Deuxième Guerre anglo-hollandaise
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Deuxième Guerre anglo-hollandaise, opposant le royaume d’Angleterre et les Provinces-Unies, se déroula de 1665 à 1667. Elle fait suite à la première guerre anglo-hollandaise, qui s’était conclue par une victoire britannique. Tout comme la première, la deuxième guerre anglo-hollandaise avait pour principal enjeu la maîtrise des principales routes commerciales maritimes, sur lesquelles la Hollande exerçait pour l’instant une nette domination.
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[modifier] Contexte
En Grande-Bretagne, l’avènement de la Restauration de la monarchie fut accompagné d’un optimisme généralisé. L’espoir de mettre un terme à la domination néerlandaise sur le commerce mondial prenait peu à peu de l’ampleur. Des corsaires se mirent à attaquer des navires néerlandais, et en capturèrent près de 200 en tout. Suite à quelques incidents, dont la capture britannique de comptoirs et de colonies néerlandaises en Afrique de l'Ouest et en Amérique du Nord (les Nouveaux-Pays-Bas, y compris la Nouvelle-Amsterdam, en partie reconquise par la suite par Michiel de Ruyter), les Néerlandais autorisèrent leurs navires à attaquer la flotte de guerre britannique dans les colonies en janvier 1665. Charles II d'Angleterre usa de ce prétexte pour déclarer la guerre aux Provinces-Unies le 4 mars 1665. La France ainsi que le Danemark se rangèrent du côté des Provinces-Unies durant le conflit.
[modifier] Issue
La guerre, essentiellement maritime, fut remportée par les Néerlandais, ce qui eut un impact psychologique majeur à travers l’Angleterre. Londres, en particulier, se sentit particulièrement vulnérable juste après les ravages de l’épidémie de peste (1665-1666) et du grand incendie (1666). Les Néerlandais conquirent plusieurs postes de traite anglais et avec l’aide des Français, le territoire de la Guyane (qui comprenait les trois Guyanes à l’époque). Les Anglais, de leur côté, firent de même et s’emparèrent de certains postes en Afrique et aux Indes ainsi que les Nouveaux-Pays-Bas en 1664. Les deux parties furent donc disposées à signer un traité de paix, d’autant plus que les Néerlandais avaient à gérer une invasion française des Pays-Bas espagnols.
[modifier] Traité de paix
Le 31 juillet 1667, le traité de Breda scella la paix entre les trois nations. La ratification permit aux Anglais de conserver les territoires conquit entourant la Nouvelle-Amsterdam (l’actuelle New York, New Jersey, Delaware et Pennsylvanie), tandis que les Néerlandais reçurent en échange les plantations sucrières du Suriname, conquises aussi durant la guerre et jugées plus précieuses à l’époque. Le commerce néerlandais pu ainsi reprendre et la Couronne d’Angleterre reconnut aux navires néerlandais le droit de transborder de la marchandise anglaise sur le Rhin. La position hégémonique hollandaise sur le commerce international ne fut donc pas menacé ni le monopole sur la muscade qu’ils détenaient. La France rendit Antigua, Montserrat et Saint-Kitts alors qu’une partie de la Guyane anglaise originelle fut laissée par les Néerlandais à Louis XIV et devint la Guyane française. L’Angleterre restitua l’Acadie à la France.
La paix ne dura pas longtemps : l’Angleterre se joignit à la France pour attaquer les Provinces-Unies en 1672, entamant ainsi la troisième guerre anglo-hollandaise.
[modifier] Bibliographie
- Encyclopædia Britannica, Breda, Treaty of, Encyclopædia Britannica 2006 Ultimate Reference Suite DVD, 1er janvier 2007