à des postes divers dans la comptabilité nationale. Au sein des douanes à l'aéroport de Kigali, un service parallèle très conséquent qui était alimenté de toutes sortes de biens marchands, géré par madame Habyarimana et l'un de ses frères, échappait à tout contrôle national et alimentait des circuits occultes.[5]

[modifier] La mise en œuvre du génocide

Le 3 avril 1994, Radio Mille Collines annonce que le 4 et le 5, il va se passer quelque chose à Kigali et qu'il fallait être prêt, sans autres précisions. Il n'est pas possible de déterminer s'il s'agissait de l'attentat du 6 avril qui de toute évidence a servi de signal de lancement du génocide ou d'une coïncidence utilisée opportunément. Juvénal Habyarimana avait déjà été pris à parti et menacé sur les ondes de Radio Mille Collines (« Tu ne peux pas gouverner contre le peuple. Même Habyarimana, si le peuple est contre lui, il ne met plus un pied au pays. »)

Aussitôt après l'attentat, le gouvernement intérimaire est constitué en quelques jours avec les personnalités les plus actives dans la préparation du génocide, le Hutu Power. Même à Paris, François Mitterrand raconta au staff de Médecins sans frontières qu'Agathe Habyarimana, évacuée par l'opération Amaryllis, voulait lancer des appels au génocide sur les radios françaises. Cela fut interprété comme de la folie par le président français. Les événements ultérieurs montrèrent que tout appui, direct ou indirect, notamment français, était souhaité par les organisateurs du génocide.

Tout ce travail préparatoire eut pour expression médiatique le mot d'ordre « administratif » de ce projet national : « exterminer les cancrelats », décliné en toutes sortes de variantes, aux périphrases séduisantes, typiques de la culture rwandaise très sensible à la poésie des mots, puis « finir le travail ». Les cancrelats étaient désignés comme tels depuis des années. Le bras constitué du génocide, les « milices interahamwe », reçut des Forces armées rwandaises un soutien logistique et matériel. Chaque jour, chaque heure, la radio précisait des objectifs de massacres précis. Les milices entraînaient la population avec elle dans ce « travail collectif » (Umuganda), notion qui faisait partie de la culture républicaine rwandaise depuis des années. C'était un travail organisé, de 9h du matin environ à 16h-17h, avec ses temps de repos annoncés par des coups de sifflet. La bière était prévue dans les stocks nationaux pour soutenir les combattants.

[modifier] Notes

  1. Catherine André et Jean Philippe Plateau, « Land relations under unbearable stress: Rwanda caught in the Malthusian trap» (Journal of Economic Behavior and Organization,34, 1998, p.1-47), cité par Jared Diamond dans Effondrement
  2. Gérard Prunier, Rwanda, le génocide, Paris, Dagorno, 1997, également cité par Jared Diamond dans Effondrement
  3. COMMISSION D'ENQUETE CITOYENNE (Rapport) Coret Laure & Verschave François-Xavier, L'horreur qui nous prend au visage, Karthala, 2005, 586 p. - pages 103 à 133. Extrait :
    "Nous avons essayé de résumer dans un organigramme le chemin emprunté par les armes à destination de Goma à la mi-juin 1994. Les différentes sources consultées (rapports de Human Rights Watch, Amnesty International, Oxfam, enquête du Times, Arms fixers de Brian Wood et Johan Peleman, NISAT, 1999) documentent plus de cinq livraisons sur Goma de la mi-juin à la mi-juillet 1994. Mais dans son reportage du 3 juillet 1994 pour le Journal du Dimanche (voir plus loin), Franck Johannès parle d’arrivages d’armes « tous les soirs depuis la mi-avril »."
  4. Accessoirement le rôle est tenu par Jean Réno
  5. L'économie du génocide
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