Communauté bear
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La communauté Bear est une sous-division de la communauté gay. On entend par Bears (Ours en français), les hommes homosexuels et bisexuels porteurs de pilosité faciale et corporelle plus ou moins fournie et visible. Certains Bears sont également enveloppés ou gros, ce n’est généralement pas une caractéristique de différentiation. Le point commun entre toutes ces variantes est un affichage d’une masculinité plus ou moins exarcerbée excluant la plupart du temps les manières et les codes rappelant la population efféminée gay.
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[modifier] Origines et comportements
La communauté Bear est apparue semble t-il à San Francisco dans les années 1970, avec pour base la communauté Cuir. Les premiers Ours se sont rassemblés en réaction à une tendance lourde imposant aux homosexuels une allure et une culture de plus en plus imposée à ses membres, et excluant de fait les homosexuels ne répondant pas aux codes établis. Ces derniers établissant une allure plus ou moins efféminée dans les tenues et les comportements, faisant la part belle aux jeunes hommes minces et ignorant les homosexuels plus âgés ou dont le corps ne répond pas aux nouveaux canons de la beauté gay.
Les premiers clubs et associations formés se sont différenciés dès le début. Certains Ours se rassemblant en accueillant tous les exclus des autres groupes, sans discrimination d’âge, de poids et de pilosité. D’autres ont eux choisi de s’imposer de nouvelles normes physiques, excluant les postulants ne correspondant pas strictement aux codes établis. Le point commun de tous les groupes existant tient à l’organisation d’événements de rencontres annuels ou à périodicité plus courte. On nomme le plus souvent ces rassemblements des “convergences”. Ces événements font la part belle aux rencontres amicales, festives, parfois sportives, mais aussi sexuelles. Des concours de beauté masculine existent également, à l’image des concours de beauté féminins.
Avant l’explosion de l’Internet, le développement de la communauté était assez lent. Les ours se rendant dans les centres d’accueils se sentant exclus de par leur physique hypermasculin, ces derniers ont majoritairement investi le Net où les sites dédiés à leur cultures et leurs rencontres se sont multipliés. Preuve du succès, le monde des Ours a fini par intégrer enfin le monde réel où se multiplient désormais les bars, saunas et établissements divers qui leurs sont réservés ou dédiés.
Ironiquement, la question de l’acceptation des différents se pose désormais à ces établissements. Doivent-ils accepter uniquement les Ours ? Ou bien accepter les homosexuels non-Ours mais qui aiment les ours ? Le choix est laissé aux créateurs des établissement qui prennent cependant bien soin de faire savoir (généralement sur le site internet dédié) s’ils acceptent uniquement les membres de leurs communautés ou bien tous les homosexuels sans restriction.
De même, la communauté Bear se scinde de plus en plus, se catégorisant avec plus ou moins de rigidité dans ses codes. Des clubs bears refusent ainsi les hommes avec de l’embompoint ou gros.
[modifier] La communauté bear dans le monde
En 2006, on peut dire que le développement de la communauté Bear a recouvert l’ensemble du globe. Il existe des clubs et des associations sur tous les continents, avec cependant une plus grande présence en Amérique du Nord et en Europe, principalement en Angleterre et en Allemagne.
[modifier] La communauté bear en France
En France, le mouvement Ours est encore en phase de développement. Le retard pris par la France est dû à plusieurs facteurs. La tradition latine privilégiant les allures imberbes en est la principale.
Toutefois si sa pleine expansion est en retard, l'établissement d'une communauté bear en France est aussi ancienne que le mouvement Gay.
Tout d'abord développé à Paris via les établissements dit "mec", orienté moustache, barbe et cuir on trouve un exemple frappant avec l'ouverture du café Moustache à Paris. La population de l'époque ressemble au dessin de Tom of Finland.
Mais plus que par les établissements gays, ce sont les associations qui tissent le tissu social du mouvement. Même si il y a eu beaucoup de tentative, sur Paris puis en province, le mouvement c'est peu à peu renforcé. La première association se nomme les "Gais Nounours", son objet est la promotion des gays corpulent et l'usage du terme nounours commence à montrer toute la problématique du mal être entre les chubbys et les ours.
Vers la fin des années 90 le mouvement s'amplifient avec des associations plus précises dans leurs objets et fonctionnement. On trouve donc Paris Nours, Ursus France, Bears France et aussi Bears Club France ou encore AllBears (ex Nantes Bears Club). Pour sortir d'une certaine sclérose due à la rivalité entre Poil et Grosseur, L'association MIF dont le président était Bear prend le parti de créer un soutien visible au mouvement bear avec cybears puis avec BearCenter tout en privilégiant la mixité.
Depuis certaines associations ont disparu ou sont devenues moins visibles.
Les lieux de rencontres commerciaux, en revanche, ont connu un grande phase d’expansion depuis le début des années 2000 et il est maintenant rare de trouver une région ne possédant pas au moins un bar ou un sauna bear-friendly. Des sites spécialisés répertorient ces lieux offrant ainsi aux Ours de province la possibilité de savoir où aller.
Mais l’essentiel du monde Ours français se trouve encore sur l’Internet. De nombreux sites vendent des articles spécialisés ou bien offrent des forums de rencontres accessibles gratuitement ou contre un abonnement souvent cher car la communauté est devenue un élément important du business gay. En fait internet contribue à une meilleure visibilité du mouvement qui par le nombre de ses membres ne peut qu'être une sous-partie d'un ensemble plus visible des gays. Cela dit le noyau de l'internet bear français se solidifie, s'organise et s'implante enfin durablement dans le paysage gay, et on commence même à voir apparaître du porno bear français, inexistant jusque-là.
[modifier] Terminologie
La communauté Ours a élaboré au fil des ans son propre code et son propre vocabulaire pour désigner ses membres. Vous trouverez ci-après un lexique des termes les plus usités.
Admireur/ Admirateur : Se réfère à un homosexuel standard aimant les Ours.
Bear : Homosexuel ou bisexuel porteur d’une pilosité faciale et corporelle en général fournie et plus ou moins mise en valeur.
Chaser : Homosexuel (admireur, bear ou chub) sexuellement attiré par les bears ou les Chubs.
Chubby : Homosexuel ou bisexuel pas ou peu poilu, gros ou en surpoids.
Crevette : Homosexuel jeune, fin corporellement et imberbe. Parfois péjoratif.
Cub (Ourson) : Ours encore jeune (en général, moins de trente ans)
Daddy : Ours âgé (en général plus de cinquante ans).
Grizzly : Ours à la pilosité extrême.
Loutre (ou loup) : Homme velu mais à corpulence faible, voir mince ou très mince.
Muscle-bear : Homme velu et musclé à très musclé.
Panda : Bear d’origine asiatique (peu usité).
Polar bear : Bear âgé portant une pilosité grisonnante ou blanchissante.
[modifier] Culture bear
Variable, comme sa définition. Telle peut être qualifiée la culture Bear. Cela tient au fait de la multiplicité de sa population, mais nous pouvons dégager des tendances lourdes, plus ou moins mises en avant selon les lieux et les associations.
La première en est la mise en valeur de la masculinité de l’Ours. Là aussi, les éléments varient, mais un Ours ne considère un autre comme tel que s’il obéit à certaines règles. Un ours n’est pas considéré comme tel s’il a un attrait pour certaines matières en ce qui concerne ses vêtements, ou certaines couleurs. Le lycra, la soie, la dentelle, les couleurs tendant vers le rose sont généralement formellement exclus des vêtements de sortie ou de tous les jours.
La seconde est un refus relatif de suivre à tout prix la mode. Un ours ne porte une tenue que s’il la trouve pratique et confortable. Il se moque des tendances de la mode et il privilégie en général le coton, la laine et le jean. En général, un Ours privilégie les fragrances les plus musquées pour se parfumer. Il n’abuse cependant pas des eaux de toilettes. Un excès ou des parfums féminisants étant généralement rédhibitoires. L’épilation corporelle est quant à elle formellement exclue. L’ours qui tente de tels comportements prends le risque de se voir rejeté.
Musicalement, la culture Bear est pour ainsi dire inexistante. Un Bear n’est pas jugé sur la musique qu’il écoute ou sur laquelle il danse. Une exception toutefois, le groupe catalan pop Vanity Bear.
Le cinéma et la presse Bear n’existent eux que dans leurs variantes pornographiques, par exemple avec l'acteur Jack Radcliffe.
En littérature, à l’exception des ouvrages pornographiques, il n’existe pas non plus de culture Bear en français. Notons cependant une exception : les ouvrages de Pier Angelo Polver, qui narrent le quotidien d’un couple formé par un Admireur et un Ours.
Un mouvement artistique, parfois porno, est aussi de plus en plus important notamment dans la photographie, la peinture ou le dessin avec des artistes comme Logan (Valton), Qaherabear avec sa galerie du "Cercle arktique", Christophe Jannin, illustrateur qui s'est donné pour but de montrer que des personnages non-standards peuvent être utilisés et adaptés dans les arts graphiques et s'intégrer dans le cadre de récits ou d'illustrations contemporaines, ou Jordan Samper, portraitiste dont le talent ne cesse de grandir. On découvre aussi des galeries photos comme le "mec du mois" de MIF, ou le "nours du mois" d'Ursusmag. La liste des artistes soutenant le mouvement bear n'est pas exhaustive et bien réelle en France en tout cas.
La dernière tendance, pas forcément partagée par toute la communauté d’ailleurs, tient en une relative demande de discrétion communautaire. L’ours n’est en général que peu militant. Dans son quotidien, il ne revendique pas automatiquement son homosexualité et ne manifeste que peu, fuyant les rangs bariolés, assourdissants et parfois efféminés au maximum des gay-pride. S’il défile, ce sera en compagne des autres Ours.
Ce trait explique en partie la relative ignorance ou indifférence des médias gay sur le phénomène ours en France et dans le monde.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- AllBears Site de chat, agenda mondial des évènements bears, moteur de recherche spécialisé bear (totalement gratuit). C'est aussi l'association nantaise
- CyBears Portail de sites français, avec de nombreuses adresses
- BearCenter Site de chat et annonces (accès gratuit) et de photo (payant) soutien activement le mouvement bear]
- Bear411 Site de chat et forum pour ours, chub et admireurs. Le plus connu et le plus populaire de la communauté.
- BearWWW Site de chat et forum pour ours, chub et admireurs (payant à certaines heures)
- Aminours Site français d'une association pour Ours et chubs
- Flashbear : Forum bear (accès gratuit après inscription)
- BearMsn.com : The alternative gay community portal
- Ursusmag webzine bear surtout intéressant pour sa galerie de photos, et un des nombreux sites de l'association Ursus.
- Christophe Jannin Site de l'illustrateur Christophe Jannin regroupant une vaste galerie de dessins
- Jordan Samper Site du peintre Jordan Samper regroupant une vaste galerie de peintures
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