Rosaire
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Dans la religion catholique, le rosaire est un grand chapelet consacré à la Vierge. Il tire son nom du latin ecclésiastique rosarium, qui désignait la guirlande de roses dont la Vierge était couronnée.
« | Le chapelet ne s'oppose pas à la méditation de la Parole de Dieu et à la prière liturgique. Il représente même un complément naturel et idéal à la célébration eucharistique, en particulier comme préparation et comme action de grâce. Nous contemplons le Christ rencontré dans l'Evangile et dans les Sacrements, avec Marie, dans les différents moments de sa vie, grâce aux mystères joyeux, lumineux, douloureux et glorieux. [...] Si l'Eucharistie est pour le chrétien le centre de la journée, le chapelet contribue de manière privilégiée à élargir la communion avec le christ. | » |
— Benoît XVI, Angélus du 16 octobre 2005 |
Sommaire |
[modifier] Le chapelet catholique
![Schéma du chapelet catholique.](../../../upload/shared/thumb/d/d9/Rosary.svg/180px-Rosary.svg.png)
Le chapelet utilisé est un collier composé de cinq dizaines de petits grains appelés Ave, précédées chacune d'un grain plus gros appelé Pater. Partant de l'un des grains plus gros, une branche terminale comporte trois petits grains (Ave), un gros (Pater) et un crucifix. Les appellations Ave et Pater correspondent au premier mot de la version latine des prières récitées.
Les prières récitées dans un chapelet sont :
- Sur la croix : le Credo.
- Sur les gros grains : le Pater.
- Sur les petits grains : le Je vous salue Marie.
- À la fin d'une dizaine : le Gloria Patri (Gloria Patri et Filio Et Spiritui Sancto Sicut erat in principio; et nunc et semper Et in saecula saeculorum. Amen.) : Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans tous les siècles des siècles, Ainsi soit-il.
Un rosaire consiste à dire trois chapelets, un chapelet consiste en cinq "dizaines", et une "dizaine" consiste en un "Pater", dix "Ave" et un "Gloria".
[modifier] Manière de réciter un chapelet ou le rosaire
En ouverture, on récite sur la croix le Credo, puis en suivant les grains de l'appendice : un Pater, trois Ave Maria, et enfin un Gloria Patri. On arrive alors sur le grain du Pater qui fait la fermeture du collier.
Avant chaque dizaine, on médite un court instant sur le mystère qui va être prié. On peut s'aider pour prier de la formule inspirée de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort :
-
- Nous vous offrons, Seigneur Jésus, cette (première) dizaine, en l'honneur de (l'annonciation), et nous vons demandons, par ce mystère et par l'intercession de votre Très Sainte Mère, la grâce (de l'humilité).
On récite ensuite la dizaine : un Pater, dix Ave Maria, et un Gloria Patri en conclusion. À la fin de la dizaine, on peut ajouter avant une courte pause de méditation :
-
- Grâce de (l'Annonciation), descendez en nos âmes.
Puis on passe à la dizaine suivante.
On se contente souvent de nos jours d'un seul mystère, ce qui représente un tour de chapelet, et de l'ordre de vingt minutes de prières. Le rosaire comprenait traditionnellement trois séries de mystères, soit trois tours de chapelets et une heure de prière ; mais il a été étendu à quatre séries de mystères par le pape Jean-Paul II, qui y a ajouté les mystères lumineux (et donc vingt minutes de prières supplémentaires).
À la fin du rosaire, on conclut par une prière mariale qui peut par exemple être le Salve Regina.
[modifier] Les mystères du rosaire et leurs fruits
Le rosaire (ou le chapelet) ne se limite pas à la récitation des prières qui le composent. Le rosaire est une prière simple, dont le but est d'introduire à la contemplation des mystères de la vie du Christ. Pour le pape Jean-Paul II, l'objectif du Rosaire est avant tout de « Contempler avec Marie le visage du Christ ». Cette contemplation fait appel à l'imagination, ce que St Ignace de Loyola appelle une « composition de lieu »: il s'agit de reconstituer dans son imagination et de voir en esprit tel ou tel évènement de la vie de Jésus de Nazareth. Chaque dizaine est l'occasion de méditer un mystère particulier, pour prier d'en obtenir le fruit spirituel.
Insérée dans le "Je vous salue Marie", entre "Jésus" et "le fruit de vos entrailles", « la clausule, qui s'harmonise bien avec le caractère répétitif et méditatif du Rosaire, est constituée de quelques mots qui suivent le nom de Jésus, et ont un rapport avec le mystère énoncé. Une clausule appropriée, permanente pour chaque dizaine, brève dans son énoncé et fidèle à la Sainte Ecriture et à la Liturgie, peut constituer une aide de qualité en vue de la prière méditée du saint Rosaire. »[1]
Des clausules (il n'y a pas de formulation fixe) et les grâces associées à chaque mystères sont données dans les articles détaillés:
- Mystères joyeux (habituellement médités le lundi et le samedi)
- Mystères lumineux (habituellement médités le jeudi)
- Mystères douloureux (habituellement médités le mardi et le vendredi)
- Mystères glorieux(habituellement médités le mercredi et le dimanche)
Les jours de méditation sont donnés à titre indicatif, et peuvent être modifiés en fonction du calendrier (par exemple, méditer les mystères glorieux les jours de fête et les mystère joyeux la veille).
[modifier] Historique
L'usage d'un "rosaire" pour prier est apparemment une invention indienne et remonte à la plus haute antiquité. Il s'est répandu dans diverses religions : l'hindouisme, le bouddhisme, l'islam et aussi l'orthodoxie et le catholicisme.
Au premier millénaire, le "Psautier du Christ" était une prière chrétienne consistant à réciter 150 Notre Père, en référence aux 150 psaumes de la Bible. Pour ne pas perdre le compte, les fidèles utilisaient un collier de 150 grains, nommé patenôtre, instrument de piété qui est à l'origine des chapelets actuels. Vers le XI° siècle, par analogie, le "Psautier de la Vierge" se développa, consistant en une série de 150 Ave.
La dévotion du rosaire était déjà en usage chez les Cisterciens depuis le XIIe siècle et s'est développée au XIIIe siècle sous l'influence des dominicains. C'est pourquoi de nombreux tableaux de la Vierge du Rosaire présentent celle-ci offrant une rose ou un chapelet à Dominique de Guzmán, le fondateur de l'ordre. Les mêmes tableaux lui associent souvent Catherine de Sienne, la plus célèbre des dominicaines. En général, on y montre dans des médaillons ou des cartouches entourant la scène les quinze mystères cités plus haut.
Une légende veut que le rosaire ait été donné à Saint Dominique (1175-1221) par la Vierge Marie. Cette légende ne fait que traduire l'attachement des dominicainsà la récitation du rosaire, mais celui-ci ne s'est stabilisé que beaucoup plus tardivement, vers le XV° siècle.
Le roi d'Espagne Philippe II pratiquait beaucoup la dévotion du Rosaire, à laquelle il attribuait sa victoire contre les musulmans lors de la bataille de Lépante (1571). À la suite de cette victoire, attribuée à l'intercession de la Vierge, la fête de Notre-Dame de la Victoire fut localement fixée au 7 octobre, date anniversaire de la bataille de bataille de Lépante. En 1913, le pape Pie V l'étendit à l'église universelle. Cette fête se nomme à présent Notre-Dame du Rosaire.
Au XIXe siècle, les apparitions de la Vierge à Lourdes (puis au XXe siècle celles de Fátima) ont encore renforcé cette dévotion, et depuis 1886 le mois d'octobre est devenu le mois du Rosaire.
Le pape Jean-Paul II a promu la dévotion au Rosaire et, lors de l'Année du Rosaire (octobre 2002 - octobre 2003), a proposé l'ajout des cinq mystères lumineux aux trois séries traditionnelles des mystères joyeux, douloureux et glorieux :
- Afin de donner une consistance nettement plus christologique au Rosaire, il me semble toutefois qu'un ajout serait opportun; tout en le laissant à la libre appréciation des personnes et des communautés, cela pourrait permettre de prendre en compte également les mystères de la vie publique du Christ entre le Baptême et la Passion. Car c'est dans l'espace de ces mystères que nous contemplons des aspects importants de la personne du Christ en tant que révélateur définitif de Dieu. Proclamé Fils bien-aimé du Père lors du Baptême dans le Jourdain, il est Celui qui annonce la venue du Royaume, en témoigne par ses œuvres, en proclame les exigences. C'est tout au long des années de sa vie publique que le mystère du Christ se révèle à un titre spécial comme mystère de lumière: « Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde » (Jn9,5) (Lettre Apostolique Rosarium Virginis Mariae).
[modifier] Notes et références
[modifier] Liens externes
- Lettre Apostolique de Jean Paul II Site du Vatican
- Les Saints Mystères Sur le site du Saint Siège.
- Blog "Je prie le Rosaire"
- Site internet dédié au rosaire et au chapelet Plus de 20 chapelets !
- Le rosaire - site de la médaille miraculeuse.
- Ordre d’Arimathie sur le Rosaire
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