Communauté Saint Jean

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Noviciat et prieuré d'études philosophiques a 42590 Saint Jodard

La Communauté Saint Jean est une communauté monastique fondée par le dominicain Marie-Dominique Philippe en 1975. Les frères de la communauté sont surnommés les petits gris, en reférence à leur habit gris. Celui-ci se compose d'une tunique grise et d'un scapulaire à capuchon (similaire à l'habit noir des bénédictins) avec, à la taille, un rosaire. Les sœurs contemplatives portent en plus un voile blanc et les sœurs apostoliques un voile gris. 26 Août 2006, décès du Père Marie-Dominique Philippe au prieuré de Saint Jodard (Loire).

[modifier] Statut ecclesial

Depuis 1986, la Communauté des Frères de Saint Jean est un Institut religieux de droit diocésain dépendant de l'évêque d'Autun (France).

[modifier] Histoire

En 1975 un groupe d'étudiants de l'université de Fribourg demande au Père Philippe d'être leur père spirituel. Sur le conseil de Marthe Robin, il les accompagne dans leur souhait de vie monastique.

En 1978, ce groupe est rattaché "ad expérimentum" à l’abbaye cistercienne de Lérins et prend le nom de communauté Saint Jean.

En 1982, le premier monastère est fondé à Rimont (Bourgogne). Puis le noviciat fut ouvert en 1983 à Saint Jodard (Diocèse de Lyon).

La communauté connaît jusqu'en 1996 une phase d'expansion avec de nombreuses fondations en France et à l'étranger.

De 1996 à 2004, elle connaît un certain nombre de difficultés marqué par des départs et l'obligation de se restructurer.

En 2001, Le Père Marie-Dominique Philippe laisse le gouvernement de la communauté à un premier prieur général élu: le Père Jean-Pierre-Marie.
Le Père Philippe cesse d'enseigner en 2003 suite à la demande de la hiérarchie, pour une «mise en conformité avec le droit ordinaire qui règle l’âge des enseignants (il a 91 ans) et pour permettre un renouvellement du corps des enseignants au studium de Rimont », précise Mgr Pierre Calimé, porte-parole de l’évêque d’Autun ^[1].
En 2004, Monseigneur Madec accompagne la communauté comme assistant religieux.

2006, décès du Père Marie-Dominique Philippe à Saint Jodard (Loire).

[modifier] Missions et activités

La communauté se compose de trois branches :

les frères, qui sont appelés « petits gris » : leur mission est variée, auprès des jeunes, des populations défavorisées, etc.
les sœurs apostoliques : leur mission est d'enseigner, d'aider notamment les mères de famille, et elles proposent également des missions avec les enfants.
les sœurs contemplatives : leur objectif premier est de prier pour le monde, en étant souvent au côtés des frères et en donnant toute leur vie à Jésus, par Marie. Elles accueillent aussi chacun souhaitant passer queques jours auprès d'elles.

Communauté nouvelle, elle fonde beaucoup de prieurés dans le monde entier, là ou les évêques lui demandent souvent de venir. Elle est actuellement présente dans plusieurs pays du monde^[2].

Saint Jean propose de nombreuses sessions pour les jeunes (en particulier le festival qui a lieu en été), pour les familles, et encore beaucoup d'autres retraites aux thèmes très variés.

La communauté essaye de vivre chaque jour à la suite du disciple que Jésus aimait, Jean, avec une grande dévotion à la vierge Marie, en lien avec la parole du christ en croix à saint Jean : « Ecce mater tua », c'est à dire « Voici ta mère ».

En février 2006, la communauté a effectué un pèlerinage à Rome pour fêter ses 30 ans. Le père Marie-Dominique Philippe y était présent et a prêché lors des manifestations organisées pendant trois jours (messes, visites...). Les pèlerins ont rencontrés le pape Benoît XVI lors de son audience.

[modifier] Critiques

La communauté reçoit de nombreuses critiques entre 2001 et 2006, principalement des milieux catholiques progressistes. Bien que soutenue par des évêques ^[3] et cardinaux, il lui est reproché le non respect de certaines règles de l'Église catholique, et des méthodes de formation des nouveaux venus trop proches des méthodes des sectes. Les autorités catholiques ont entamé plusieurs rencontres et suivent ce dossier^[4]. Des assistants religieux, Monseigneur Madec aidé du Père Niclase et Monseigneur Poulain, ont d'ailleurs été affectés par Rome respectivement à cette communauté et à celle des sœurs apostoliques, afin de superviser ces congrégations. Le mandat du Père Niclase a pris fin à Pâques 2006.

Cependant, il convient de faire la distinction entre les sœurs apostoliques et contemplatives de saint Jean, fondées avec le père Marie-Dominique Philippe, et les sœurs dites "sœurs mariales de Saint Jodard", qui n'ont pas été fondées par ce dernier, mais avec malgré tout l'approbation, l'accueil et l'encouragement de ce dernier. À leur création, ces sœurs n'avaient pas d'aumônier et se sentaient proche du père Marie Dominique et se sont donc rapprochées d'elles-mêmes de la communauté sans jamais en faire partie. Par la suite, cette communauté, également nouvelle, a connu quelques dérives certaines, et le cardinal Barbarin a décidé de la dissoudre pour son bien et celui des sœurs. La séparation n'était par ailleurs pas vraiment claire, puisque ces deux communautés vivaient dans un même lieu. Le magazine la Vie a d'ailleurs publié en 2001 un dossier spécial traitant des sectes dans l'Église, et la communauté Saint-Jean y était critiquée avec véhémence.

[modifier] Situation

La communauté StJean est un ordre prospère, ce qui contrarie l'idée de baisse universelle des vocations religieuse. En 2005, ils sont 930 frères, sœurs contemplatives, et sœurs apostoliques, et plus de 3.000 oblats répartis dans 21 pays, et 91 prieurés dont 48 en France. La moyenne d'âge est de 37 ans.

Après un temps de noviciat et de formation (env. 7 ans) au cours duquel ils s'efforcent d'entrer en plénitude dans l'esprit de la famille Saint-Jean, les Frères vivent dans ces petites communautés que sont les prieurés.

Les membres de la communauté Saint-Jean prononcent les trois vœux de pauvreté, chasteté et obéissance, enracinés dans les 3 alliances révélées dans l'évangile de saint Jean: