Cinquième colonne

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La cinquième colonne désigne les partisans - au sein d'un État ou d'une organisation - d'un autre État ou d'une autre organisation hostiles.

L'expression fut initialement utilisée par le général Mola, membre des forces nationalistes espagnoles en 1936. Elle est entrée dans le vocabulaire courant dans diverses langues.

[modifier] Espagne

En 1936, les forces nationalistes espagnoles convergeaient en quatre colonnes vers Madrid, demeurée aux mains des républicains. La radio fasciste annonça que leur cinquième colonne était déjà sur place. Cette manœuvre de guerre psychologique désorganisa la défense en faisant régner la suspicion. L'attaque nationaliste sur Madrid échoua cependant.

[modifier] Allemagne

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les partisans ainsi que les agents secrets allemands travaillant en pays étrangers pour le compte de l'Abwehr faisaient partie de ce qui était surnommé la cinquième colonne.

[modifier] Anecdote

Souvent cité, mais peut-être n'est-ce qu'une légende, se place l'épisode de la cinquième colonne lors du passage de Charles de Gaulle sur la place de la Concorde lors de sa descente triomphale des Champs-Élysées, le 25 août 1944. La foule essuie des tirs provenant, semble-t-il, de l'immeuble du ministère de la Guerre. À ce moment, quelqu'un crie « C'est la cinquième colonne ! », sans doute pour signifier qu'il s'agissait d'Allemands embusqués. Mais un chef de char d'assaut comprend que les tirs viendraient de la cinquième colonne de la façade de l'immeuble, et il tire un obus sur cette cible !

[modifier] France

Le Parti Communiste Français a fait office de cinquième colonne lors des guerres d'Indochine et d'Algérie, les félons œuvrant contre les intérêts français étaient alors surnommés les porteurs de valise.