Deuxième circonscription de la Nouvelle-Calédonie
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
 |
Cet article est une ébauche concernant la politique, vous pouvez partager vos connaissances en le modifiant. |
La deuxième circonscription de Nouvelle-Calédonie est représentée dans la XIIe législature par Pierre Frogier, député UMP.
Sommaire |
[modifier] Description géographique et démographique
La deuxième circonscription de Nouvelle-Calédonie est composée de l'ensemble du Territoire à l'exception des communes comprises dans la première circonscription. Il s'agit donc des communes de la banlieue nouméenne et de toutes les autres communes rurales de la Grande Terre, soit une grande partie de la Province Sud et de la totalité de la Province Nord (Nouvelle-Calédonie). La population est donc surtout composée de Kanak mais aussi des éleveurs "Caldoches" de la Côte ouest, dits aussi "Broussards".
- partie de la Province Sud non comprise dans la 1ère circonscription : 71 009 habitants
- Province Nord: 44 474 habitants
D'après les chiffres du recensement de 2004, la circonscription était alors peuplée de 115 483 habitants.
[modifier] Description politique
La 2e circonscription a pendant un temps été représentée, de 1978 à 1986, par l'indépendantiste Rock Pidjot. Mais le découpage alors n'était pas le même : il s'agissait de la « circonscription Est ». En 1986, l'organisation géographique des deux circonscriptions ont changé pour prendre leur forme actuelle. Depuis lors, la 2e circonscription a toujours élu un anti-indépendantiste et à chaque fois avec une certaine avance au second tour, mais pour beaucoup, contrairement à la première circonscription, les indépendantistes pourraient bien un jour accéder à un siège de député dans cette circonscription. En effet, elle comprend les fiefs indépendantistes de la côte est de la Province Sud et de l'ensemble de la Province Nord. En revanche, si les communes anti-indépendantistes de cette circonscription ne sont qu'au nombre de huit, leur poids démographique, notamment pour les commune du Grand Nouméa, est considérable.
[modifier] Historique des résultats
| Date d'élection | Identité | Parti | Qualité |
|---|---|---|---|
| 1988 | Maurice Nénou | RPCR, RPR | |
| 1993 | Maurice Nénou | RPCR, RPR | |
| 1996 | Pierre Frogier | RPCR, UMP | maire du Mont-Dore |
| 1997 | Pierre Frogier | RPCR, UMP | maire du Mont-Dore |
| 2002 | Pierre Frogier | RPCR, UMP | Président du Gouvernement de Nouvelle-Calédonie |
[modifier] Résultats de l'élection de 2002
| Candidats | Partis | Votes du 1er tour | % | Votes du 2nd tour | % |
|---|---|---|---|---|---|
| Pierre Frogier | Rassemblement pour la Calédonie dans la République (RPCR), antenne locale du Rassemblement pour la République et de l'Union pour une majorité présidentielle, anti-indépendantiste. | 12 694 | 47,6% | 15 719 | 55,7% |
| Paul Néaoutyine | UNI-FLNKS-Palika,indépendantiste. | 7 406 | 27,75% | 12 495 | 44,3% |
| Bianca Hénin | Front national, anti-indépendantiste. | 2 930 | 11% | ||
| Raphaël Mapou | FCCI, indépendantiste. | 1 172 | 4,4% | ||
| Justin Guillemard | Réveil calédonien, ex-Mouvement pour la France, anti-indépendantiste. | 1 093 | 4,1% | ||
| Eric Douyère | Mouvement pour Réussir l'Accord de Nouméa (MPRAN), neutre sur l'indépendance. | 728 | 2,7% | ||
| Gabriel Païta | Mouvement chiraquien des démocrates-chrétiens, se déclarant de Union pour une majorité présidentielle, pourtant indépendantiste, soutenu par les Verts. | 654 | 2,45% | ||
| Total (participation 41,1 %) | 26 677 | 100,0 | 22 729 | 100,0 | |
| Source: Ministère de l'Intérieur. | |||||
[modifier] Elections de 2007
[modifier] Candidat déclaré
- Union pour un mouvement populaire: Pierre Frogier (Le Rassemblement-UMP).
- Avenir ensemble : Harold Martin (lui aussi affilié à l'Union pour un mouvement populaire, unique candidat aux primaires de son parti dans cette circonscription).
[modifier] Candidatures attendues
- FLNKS-Palika : Paul Néaoutyine, président de la Province Nord ainsi que leader de l'UNI et du Palika, ancien président du FLNKS et déjà candidat en 2002, était arrivé au 2e tour. Pourtant, il n'est pas candidat aux « primaires » du Palika pour plusieurs raisons. Tout d'abord, l'Union calédonienne a fait entendre qu'il serait préférable qu'il ne soit pas candidat afin de faciliter les pourparlers en vue d'une candidature unitaire. Mais, plus que la volonté des indépendantistes de présenter un candidat commun, c'est le cumul des mandats qui a poussé Paul Néaoutyine à ne pas se présenter: en effet, il est déjà président d'Assemblée de Province et maire de Poindimié. Le Palika quoiqu'il en soit a désigné ses possibles candidats dans les deux circonscriptions le 24 mars en vue de négociations futures avec l'Union calédonienne et le choix définitif des candidats le 14 avril. Parmi les quatre noms donnés par le Palika dans la 2e circonscription, le favori semble être le « lieutenant » en Province Nord de Paul Néaoutyine, Jean-Pierre Djaïwé (4e vice-président du bureau du Congrès de la Nouvelle-Calédonie, président du groupe UNI-FLNKS au Congrès et 1er vice-président de l'Assemblée de la Province Nord). Toutefois, Déwé Gorodey, figure emblématique de la culture kanak contemporaine et vice-présidente du gouvernement Thémereau chargée du secteur de la Culture, de la Condition féminine et de la Citoyenneté, est également bien placée. Autre figure indépendantiste avancée, Elie Poigoune, aussi proposé pour la 1ère circonscription, président de la Ligue des Droits de l'Homme de la Nouvelle-Calédonie et ancien fondateur dans les années 70 du groupe ultra-nationaliste kanak « Groupe 78 ». Le dernier nom proposé est pratiquement inconnu du grand public, il s'agit de Raymond Méréatu.
- Union calédonienne : après un long suspens, et alors que ce parti n'était pas présent en 2002, l'Union calédonienne a décidé le 3 mars 2007 d'être présent finalement aux législatives en favorisant une candidature unitaire avec le Palika (tout en faisant entendre qu'il serait bien que ce dernier mouvement n'avance pas comme nom Paul Néaoutyine). L'UC quant à elle choisira ses candidats le 31 mars en attente de pourparlers ultérieurs pour choisir quels candidats seront retenus pour représenter l'ensemble du FLNKS. La candidate la plus sérieuse semble être Marie-Claude Tjibaou, veuve du leader historique indépendantiste Jean-Marie Tjibaou et qui plus est forte de son expérience en Métropole en tant que conseillère économique et sociale depuis 1999. Elle a déjà essayé d'être parlementaire lors des élections sénatoriales de 2001 et avait déjà réuni derrière son nom l'ensemble du FLNKS, mais elle avait été battue par le sénateur sortant Simon Loueckhote. Un autre nom circule, quoique moins probable, celui de Gilbert Tyuienon, maire de Canala.
- Front national : Bianca Hénin, fut déjà candidate en 2002.
- Avenir ensemble : le parti sera candidat mais n'a encore investi personne, la primaire ayant lieu le 31 mars. Toutefois, l'issu de ce scrutin interne ne fait aucun doute, vu qu'il n'y a qu'un seul candidat : Harold Martin, président du Congrès, maire de Païta et président du parti.
- Raphaël Mapou, déjà candidat en 2002 pour la FCCI et depuis très controversé leader du Comité Rheebu Nuu se battant contre le projet d'usine du Sud à Goro, est un candidat plus que probable avec certainement l'investiture des Verts.
[modifier] Candidatures possibles
- autres : de nombreux petits mouvements, dont beaucoup appellent d'ailleurs à dépasser le clivage traditionnel pour ou contre l'indépendance, ou des candidatures isolées sont également pressenties :
- Mouvement chiraquien des démocrates-chrétiens - UMP: ce petit parti indépendantiste (même si à sa formation en 2002 son positionnement était plus ambigu, son candidat dans la 1e circonscription Marcko Waheo étant fermement anti-indépendantiste), chiraquien (pour les leaders de ce parti, leur soutien à Jacques Chirac est à associé au gaullisme qui est à l'origine de la décolonisation) et surtout connu pour ses positions assez radicales sur le foncier, était déjà présent en 2002 et aux provinciales de 2004. Il devrait donc être présent aussi en 2007. Son candidat, comme en 2002, pourrait être Gabriel Païta, mais celui-ci est actuellement président du Conseil coutumier de l'aire Djubéa-Kaponé dans le Grand Sud. Autre candidature possible, Pascal Bouillant, qui a mené la liste du Mouvement en 2004 en Province Nord.
- Calédonie mon pays: parti se voulant neutre sur la question de l'indépendance pour défendre surtout l'Accord de Nouméa et son esprit, c'est-à-dire la mise en place d'un destin commun. Ce parti était déjà présent en 2002 à travers le Mouvement pour Réussir l'Accord de Nouméa MPRAN et son candidat d'alors, Eric Douyère, également tête de la liste de Calédonie mon pays en Province Nord (Nouvelle-Calédonie) en 2004, pourrait être réinvesti.
- FCCI : en pleine perte de vitesse, ce parti indépendantiste modéré, ancien allié du RPCR, pourrait très bien tenté d'être présent aux élections législatives de 2007 afin de se relancer : en effet, s'il ne peut espérer gagner, un bon score pourrait lui redonner un nouveau souffle. Le candidat le plus probable, dans un tel cas, serait le président du mouvement, tête de liste en Province Sud en 2004 et maire de Moindou depuis 2001 François Burck (qui fut déjà candidat dans la 1e circonscription, alors « Circonscription Ouest », pour l'Union calédonienne et contre Jacques Lafleur en 1978). Le parti pourrait également investir Léopold Jorédié (ancien président de la Province Nord de 1989 à 1999 et tête de liste de la FCCI dans cette province en 1999 et en 2004) dans cette circonscription et François Burck dans la 1e (en tant qu'élu du Sud).
- le Rassemblement pour la Calédonie (RPC) fondé en 2006 par Jacques Lafleur a dors-et-déjà annoncé qu'il serait présent aux législatives de 2007. Mais, parmi les personnalités du RPCR qui l'ont notoirement connus, il y en a aucun qui a basé sa carrière politique dans un territoire compris dans la 2e circonscription : Jacques Lafleur est le député sortant de la 1e circonscription, Simon Loueckhote (président du RPC) est déjà sénateur et est en plus le « lieutenant » de Lafleur depuis de nombreuses années pour les Îles Loyauté qui sont comprises dans la 1e circonscription, Françoise Sagnet-Chaverot (seule élue du Congrès, avec Simon Loueckhote, à avoir quitté le Rassemblement-UMP pour le RPC) est une nouméenne et Jean-Pierre Guillemard est conseiller municipal de Nouméa, et c'est deux dernières personnalités sont de toute manière très peu connues du grand public.
