Français
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- Cet article a pour sujet la langue française. Pour les autres significations du nom français, voir Français (homonymie).
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Parlé en | France, Canada (majoritairement au Québec), Belgique (Wallonie et Bruxelles), Suisse (Romandie), une trentaine de pays d'Afrique francophone, Haïti, etc., soit au total 51 pays dans le monde | |||
Région | sur les 5 continents : Europe (France, Belgique, Suisse, Luxembourg) ; Afrique (du Nord et Subsaharienne) ; Amérique (Canada, Haïti, États-Unis (Louisiane, Maine) ; Asie (Liban, et petites minorités au Vietnam et en Inde (Pondichéry)) ; Océanie (Vanuatu et Nouvelle-Calédonie). | |||
Nombre de locuteurs | 210 millions (2005) | |||
Classement | 8 | |||
Typologie | SVO [1] Flexionnelle - Syllabique |
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Classification par famille | ||||
- Langues indo-européennes (Dérivée de la classification SIL)
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Statut officiel et codes de langue | ||||
Langue officielle de | Belgique, Canada, France, République démocratique du Congo Suisse, Union européenne, Vanuatu, Sénégal, Côte d'Ivoire, Luxembourg, et 51 autres pays |
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Régi par | Académie française, Délégation générale à la langue française et aux langues de France, Service de la langue française (Belgique), Office québécois de la langue française, les Conseils supérieurs de la langue française de France, de Belgique et du Québec |
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ISO 639-1 | fr | |||
ISO 639-2 | fra (T) / fre (B) | |||
ISO/DIS 639-3 |
fra (en) |
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SIL | FRN | |||
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Article premier de la Déclaration des Droits de l'Homme. |
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Voir aussi : langue, liste de langues, code couleur |
Le français est une langue romane parlée en France, dont elle est originaire (la « Langue d'oïl »), ainsi qu'en Afrique francophone, au Canada (principalement au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Ontario), en Belgique, en Suisse, au Liban, en Haïti et dans d'autres régions du monde, soit au total dans 51 pays du monde ayant pour la plupart fait partie des anciens empires coloniaux français et belge.
Elle est une des 2 seulescitation nécessaire langues internationales à être présentes et enseignées sur les 5 continents, une des six langues officielles et une des deux langues de travail (avec l'anglais) de l'Organisation des Nations-Unies, et langue officielle ou de travail de plusieurs organisations internationales ou régionales, dont l'Union européenne. Après avoir été la langue de l'Ancien Régime, des tsars de Russie en passant par les princes de l'Allemagne, jusqu'au rois d'Espagne, elle demeure une importante langue de la diplomatie internationale aux côtés de l'anglais.
La langue française a cette particularité que son développement et sa codification ont été en partie l'œuvre de groupes intellectuels, comme la Pléiade, ou d'institutions, comme l'Académie française. C'est une langue dite « académique ». Toutefois, l'usage garde ses droits et nombreux sont ceux qui malaxèrent cette langue vivante, au premier rang desquels Molière : on parle d'ailleurs de la « langue de Molière ».
Sommaire |
[modifier] Approche linguistique du français
[modifier] Histoire
- Article détaillé : Histoire de la langue française.
L'histoire de la langue française commence avec l'invasion de la Gaule par les armées romaines sous Jules César en 59 av. J.-C. La Gaule était alors peuplée d'une multitude de tribus celtes qui parlaient une variété de langues. Après la conquête du pays en 51 av. J.-C., et au cours des siècles suivants, la langue des Romains fut peu à peu adoptée par tous.
Linguistiquement, le développement du français ancien, ou protofrançais, à partir du latin vulgaire se distingue par une série complexe de transformations phonétiques et par la réduction des cas grammaticaux par rapport au latin. On estime généralement que la version romane des Serments de Strasbourg de 842 est le premier texte écrit en proto-français (ou romana lingua ou encore roman). La première mention de l'existence d'une langue romane ne date que de 813, lors du Concile de Tours. Il faut attendre entre 880 et 881 pour le premier texte littéraire, la Séquence de sainte Eulalie, encore qu'on puisse considérer que la langue de ce texte est plus du picard que du français lui-même.
C'est en 1539 que l'ordonnance de Villers-Cotterêts impose le français comme langue du droit et de l'administration. Ce changement est important car tout au long du XVIIe siècle le français va s'imposer de plus en plus comme langue scientifique et comme langue d'enseignement. Le Discours de la méthode (1637) de René Descartes constitue de ce point de vue là une étape importante car il s'agit d'un des premiers essais philosophiques et savants écrits en français et non en latin.
Le 7 janvier 1972, le gouvernement français promulgue le décret N° 72-9 relatif à l'enrichissement de la langue française, prévoyant la création de commissions ministérielles de terminologie pour l'enrichissement du vocabulaire français.
La maintenance de la langue française est suivie par : l'Académie française, la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLF), le Service de la langue française (Belgique), l'Office québécois de la langue française (OQLF), les Conseils supérieurs de la langue française de France, de Belgique et du Québec.
[modifier] Voir aussi
- Concile de Tours
- Serments de Strasbourg
- Séquence de sainte Eulalie
- Édit de Villers-Cotterêts
- Français langue étrangère
[modifier] Vocabulaire
[modifier] Étymologie
La majorité du fonds lexical français provient du latin (en tant que langue-mère) ou bien est construit à partir des racines gréco-latines. De nombreux termes possèdent un synonyme, l'un venant de la racine latine ancienne, l'autre étant populaire. Ces doublets sont surtout présents avec un nom (populaire) et l'adjectif dérivé (savant) : mère / maternel, frère / fraternel, cheveu / capillaire, foi / fidèle, froid / frigide, œil / oculaire, sûreté / sécurité, etc.
Le francique, en tant que superstrat, a laissé quelques mots importants et les emprunts sont nombreux : d'abord à l'anglais, puis à l'italien, aux autres langues romanes, aux langues germaniques tels que l'allemand ou le néerlandais, etc.
[modifier] Néologismes
Certains néologismes français sont constitués à partir des racines latines ou grecques :
D'autres suivent les règles de suffixation :
[modifier] Emprunts étrangers
- Article détaillé : Emprunt lexical.
On estime à moins de 13 % (soit 4 200 mots) les parts des mots d'origine étrangère dans la langue française courante soit environ les 35 000 mots d'un dictionnaire d'usage. 1 054 de ces mots sont d'origine anglaise, 707 italiens, 550 de l'ancien allemand, 481 des anciennes langues gallo-romanes, 215 arabes, 164 de l'allemand, 160 du celtique ancien, 159 espagnols, 153 néerlandais, 112 perses et sanskrits, 101 des langues des Indiens d'Amériques, 89 de diverses langues asiatiques, 56 de diverses langues afro-asiatiques, 55 de langues slaves et de la Baltique, 144 d'autres langues diverses[1]
[modifier] Les variétés régionales du français
La variation régionale, en français, peut être abordée de deux manières :
- En considérant que le français est un synonyme de la langue d'oïl, ce qui implique que tous les dialectes romans du domaine d'oïl sont des variétés dialectales du français (voir l'article langue d'oïl).
- En se limitant à ce qu'on appelle le « français régional », ensemble de variétés régionales dans le monde, qui restent très proches du français standard. C'est ce sens qui est développé ici.
Certains néologismes peuvent également être empruntés au vocabulaire du français régional. On appelle « français régional » les mots ou les expressions employés dans certaines régions de la francophonie, mais non retenus dans les dictionnaires académiques du français ou qui ne sont pas utilisés dans l'ensemble de la francophonie. Il ne s'agit pas de langue familière, mais bien du français qui a évolué de façon différente.
En France par exemple, le repas du matin s'appelle « petit-déjeuner », au midi le « déjeuner » et le soir le « dîner » ; au Québec, en Belgique et en Suisse, on dit « déjeuner », « dîner » et « souper ». En Belgique et en Suisse, on dit « septante » (70) et « nonante » (90) tandis qu'en Suisse on dit « huitante » (80) mais seulement dans certains cantons (la forme ancienne et aujourd'hui désuète de « huitante » était « octante »). Au Québec, en Suisse, en Belgique et dans certaines régions françaises, on dit « tantôt » là où le français de Paris mais aussi le français africain utilise « tout à l'heure » ; au Québec également, « magasiner » pour « faire des courses » (pour éviter l'anglicisme « faire du shopping »). Au Sénégal et en Afrique francophone, on parle parfois d'« essencerie » pour éviter le néologisme anglais de « station service », etc.
Ce ne sont que quelques exemples et le français est riche de différences lexicales dans ses variantes régionales.
[modifier] En France
- Article détaillé : français de France.
[modifier] Le français parisien
Le français parisien a déjà remplacé chez la majorité des locuteurs de la zone d'oïl les variétés locales de francilien (il ne s'agit pas ici de ce qu'on appelle parfois des « patois », c'est-à-dire des dialectes de la langue d'oïl, et difficilement intelligibles aux Parisiens, mais de variétés de français proches du parisien dans lesquelles les élites locales étaient déjà bilingues sous l'ancien régime). Les différences entre le français d'un jeune Normand et d'un jeune Parisien, par exemple, seront dans la plupart des cas minimes au regard de la diversité qui a existé historiquement en France dans le francilien même.
Le français parisien a constitué pendant longtemps la norme du français pour l'ensemble des francophones dans le monde, et continue d'exercer une influence sans pareille sur la langue française prise en son entier. C'est pour cette raison qu'on prend souvent le français parisien comme point de référence auquel on peut comparer d'autres variétés de français.
Toutefois, certaines évolutions récentes du français parisien par rapport à la norme traditionnelle du français, qui sont acceptées en France et même entérinées dans les dictionnaires (dont la quasi-totalité sont publiées en France), ne passent pas inaperçues à l'étranger. Ceci est vrai particulièrement au Canada, la région francophone où l'influence du français parisien est la moins forte. Pour ce qui est de la prononciation, on peut penser par exemple à la suppression du l géminé dans collègue, l'ajout du t dans août, ou l'homophonie de brin et de brun.
Il en va de même de certaines particularités lexicales telles que bande d'arrêt d'urgence « accotement stabilisé » ou aprèm « après-midi ». Un régionalisme caractéristique du français de France est parfois appelé francisme. Voir aussi le débat sur la norme du français québécois.
[modifier] Le français des autres régions de France
[modifier] Au Québec
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Au Québec en particulier, l'espace linguistique francophone n'a plus été nourri de façon privilégiée par les apports de la métropole ni soumis à son influence, depuis la Conquête anglaise en 1760 jusqu'au XXe siècle environ. Le français y a conservé ses influences lexicales empruntées au vocabulaire de la marine du XVIIIe siècle (« barrer » une porte pour « verrouiller », par exemple), mais également des formes archaïques qui ont été maintenues en français nord-américain : on dit « présentement » pour « actuellement » (c'est un faux-ami, car le terme « présentement » en France et en Belgique signifie « là, maintenant, tout de suite »); on dit « breuvage » pour « boisson », soit la même nuance qui existe en anglais entre le beverage américain et le drink britannique, le terme québécois ayant conservé le même sens neutre qu'en vieux-français (boisson), tandis qu'ailleurs dans la francophonie (y compris en France) le mot a pris une connotation péjorative de « mauvaise boisson » ou, encore, d'un « philtre » de sorcières dans les contes pour enfants ; le mot américain beverage est du reste, lui-même, issu du vieux-français et a conservé le sens initial et neutre de boisson.
Depuis la seconde moitié du XXe siècle, c'est une véritable ingénierie linguistique qui a participé de l'évolution du français québécois, notamment en inventant des équivalents québécois à des anglicismes. On dit « croustilles » pour chips ; « courriel » pour e-mail ; « fin de semaine » pour éviter l'anglicisme weekend, etc.
L'Office québécois de la langue française (OQLF) est, dans ses missions de veille terminologique, l'équivalent québécois de l'Académie française en France : son rôle est à la fois consultatif et normatif. Au sein de la francophonie mondiale, l'influence considérable et relativement nouvelle de l'OQLF et du français québécois en matière lexicale (mots francisés, néologismes, etc) est importante même en dehors du Québec. Pour illustration, l'Académie française « importe » et intègre désormais beaucoup d'apports lexicaux québécois (recommandés par l'office québécois en ce qui concerne l'usage de la langue au Québec), enrichissant le français international et permettant la diffusion de ces termes dans la Francophonie mondiale ; par exemple, après avoir été initialement « marqués » comme des québécismes, des termes comme « courriel » sont désormais considérés comme des mots standard pour l'ensemble des pays francophones (« français international ») et ne sont plus nécessairement « différenciés ». Le français québécois participe à la norme du français international, plus largement que d'autres variétés régionales du français (le français de Belgique, par exemple, ou celui de Suisse) dont l'influence hors de leurs frontières nationales reste limitée.
Le but de l'OQLF dans les matières terminologiques n'est pas de s'écarter de la norme internationale du français (grammaire, etc), mais d'encadrer sa variante nord-américaine, dans le respect des règles communes de la langue française (corpus commun) ; en cela, les activités lexicales de l'Office contribuent à enrichir le français international par une contribution québécoise, le Québec étant le territoire francophone le plus influent dans le monde après la France.
[modifier] En Wallonie et à Bruxelles (Belgique)
Le wallon a été remplacé par le français au fur et à mesure de l'instruction de la classe populaire, si bien qu'il ne soit quasiment plus utilisé. Les enfants qui allaient à l'école apprenaient la langue de la politique et de la bourgeoisie.
Dans certaines régions (Liège, Namur,...), il en est resté des mots du vocabulaire typiquement wallon tels que macrale (Sorcière), oufti (typiquement de Liège intraduisible, ce serait une sorte de « Diantre! » mais plus « populaire », potchî foû (S'énerver), « tournicoter » (Tourner en rond), « clinche » (poignée de porte) et des expressions idiomatiques telles que « tomber bas de ses clicotes » (Potchîr foû de ses clicotes, l'expression complète pour s'énerver), « Petèye-crompîre » (Pomme de terre petée. C'est-à-dire, avec la peau, enveloppée dans de l'aluminium et passée au four, ou à l'ancienne, sans alu, et durectement dans les braises), « Tesse to po ! » (Tais-toi donc un peu !) et « C'est todi les petits que l'on språtche » (C'est toujours les petits que l'on écrase).
En général, seuls quelques-uns de ces mots et expressions sont utilisés couramment dans la langue parlée. Souvent pour continuer à garder des contacts avec les plus anciens qui parlaient plus le wallon que les jeunes. Et ils conservent de cela un français teinté d'expressions wallonnes.
[modifier] Prononciation
- Article détaillé : Prononciation du français.
[modifier] Orthographe du français
L'Académie française et des institutions analogues d'autres pays francophones ont approuvé une série de rectifications orthographiques proposées en 1990 par un rapport du Conseil supérieur de la langue française. Ces rectifications portent sur moins de 3 % du vocabulaire. En outre, l'Académie française souligne que ces rectifications n'ont pas de caractère obligatoire, mais qu'elles sont recommandées. Ces propositions sont décrites dans l'article : Rectifications orthographiques du français.
Notons que, de tous temps, l'orthographe du français a subi de nombreuses rectifications, mais que l'habitude littéraire d'adapter les ouvrages dans l'orthographe officielle du moment nous donne une impression de continuité que la langue française écrite, en fait, n'a jamais eue.
[modifier] La littérature en langue française
- Article détaillé : Littérature française.
- Article détaillé : Littérature francophone.
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Parmi les œuvres majeures, on peut citer :
- La Chanson de Roland (personnages : Roland, Charlemagne, Olivier, Ganelon);
- Le Roman de Renart (personnages : Goupil, Ysengrin);
- Les romans de Chrétien de Troyes;
- Gargantua de François Rabelais;
- Les Odes de Pierre de Ronsard;
- Défense et illustration de la langue française de Joachim du Bellay;
- Les Essais de Montaigne;
- Le Discours de la méthode de René Descartes;
- Les Pensées de Blaise Pascal;
- Le Cid et autres pièces de Pierre Corneille;
- L'Avare et autres pièces de Molière;
- Phèdre et autres pièces de Jean Racine;
- Candide de Voltaire;
- La Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau;
- Le Barbier de Séville de Beaumarchais;
- Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos;
- Jacques le Fataliste et son maître de Denis Diderot;
- Le Rouge et le Noir de Stendhal;
- Le Père Goriot de Honoré de Balzac;
- Les Mémoires d'outre-tombe de Chateaubriand;
- Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire;
- Madame Bovary de Gustave Flaubert;
- Les Misérables de Victor Hugo;
- Germinal de Émile Zola;
- À la recherche du temps perdu de Marcel Proust;
- Le Petit Prince de Saint-Exupéry;
- La Peste de Albert Camus;
- Les Mots de Jean-Paul Sartre.
[modifier] Place du français dans le monde
[modifier] Le statut international du français
Le français est la langue officielle de nombreux pays, et il est largement utilisé dans un certain nombre d'autres. Une partie des nations utilisant cette langue est regroupée au sein de la « francophonie ». Dépassant, le seul cadre linguistique, le Haut Conseil de la francophonie est une plateforme d'échanges impliquant un tiers des pays de la planète. Ce mouvement confirme une redéfinition de la place du français dans le monde.
Elle demeure l'une des langues officielles de nombreuses organisations internationales dont l'Organisation mondiale du commerce, l'OTAN, l'Union africaine, l'Union européenne, l'Union européenne de radio-télévision, l'Agence spatiale européenne, la Cour internationale de justice, la Cour pénale internationale, le Comité international olympique, la FINA, la FIFA, la FIA, l'Agence mondiale antidopage, le Secrétariat international de l'eau, l'Organisation hydrographique internationale, l'Association internationale de science politique, le Bureau international des poids et mesures, l'Union postale universelle (où elle demeure la principale langue officielle) et Interpol.
Le français figure également parmi les six langues officielles et les deux langues de travail de l'ONU, ainsi que de toutes ses agences. La langue française est une des 3 langues de travail de l'Union africaine, elle est également la langue qui progresse le plus rapidement sur l'ensemble du continent africain (comme langue officielle ou comme langue étrangère). Elle est également une des deux principales langues de travail de l'Union européenne (avec l'anglais), bien que l'allemand soit devenu la troisième langue de travail de l'Union.
Le français est enseigné dans de nombreuses universités partout à travers le monde et il jouit d'un rayonnement notamment dans les mondes diplomatique, journalistique, judiciaire et universitaire. Le français est la deuxième langue étrangère la plus enseignée dans les écoles de l'Union européenne (à égalité avec l'allemand ; l'espagnol arrivant seulement loin derrière en 4e position, contrairement à certains mythes concernant cette langue). Avec l'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l'Union européenne depuis janvier 2007, le français repasse devant l'allemand en tant que langue étrangère la plus enseignée dans l'Union après l'anglais. De façon générale, le français demeure la langue la plus enseignée dans le monde après l'anglais et la seule avec l'anglais à être apprise sur les 5 continents.
En raison du cas particulier d'un bloc linguistique hispanophone important en Amérique latine, seul continent où l'on retrouve de façon significative la langue espagnole (à part l'Espagne même), les États-Unis sont le seul grand pays anglophone du monde où le français n'est pas la première langue étrangère enseignée, c'est ici l'espagnol (depuis les années 1980 ; auparavant c'était le français). Dans d'autres pays anglophones (Irlande, Canada anglophone, etc.), le français conserve le privilège d'être la première langue étrangère enseignée et loin devant les autres langues. À partir de l'automne 2007, le français ne sera plus la langue seconde enseignée dans les écoles britanniques, le mandarin prenant cette place.
[modifier] Les francophones
- Articles détaillés : Distribution des francophones dans le monde et Variations régionales du français.
En 1998, le Haut Conseil de la Francophonie estimait les francophones « réels » à 112,6 millions auxquels il convient d'ajouter 60,6 millions de francophones qualifiés de « partiels » ou « occasionnels », soit 173,2 millions de francophones. De plus, 100 à 110 millions de « francisants », qui, citons ici le rapport officiel, « ont appris le français pendant plusieurs années et en ont gardé une maîtrise variable ou qui sont amenés à le pratiquer, même partiellement, pour leur métier. » Le même type d'étude avait été mené par ce même organisme en 1989 (rapport publié en 1990) avec 104,6 millions de francophones « réels » recensés plus 54,2 millions de « partiels », soit 158,8 millions de francophones. La progression enregistrée est importante avec un gain de 14,4 millions en 9 ans. Deux millions de ces « nouveaux » francophones sont des Français, démographie oblige, mais le gros du bataillon est fourni par le continent africain. En extrapolant ces chiffres, on peut estimer le nombre des locuteurs francophones à quelque 183 millions en 2005 et le nombre total de personnes aptes à s'exprimer en français à 290 millions.
Bien qu'il soit difficile de mesurer avec précision le nombre total de locuteurs d'une langue donnée, on estime que le français figure parmi les 10 langues les plus parlées du monde.
- Article détaillé : Liste des langues par nombre total de locuteurs.
[modifier] Le français, langue internationale
Enfant du Latin, le français le remplace en tant que langue internationale au XVIIe siècle. En 1685, Pierre Bayle peut ainsi écrire que le français est « le point de communication de tous les peuples de l'Europe ». La cause principale de cette hégémonie française tient à la précision de la langue, ciselée par l'Académie française depuis 1635. Le 6 mars 1714, le traité de Rastatt marquant la fin de la guerre de Succession d'Espagne est rédigé uniquement en français.[2] Le Français reste la langue internationale par excellence jusqu'en 1919. Georges Clemenceau accepte que le traité de Versailles clôturant la Première Guerre mondiale soit rédigé en français et en anglais. [3] Depuis lors, l'anglais grignote sur le français. Au début du XXIe siècle, le français conserve encore nombre de ses prérogatives. Si les instances internationales peuvent accepter plusieurs langues officielles, une seule langue se doit d'être la langue référence en cas de conflit. Dans ce domaine, le français résiste. Citons pour l'exemple la tentative d'imposer l'anglais à la place du français comme langue de référence du Comité international olympique qui fut rejetée. La règle 24 de la charte olympique précise toujours : « Les langues officielles du CIO sont le français et l’anglais. (…) En cas de divergence entre le texte français et le texte anglais de la Charte olympique et de tout autre document du CIO, le texte français fera foi sauf disposition expresse écrite contraire. » [4] Il existe même des organisations internationales où la seule langue de travail reste le français : l'Union postale universelle notamment. En revanche, l'anglais est clairement préféré au français en matière de publications scientifiques ou de discours à la tribune de l'ONU, par exemple. Si le français parvient à maintenir ses positions institutionnelles, son utilisation au quotidien comme langue de travail se perd, renforçant l'image de déclin qui est réel depuis 1919.
[modifier] Notes
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
- Ancien français
- Moyen français, français préclassique
- linguistique
- dictionnaire des langues
- grammaire française
- conjugaison des verbes français
- verbe
- conjugaisons des verbes du premier groupe
- conjugaisons des verbes du deuxième groupe
- conjugaisons des verbes du troisième groupe
- noms en français
- nombres en français
- orthographe française
- rectifications orthographiques
- étymologie
- fréquence d'apparition des lettres en français
- diacritiques utilisés en français
- symboles SAMPA pour les sons français
- prononciation du français
- emprunts dans la langue française
- français fondamental
- le « FLE », ou Français Langue Etrangère
- auteurs francophones
[modifier] Jeux de langue
[modifier] Liens externes
- L'Académie française
- Alliance française
- Organisation internationale de la Francophonie.
- Orthographe-recommandée.info, à propos des rectifications de l'orthographe française officiellement recommandées.
- Connaissance du français en Belgique et dans les autres pays européens Étude.
- Commission de toponymie du Québec.
- Office de la langue française du Québec.
- Absurditis : un petit dictionnaire, mais précieux, juste et surtout très drôle (de nombreux liens internes et forums en font un outil fort appréciable…).
- « Histoire de la langue française », par Jacques Leclerc, dans L'aménagement linguistique dans le monde, Québec, Université Laval.
- Trésor de la langue française informatisé, version informatisée du Trésor de la langue française (TLF), dictionnaire extrêmement complet sur la langue française des XIXe et XIXe siècles, réalisé sous la direction de Bernard Quemada et Paul Imbs.
- Site du premier dictionnaire français appelé Catholicon rédigé en 1464 par Jehan Lagadeuc. Il s'agit aussi du premier dictionnaire trilingue du monde breton-français-latin et du premier dictionnaire breton.
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